Seïshirô se trouvait en bas du bâtiment.

Plutôt grand d'ailleurs, une petite dizaine d'étages... Enfin ce n'était pas vraiment un problème.

Il jeta un coup d'œil aux noms inscrits sur les sonnettes, cherchant fébrilement celui de Subaru, mais ne le trouva pas. Il soupira, clairement déçu. Manifestement ce ne serait pas aussi simple que prévu.

Il relut la liste, dans le cas où il l'aurait raté, et découvrit un nom qui lui était familier... Satsuki Yatouji... L'assassin fronça les sourcils. Mais qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire là ? Il ne s'attendait pas à la trouver... Enfin, c'était tout de même une bonne nouvelle, elle saurait peut être le renseigner, surtout si Fuuma ne lui avait pas menti et que Subaru se trouvait effectivement dans cet immeuble. Néanmoins il n'avait pas envie de se faire agresser, Satsuki n'aimant pas être dérangée pendant qu'elle faisait de l'ordi.

Il incanta, invoquant son shiki pour qu'il le renseigne. L'oiseau s'envola rapidement, inspectant méthodiquement chaque fenêtre... Seïshirô sursauta lorsqu'il vit la scène qui se déroulait devant eux.

La jeune femme était assise sur le lit et semblait tenir quelque chose entre ses mains, ok jusque-là rien de bien grave. Le problème c'était que SON Subaru était avec elle, un bras passé tendrement autour de ses épaules, son souffle caressant gentiment la nuque de la jeune femme dérangeant quelques mèches de cheveux...

Le sang du Sakurazukamori ne fit qu'un tour... ça il ne le permettrait pas! Il rappela d'un geste sec son Shiki qui retourna sous sa forme d'ofuda et se précipita à la porte de l'immeuble, prêt à la défoncer s'il le fallait pour séparer les deux amants.

Mais, soudain, il s'arrêta... Non, il ne pouvait pas apparaître de cette manière! Il avait enfin retrouvé Subaru et avec cette apparence et sa perte de mémoire, il avait une nouvelle chance. Subaru ne le reconnaîtrait sûrement pas et c'était tant mieux. Il l'avait effrayé la dernière fois et ça avait mené à une catastrophe. Il se devait de réussir son entrée...

Subaru ne devait se douter de rien, il aurait tout le temps de l'interroger une fois qu'il lui appartiendrait à nouveau. En attendant, mieux valait apparaître comme quelqu'un d'agréable et d'innoffensif... Il allait jouer les gentils comme au bon vieux temps...

Il réfléchit un instant puis regarda à nouveau la liste, choisit un nom au hasard et sonna résolument à l'interphone...