Japon, Tokyo, tour Camelot, salle de la Table Ronde, douze septembre deux mille cinq cent trois, vingt heures

« Je sèche là... », admit Izuku.

« Oui, moi aussi... », soupira Mavis. « Mais ce n'est pas étonnant : on ne dispose pas d'autant d'informations que ce qu'on voudrait, malgré notre alliance avec Arbaless. »

« On en sait déjà plus qu'avant, même si ce n'est pas beaucoup plus. Malheureusement, le temps nous est compté, même si on ne sait pas exactement combien de temps on a... », marmonna Naminé en touillant son assiette avec ses baguettes. « On ne peut pas perdre du temps à chercher des informations qu'on n'est même pas sûrs d'obtenir... il faut qu'on arrive à être rapide et efficace à la fois. »

« Dans ce cas, Alix pourrait peut-être utiliser son alter pour aller demander conseil aux nous du futur. », proposa Marinette. « Ils auront forcément réussi à battre Acnologia, non ? »

« Tout dépend de combien d'années l'écart sera entre notre époque et celle qu'Alix visitera. », émit Loki. « Il est déjà arrivé que les Chevaliers n'arrivent pas à vaincre la menace du premier coup, par manque d'informations principalement. Plus les tentatives sont nombreuses, et plus les pertes, aussi bien chez les civils, les super-héros et les Chevaliers, sont importantes. On n'a pas le droit à l'erreur. »

Un silence de mort s'abattit dans la pièce, avant qu'Ultia n'intervienne.

« De plus, les nous du futur ne pourront pas beaucoup nous aider. Le temps n'est pas un long fleuve tranquille, il existe une infinité de futurs, et la moindre petite modification dans le présent peut complètement changer le futur. Carla ne peut pas prévoir la finalité de notre affrontement avec Acnologia ni même comment il va se passer, parce que cela chamboulerait totalement le cours du temps. Lorsque cela concerne le temps, les décisions doivent être mûrement réfléchies car elles impacteront toute notre réalité. »

« Ultia a raison, mais je pense que les nous du futur pourront au moins nous donner des indices sur la marche à suivre. Parce que là, les informations d'Arbaless ne nous permettent pas d'établir un plan concret. », réfléchit Alix. « Cheffe, j'ai ton feu vert ? »

Naminé regarda les autres Chevaliers, qui hochèrent la tête. Elle songea un instant puis se rappela que les héros qui possédaient des alters avec un potentiel aussi destructeur étaient responsables : il suffisait de voir Izuku, Ultia, Alix et elle-même. Elle savait qu'Alix, aussi têtue, rebelle et imprudente soit elle, était une personne mature et réfléchie quand il s'agissait de choses sérieuses. Et le voyage dans le temps en était une.

« Je te fais confiance Alix. », sourit Naminé.

Alix lui sourit, comprenant parfaitement que leur leader était d'accord pour qu'elle aille dans le futur. Cependant, elle promit tout de même de faire très attention. Jusqu'à présent, elle n'avait traversé les différentes époques que durant un centième de secondes, le temps de rejoindre une autre location de sa propre époque et pouvoir ainsi surprendre ses ennemis. Elle n'était jamais allée dans une époque précise, elle ouvrait juste en portail vers une époque au hasard. Elle n'avait eu aucun contact avec les gens de ces époques, et eux ne la voyait jamais puisque son passage ne durait que l'espace d'un bond entre le portail d'entrée et celui de sortie. C'était une mission de la plus haute importance, le reste de leur aventure reposait sur ses épaules.

« Au moindre problème, à la moindre anomalie dans le futur, tu rentres. »

« Tu sais que je peux créer des portails spéciaux, une sorte de dimension qui me permet d'avoir accès à tous les passés, présents et futurs ? S'il y a un soucis, je remonterai le temps à cet instant précis pour qu'on voit ensemble ce qui a cloché. »

« Je sais, je parlais de ça en disant que tu devais rentrer au moindre problème. », affirma Naminé. « C'est très important, alors sois prudente Alix. »

« Promis Cheffe ! »

C'est ainsi qu'après le dîner, Alix se décida à ouvrir un portail vers un futur arrivant dans dix ans, celui directement relié à son présent. Elle croisa les doigts pour que ce ne soit pas un futur triste puis sauta à l'intérieur, laissant ses camarades Chevaliers derrière elle.

Japon, Tokyo, tour Camelot, salle de la Table Ronde, treize septembre deux mille cinq cent treize, dix heures

Un portail s'ouvrit, et une petite fille qui s'entraînait à l'épée juste à côté s'en aperçut. Elle avait de longues boucles blanches ébouriffées et des yeux hétérochromes : un bleu ciel et un gris. Elle portait des vêtements rouges et dorés, et son pull portait l'emblème de Fairy Tail. Elle était armée de deux épées qui ne la quittaient jamais.

La fillette se cacha dans le renfoncement d'une poutre, prête à fondre sur l'inconnu qui allait surgir du portail, ses deux épées en main. Lorsqu'une personne sauta du portail, elle gela la surface du sol avant de se jeter sur elle et de lui asséner quelques coups d'épée pour la sonner un peu. Une fois la personne au sol, elle mit la pointe d'une des épées sur la gorge de cette dernière.

« Qui es-tu ? », dit-elle d'une voix menaçante.

« Je pourrais te retourner la même question. En tout cas, tu es balèze pour ton âge, tu fais aussi mal que la Cheffe... »

« Tu connais Maman ? Qui es-tu ? »

« C'est la fille de la Cheffe ?! Et de Shoto visiblement... je comprends mieux la glace et pourquoi elle est si forte... », songea Alix. « Je travaille avec ta mère. Je suis Alix, ou Bunnix la Chevalière de l'Evolution. »

« Menteuse, Bunnix est en mission avec l'équipe de Ladybug. »

« On est là ! », fit la voix de Marinette.

« MARINETTE !! Une fille prétend être Alix !! », cria aussitôt la fillette.

Au bout de quelques secondes, Marinette et Alix rejoignirent la fillette.

« Tiens, c'est mini-moi ! », fit l'Alix du futur, à peine surprise. « Relâche-la demi-portion, c'est une alliée, on attendait sa visite. »

« On n'a aucune preuve qu'elle soit vraiment une alliée. C'est forcément un piège ! », justifia la petite fille.

« Akari, je t'assure qu'elle est avec nous. », assura Marinette.

« Akari, on est rentrés ! »

« Maman ! Papa ! »

Akari se retira et posa ses armes au sol avant de venir se jeter dans les bras de sa mère, qui la prit en poids comme si elle ne pesait rien. Elle la fit tournoyer dans les airs, la faisant rire, avant de lui frotter doucement le bout du nez avec le sien, lui faisant un bisou esquimau.

« Tu m'as manqué ma chérie ! »

« Toi aussi Maman ! Votre mission s'est bien passée ? »

« Oui, je t'ai même ramené un petit cadeau. »

« Une nouvelle épée ?! », s'enthousiasma la fillette.

Sa mère hocha la tête.

« Oui, forgée dans l'eau de mer, dans la plus pure tradition d'Okinawa. »

« Trop bien !! », s'enthousiasma Akari.

« Neko-chan, tu la gâtes beaucoup trop ! », rigola Shoto en arrivant, ayant fait le rapport de la mission avec Izuku à Hibiki et Mavis.

« C'est ma fille, je fais ce que je veux ! », rétorqua la mère en portant Akari comme si elle n'était pas plus lourde qu'une plume.

« Elle n'a pas besoin de tant d'épées... »

« Les épées, c'est sérieux ! », s'offusquèrent Akari et sa mère.

« Sinon, quoi de neuf ? », demanda Izuku en s'approchant.

« Une dame est apparue en disant qu'elle s'appelait Alix mais ce n'est pas vrai, puisqu'Alix est ici avec Marinette. », raconta Akari. « Elle ne peut pas être Alix, elle est plus jeune et je l'ai mise au tapis toute seule très facilement. Si c'était une Chevalière, elle se serait défendue. »

« Akari... tu es capable de battre trois Chevaliers à toi toute seule, et très rapidement... », fit remarquer le vert.

« Mais Parrain, elle est trop jeune pour être Alix. »

« Elle vient du passé, c'est tout. », répondit Marinette en arrivant avec les deux Alix.

Akari se hissa sur sa mère pour venir s'asseoir sur ses épaules. La rousse ne broncha pas et retira son diadème pour ne pas gêner sa fille.

« Elle est méchante Maman ? », demanda Akari, la tête posée sur la tête de sa mère.

« Non, on attendait sa visite. », lui dit-elle, un sourire dans la voix.

« Mimi, on va avoir des missions pour le reste de la journée ? »

« Non, on rentre d'une mission fatigante, vous avez la journée. On a moins de travail depuis quelques années grâce à... »

« Cheffe. », la coupa l'Alix du futur en désignant mini-elle.

« Oups, pardon ! Bref, tout ça pour dire que vous pouvez aller chercher Lumine et Aether chez ma BBS. »

« « BBS » ? », releva l'Alix du présent.

« Best belle-sœur. C'est comme ça que Fuyumi et elle se surnomment. », sourit Shoto.

« Donc, ça s'est définitivement arrangé avec le père Todoroki ? », reprit-elle.

« On va dire que oui. », lui répondit son homologue du futur. « Ce sera jamais le grand amour mais les deux font des efforts pour Shoto, donc ça va. Tu comprendras quand ça arrivera à la Cheffe du passé. »

« C'est génial !! On va pouvoir revoir nos bouts de choux ! », s'extasièrent Izuku et Koharu, ravis.

« Je vous emmène les chercher. », sourit Loki. « Liz doit encore être en train de travailler avec Eri, laissons-les. A plus Naminé ! »

Loki, Izuku et Koharu sortirent de la pièce et l'Alix du présent regarda Akari.

« Donc, cette demi-portion est la fille de la Cheffe et de Shoto. Ah, c'est pas étonnant, sa glace était hyper froide ! Et mon corps se souvient encore de ce foutu entraînement, j'avais pas besoin de coups d'épée en plus... », râla l'Alix du présent.

« A ton époque, c'était aujourd'hui l'entraînement où la Cheffe a écrasé tous les Chevaliers en même pas trois minutes ? », demanda Marinette.

« Non, c'était hier. Grandiné et Polyussica sont venues nous guérir, mais même si j'ai plus mal, mon corps s'en souvient encore... qui a des gosses ici ? »

« Tout le monde, sauf Eri. », rigola son homologue du futur. « Entre le ShoMiné, le LoHaru, l'AdriNette, l'AlyNo, le MiraXus, le RoWen, le IzBeth, le LuZoé, le ZelVis, et j'en passe et des meilleurs... c'est encore plus vivant que ce que tu connais, y'a presque autant de gosses que de Chevaliers, mais Fuyumi les garde quand ils ont pas cours. Sauf la petite terreur des Todoroki. Une vraie diablesse. La BBS de la Cheffe refuse de la garder avec plus de deux ou trois enfants, elle est aussi malicieuse que sa mère quand elle avait six ans d'après Koharu. »

« Roh, ils ne disent que des bêtises ! Ne les écoute pas ma chérie, tu es un ange. », murmura Naminé à Akari.

Elle enlaça sa fille, qui le lui rendit de bon coeur malgré le fait qu'elle était assise sur ses épaule et que, ayant neuf ans, elle avait largement dépassé l'âge pour que sa mère soit gaga avec elle.

« Un ange qui bat trois Chevaliers à elle toute seule et qui casse tous les équipements qui rencontrent ses épées. », souligna Shoto.

« Oh tais-toi ! Ne parle pas comme ça de ma fille ! »

« C'est ma fille aussi Neko-chan. Même si je ne suis pas contre l'idée de lui faire un petit frère ou une petite sœur. », dit-il avec un sourire en coin plein de sous-entendus.

« Pas question ! », réagit Akari. « Je vais devoir vous partager et je veux pas ! »

« Possessive hein... tu me rappelles quelqu'un... »

Shoto rigola, sachant très bien que la remarque s'adressait à lui. Eri, désormais âgée de vingt ans, arriva alors en soupirant.

« J'ai besoin d'un longue pause... Akari, par pitié ! Arrête de bousiller les équipements de tes adversaires quand tu t'entraînes ! J'ai un million d'artefacts à réparer ! Fais attention ! », la fustigea Eri, avant de remarquer la présence de la jeune Alix. « Tiens, Alix du passé a décidé de venir faire un petit coucou ? »

« En quelque sorte. », répondit la concernée. « En tout cas, ça n'a vraiment pas changé, ça me rassure. On dirait que Shoto saute toujours autant sur Naminé à la moindre occasion. »

« C'est même pire, je compte même pas le nombre de fois qu'Akari est venue dormir dans mes appartements parce que ses parents étaient trop... bruyants dans leurs démonstrations d'affection, d'après mes propres conclusions. », soupira Eri.

« Pas de ça devant ma fille ! », s'écria Naminé en levant les mains pour les plaquer sur les oreilles de sa fille, approuvée par son mari. « J'aimerais préserver son innocence ! »

« Soyez plus discrets alors ! », se moqua l'Alix du futur.

Akari avait un point d'interrogation dans la figure, alors que les deux Alix cognaient leurs poings ensemble. Le couple Todoroki était rouge de gêne, surtout Naminé.

« En tout cas, je crois qu'on tient le secret de l'endurance de la Cheffe ! », rajouta l'Alix du présent.

« Ouais, on devrait peut-être s'y mettre ! », renchérit son homologue du futur.

« Maman, Papa, de quoi elles parlent ? », demanda Akari en parvenant à retirer les mains de sa mère.

« D-De rien ! », répondit Naminé. « Vraiment. Viens-là, n'écoute pas ces vipères. »

Elle descendit sa fille de ses épaules et enlaça une nouvelle fois sa fille, sous le regard jaloux de Shoto. Akari avait beau être sa fille, il détestait devoir partager sa femme. Même avec sa fille, oui oui. Et heureusement que c'était sa fille, soyons honnêtes. Sinon, il ne se gênerait pas pour la fracasser.

Naminé rigola en surprenant le regard de son mari et lui ébouriffa les cheveux d'une main.

« Comment peux-tu être jaloux de ta propre fille ? »

« Tu es trop proche d'elle. »

« Tu l'es tout autant d'elle je te signale. »

« Papa !! »

Akari tendit les bras à son père, qui lui sourit en la prenant de bon coeur. Il avait beau haïr partager sa femme, il aimait sa fille. Elle était un cadeau du ciel, le fruit de l'amour qu'il y avait entre la rousse et lui. Dans un sens, il comprenait pourquoi Naminé était aussi gaga avec Akari : elle n'avait pas eu une enfance facile, sa famille était souvent absente et c'était son aînée qui l'élevait, alors elle ne voulait pas que sa fille vive la même chose malgré son travail prenant. Sauf menace imminente, leurs enfants passeraient toujours avant les missions, et c'était valable pour tous les Chevaliers. Et malgré ses neuf ans, Akari était toujours aussi gourmande d'affection venant de ses parents.

Lui aussi avait eu une enfance difficile, c'est pourquoi il n'avait jamais cherché à imposer des entraînements à Akari, malgré l'énorme potentiel qu'elle avait en terme de puissance. Il ne cherchait pas à avoir l'enfant le plus fort du monde, ce qui était l'exacte raison de sa propre naissance, il cherchait juste à fonder une famille avec celle qu'il aimait et l'arrivée d'Akari avait été une véritable bénédiction pour lui. Cependant, la petite blanche avait hérité des compétences d'épéiste de sa mère, ainsi que de sa passion pour les épées, sans parler de la puissance colossale de son alter, qui surpassaient trois Chevaliers réunis à l'état brut. Il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'elle demande à ses parents de l'entraîner, pour « être aussi incroyables que ses parents » de ses propres mots. Il ne s'en plaignait pas, il pouvait passer des heures avec elle à modeler de la glace tout en débattant sur des sobas, des débats que personne à Camelot ne comprenait, pas même Naminé. Mais bon, il ne comprenait pas non plus leur passion maladive pour les épées, bien que c'était cela qui lui avait permis de se rapprocher de la rousse en premier lieu...

Oui, ils aimaient tous les deux Akari profondément, et ce n'était pas prêt de changer. C'était une certitude.

« Hum Akari ? Et si tu venais me donner un coup de main pour les réparations ? Je pense que les grands doivent discuter un peu. »

Eri entraîna Akari sans autre forme de procès, malgré les protestations de la fillette qui avait été arrachée des bras de son père. Naminé lui adressa un signe de tête reconnaissant.

« Elle a quel âge ? »

« Neuf ans ! », répondit Naminé, fière et gaga de sa fille.

« Elle fait une bonne héritière, c'est sûr... », reconnut l'Alix du présent. « C'est cool que rien n'est changé malgré les années. Même si j'aurais jamais cru que la Cheffe serait gaga avec quelqu'un... »

La concernée rougit jusqu'aux oreilles, mais son mari vint à sa rescousse pour détourner l'attention de leur visiteuse du temps de la relation mère-fille qu'Akari et Naminé avait.

« Pour quelle raison es-tu venue Alix ? », demanda Shoto.

« Acnologia. On ne sait pas vraiment comment le vaincre. », annonça-t-elle sans autre forme de procès. « Je sais que vous ne pouvez pas nous dire grand-chose pour pas perturber l'espace-temps, mais je me disais que vous auriez peut-être des indices à nous donner. D'ailleurs, comment vous saviez que je viendrais ? »

« Il y a dix ans, j'ai aussi voyagé dans le futur pour obtenir les mêmes renseignements. », sourit l'Alix du futur. « Et Akari m'a mise tout aussi facilement au tapis... l'histoire se répète tant que les Chevaliers de votre époque font les mêmes choix que nous à la même période, donc on se doutait que tu viendrais. »

« La seule chose qu'on peut te dire, c'est qu'il faut que vous sépariez l'âme et le corps d'Acnologia. C'est le moyen le plus efficace. », déclara Naminé. « Le combat sera rude malgré tout, mais ce sera bien pire si vous ne séparez pas l'âme et le corps de ce vilain. »

« C'est possible au moins ? »

« On l'a fait, donc oui. », sourit Naminé. « Et je sais que vous trouverez. L'attaque aura lieu fin octobre, alors préparez-vous. Restez unis, c'est notre plus grande force. »

« Je pense que la Cheffe ne compte pas faire autrement ! Tu es toujours fidèle à toi-même, c'est cool ! », assura l'Alix du présent. « En tout cas, Akari est une petite teigne, elle te ressemble beaucoup Cheffe, d'après ce que Koharu m'a dit. »

« J'espère qu'elle s'assagira avec le temps... », soupira Naminé. « Pour que même sa tante ne veuille pas la garder quand elle doit garder plusieurs enfants en même temps... »

« C'est une petite fille haute en couleurs, comme vous deux. Bon, vous m'excuserez, mais je crois que j'ai assez squatté votre époque comme ça. Moins j'en sais, mieux c'est ! Je vais déjà avoir du mal à me remettre du fait que Camelot sera une garderie dans dix ans, que la Cheffe devient complètement gaga avec ses enfants et que sa fille est au moins aussi balèze alors qu'elle a seulement neuf piges ! »

« Haha ! », rigola l'Alix du futur. « Ouais, ça m'a fait un choc aussi ! Et t'as bien raison : quand on voyage dans le temps, moins on sait de choses sur les événements du futurs et mieux c'est. Allez, retourne à ton époque mini-moi, vous avez du taf qui vous attend. Dis-toi juste que d'ici un an pour toi, le rythme à Camelot sera moins effréné, mais garde-le pour toi, de même que toutes les infos sur les vous du futur. »

« Promis. Concernant le rythme effréné, perso, je m'en plains pas, c'est cool d'être toujours en mouvement, on s'ennuie jamais ! Bon, à plus ! »

Marinette, l'Alix du futur et le couple Todoroki lui sourirent, puis l'Alix du présent ouvrit un portail. Elle les salua avant de prendre congé en sautant dans son portail.

Japon, Tokyo, tour Camelot, salle de la Table Ronde, douze septembre deux mille cinq cent trois, vingt-deux heures

« Alors ? », demanda aussitôt Koharu lorsqu'elle vit Alix sauter de son terrier.

« C'était... bizarre. Mais j'ai des infos. Si on veut. », lui répondit Alix. « Apparemment, nos futurs nous ont séparé l'âme et le corps d'Acnologia pour le vaincre efficacement. Si on fait autrement, la lutte sera bien plus rude et compliquée, ce qui sous-entend aussi avec bien plus de victimes. »

« Séparer une âme et un corps... je n'ai pas souvenir que ça ait déjà été fait... », songea Rufus. « Ils t'ont dit comment faire ? »

« Non, et ne me posez pas de question sur qui était en vie ou non, parce que j'en ai pas la moindre idée. On était presque tous en mission, donc je croise les doigts pour que tout finisse bien. »

« Allons nous coucher, la nuit porte conseil. », conseilla Mavis. « On va devoir réfléchir et faire des recherches, mais il est trop tard pour ça. A partir de maintenant, la moindre idée peut nous aider à avancer dans notre préparation, même la plus folle, alors n'hésitez pas. Je doute qu'il nous reste beaucoup de temps, toutes les idées sont bonnes à prendre... »

« L'attaque aura lieu fin octobre d'après la Cheffe du futur. »

« C'est bien ce que je dis. Aller, tout le monde au lit. »

Les Chevaliers hochèrent la tête puis se séparèrent. Shoto entraîna sa petite amie derrière lui, un sourire qu'elle connaissait désormais très bien aux lèvres.

« Comment j'ai fait pour tomber amoureuse d'un garçon comme toi ? »

« Plains-toi, je sais que tu aimes ce que je te fais. Crois-moi, tu vas encore passer une nuit de folie Neko-chan... »