Un cadeau pour toi (et un autre, et encore un autre)

Notes de la traductrice : 

- cet OS est une traduction faite par mes soins de l'OS A Gift For You (And Another, And Another One) de AeonTheDimensionalGirl , sur AO3. Si l'OS vous plaît, je vous invite à aller voir ses (nombreuses) fanfictions Merthur, elles sont vraiment géniales. Elles sont en anglais, mais la fonction "Traduire" proposée par le navigateur Google suffit amplement pour profiter de ses textes (bien que certains passages nécessiteront d'être lus en anglais pour avoir le sens réel, car, eh bien... Google Traduction)

- dans le texte original, la partie I est au passé, et les suivantes au présent. Cela constitue (selon moi) une incohérence au niveau des temps une fois passé en français. J'ai donc pris la décision de mettre toute l'action au passé, comme dans la partie I

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 - I -

Arthur regarda la flûte soigneusement emballée qui se trouvait sur son bureau avec perplexité et une légère méfiance.

Ce n'est pas qu'il n'aimait pas le cadeau, car il l'aimait. L'instrument de musique était finement sculpté dans une sorte de bois blanc que le blond n'avait jamais vu de sa vie, et l'étui dans lequel il était arrivé était également fait d'un autre type de bois qu'il ne reconnaissait pas, le sceau de Pendragon y étant gravé de façon extrêmement détaillée.

Mais-

Eh bien, Arthur était méfiant car elle ressemblait exactement à la flûte qu'il avait reçue le jour de son huitième anniversaire de la part du défunt père de Léon, et qui avait ensuite été jetée par son père lorsque le petit prince avait exprimé son intérêt à vouloir apprendre à jouer de l'instrument plus efficacement. Son tuteur lui avait dit qu'il avait du talent-

« Les Rois ne se laissent pas aller à jouer de la musique, Arthur. », avait dit sévèrement Uther tandis que la petite flûte brûlait dans la cheminée de la chambre d'Arthur, son fils allongé à côté du Roi et essayant de ne pas pleurer tandis que le bel instrument était réduit en cendres.

Clignant des yeux face à ce souvenir, le nouveau Roi attrapa soigneusement la flûte, la trouvant étonnamment légère à porter.

Tout comme il se souvenait du bref moment présent.

Arthur voulait être méfiant, il l'a fait.

Après tout, il n'était Roi que depuis un mois, et Merlin venait de plaisanter en disant qu'il était surprenant que personne n'ait encore tenté de l'assassiner.

Mais encore une fois, Merlin aurait probablement su si la flûte était une menace pour Arthur-

« C'est joli, n'est-ce pas ? »

En parlant du sorcier.

Arthur se tourna vers son ami, qui le regardait avec une sorte de désintérêt feint, levant un sourcil dans sa direction.

Eh bien, si Merlin n'avait pas l'air suspect...

« Tu ne vas pas me dire que c'est enchanté pour me faire tomber amoureux de mon reflet ou que si j'en joue je mourrai ? », demanda-t-il quand même avec amusement, faisant tournoyer la flûte dans ses mains, admirant le savoir-faire.

« Non, c'est ordinaire », dit Merlin en souriant. Il y avait une lueur dans ses yeux qu'Arthur ne parvenait pas à identifier. « Et puis, regardez ! Il y a une note ! », ajouta-t-il un peu trop excité, en désignant l'étui.

Le blond cligna des yeux en réponse, se tournant vers la boîte, et en effet, il y avait un petit morceau de parchemin au fond, presque caché par le tissu de soie qui recouvrait l'intérieur de la boîte.

« J'espère que vous pourrez enfin jouer à votre guise »

Arthur plissa les yeux en lisant la note, le sentiment de suspicion revenant.

Celui qui lui avait offert la flûte avait d'une manière ou d'une autre eu connaissance de la précédente. Ou avait entendu parler de l'incident.

« Tu es sûr que c'est sans danger ? », demanda Arthur en serrant fermement l'objet. Il ne le tenait que depuis moins d'une demi-bougie et l'envie enfantine de jouer avec était revenue.

« Ça l'est. », confirma Merlin, son sourire s'adoucissant alors qu'il s'approchait de lui. « C'est juste une flûte normale pour vous, arrêtez d'être un idiot et acceptez-la. », ajouta-t-il.

« Je... Je suis un peu rouillé. », admit le Roi, mal à l'aise. Il n'avait pas essayé de jouer de la flûte depuis que la première offerte avait rencontré les flammes et avait été remplacé par une épée.

« C'est en forgeant qu'on devient forgeron, mon seigneur. », dit doucement le noiraud en lui lançant un regard encourageant.

Quand Arthur a finalement eu le courage de jouer de la flûte plus tard dans la soirée, il a été agréablement surpris de découvrir que les notes coulaient facilement.

- II -

Arthur ne s'attendait pas à un deuxième cadeau anonyme le lendemain.

Il revenait de la réunion du conseil avec un petit mal de tête après avoir entendu les problèmes que posaient les touches finales du festin de Yule – et déplorant que Merlin ait quitté ladite réunion pour aller chercher un tonique dans la chambre de Gaius – lorsqu'il remarqua le rectangle emballé incliné à côté du lit.

Il était enveloppé dans un lin rouge doux avec un cordon tressé, un autre petit parchemin suspendu à son extrémité.

Au début, le Roi s'éloigna du cadeau.

Encore ?

Il n'avait rien contre les cadeaux, vraiment, mais l'idée que quelqu'un se faufile dans sa chambre lui donnait une sensation désagréable à l'estomac.

« Tu lui ressembles »

C'est tout ce que disait la note.

Avec précaution, Arthur saisit le poignard qu'il avait tendance à cacher dans sa botte, avant de s'approcher à nouveau avec précaution pour couper les ficelles, permettant ainsi au tissu de tomber-

Il haleta.

Ygraine Pendragon lui sourit doucement, ses yeux brillants d'affection tandis qu'elle se tient d'une manière royale et délicate autant que le lourd gonflement de son ventre le lui permet.

C'était un portrait de sa mère.

Comment-

Arthur toucha le tableau.

Et encore.

Et encore une fois, juste au cas où.

Il était toujours là.

Ses doigts parcoururent le contour de la joue de sa mère tandis que sa vision devenait floue à cause des larmes.

Il pensait que son père les avait tous détruits.

Et puis il éclata de rire.

Peu importe qui était l'expéditeur anonyme, il devait avoir de la magie. Il n'y avait pas d'autre putain de façon de l'expliquer.

Alors Arthur fit ce qui était logique et partit en courant pour trouver Merlin. Ainsi son ami enquêtera et Arthur pourra remercier profondément la personne car honnêtement, c'était probablement le meilleur cadeau de tous les temps, et il voulait aussi montrer sa mère à Merlin car cette vision que Morgause avait invoquée ne comptait pas-

Dans sa hâte, il manqua de s'écraser sur quelqu'un.

« Arthur ! »

Oh, regardez, c'était Merlin.

« Tu dois venir dans ma chambre. », commença à dire Arthur, sans même prendre la peine de cacher son excitation. « Je dois te montrer... hey, qu'est-ce qu'il y a derrière ton dos ? »

Il venait de remarquer que le noiraud cachait clairement quelque chose, et les souvenirs de l'incident de la fleur lui revinrent à l'esprit.

Merlin, de son côté, fit un pas en arrière, luttant clairement contre un sourire.

« Une main. », dit-il en remuant ses membres. « Mon autre main. »

Le Roi leva les yeux au ciel.

Sérieusement, son ami était parfois si prévisible.

« D'accoooooooord. Qu'est-ce que tu as là ? », demanda-t-il en faisant un geste vers Merlin, qui l'esquiva habilement, venant faire face à Arthur avec un large sourire et les mains toujours derrière le dos.

« Rien, sire. », déclara le sorcier.

Le blond plissa les yeux en le regardant, ne le croyant pas une seule seconde.

« Que caches-tu, Merlin ? », interrogea Arthur, essayant de deviner tout en essayant de jeter un œil à ce qu'il gardait derrière son dos.

Merlin laissa simplement échapper un rire nerveux, ses yeux semblant légèrement paniqués alors qu'il échappait au Roi une fois de plus.

« Des trucs. », dit-il.

« Des trucs. », dit Arthur d'une voix traînante.

« Des trucs. », acquiesça Merlin, « Je crois que Gaius m'appelle. »

Et il se mit à courir.

En arrière.

Sans jamais quitter Arthur du regard avant de se détourner pour éviter de tomber des escaliers.

Le blond parvient néanmoins à apercevoir une petite boîte en bois.

- III -

Le nouveau cadeau était dans son lit cette fois, et Arthur faillit s'asseoir dessus.

La note était simple.

« Mon Roi, j'ai vu les petits dessins que tu fais »

Génial, le mystérieux expéditeur connaissait l'habitude d'Arthur de gribouiller parfois sur un parchemin égaré.

Il ne devrait pas être surpris de déballer un petit kit de dessin, avec un petit livre relié en cuir avec des pages blanches et une douzaine de crayons de couleurs différentes attendant d'être utilisés.

Mais il y eut une chose qu'Arthur remarqua à propos du cadeau qui fit disparaître l'excitation.

La boîte-

Elle ressemblait étrangement à la boîte que Merlin avait la veille.

- +I -

Le matin de Yule, Arthur fit semblant de dormir.

Il était sûr que Merlin était l'expéditeur anonyme, il n'y avait pas d'autre moyen de l'expliquer. Arthur lui avait confié des années auparavant toutes les choses qu'Uther avait interdit au blond d'obtenir ou d'apprécier, et chaque cadeau était une réplique exacte des objets qu'Arthur avait désirés et qui avaient été détruits.

Et bon sang, Merlin aimait complimenter les petits dessins qu'il faisait !

Et Merlin était assez puissant pour invoquer les cadeaux.

Alors le voilà maintenant, faisant semblant de dormir, tandis que Merlin entrait dans la pièce, émettant doucement des sons pour faire taire quelque chose.

Le Roi ouvrit les yeux par une fente, voyant son cher ami sortir de l'antichambre, faisant un autre bruit de silence au cadeau alors qu'il fermait la porte-

« Tu ne vas pas me le donner toi-même ? »

Arthur dut se mordre la joue pour éviter de rire lorsque Merlin poussa un cri de surprise et se tourna vers lui avec panique, se pressant contre la porte.

« Arthur ! », s'exclama Merlin d'une voix aiguë. « Vous êtes réveillé ! »

« Observation astucieuse, Merlin. », dit le blond en s'appuyant sur ses oreillers.

Et se relevant brusquement lorsqu'un petit aboiement résonna à l'intérieur de l'antichambre.

« Qu'est-ce que c'était ? », demanda-t-il, les yeux écarquillés.

« Un oiseau. », lâcha Merlin.

Arthur lui lança un regard.

« Très bien ! », s'exclama le noiraud, avant de marmonner, clairement embarrassé de s'être fait prendre. « C'est le dernier élément de ma liste « Envoyons un dernier gros 'va te faire foutre' à Uther. ». »

« ... Quoi ? », murmura Arthur.

« Je voulais vous offrir des choses qu'Uther ne vous a jamais laissé avoir ou apprécier. », expliqua Merlin, jouant avec ses doigts et se mordant la lèvre, « Parce que... eh bien, vous êtes mon ami, et je détestais à quel point vous aviez l'air malheureux quand vous m'avez raconté ce qu'Uther avait fait à la flûte et aux portraits de ta mère et aux crayons et- » Il prit une profonde inspiration. « J'aime vous voir heureux. »

Arthur était sur le point de répondre lorsqu'un autre aboiement, plus fort, retentit dans l'antichambre. Le sorcier lança un regard noir à la porte avant de laisser échapper un soupir vaincu.

« Que caches-tu, Merlin ? », demande-t-il encore une fois la question d'il y a deux jours, déconcerté en entendant un autre petit aboiement.

« ... Je pense que tu sais. », répond finalement Merlin en lui adressant un sourire ironique.

« Fais comme si j'étais le crétin que tu prétends que je suis. »

« Faire comme si ? »

« Merlin. »

Le sorcier rit, lançant un regard nerveux au Roi avant de se tourner pour ouvrir l'antichambre-

Et un chiot sortit tout excité, arborant autour du cou le nœud le plus ridiculement énorme, faisant ressembler ledit chiot à une sorte de fleur ambulante.

Le petit animal se dirigea directement vers Arthur, qui ne pouvait que regarder le chiot avec choc.

Comme tous les cadeaux précédents, identique à quelque chose dont Uther s'est débarrassé-

« Joyeux Yule. », fit la voix timide de Merlin, empêchant le blond de se souvenir du souvenir traumatisant.

Arthur avala sa salive et alla chercher le chiot, qui aboya joyeusement après lui tout en essayant de lui lécher le visage, en se tortillant dans sa main. Il regarda le noiraud avec admiration, les mots ne passant pas la barrière de ses lèvres.

Il y avait tellement de choses qu'il voulait dire.

« Son nom est Ciara », ajouta Merlin.

Arthur laissa échapper un rire larmoyant, car bien sûr, l'idiot – le merveilleux idiot – se souvenait qu'il aimait ce nom.

« Est-ce que tu... », déglutit le blond, grattant les oreilles du chiot – de Ciara – dans une tentative de se calmer. « Est-ce-que tu l'as créée avec ta magie ? »

Le sorcier hocha la tête, l'air timide.

« Ce n'était pas facile, et je pense que je devrais vous prévenir qu'il y a environ 80 % de chances qu'elle finisse par parler, parce que je vous jure, avec ma magie, on ne sait jamais, et parmi tous les cadeaux, celui-là a été le plus compliqué, parce que j'ai failli rendre Gaius et Léon fous en essayant de leur faire se rappeler à quoi ressemblait le chien, et j'avais peur que vous la détestiez et- »

Arthur décida de le faire taire en l'embrassant.

Cela devait être bref, le blond était sur le point de se séparer, mortifié de s'être forcé auprès de son ami et prêt à s'excuser, quand Merlin saisit sa tunique et lui rendit le baiser avec enthousiasme.

« Donc ça veut dire que vous avez aimé ? », demanda Merlin à bout de souffle après avoir été séparés par une Ciara qui aboyait.

« Tout à fait. Et j'ai adoré tous tes cadeaux. », murmura Arthur, sentant les larmes couler de ses yeux, baissant alors les yeux vers leur chiot dans ses bras. « Mais était-ce nécessaire d'envelopper la pauvre Ciara comme ça ? Elle ressemble à une sorte de pégase. »

Il souleva Ciara de sorte à lui faire croire qu'elle volait, avant de la poser doucement sur le sol.

« J'essayais d'être festif, imbécile. », rit Merlin sous le ton taquin d'Arthur, essuyant les larmes qui étaient tombées des yeux de ce dernier.

Le blond le laissa faire, déposant des baisers volés sur ses doigts avant de tirer le sorcier près de lui, embrassant son bien-aimé une fois de plus, cette fois plus passionnément.

« Et si on faisait encore une chose qui ferait se retourner mon père dans sa tombe ? », demanda Arthur, haletant, une fois qu'ils se furent séparés.

Merlin sourit, permettant au Roi de le porter jusqu'au lit.

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