Chapitre 34 : Soirée post-examens, Deuxième Partie

Japon, Tokyo, Yuei, dortoir des premières A, vingt-huit juin deux mille cinq cent, vingt heures trente-cinq

Naminé se laissa tomber à côté de Shoto pour la deuxième fois depuis plus de quarante-cinq minutes, puis termina cul sec son verre de jus de fruit, posé sur la table basse en face du canapé.

« Fatiguée ? », fit Shoto, amusé.

« Physiquement, oui. Et j'ai chaud aussi... », soupira la petite rousse, les yeux fermés, en se laissant aller contre le dossier du canapé.

En réponse, Shoto fit passer son bras droit derrière sa nuque afin de poser sa main sur le front de son amie. Il activa son alter et Naminé rouvrit brusquement les yeux sous la légère fraîcheur émanant de la main droite du bicolore.

« Shoto ? »

« Tu as dit que tu avais chaud, non ? »

« Oui mais... je... enfin, tu n'étais pas obligé, tu sais. », marmonna Naminé.

« Cela me fait plaisir Neko-chan. », lui souffla le bicolore.

Prise de court, Naminé rougit avant de se caler contre lui et de fermer les yeux. Shoto rougit légèrement mais ne put s'empêcher de sourire un peu.

« Repose-toi, tu retourneras danser plus tard. »

Seul un léger soupir lui répondit. Il fronça alors les sourcils et l'appela, mais elle ne réagit pas.

« J'arrive pas à croire que tu te sois endormie aussi vite, malgré le boucan... tu devais être vraiment épuisée. »

« C'est normal. »

Shoto leva la tête et remarqua Izuku, qui venait de s'installer en face d'eux pour reprendre des forces lui aussi.

« Comment ça Izuku ? »

« Votre technique combinée... je ne crois pas que tu l'ais remarqué vu que vous étiez collés l'un à l'autre à ce moment-là, mais son alter s'est manifesté, comme lors du championnat, afin de charger les armes en énergie et détruire la glace qui retenait Koharu. »

« Je comprends mieux pourquoi elle s'est brisée si facilement, je pensais que ce serait beaucoup plus dur de la casser... ce que je ne comprends pas, c'est comment elle a fait pour l'activer ? Elle était maître d'elle-même, contrairement à lorsqu'on s'est battus en duel, et elle ne s'est pas évanouie pour autant. »

« Je sais. », confirma Izuku. « Mais Koharu l'a dit : le sceau dépend de ses émotions et de ses sentiments. Il retient la majorité de son alter le temps que Naminé soit prête à avancer et accepte de ressentir de nouveau. Elle a beaucoup évolué depuis le championnat. »

« Cela ne fait que deux semaines pourtant. »

« Elle commençait déjà à ressentir avant cette date, elle ne l'acceptait juste pas. Elle l'a accepté, donc elle ressent à nouveau de plus en plus. Ce n'est pas étonnant que le sceau s'affaiblisse. En cherchant à tenir l'attaque le plus longtemps possible malgré sa fatigue, je pense qu'elle a inconsciemment activé son alter malgré le sceau, afin de réussir à détruire la glace. Cependant, je crois qu'il y a encore une variable inconnue. »

« Laquelle ? », voulut savoir Shoto, interrogatif.

Izuku pinça les lèvres mais, du fait de l'obscurité, le bicolore ne le vit pas. Le vert se doutait bien que l'activation de l'alter de Naminé avait un lien avec Shoto mais il n'avait pas de preuve tangible. Il préféra alors se référer à ce que Mavis lui avait dit sur les Unison Raid durant l'examen, alors qu'ils analysaient les élèves ensemble.

« Les techniques combinées, ou Unison Raid... elles sont très puissantes, certes, mais Mavis m'a dit qu'elles étaient aussi très compliquées à réaliser. Il faut, au minimum, avoir une confiance et une amitié incroyables avec le ou les partenaires pour espérer en réaliser une. Je me suis un peu plus renseigné sur Internet avant que la fête ne commence, et il s'avère que beaucoup de héros ont perdu leur vie entière à essayer d'en réaliser. »

« Tu veux dire que... »

« Non, ils ne sont pas morts de ça. Mais ils ont perdu leur temps, durant toute leur vie, à essayer de faire des Unison Raids. Tu imagines bien qu'en improviser relève de l'impossible quasiment. Pour Koharu et Naminé, on peut admettre que c'est parce qu'elles sont meilleures amies depuis toujours. Elles ont grandi ensemble et savent tout l'une de l'autre. Et, à moins que je me trompe, tu n'en ees pas encore à ce niveau quant à ton amitié avec Naminé. »

Instinctivement, Shoto tourna le regard vers la petite rousse endormie. Il savait qu'ils étaient plus proches que ce qu'ils montraient aux autres, mais il sentait aussi que cela n'avait rien à voir avec la proximité qu'elle avait avec sa meilleure amie. En soit, la déduction d'Izuku était tout à fait logique : le lien existant entre nous et quelqu'un avec qui on a grandi, avec qui on est ami depuis toujours, sera toujours plus fort que celui qu'on a avec quelqu'un qu'on connaît personnellement depuis une poignée de semaines, donc l'Unison Raid était infiniment plus facile à faire avec cet ami d'enfance.

« Comment on a pu réussir à en faire un alors ? »

« Pourquoi vous en avez fait un de base ? C'était improvisé ou vous en aviez parlé avant ? »

« On en avait parlé avant. », répondit Shoto. « Naminé pensait que ça pouvait marcher, et je lui fais confiance. Elle en a fait beaucoup avec n'importe quel type d'alter, c'est ce qu'elle m'a dit, donc je me suis pas vraiment posé de question. Elle m'a demandé si je lui faisais confiance, j'ai dis oui, alors on l'a fait. »

« Tu n'es pas du genre à faire confiance aveuglément pourtant. »

« Naminé est mon amie, tout comme toi. J'ai toujours une confiance aveugle en tes stratégies, donc pourquoi ce serait différent ? »

« J'imagine que tu as raison. », fit Izuku. « Pour être aveugle, tu l'es... si tu lui fais autant confiance, c'est parce que tu l'aimes. Cela se voit à la façon dont tu la regardes... j'aimerais que tu me regardes comme ça... »

Le vert eut un petit sourire triste alors qu'une Naminé se blottissant un peu plus contre son coussin improvisé arracha un sourire à Shoto.

« Avec le temps, on en saura plus, mais actuellement, sur les trois déclenchements connus de son alter, deux étaient en ta présence. Sans compter que tu as un lien étrange avec Blue Rose Sword, que des gens comme Grey ou Oul, qui connaissent Naminé depuis bien plus longtemps, n'ont pas et cela n'a rien à voir avec votre amitié. Ce lien, tu l'as depuis bien avant le championnat. »

« Tu penses que c'est lié ? »

« Est-ce-que j'ai l'air de m'y connaître en épée ? »

« Non, tu as raison, désolé. », sourit légèrement Shoto.

« Je demanderai à Lisbeth quand j'irais la voir, j'ai envie d'en savoir plus sur comment on forge des épées avec un AFCA. Je te tiendrai au courant. »

Le bicolore hocha la tête, ignorant qu'Izuku avait décidé d'aller voir Lisbeth uniquement quand il avait appris son histoire avec ce Klein. Bien sûr qu'il était intéressé par la conception d'épées avec AFCA, et c'était ce qui avait confirmé sa décision, mais ce n'était pas pour ça qu'il avait fait ce choix.

Au bout d'une dizaine de chansons, Shoto sentit du mouvement à sa droite. Il tourna alors la tête et remarqua que son amie était en train de se réveiller. Doucement, elle ouvrit les paupières avant de papillonner des yeux, sortant doucement des bras de Morphée. Le bruit ambiant lui agressa les tympans, l'obligeant à reprendre ses esprits plutôt brusquement. Elle se rappela alors qu'elle était contre Shoto et que, donc, elle avait dû s'assoupir sur lui. Elle se redressa, rougissante et s'étira un peu alors que le bicolore ramenait son bras vers lui.

« Bien dormi ? »

« Oui, merci. », bâilla un instant Naminé. « Je ne pensais pas être aussi fatiguée... j'ai dormi combien de temps ? »

« Une petite demi-heure. », répondit Shoto après avoir consulté son portable. « Tu n'avais pas dû complètement récupérer de notre examen pratique. »

« Peut-être, mais je me sens beaucoup mieux ! »

Elle se tourna vers Kyoka et vit que Momo et elle étaient en train de discuter.

« Au vu de leurs joues rouges, je dirais que c'est bientôt l'heure des slows. », analysa Naminé.

Shoto regarda dans la même direction que la rousse et vit effectivement leurs amies en train de rougir. Finalement, Momo prit la main de Kyoka après que cette dernière eut lancé un playlist. Une musique douce propice à des danses lentes et langoureuses s'éleva, alors que la déléguée entraînait la musicienne sur la piste de danse. Quelques secondes après, elles étaient en train de se balancer au rythme de la mélodie.

Naminé laissa son regard bleu parcourir les différents danseurs. Momo avec Kyoka donc, Ochaco avec Tsuyu, Katsuki avec Eijiro, Mashirao avec Toru... le dernier couple semblait juste être une paire d'amis : Mina essayait d'aider Tenya à être un peu plus souple. Denki et Mineta, eux, s'étaient mis dans un coin de sorte à pouvoir reluquer toutes les filles. Les autres élèves discutaient entre eux un peu partout dans la salle : Izuku et Yuga discutaient de leurs alters pas très loin de Shoto et elle, à en juger par la façon dont le blond prenait la pause et celle dont le vert bougeait ses bras, et Fumikage et Mezo conversaient, tout comme Rikido avec Koji et Hanta.

Naminé se désintéressa des non-danseurs pour se concentrer sur Toru. La fille invisible était une excellente comédienne, la petite rousse le savait mieux que personne. Sa bonne humeur et son optimisme constants étaient majoritairement simulée, elle aimait plus que tout manipuler les gens et elle avait un côté sadique qu'elle savait très bien cacher. Voilà pourquoi elle s'était toujours tenue la plus éloignée possible de Toru : plus elle était loin d'elle, mieux elle se portait.

Ce fut parce qu'elle connaissait Toru qu'elle se demandait si l'attirance qu'elle démontrait pour Mashirao était réelle. Elle avait beau être une professionnelle, elle-même n'avait pu s'empêcher de s'attacher à plusieurs de ses camarades, chose pourtant prohibée pour être un bon espion. Mais elle n'était sûre de rien, la fille invisible avait un jeu d'acteur plus qu'excellent, assez pour que Naminé se méfie de ses intentions. La petite rousse n'était pas spécialement proche de Mashirao, mais il était évident qu'il en pinçait pour Toru. Lui, de même que toute la classe, souffrira en apprenant son statut d'espionne pour l'Alliance. Et s'ils ne l'apprenaient pas, ceux qui étaient le plus proches d'elle allaient souffrir puisqu'elle couperait les ponts avec eux aussitôt que Shigaraki et All for One auraient décidé de mettre un terme à sa mission.

« Tu n'y peux rien, tu sais. »

Naminé sursauta, s'étant malgré elle perdue dans ses pensées. Shoto regardait dans la même direction qu'elle et semblait avoir compris ce qui lui traversait l'esprit. Le bicolore tourna la tête vers elle et eut un petit sourire en voyant sa tête surprise.

« Fais pas cette tête, c'était facile à deviner que tu t'inquiétais par rapport à Toru, pour quelqu'un qui connaît la vérité en tout cas. Pour ceux qui connaissent seulement la vérité sur toi, ils penseraient que tu t'inquiètes de ce qu'AfO pourrait faire à tes camarades. Mais comme je viens de le dire, tu n'y peux rien. Ce genre de choses n'est pas de ton ressort, même si tu le voulais, tu ne pourrais rien y faire. »

« Je sais... », soupira Naminé. « Avant, je m'en fichais, que vous souffriez ou non, du moment que ce n'était pas en vain. Mais maintenant... c'est différent... »

Doucement, il lui prit la main et l'entraîna discrètement à l'extérieur. L'air s'était un peu rafraîchi, même si le soleil n'était pas complètement couché. En silence, ils s'assirent sur les marches. Naminé se blottit contre le bicolore, qui l'enlaça d'un bras avant de déposer un baiser sur son front.

« Tu as peur ? »

« Oui... », admit Naminé. « J'ai peur, et je n'aime pas ça. Shoto... j'ai l'impression d'être devenue dépendante de vous tous, et ça me fait vraiment peur. Ce n'est pas juste le fait que Toru vous fasse du mal psychologiquement, parce que je sais que je ne supporterai pas que ce soit quelqu'un d'autre qui fasse la même chose. Je n'aime pas me sentir dépendante des autres... je ne comprends pas pourquoi je suis aussi dépendante d'Izu, Haru ou toi. Je ne comprends pas... »

« Cela veut juste dire que tu tiens à nous. »

« Mais ce n'est pas censé faire cet effet-là... et ça ne me faisait rien avant, pour Haru. »

« Parce qu'il me semble qu'AfO et toi aviez un accord non ? Si jamais un vilain s'en prend à Koharu, tu n'hésiteras pas à aller contre eux. Donc tu savais que tu n'avais pas à t'inquiéter de ça. Ce n'est pas le cas pour Izuku et moi. Et, tu sais, rien n'est tout blanc ou tout noir. Tenir à quelqu'un, c'est une force, mais cela peut devenir une faiblesse, comme tout ce qui est lié aux sentiments et aux émotions. Accepter de ressentir, c'est aussi accepter que cela peut nous rendre faible. »

Il lui fit un regard en coin, surveillant sa réaction. Pourtant, contrairement à ce à quoi il s'attendait, Naminé ne se mit pas à renier toute forme d'émotion, bien au contraire. Ses petites mains agrippèrent le haut du bicolore et le serrèrent.

« Je sais... je sais que je dois accepter les deux... mais j'ai tellement peur qu'il vous arrive malheur à cause de moi... »

Sans la décoller de lui, Shoto amena sa main libre jusqu'à la chevelure auburn pour lui caresser la tête. Un léger ronronnement, beaucoup plus faible que ce qu'il avait pu entendre auparavant, se fit entendre.

« Je ferai en sorte que ça n'arrive pas Neko-chan, je te le promets. Mais, si jamais ça arrive quand même, il faudra que tu gardes la tête froide, d'accord ? Tu sais toujours comment sortir des pires situations. Si ça arrive, je sais que tu sauras comment nous sortir de là, mais il faudra que tu gardes ton sang-froid pour ça. J'aimerais te promettre que jamais il nous arrivera malheur à cause de ton affiliation à ce groupe, mais tu sais aussi bien que moi que ce genre de promesses n'a pas beaucoup de valeur dans notre monde... »

« Tu ne m'apprends rien... et je ne peux pas te promettre de garder la tête froide, c'est encore tellement nouveau pour moi... je ne sais pas du tout ce qui se passera si je ressens des émotions trop fortes... »

« Crois-moi, tu ne veux pas savoir... », songea amèrement le bicolore. « Je le sais, mais promets-moi d'essayer, au moins, tout comme moi je te promets que j'essaierai de faire en sorte que jamais il nous arrive malheur par ta faute. »

Naminé ferma un instant les yeux, s'enivrant de l'odeur de forêt enneigée que dégageaient Shoto. Son ronronnement s'intensifia un petit peu, avant qu'elle ne rouvre ses paupières, nettement plus rassurée.

« Je te le promets. Merci Shoto. »

« Tu ferais la même chose pour moi, non ? »

« Oui, bien sûr. La question ne se pose même pas. »

« Tant mieux. »

La tête de la petite rousse se cala contre la nuque de Shoto, tandis que celle de ce dernier s'installait contre sa consœur. Ils restèrent ainsi un moment, observant le soleil couchant parer d'or, de rose et de violet le ciel. Seul le son des ronronnements de Naminé, qui s'étaient fait plus volumineux, se faisait entendre, ainsi que la mélodie rythmée provenant de l'intérieur en arrière-fond. Tous deux profitaient simplement de la présence apaisante de l'autre, et c'était ce qui leur plaisait dans leur amitié : ils n'avaient pas besoin de parler pour passer du temps ensemble.

Quand le ciel se fit trop sombre, ils décidèrent de retourner à l'intérieur et comprirent que les danses rythmées avaient une nouvelle fois laissé la place aux slows.

« Shoto ? »

« Hm ? »

« Tu veux bien danser avec moi ? », rougit légèrement Naminé.

« Tu sais, je ne suis pas un très bon danseur... »

« Ce n'est pas grave, tu n'as pas besoin de savoir danser pour les slows. »

Il la jaugea un instant du regard, avant de hocher la tête. Après tout, il avait envie de danser avec elle depuis le début, malgré ses deux pieds gauches. Naminé sourit, contente, puis prit la main du bicolore pour l'entraîner sur la piste de danse. Elle plaça ensuite ses mains derrière son dos pour que son ami vienne l'enlacer et elle mit les siennes derrière sa nuque.

« C'est comme ça qu'on danse les slows, on se balance juste au rythme de la musique. », murmura Naminé, les joues rouges.

« OK Neko-chan. », souffla Shoto, la faisant rougir davantage.

Il la serra un peu plus contre lui et elle posa sa tête sur son torse, alors que sa tête allait se nicher dans la nuque de la plus petite. Elle frissonna en sentant son souffle contre sa peau et se sentit rougir un peu plus, alors que le bicolore commençait à se balancer doucement, l'entraînant avec lui. Elle ferma les yeux pour mieux profiter de la plénitude qui prenait possession d'elle, alors qu'il respirait à pleins poumons sa douce odeur de guimauve et de fleur d'oranger. Celle du bicolore ainsi que son aura apaisantes monopolisaient complètement son esprit, y interdisant l'entrée de quoi que ce soit qui pourrait ternir cette quiétude qui l'habitait.

Au bout d'une dizaine de secondes, il sentit Naminé ronronner contre son torse. Ce n'était pas audible, sa gorge ne faisait que vibrer sans émettre de son, mais collé à elle comme il était, il n'avait aucun mal à le sentir. Alors, souhaitant l'entendre un peu plus, il dégagea un de ses main pour aller caresser ses boucles maintenues en queue de cheval. Le résultat ne se fit pas attendre, la jeune fille se mit à ronronner assez fort pour qu'il l'entende, mais pas assez pour que les autres élèves ne puissent le percevoir.

« J'aime t'entendre ronronner Neko-chan, tu sais. »

« Je ne suis pas un chat. En plus, ça ne marche qu'avec toi. »

« J'aime encore plus t'entendre ronronner, alors. », susurra-t-il.

Elle rougit furieusement et enfouit sa tête contre son torse, alors qu'il souriait, le nez dans sa nuque. Il mourrait d'envie d'y déposer ses lèvres, mais il ne voulait pas franchir cette limite. C'était déjà assez ambiguë entre eux, il le savait depuis quelques temps maintenant. Peut-être qu'elle ne se posait pas de questions, mais s'il allait plus loin, elle le ferait certainement. Il se contentait très bien de cette proximité assez exceptionnelle avec elle, il savait qu'il était le seul avec qui elle montrait ses failles, même avec Izuku elle les montrait le moins possible. Ces nuits passées à la rassurer après ses cauchemars avaient tissé entre eux un lien plus puissant qu'il n'aurait pu l'être autrement.

Il ferait n'importe quoi pour simplement rester dans cette position, éternellement. Il se sentait incroyablement bien, et il savait que c'était le cas de son amie aussi, au vu de ses ronronnements. Il avait l'impression d'être dans un lit, avec elle, comme chaque nuit depuis bientôt deux semaines. Il avait l'impression d'être de retour à ces moments-là, où ils étaient seuls au monde.

Mais la réalité le rappela bien vite à l'ordre.

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