Chapitre 8 - L'eau ça mouille
- Je change de collège à partir de demain...
Petit à petit, je sens que ma bouche devient sèche. Mes poumons se vident sans pouvoir se remplir. Mes jambes me tiennent de moins en moins.
- Voyons le bon côté des choses ! Le maillot numéro dix est disponible ! Lance Hurley.
- Tais-toi, Hurley, lâche Tori froidement.
- Il a raison, dit Jude, toujours attaché à son arbre. Voyons le bon côté, il reste sans doute à Tokyo. Il retourne sûrement à Kirkwood.
- Non... Je repars pour Okinawa...
- Si on doit affronter Epsilon pour que tu restes, c'est pas de refus ! Ironise Erik.
Un brouhaha monte. Je ne m'entends plus. Je n'entends plus rien. Même pas Julia qui m'appelle.
- ça suffit !
Silence. C'est Mark qui vient de crier. Il déglutit, puis fixe nos amis les uns après les autres.
- C'est pas comme ça qu'on pourra empêcher son départ !
- Exact, dit Célia. Il faut trouver qui a envoyé cette lettre, pourquoi, et surtout, comment convaincre la personne de laisser Axel avec nous.
- Le qui est très simple, dis-je finalement. C'est l'écriture de mon père. Le pourquoi, lui, aucune idée.
- Bah on a qu'à aller demander à papa ! Il rentre cet après-midi !
Je pose une main sur la tête de ma petite sœur, broyant la lettre dans l'autre.
- Bien. Maintenant, je vais dire quelque chose que je risque de regretter, mais je propose qu'on ait pas entraînement ! Au cas où il serait impossible de convaincre mon père.
- Bonne idée ! S'exclame Max.
- Je suis pour ! Approuve Timmy.
- Youhou, journée farces !
- Détachez-moi et je viens avec plaisir.
- ça nous changera de l'entraînement habituel du dimanche ! Lâche Bobby.
- Sortez le champagne, c'est rare ce genre de journée ! Rigole Steve.
- Mark ?
Il lève les yeux vers moi et sourit.
- C'est d'accord !
- Deuxième demande, repris-je, qui veut que Jude soit attaché jusqu'à la fin de la journée ?
Evidemment, les trois-quarts lèvent la main, même Shawn. Shawn qui a remis son écharpe, qu'il ne voulait plus mettre. Alors que les autres cherchent des endroits où aller et que Scotty bâillonne Jude, je m'approche de Kevin.
- C'est normal qu'il ait son écharpe ? Demandai-je en montrant Shawn du pouce.
- Oui. Tu veux savoir pourquoi ?
Il rigole et me montre une photo de son téléphone. C'est une marque violette sur ce qui semble être le cou de Shawn.
- Tu lui as fait un suçon ? Murmurai-je.
- Ouais. C'est la preuve qu'il est à moi et à personne d'autre.
J'esquisse un sourire et m'éloigne. Il s'amuse, Kevin, on dirait. Nous partons de la rivière, laissant Jude, bâillonné.
- On va d'abord aller faire du shopping ! Lance Sue. Hein mon Erik d'amour ?
- Ou-Oui... bien sûr...
- Tu m'achèteras une bague de fiançailles ?
- Je n'ai pas les moyens... on verra dans quelques années...
- C'est beau l'amouuuuur ! Exagère Scotty.
Le temps d'arriver aux rues commerçantes, nous avons le temps de parler de tout et de rien, comme toujours. Nous décidons de nous retrouver à neuf heures devant le hangar où nous nous sommes entraînés avec l'ancien Inazuma Eleven, puis, nous nous séparons. Julia choisit de rester avec nos manageuses, ce qui me rassure un peu.
- Axel !
Je tourne la tête vers Nathan. Il sourit.
- ça te dérange si je reste avec toi ? En fait, j'ai perdu Mark de vue, et comme tu étais tout près...
- Ouais, pas de problème.
Nous entrons dans quelques magasins, faisons des achats, et, à neuf heures, il ne manque que deux personnes ; Jack et Tod, qui arrivent dix minutes après.
- Vous connaissez le concept d'"être à l'heure" ?! S'énerve Kevin.
- Calme-toi, Kevin... lâche Shawn.
- C'est Jack qui voulait pas sortir de la crêperie !!
Pendant que Kevin s'occupait de Jack, nous avons décidé de faire un petit match, au hangar, qui s'est terminé par une égalité - un partout.
- ça va pas du tout, Axel ! T'es en train de nous refaire le même coup qu'à Nara ! Râle Tod.
- Excuse-moi de ne pas vouloir frapper la tête de Mark avec mon ballon ! J'ai pas l'habitude de l'avoir contre moi !
- Parce que moi ça te dérange pas ?! Lâche Darren, la larme à l'oeil.
Plus tard, aux vestiaires, vers onze heures, nous prenons une douche, pour certains, tandis que les autres vont aider nos manageuses à préparer des boulettes de riz.
- Axel ?
Je relève la tête, me croyant seul dans les douches collectives. Mark est juste derrière moi, sans son bandeau, et, bien évidemment, nu.
- ça te va bien, les cheveux comme ça.
A cause de l'eau, mes cheveux sont retombés dans mon dos. Il n'imagine même pas la dose de gel que j'utilise pour les faire tenir. Mark allume le jet d'eau au dessus de lui. Je continue de me frotter les cheveux avec mon shampoing.
- T'en veux ?
- Oui, s'il te plaît.
Je rince mes cheveux, avant de prendre le shampoing. Il pose sa main sur la mienne, voulant récupérer le flacon. Je le lâche, et ni lui ni moi ne prenons la peine de le ramasser.
Je plaque violemment mes lèvres sur les siennes, caressant ses hanches avec mes mains, le collant au mur, quasiment aussi grand que nous. Ses doigts passent sur ma nuque, puis redescendent sur mes joues. Il entrouvre ses lèvres, laissant passer ma langue dans sa bouche. Je glisse mes doigts sur sa taille, puis, sur son bas-ventre. Je romps le baiser pour le laisser respirer, contemplant nos deux sexes, collés l'un à l'autre.
Je l'embrasse de nouveau, incapable de résister plus. Je ferme les yeux, savourant cette douce sensation, qui, malgré moi, se transforme peu à peu en désir intense. Je glisse mes doigts sur sa raie, puis lentement, sur ses fesses. Il rompt le baiser, me fixant quelques secondes. Voyant que j'hésite, il lâche, rouge :
- Continue, s'il te plaît...
Je ne lui fais pas répéter deux fois, et passe ma main libre entre ses cuisses, que j'écarte.
C'est la preuve qui montre qu'il est à moi et à personne d'autre.
Je viens embrasser son cou doucement, le parsemant de baisers passionnés, puis, je mordille légèrement sa peau et commence à la sucer.
Un geignement franchit ses lèvres, et ses doigts se resserrent sur mes épaules. Je me lèche la lèvre supérieure et observe la marque que je lui ai laissée.
- Axel... ?
Je coupe court à mes hésitations en l'embrassant de nouveau, frottant mon bassin au sien. Je passe mes mains sous ses cuisses et le soulève doucement, le collant contre le mur pour ne pas le laisser tomber. Je reprends mon souffle rapidement, avant de lever les yeux vers lui.
Il déglutit, puis passe ses bras autour de ma tête. Il me sourit quand nos regards se croisent. Pris d'un frisson, il me colle à lui. Il resserre ses cuisses autour de moi, répétant mon prénom plusieurs fois.
Je finis par entrer en lui, difficilement, mais avec le jet d'eau qui continue de se déverser sur nous, ça passe. Mon corps bouillant se refroidit avec l'eau, et brûle de l'intérieur quand j'embrasse Mark, une énième fois.
Après quelques secondes, je décide de commencer à bouger lentement, embrassant son cou. Sentant mes jambes trembler légèrement, je me mets à genoux, ce qui, je l'avoue, est bien plus confortable pour moi, et sûrement pour lui aussi.
Mes mouvements en lui s'intensifient, si bien qu'il mord sa lèvre inférieure - pour se retenir - en vain. Chaque gémissement, chaque cri, chaque son qui passe ses lèvres entre à l'intérieur de mon esprit et n'en ressort pas. Mark vient m'embrasser, voulant étouffer ses cris, qui se font de plus en plus entendre.
Nous venons en même temps, lui, lâchant un cri, mêlé à mon nom, et moi, dans un soupir de satisfaction. Nous reprenons notre souffle quelques secondes avant de nous embrasser fougueusement, caressant l'autre, sous l'eau de la douche.
Je voulais le caresser, je le peux. Ses frémissements et tremblements de plaisir me font frissonner, moi aussi. Nos corps sont collés l'un à l'autre.
Et, mieux que tout ce que j'aurais pu imaginer, je suis là, avec lui. Rien qu'avec lui.
- Axel... souffle Mark, reprenant son souffle.
- Je t'aime...
- Moi aussi...
En sortant de la douche, nous n'avons pas dit un mot, ni en nous habillant. Mais lorsque Mark s'apprête à sortir du vestiaire, je l'arrête. Nous sommes tous les deux, seuls, dans ce vestiaire là.
- Oui ?
- Je ne raconterai à personne ce qu'il s'est passé. ça reste entre nous, si tu veux. Si tu veux le crier sur tous les toits, fais-le.
- Je ne dirai rien. Sinon, à quoi ça sert d'être que tout les deux pour le faire ?
Il sourit. Je pose mon sac et m'approche de lui.
- J'ai quelque chose pour toi. Ferme les yeux.
Il ferme les yeux doucement. Je sors mon cadeau de ma poche et lui accroche autour du cou. Il ouvre les yeux. C'est une chaîne argentée, avec un ballon de foot - en argent lui aussi - comme pendentif.
- Je me suis dit que ça te ferait plaisir. Il est assorti au mien, dis-je en sortant mon collier. Même si je dois m'en aller, c'est la preuve que je t'attendrai autant qu'il faudra. Toi, et personne d'autre. Je n'aimerai personne d'autre que toi. Je continuerai à jouer au foot. Comme ça, une fois qu'on sera de nouveau tous les deux sur le même terrain, nous pourrons jouer au foot.
- Axel... il n'y a pas que le foot dans la vie.
Un peu surpris, j'esquisse un sourire.
- C'est toi qui dis ça ?
- Je sais, je suis mal placé. Ce que je veux dire, c'est que tu as le droit de faire autre chose.
- Je veux continuer à jouer. Que ce soit avec toi ou contre toi. Tant que tu voudras jouer avec moi, je m'entraînerai sans relâche.
Il sourit de toutes ses dents.
- Alors je vais en faire de même !
Je glisse une main sur sa joue et pose un baiser sur ses lèvres.
- Je t'aime.
- Moi aussi, Axel.
- Plus que le football ?
- Je pense que oui, de très peu.
Je souris, puis, me mets à rigoler. Je prends Mark dans mes bras et le serre contre moi. Il m'entoure de ses bras doucement, relâchant un soupir de satisfaction. A cet instant, j'aurais pu passer l'éternité dans ses bras. J'aurais voulu que le temps s'arrête pour rester indéfiniment avec lui.
Mais ce n'est pas ce qu'on me promettait.
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J'ai les cheveux rouges maintenant.
Ouais, j'ai rien d'autre à dire :)
Z'avez déjà fait une couleur vous ?
#Historia
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