Chapitre 35 : Soirée post-examens, Troisième Partie

Japon, Tokyo, Yuei, dortoir des premières A, vingt-huit juin deux mille cinq cent, vingt-deux heures dix

Alors que le troisième slow depuis le retour de Naminé et Shoto se faisait entendre, la porte du bâtiment s'ouvrit, mais personne ne le remarqua. Une personne entra et repéra rapidement Izuku, qui discutait avec Ochaco, la jeune fille n'ayant pas voulu le laisser encore supporter seul la vue de son bien-aimé dansant avec Naminé. Elle se dépêcha donc de le rejoindre et lui tira la manche pour attirer l'attention du vert sur elle.

Le jeune Midoriya tourna la tête vers sa gauche, quelqu'un lui tirant la manche de son tee-shirt. Son visage prit aussitôt un air inquiet en voyant l'état de cette personne.

« Qu'est-ce-qui ne va pas ? », demanda-t-il, inquiet.

Ochaco regarda la nouvelle venue, inquiète elle aussi. La personne se mordit la lèvre pour retenir ses larmes.

« Nami... », bredouilla-t-elle d'une voix enrouée, incapable d'en prononcer davantage.

Heureusement, les deux amis comprirent sans peine ce qu'elle cherchait à savoir. Le vert lui indiqua la piste de danse et, avant qu'il ne puisse lui dire d'attendre au moins la fin de la chanson, la personne partit d'un pas rapide vers Shoto et Naminé. Elle se fraya un chemin à travers les danseurs et tira légèrement sur les boucles auburn de la plus petite. Cette dernière sursauta, ouvrit les yeux et releva la tête, n'ayant pas quitté sa position depuis trois danses. Son partenaire tressaillit presque en même temps, ayant senti la rousse bouger plus brusquement. Ils s'arrêtèrent de danser et Naminé se retourna, sans pour autant quitter les bras de Shoto.

« Qu... »

Sa phrase mourut lorsqu'elle tomba nez-à-nez avec sa meilleure amie, le visage ravagé par les larmes, le maquillage dégoulinant (même si ce n'était pas le plus important). Ses lèvres se tordaient en un rictus, comme si elle s'empêchait d'éclater en sanglots à chaque seconde.

« Haru ?! Que se passe-t-il ?! », s'inquiéta aussitôt Naminé.

« Je... on peut... on peut parler ? S'il te plaît... », hoqueta-t-elle, la voix cassée.

La jeune Hoshino allait se tourner vers son ami lorsqu'elle sentit ses bras se détacher de son corps. Elle tourna néanmoins la tête vers lui, et le bicolore lui fit un signe de tête pour lui faire signe d'y aller. Elle le remercia d'un sourire et se mit sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ma joue.

« Réserve-moi une danse. », murmura-t-elle.

« Pas de soucis Neko-chan. », dit-il sur le même ton, un sourire naissant sur ses lèvres.

La plus petite lui sourit une dernière fois avant d'emmener sa meilleure amie dans la cuisine, ignorant la sensation de froid qui s'était emparée d'elle après que Shoto eut retiré ses bras. Elle avait l'habitude, depuis le temps...

Japon, Tokyo, Yuei, dortoir des premières A, cuisine

Après avoir fermé la porte pour un peu plus d'intimité, Naminé incita Koharu à s'asseoir sur un des tabourets de la cuisine, à côté du plan de travail. Une fois la rosée installée, la petite rousse tira un autre siège pour se mettre en face d'elle.

« Alors, que se passe-t-il ? », demanda-t-elle avec douceur, lui prenant les mains pour y exercer de léger cercles réconfortants avec ses pouces. « Ton rendez-vous avec Loki s'est mal passé ? »

Comme si elle n'attendait rien de plus, Koharu éclata en sanglots, laissant ses larmes dévaler la douce pente de ses joues et continuer à tremper ses vêtements. Elle se pencha un peu en avant, commençant à mouiller les petites mains de l'héritière des Hoshino.

En réponse, Naminé se leva pour venir l'enlacer un peu maladroitement, n'ayant pas l'habitude de voir sa meilleure amie pleurer.

« Tout va bien Haru, je suis là maintenant... », souffla la petite rousse, d'une voix qu'elle espérait réconfortante.

Tremblante, Koharu lui rendit son étreinte comme elle put. Elle enfouit sa tête dans la poitrine de la plus petite, tachant son haut rouge de trace de maquillage. Mais c'était bien la dernière des préoccupations de Naminé à cet instant précis. Sa meilleure amie allait très mal, et elle ne savait pas pourquoi. Oh oui, elle avait bien une petite idée, mais elle était perturbée par l'état de la rosée. Jamais elle ne l'avait vu pleurer autant. Elle l'avait bien vu pleurer de désespoir lorsqu'elle commençait à peine à maîtriser son alter, parce qu'elle n'y arrivait pas plus malgré ses efforts, ou encore pleurer de douleur à cause d'une violente blessure, mais jamais cela n'avait été à ce point. Déjà qu'avant, la voir pleurer la mettait mal à l'aise tant c'était rare, après dix ans d'insensibilité, cela la désemparait. Elle ne savait vraiment pas quoi faire.

« Haru... »

Naminé se détacha légèrement et eut mal au coeur en voyant le visage de sa meilleure amie. Elle qui incarnait la joie de vivre au quotidien, son visage n'exprimait plus qu'une tristesse et un désespoir sans fin. Et c'était bien plus que ce qu'elle pouvait supporter.

Doucement, elle se retira complètement, ayant une idée en tête, et se dirigea vers les placards, en sortant deux tasses. Avec aisance, elle prépara deux chocolats chauds, avec une tonne de guimauves et un sucre d'orge en guise de cuillère. Une fois les boissons prêtes, elle en tendit une à Koharu, qui avait levé la tête pour voir ce qu'elle faisait, intriguée. En silence, elle récupéra la tasse et baissa le nez vers elle. Naminé déposa un baiser sur sa tête et revint en face d'elle, avec sa propre tasse.

Le silence plana encore quelques secondes. L'odeur sucrée de la boisson calma un peu Koharu, qui en but un peu. Le liquide chaud coulant dans sa gorge lui remémora de tendres souvenirs des nombreuses soirées chocolat-contes au coin du feu de cheminée avec Naminé, quand elles étaient enfants. Ces souvenirs la firent légèrement sourire de nostalgie, ce qui rassura un peu la petite rousse.

« Bon, je dois botter le cul à qui ? », demanda Naminé.

Sa question arracha un étrange son à Koharu, entre l'éclat de rire et le sanglot. Elle respira profondément pour ne pas éclater de nouveau en sanglots, sachant parfaitement que Naminé n'avait jamais été à l'aise face à ses larmes, même avant.

« Je... il n'y avait pas que Loki et moi au restaurant... il... enfin... Ariès était là aussi... »

« L'esprit du Bélier ? Depuis quand elle peut traverser sa porte quand elle veut ? », s'étonna Naminé.

« Les esprits du Zodiaque peuvent traverser leurs portes quand ils veulent s'ils sont accompagnés de Loki... »

« Mais je croyais que c'était une sorte de... »

« Moi aussi. », la coupa Koharu, touillant sa boisson avec le sucre d'orge. « Mais en fait... non. C'était juste... pour discuter de tout et de rien et... que je rencontre Ariès en tant... en tant que... que sa petite amie... alors je... je lui ai rien dit... »

« Oh... »

« J'aurais dû m'en douter... », renifla tristement Koharu. « C'est vrai quoi... comment j'ai pu ne serait-ce qu'imaginer... être à la hauteur d'un mec qui existe depuis toujours ? Comment j'ai pu songer... que mon lien avec lui dépassait celui qu'il a avec elle ? Ils sont les esprits du Zodiaque les plus proches ! Comment j'ai pu penser... »

Elle étouffa un sanglot alors que Naminé fronçait les sourcils.

« OK, je ne les ai vu ensemble qu'une fois ou deux, mais c'était tellement évident que Loki en pinçait pour elle... alors, pourquoi il est avec Ariès ? C'est idiot... ah, il va falloir que je parle avec Mira, c'est elle l'experte en la matière, je n'y comprends rien, aux mélis-mélos amoureux... »

« Nami... c'est quoi notre problème ? Pourquoi les garçons sont incapables de nous aimer comme nous on les aime ? Pourquoi Liz et moi, on doit souffrir comme ça ? C'est injuste, qu'est-ce-que qu'on a fait pour mériter ça ? »

« Si tu veux mon avis, ceux qui ont un problème, ce sont les garçons. Ils sont aveugles et idiots. Entre Klein, Loki, l'amoureux d'Izu, Natsu, Grey, Luxus, Roméo, Zeleph... non mais, c'est quoi leur problème ? Aucun ne percute que Liz, toi, Izu, Lucy, Jubia, Mira, Wendy et Mavis sont respectivement dingues d'eux ! Vraiment, je ne comprends pas les garçons... ils sont vraiment déroutants parfois. »

« Cela change rien... »

« Ecoute Haru, lâche l'affaire. », dit simplement Naminé. « Tu es trop bien pour lui, et il y a plein de garçons bien dans Fairy Tail qui te court après : Diavel et Ryouta Sumeragi en terminale, Dunker Hulsbourg, Jun Kashiwazaka, Shinichi Nagata en première... tu es plutôt populaire chez les garçons de première et de terminale. »

« Je sais mais ils ne sont pas... enfin... ce n'est pas Loki... je sais que tu essaies de me réconforter, mais les sentiments, ça ne marche pas comme ça Nami. On ne peut pas remplacer celui qu'on aime par quelqu'un d'autre comme on remplace une épée par une autre... »

En réponse, Naminé lâcha un grognement de contrariété.

« Je le sais. Mais s'il n'est pas amoureux de toi, c'est juste que ce n'était pas le bon. Tu es une fille extra, et ce n'est qu'un dragueur de bas étage. Son immortalité ne le rend pas plus exceptionnel que toi, bien au contraire. Alors relève la tête Haru. Un garçon ne mérite pas tes larmes. Le jour où une personne méritera les larmes d'une autre, il pleuvra des pingouins sur une plage en plein mois de juillet. »

Koharu leva brusquement la tête, avant d'éclater de rire face à l'image évocatrice émise par la petite rousse. Il était difficile de ne pas rire face à une métaphore aussi unique.

« Des... pingouins sur une plage ? », hoqueta Koharu. « Mais où tu vas chercher ces idées ?! »

« Eh, tu as déjà vu une pluie de pingouins sur une plage ? Non, et ce n'est pas prêt d'arriver. Donc, une personne ne méritera jamais les larmes d'une autre. Par contre, je peux lui botter le cul si tu veux, cela ne me gêne absolument pas. Ça, il le mérite par contre. »

Après quelques minutes à rire, Koharu se calma un peu et répondit à Naminé.

« Euh non, ça ira. Je ne lui ai pas dit, donc il ne sait pas qu'il m'a fait du mal. J'ai joué la comédie durant tout le repas, avant de prétexter une fatigue à cause des récents examens, afin de pouvoir partir. Ne le frappe pas s'il te plaît. »

« A la moindre occasion, je le bute. Au sens figuré. »

Koharu soupira légèrement avant de sourire un peu, sachant pertinemment qu'elle ne pourrait rien obtenir de mieux venant de la petite rousse. Elle avait toujours été extrêmement protectrice envers elle, bien que toujours assez maladroite dans ses tentatives de la réconforter.

Dans un silence désormais apaisant, elles finirent leurs boissons avant de tout mettre dans l'évier. Naminé proposa ensuite à Koharu de finir la soirée avec sa classe, ce qu'elle accepta de bon coeur. Après un petit passage dans la chambre de la rousse pour avoir l'air présentable et pour que Naminé change de haut, les deux amies redescendirent pour rejoindre la première A.

Japon, Tokyo, Yuei, dortoir des premières A

« Eh Mina ! On a une nouvelle invitée. », l'informa Naminé en voyant l'alien passer en courant.

La concernée se stoppa aussitôt et revint sur ses pas.

« Bonsoir Koharu, bienvenue ! », la salua Mina. « C'est cool que tu sois là ! Là-bas, y'a le buffet, si jamais tu veux boire ou manger. Et après, tu fais ce que tu veux. Momo a créé quelques bouteilles d'alcool avec son alter aussi ! Profite bien ! »

Sur ces derniers mots, Mina s'en alla pour rejoindre Eijiro, qui discutait avec Denki.

« De l'alcool, juste ce dont j'avais besoin ! »

« Haru, je ne veux pas avoir à jouer à la baby-sitter... »

« T'inquiète, j'ai juste besoin d'un verre pour décompresser, je boirai pas beaucoup, promis. Va rejoindre ton bicolore ! »

« Ce n'est pas mon bicolore. C'est mon ami. »

« Ah, tu sais très bien ce que je veux dire ! Je vous ai interrompu, donc vas-y ! »

Naminé leva les yeux au ciel mais obtempéra. Si la crise de larmes de Koharu semblait déjà derrière, la colère de la petite rousse était toujours là. Elle avait plus qu'envie de frapper cet esprit à la noix, pour lui montrer ce qu'il en coûtait de faire du mal à la rosée. Mais surtout, elle était en colère parce qu'elle se sentait impuissante face à la détresse de sa meilleure amie. Elle allait mieux, mais c'était temporaire, et elle le savait.

« OK, j'en ai marre ! », déclara Naminé en se laissant tomber à côté de Shoto.

« Naminé ? »

« Tu vas bien ? », renchérit Izuku, qui discutait avec Ochaco sur leurs coussins. « Tu as l'air en colère. »

« Bien sûr que je suis en colère ! Je ne comprends rien aux garçons ! Ils sont tous idiots, c'est pas possible ! »

« Hey ! », réagirent Tenya, Shoto et Izuku.

« Pardon... », soupira Naminé. « C'est juste que... pourquoi tous les garçons sont aveugles ? »

« La plupart voient très bien Naminé, ne fais pas de quelques cas une généralité. », dit gentiment Shoto.

« Je parlais au sens figuré. »

« C'est-à-dire ? », demanda Ochaco.

« Pourquoi les garçons sont incapables de voir quand quelqu'un est amoureux d'eux ? Non sérieusement, je ne comprends pas. Le pire, c'est que c'est tellement évident quand c'est réciproque ! Alors, pourquoi les garçons sont tous aveugles ?! »

« Je sens qu'il vaut mieux pas que Loki soit devant toi maintenant... », supposa Izuku. « Mais tu connais beaucoup de garçons qui sont aveugles ? »

« Klein, ton amoureux mystérieux, Grey, Natsu, Zeleph, Roméo, Loki... je dois vraiment continuer ? Je ne comprends pas ce qu'il y a de compliqué à percuter que des gens sont amoureux de nous ! Je veux dire, c'est visible, non ? Je ne comprend pas non plus pourquoi Loki sort avec une autre alors que c'est évident qu'il est amoureux de Haru ! Non, ce n'est pas logique. Vraiment. »

« Les sentiments échappent à toute logique Naminé, je te l'ai déjà dit. », lui rappela le vert. « Cette sorte de cécité amoureuse, c'est valable pour beaucoup de gens, pas juste les garçons. Je n'ai jamais su qu'Ochaco était amoureuse de moi, avant qu'elle me le dise. »

« Je n'ai jamais su que Tsuyu était amoureuse de moi, avant qu'elle ne se déclare. », renchérit Ochaco.

« C'est facile de voir ce genre de choses quand on est extérieur à la situation, mais sinon, c'est compliqué. », reprit Izuku. « Je suis sûr que toi-même, tu serais incapable de dire si quelqu'un est amoureux de toi. »

« Je n'avais pas vraiment à m'en préoccuper jusqu'à présent. Qui pourrait tomber amoureux d'une insensible ? Mais je ne vois pas ce qu'il y a de compliqué à voir ça. Quand bien même, pourquoi sortir avec une fille si tu en aimes une autre ? C'est complètement idiot. »

« Pour l'oublier, sûrement. Certaines personnes pensent que leurs sentiments ne sont pas réciproques, ils sortent donc avec d'autres pour oublier la personne qu'ils aiment. », émit Tenya.

« Mais c'est dégueulasse ! », réagit Naminé. « Ah, j'ai encore plus envie de botter le cul de ce lionceau de malheur ! Haru ne mérite vraiment pas un gars pareil ! »

« Il ne pense sûrement pas à mal. Les sentiments amoureux, c'est difficile à gérer et on ne prend pas toujours les bonnes décisions. », soupira Izuku. « C'est assez rare que des couples se forment sans l'intervention de quelqu'un. Il y aura toujours quelqu'un qui sera au courant des sentiments d'une personne envers une autre. »

« Je ne comprends toujours pas, à croire que l'amour rend idiot. Dire qu'on aime quelqu'un, c'est plus facile que de combattre un vilain. »

« Dixit celle qui gère plus facilement un vilain qu'une crise de larmes de sa meilleure amie ! »

Naminé se retourna et vit Koharu. Cette dernière alla s'asseoir à côté d'Izuku, sur un coussin libre.

« Ce n'est pas pareil. Je n'aime pas te voir pleurer, c'est tout. C'est tellement rare. »

« Et c'est tellement rare de devoir dire à quelqu'un qu'on l'aime. », souligna Koharu.

« Non, ce n'est pas rare. Je t'aime toi, j'aime Izu, et Shoto, et Ochaco et... »

« Ce n'est pas pareil. », la coupa Ochaco.

« Comment te faire comprendre ça... », réfléchit Izuku. « OK, Naminé, dis-nous de quelle manière tu nous vois. »

« C'est-à-dire ? »

« Par exemple, je suis quoi pour toi ? Un camarade, un ami, un frère ? »

« Tu es un de mes meilleurs amis, c'est évident, non ? »

« Et Koharu ? »

« C'est... différent. Elle est un peu comme une sœur pour moi. »

« Et moi ? », demanda Ochaco.

« Tu es une bonne amie, même si je passe moins de temps avec toi qu'avec Shoto et Izuku. Pareil pour Tenya. »

« Et Shoto ? », interrogea mesquinement Koharu.

Naminé fronça les sourcils, ayant perçu le ton de la rosée. La question était simple, et admettait une réponse tout aussi simple. Pourtant... elle la forçait à mettre un mot sur le lien qu'elle avait avec le bicolore. Et elle savait qu'elle devait se montrer prudente dans ce qu'elle allait dire, Koharu pouvait tout déformer.

« C'est un de mes meilleurs amis aussi, comme Izu. »

« Je ne suis pas sûre que tu danserais un slow collé-serré à Izuku ! », rigola Koharu.

Shoto et la petite rousse rougirent de concert, alors que le vert essayait de maintenir un sourire de façade, soutenu par la main d'Ochaco sur son épaule. Son coeur lui faisait mal, la rosée appuyait inconsciemment sur le point qu'il essayait vainement d'oublier depuis le premier slow de ses amis.

« Je... ce n'est pas pareil. »

« En quoi ? », insista la rosée.

« C'est juste différent. »

« En quoi ? »

« C'est différent, c'est tout. Je ne l'explique pas, tout comme je n'explique pas le fait qu'il ait un lien très fort avec Blue Rose Sword. »

« Arrête ! Il y a forcément un truc qui a fait que vous vous êtes rapprochés après le championnat de Yuei ! »

« Il se réveillait juste par hasard peu après mes cauchemars. », soupira Naminé. « Du coup, il venait me parler un peu avant qu'on aille se coucher, pour m'aider. Ne vois pas des trucs suspects partout. »

« Ouais ouais, je suis sûre qu'il y a autre chose ! »

« Hum, Naminé, je te dois une danse il me semble. », fit Shoto, ne souhaitant pas vraiment révéler l'ampleur de leur lien à la fouineuse qu'était Koharu.

« C'est vrai. Aller viens ! »

Elle lui prit la main et le tira vers la piste de danse, malgré que les slows avaient cessé depuis quelques temps.

« Fuis ! Tu sais très bien que je te ferai parler tôt ou tard ! », rigola la rosée.

En réponse, Naminé lui tira la langue et entraîna Shoto avec elle, avec un léger soupir.

« Merci. »

« Je t'en prie. Je n'avais pas spécialement envie de dévoiler à quel point on est proches. Je préfère que ça reste secret, les autres vont se faire des films sinon. »

« Ils vont surtout nous embêter avec ça, je tiens à ma tranquillité d'esprit et à ta sécurité. »

« Je m'en doute, c'est quand même mieux comme ça. »

« Oh que oui ! Je n'ai pas envie qu'on apprenne que moi, Naminé Hoshino, ronronne comme un chaton... on va encore moins me prendre au sérieux sinon... »

Shoto rigola légèrement, alors qu'ils arrivaient sur la piste de danse. Ils commencèrent à danser, enfin surtout Naminé. Le bicolore ne faisait que bouger en rythme, ne sachant pas vraiment danser, mais cela convenait très bien aux deux amis, qui profitaient simplement du fait d'être ensemble.

« Izuku, je suis désolée. », s'excusa Koharu après que Shoto et Naminé eurent quitté, de même que Tenya qui était allé discuter de quelque chose avec Momo.

« P-Pourquoi ? »

« Parce que tu es amoureux de Shoto et... j'ai remué le couteau dans la plaie sans vraiment m'en rendre compte... »

« Comment... »

« Nami l'a dit, c'est facile de reconnaître quand les gens sont amoureux. C'est bizarre qu'elle ne l'ait pas encore remarqué... »

« Tu sais, je suis quelqu'un de très sociable et Naminé m'a toujours connu comme ça envers tout le monde, bien avant de redevenir sensible. Elle ne connaît encore aujourd'hui pas grand-chose à l'amour, elle mélange un peu tout. Elle n'a pas dû y faire attention dès le début, donc elle n'y fait plus attention. Ce n'était pas vraiment son objectif de base, et elle ne s'intéressait à rien qui ne pouvait l'y aider. »

« Oui, je vois ce que tu veux dire. », comprit Koharu, sachant à quoi il faisait référence alors qu'Ochaco était perdue.

« C'était quoi son objectif alors ? », demanda la brunette.

« Savoir qui a tué à les Hoshino. », répondit simplement Izuku. « Mais c'est un sujet plutôt sensible, elle n'en parle pas facilement. Elle parle bien plus aisément qu'avant de sa famille, mais pas de ce jour précis. Enfin bref, ce n'est pas le sujet... c'est gentil de t'excuser Koharu, mais tu n'as pas à t'en vouloir. »

« Bien sûr que si, je sais bien ce que ça fait, maintenant. »

« Tu parles de Loki ? », interrogea Ochaco.

« Oui... je ne me suis jamais fait d'illusions, c'est un esprit et pas un humain. Mais... je ne sais pas... j'étais sûre qu'il y avait un truc spécial entre nous, un peu comme ce qu'il y a entre Shoto et Nami, même si je ne sais pas grand-chose et que je n'avais encore jamais vu leur proximité... ah excuse-moi Izuku, j'ai encore... »

« Arrête de t'excuser. », la coupa le vert. « Je ne me suis jamais fait d'illusions aussi, je me doutais bien qu'il ne pouvait pas m'aimer comme ça. Mais tu es certaine de ce que tu avances ? »

La rosée hocha la tête.

« Sûre et certaine, mais ce n'était peut-être rien finalement, je ne sais pas. C'était peut-être juste un mirage... »

« Si je peux t'aider en quoi que ce soit, n'hésite pas, d'accord ? », fit Izuku.

« Moi aussi ! », affirma Ochaco.

« C'est gentil de proposer, même si on ne se connaît pas beaucoup, surtout Ochaco. Je le garde en tête, merci ! »

« C'est normal entre amis ! Bon, assez de tristesse pour ce soir ! Tu viens danser ? », l'invita Izuku.

« C'est parti ! Tu viens Ochaco ? »

« Vous êtes sûrs ? »

« Plus on est de fous, plus on rit ! », sourirent les deux colorés.

Ochaco leur rendit leur sourire puis les rejoignit sur la piste de danse. Cette soirée devait être réservée aux rires et aux sourires, il y avait déjà trop eu de larmes et de tristesse...

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