Chapitre 8 : Blue Rose Sword
Salut les louloudjis !
Désolée de ne pas avoir posté le chapitre plus tôt. Samedi, j'étais chez de la famille et hier bah.... j'ai oublié... pour me faire pardonner, je poste donc le chapitre de samedi ainsi que celui de mardi en avance. Je viens de commencer la fac, donc je ne sais pas si j'aurais un rythme de publication aussi régulier qu'avant, mais je vais faire en sorte de publier deux chapitre par semaine comme c'était le cas jusqu'à présent.
Voilà, je vous laisse avec les chapitres !
Biz,
Angel
***
Japon, Okutama, Manoir de la Montagne Gunga, bureau de Shigaraki, vingt mai deux mille cinq cent, onze heures
« Alors, comme ça, le jour du championnat sportif de Yuei a été annoncé ? », demanda Shigaraki.
« Oui, c'est ça. Il aura lieu la semaine du onze juin. C'est dans trois semaines, alors forcément, cela commence à s'agiter un peu. La tension monte de jour en jour, les élèves s'entraînent même en dehors des heures de cours. », précisa Naminé, en faisant tournoyer distraitement Night Sky Sword, accoudée contre un mur.
« Ce sera l'occasion parfaite de connaître les nouveaux tours des apprentis héros, particulièrement ceux du successeur d'All Might. », émit Shigaraki.
« Ah Izuku ? Il maîtrise le One for All à la moitié de sa puissance, si je compare par rapport à All Might. Mais il a d'autres alters qui se manifestent. »
« Ce sont les alters des anciens détenteurs, qui ont fusionné dans le noyau du One for All. », expliqua All for One. « Mais le jeune Midoriya ne pourra les maîtriser que lorsqu'il réussira à maîtriser le One for All à cent pour cent. Tu n'as pas à t'en faire, tu es capable de tous les contrer avec tes instincts et tes capacités. En revanche, je ne suis pas certain que tu puisse contrer Black Whip, l'alter du cinquième détenteur. »
« Pourquoi ? », interrogea Naminé.
« C'est un alter qui crée des fouets d'énergie noire qui peuvent être utilisés pour saisir des objets à de longues distances et qui peuvent aussi permettre à son utilisateur de se tirer vers ces objets. Mais cela reste des fouets immatériels. »
« Ce n'est plus un problème, Ghostiella a amélioré mes épées il y a quelques temps, pour qu'elles puisse trancher les attaques immatériels. Illusion, fumée, rayon d'énergie... je peux tous les contrer maintenant. Tu ne m'as pas encore vu à l'oeuvre, mais j'ai progressé depuis qu'All Might t'a vaincu. »
Naminé tourna la tête vers la fenêtre, consciente que ses progrès étaient dues à son infiltration à Yuei. Si elle n'avait pas combattu Izuku, jamais elle n'aurait cherché à pouvoir attaquer à distance. Ce simple combat avait mené à plusieurs solutions : l'Enhance Armament, les kunais et les shurikens. Avec ces trois options, elle avait des combinaisons de possibilités qui augmentaient à chaque fois qu'elle creusait une piste pour utiliser son matériel autrement. Et avec les talents et connaissances de Ghostiella en matière d'équipement et de technologie, que ce soit pour les costumes ou les armes, presque tout était faisable.
« Tu m'en vois ravi ! Plus tu seras redoutable, et plus vite mon règne arrivera. Et plus vite tu auras des réponses. »
« Je sais. Bon, j'ai un devoir de groupe à faire, je vais y aller. »
Sans attendre qu'on lui accorde l'autorisation de sortir, Naminé quitta la pièce, puis le manoir, pour rouler en direction de son lycée. Il était déjà plus de onze heures après tout.
Japon, Tokyo, Yuei, dortoir des premières A, onze heures quarante
Naminé poussa la porte du dortoir de sa classe, suivie par un certain bicolore. Mécaniquement, elle lui tint la porte pour éviter qu'elle ne se referme sur lui.
« Merci Naminé. Tu veux qu'on s'installe où ? »
La rousse embrassa du regard la pièce, occupée par les autres duos pour ce travail. Tous chuchotaient, mais l'ensemble des chuchotements rendrait l'environnement peu propice à un travail efficace.
« Pas ici en tout cas. On peut s'installer dans ma chambre si tu veux. »
« C'est comme tu veux. », répondit Shoto en haussant les épaules.
En réponse, elle lui fit un signe de la main pour l'inviter à la suivre et ils allèrent au premier étage, dans l'aile est. La chambre de Naminé était la seule chambre féminine de l'étage, ce qui était plutôt pratique par rapport à son statut d'espionne. Elle pouvait plus facilement filer en douce.
La rousse déverrouilla sa porte et entra, sans faire attention si le bicolore l'imitait. Sa chambre était assez sommaire, avec le strict minimum. La seule chose qui se détachait était une sorte de casier en bois sombre, sans porte, où des épées étaient suspendues à des crochets, au-dessus de leurs fourreaux.
Naminé détacha la sangle qui retenait ses fourreaux attachés dans le dos avant de récupérer lesdits fourreaux pour en sortir les épées. Elle suspendit ces derniers ainsi que les épées dans les espaces vides du casier en bois, avec la plus grande délicatesse.
« Elles sont toutes à toi ? », interrogea Shoto, perplexe de voir autant d'épées alors qu'il l'avait toujours vu avec les mêmes.
« Aucune des épées que j'ai n'est à moi. Elles appartenaient toutes à un membre de ma famille, même Night Sky Sword et Elucidator. Ces deux-là appartenaient à mon oncle. »
Le bicolore ne répondit pas, conscient que Naminé n'aimait pas s'épancher sur son passé. Il ne la connaissait pas beaucoup, puisqu'elle n'était pas du genre à se confier, mais c'était un fait qu'il avait vite compris.
Il s'approcha de l'armoire et leva la main vers deux épées qui se détachaient des autres. La première semblait taillée dans la glace : c'était une longue épée, transparente avec un léger reflet bleu, comme la glace que le jeune Todoroki produisait. Sa garde était ornée d'une magnifique rose bleue.
A côté de cette épée, il y en avait une autre, qui semblait faite d'or étincelant de la garde au pommeau. La lame était d'un joli jaune doré vif et des fleurs étaient gravées sur la garde de l'épée.
« Elles étaient à mes parents. », murmura Naminé en se rapprochant, ayant vu que le regard du bicolore s'attardait sur ces deux armes.
« Elles sont magnifiques... tu as tellement d'épées, pourquoi tu utilises toujours les mêmes ? »
Naminé tendit la main vers l'épée dorée, en caressant la lame du bout des doigts.
« Je ne me sens pas encore assez digne de brandir les épées de mes parents. Si je m'écoutais, je n'utiliserais même pas celles de mon oncle, mais je n'ai pas encore trouvé d'épées qui soient aussi lourdes qu'elles. Ses épées sont les plus lourdes qu'il ait pu faire obtenir de son temps, et les plus lourdes qui existent à ce jour. »
« Son alter dépendait aussi du poids des épées ? »
« Oui, plus les épées étaient lourdes et plus elles faisaient de dégâts. »
Shoto laissa son regard vairon parcourir le casier d'épées.
« En tout cas, tu aimes vraiment les épées. », dit-il en continuant de contempler les armes.
« Les armes, c'est comme les alters dans un sens... », murmura Naminé.
« Qu'est-ce-que tu veux dire ? »
Naminé resta silencieuse quelques instants, admirant les détails des épées de ses parents.
« Chaque arme à sa propre histoire. », répondit-elle finalement. « Chaque arme a un lien profond avec le passé, que ce soit celui de son détenteur ou le passé de l'arme en elle-même. Les alters aussi ont leur propre histoire. C'est ce que mon père me disait quand j'étais petite. Les alters sont héréditaires, mais ils n'ont pas la même histoire ou la même signification selon les personnes qui les détiennent. C'est leur passé qui rend les armes si puissantes, particulièrement celles classées comme « Objet divin ». »
Inconsciemment, Shoto leva la main vers l'épée qui semblait faite de glace.
« Blue Rose Sword, l'épée de mon père. Ce n'est pas étonnant que tu t'intéresses à elle, vu son histoire. »
Le bicolore sursauta et ramena sa main. Il regarda la rousse, qui hocha doucement la tête, comme pour l'encourager à continuer. Hésitant, il tendit de nouveau la main vers l'épée, sentant la finesse des détails et le talent de son forgeron sous ses doigts.
« Quelle est son histoire ? »
« Cela t'intéresse ? »
Shoto tourna subitement la tête, ayant cru percevoir un soupçon d'étonnement dans sa voix. Pourtant, la jeune Hoshino le regardait avec le même air impassible que d'ordinaire. Il reporta son regard sur l'arme, mettant cela sur le compte de ces armes qui étaient toutes plus belles les unes que les autres et qui le perturbaient un peu par leur quantité dans la pièce.
« Bien sûr, pourquoi cela ne m'intéresserait pas ? Je suis curieux de savoir pourquoi tu dis que ce n'est pas étonnant que je m'intéresse à l'épée de ton père. »
« Depuis que j'ai hérité des épées de ma famille, seules leur force et leur puissance intéressent les autres. Tu es le premier à qui je dis que chaque arme a une histoire et qui veut l'entendre ensuite. C'est un peu déconcertant, même pour moi. »
« Alors, je n'avais pas rêvé. »
Délicatement, Naminé récupéra l'épée de son père avant de la présenter à Shoto, une main au niveau de la garde et l'autre au milieu de la lame, pour qu'il puisse mieux l'observer.
« Tu peux me raconter son histoire ? »
Prise au dépourvu, la rousse mit quelques secondes à hocher la tête. Elle s'assit sur son lit et posa l'arme sur ses genoux, avant de tapoter le matelas pour que le bicolore vienne s'installer. Il s'exécuta et Naminé caressa du bout de l'index la rose gravée sur la garde.
« Il y a plusieurs milliers d'années, quelque part au nord du Japon se situait une chaîne de montagne, où la glace ne fondait jamais : Les Glaces Éternelles. Rien n'y poussait, jusqu'à ce qu'une petite graine atterrisse à proximité. La glace a alors commencé à fondre petit à petit, jusqu'à ce que la graine libère une magnifique rose bleue. On raconte que la Glace et la Rose étaient alors amies. Mais la Rose était une fleur fragile, elle ne pouvait pas supporter le froid trop longtemps. Elle demanda alors à la Glace de la geler sur place, et son amie s'exécuta, créant ainsi une épée avec la rose scellée à l'intérieur. »
Naminé fit courir ses doigts sur la lame, qui avait toujours été plus glacée que celle des autres épées.
« On dit que l'épée est restée des centaines d'années dans Les Glaces Éternelles. Elle était frappée par les vents nordiques, le froid mordant et les violentes tempêtes de neige, qui conférèrent à l'arme une solidité à toute épreuve et une résistance aux chaleurs les plus extrêmes, jusqu'à arriver dans les mains du premier épéiste qui la brandit. L'épée lui fit voir son histoire et l'épéiste lui donna le nom de Blue Rose Sword, une épée aussi délicate qu'une rose et aussi solide que la glace éternelle de la chaîne de montagnes. »
Shoto, plongé dans le récit de Naminé, effleura lame du bout des doigts, frôlant par mégarde ceux de la rousse. Cette dernière retira sa main pour laisser le champ libre à son camarade de classe.
« Une épée forgée dans la glace... », murmura le bicolore.
« Tout à fait. Et, parmi la communauté des épéistes, une rumeur stipule que ceux qui ont un alter de glace ont un lien avec l'épée. Ils seraient capables de l'entendre les appeler, si seulement ils tendaient l'oreille et l'avaient en face d'eux. C'est pour ça qu'elle t'intéresse de manière inconsciente, tu dois sûrement ressentir son appel. »
Instinctivement, Shoto referma ses doigts sur la poignée de l'épée et sentit alors une drôle d'énergie le parcourir. L'image d'un homme d'une trentaine d'année aux cheveux auburn courts et lisses et aux yeux bleus lui apparut un instant.
« Protège-la. »
Shoto sursauta et lâcha l'épée comme si elle l'avait brûlée, avant de porter une main à son visage, cachant ainsi sa cicatrice à l'oeil.
« Qu'est-ce-qu'il vient de se passer ? »
« Shoto ? »
Il leva la tête et baissa sa main, se tournant vers Naminé.
« Oui ? »
« Tu te sens bien ? Tu avais l'air d'être en transe l'espace d'un instant. »
« Je vais bien, oui. C'était juste bizarre. »
« De ? »
Le bicolore regarda sa main avant de secouer la tête.
« Rien, laisse tomber, c'est pas important. »
« Comme tu voudras. », répondit-elle en haussant les épaules. « Et si on travaillait ? C'est un peu pour ça qu'on est là après tout. »
« Tu as raison. »
Ils se levèrent donc et Naminé replaça l'épée avant de sortir ses cours d'anglais, bien que sachant que cela n'allait pas les aider à trouver un sujet. Naminé s'installa sur son lit et Shoto fit de même au sol, son ordinateur portable sur le lit de la rousse. Chacun alluma le sien pour faire des recherches, le bicolore encore perturbé de ce qu'il venait de se passer. Entre le fait que la jeune Hoshino n'avait jamais été aussi bavarde, preuve que l'histoire de ses épées était un sujet sur lequel elle s'épanchait bien volontiers, et le phénomène bizarre qui s'était produit quand il avait empoigné l'épée, il n'était pas certain de réussir à se concentrer.
« Naminé ? »
« Hm ? »
« Tu as d'autres histoires comme celle de Blue Rose Sword ? »
« Oui, pour chaque épée que je possède. Pourquoi ? »
« Pour savoir. Ce serait cool de les partager, je suis sûr que cela intéresserait pas mal de gens. »
« Izuku, ça c'est sûr, Ochaco sûrement aussi. Je commence à bien vous cerner maintenant. »
« C'est certain. », sourit légèrement Shoto. « En plus, cela se voit que tu aimes en parler. »
Naminé releva la tête et haussa un sourcil pour l'inviter à développer.
« Tu ne parles pas beaucoup, normalement. Pourtant, quand on t'interroge sur tes épées, enfin celles dont tu as hérité, ta langue se délie très facilement. »
« Si tu le dis. C'est vrai que je ne parle pas trop de moi ou de mon passé, mais j'ai toujours aimé raconter l'histoire des épées de ma famille, et les entendre. Akari me les racontait tout le temps, sans que jamais je ne m'en lasse. Ce sont de bons souvenirs, quand tout allait bien. »
Shoto ne chercha pas à insister, sachant pertinemment qu'elle allait se renfermer s'il insistait.
« Tout ça pour dire que j'aime en parler, donc j'imagine que c'est logique que je sois plus bavarde quand on me questionne dessus. »
« Cela veut dire que je peux te poser d'autres questions sur tes épées ? »
Elle resta un moment silencieuse pour observer le bicolore, cherchant la moindre trace de moquerie dans son regard. Pourtant, elle ne vit que de l'intérêt et de la sincérité. Il voulait la connaître. Il voulait la connaître elle, la fille derrière l'épéiste chevronnée, sans pour autant la forcer à parler d'elle-même.
Naminé ne sut quoi répondre. Depuis qu'elle avait intégré l'Alliance, personne n'avait cherché à la connaître pour elle-même. Non, ils voulaient tous connaître Beater, l'épéiste invincible qui neutralisait toutes ses cibles avant qu'elles ne puissent voir son visage. Mais depuis qu'elle était à Yuei, c'était différent. La bande avec laquelle elle restait durant les pauses voulait la connaître, sans pour autant vraiment s'y essayer car elle ne savait pas précisément ce qui pouvait la faire se refermer sur elle-même. Cette bande de quatre élèves voulait connaître Naminé, pas Beater. Et ça, c'était quelque chose qui la déstabilisait un peu. A force de consacrer la majorité de son temps à l'Alliance, elle avait cessé de se considérer comme Naminé Hoshino. Elle était devenue Beater. Seul All for One continuait de l'appeler par son prénom, mais cela ne lui faisait rien car elle savait qu'elle n'était que Beater pour lui. Quant à Koharu, elle ne savait rien de Beater avant, alors tout connaître n'avait pas changé sa perception de la rousse puisqu'elle la connaissait sur le bout des doigts.
En mission d'infiltration, tout le monde essayait de la connaître, avant de jeter l'éponge devant son impassibilité et son insensibilité. C'était ironique que quelqu'un d'aussi insensible qu'elle fasse une si bonne espionne. Mais sa petite taille et ses capacités à se dissimuler faisaient ce qu'un bon jeu d'acteur ferait en temps normal.
Mais Naminé se rendait brusquement compte que ce n'était pas le cas d'Izuku, Shoto, Ochaco et Tenya. Eux, ils ne savaient rien de Beater, et ils n'avaient toujours pas renoncer à la connaître. Ils semblaient comprendre que certaines choses valaient mieux leur rester inconnues et l'interrogeaient sur le peu de choses qu'ils savaient pouvoir le faire sans danger. Jusque-là, elle n'avait pas réellement fait attention à cela, pensant qu'ils jetteraient l'éponge bien assez tôt, mais ils s'accrochaient encore.
Ils voulaient connaître Naminé, pas Beater, et elle ne savait pas vraiment comment elle devait gérer ça. Elle n'avait pas le coeur à refuser. Alors, avant de se rendre compte qu'elle faisait une grosse bêtise, elle hocha doucement la tête.
« Oui, tu peux me poser des questions sur mes épées. Mais pas maintenant, on doit travailler. »
Le bicolore lui sourit et Naminé baissa le regard, inconsciente de la dangerosité de sa réponse pour son avenir.
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