point de vue de Lucas.
Cela fait des jours que Xélia est semi comateuse dans mon appartement. Depuis que je l’ai ramené bouillante de fièvre le soir ou j’ai visionné les images du jour de sa fugue.
Putain mais quel con, j’ai été ! Je m’en veux de ne pas l’avoir cru, de ne pas l’avoir écouté ! Je me suis laissé influencer par les grands chefs et par cette connasse de Magali !
En même temps, elle a sût y faire ! Je l’ai retrouvé au sol dans le couloir supérieur, couverte de sang ! Quand je me suis penché sur elle pour la relever en lui demandant ce qu’il c’était passé. Elle m’avait dit :
- Je suis montée pour te prévenir. Xélia a fait une bêtise !
- Quoi ? Qu’a-t-elle fait ? Parle !
- Je l’ai surprise en train de s’enfuir en faisant un trou dans le tissus qui délimite la zone de sûreté ! Quand elle m’a vu, elle est devenue folle et m’a frappé avant de s’enfuir !
J’avais immédiatement lancé l’alerte sans réfléchir car c’était les ordres. Puis, j’avais déposé Magali à l’infirmerie, espérant rejoindre les hommes pour la battue. Mais c’était sans compter sur Magali et ses manières ! Elle a tout de suite refusé que je la laisse, prétextant se sentir mal et voulant que je reste auprès d’elle. Et je n’ai pas eu le cœur à la repousser vu l'état dans lequel elle se trouvait.
Puis, le procès a eu lieu. Je n’ai pas eu le droit de revoir Xélia avant. Le commandant a été formel. Je n’ai pas insisté pour ne pas créer plus de problème à Xélia. Si j’avais su...
Le jour du procès, Magali a encore bien joué son jeu, se jetant dans mes bras et sanglotant pour que je la console. Effectivement, le commandant n’a pas laissé Xélia s’exprimer, mais je n’avais jamais assisté à un procès avant celui-ci et je ne savais pas comment cela se passait.
Après le procès, nous avons eu comme consigne de ne plus parler de Xélia sous peine d’être à notre tour puni. Sa chambre devant être vidé, je me suis arrangé pour pouvoir effectuer moi même la tâche. Mais je n’ai pu me résoudre à jeter ses affaires et je les ai toutes ramené dans ma chambre. J’ai trouvé en feuilletant son livre le mot de Marcial. J'ai une haine envers ce mec car il a les faveur de Xélia et il a eu le droit même si cela a été bref, de l’embrasser et la serrer dans ses bras ! J'ai cependant remis le mots dans le livre. J’ai quand même été surpris de trouver également ma fleur caché dans le mot de ce type. Je ne dois pas laisser Xélia complètement insensible, si elle l’a conservé au même titre que le mot d’amour de l’autre type !
Et puis enfin, le jour où je l’ai croisé dans le couloir des cuisines. Mon dieu, qu’elle était pâle dans ses habits noir qui flottaient complètement sur elle. Et puis, elle me regardait avec tellement de haine ! Quand j’avais appris qu’elle subissait tout ça, mon sang n’avait fait qu’un tour et j’étais immédiatement monté voir le Commandant. Ce dernier ne savait pas qu’elle était affectée à de si basse besogne et il avait tout de suite convoqué Paul pour avoir plus de détail sur le traitement de Xélia.
On appris ce jour là qu’elle ne recevait à manger que le matin et le soir et qu’elle avait été plusieurs fois aux fausses mais également au ménage de lieux difficilement accessible comme les gaines d’aérations ! Le commandant avait trouvé cela honteux d’infliger un tel traitement à une femme et demanda à Paul de diminuer sa peine et de faire admettre Xélia avec les autres femmes de ménage. Satisfait d’avoir en parti réussi à alléger sa peine, je m’étais rendu immédiatement auprès de Xélia pour le lui annoncer moi même. Mais quelle stupeur j’avais eu en la voyant revenir aussi frêle et couverte d’excréments de la tête aux pieds ! Elle se tenait droite et fière. Et malgré son état, je l’avais juste trouvé sublime !
Bon dieu que cette femme me plait !
Une fois dans sa chambre, elle s’était enfermée dans la salle de bain pour se laver. Je l’ai laissé prendre son temps. Après la journée qu’elle venait encore de passer, je pouvais bien lui laisser quelques minutes !
Quand elle était enfin sorti de la salle de bain, elle était juste à couper le souffle ! D’une beauté impressionnante malgré sa maigreur.
J’avais pensé qu’elle s’installerait près de moi sur le lit mais non, elle était partie se poser à l’autre bout de la petite pièce devant la fenêtre. Notre conversation avait été animée pour changer, mais elle m’avait mit une sacrée gifle quand elle m’avait fait remarquer mon erreur vis-à-vis des vidéos du vaisseau. Il est vrai que je n’y avais absolument pas pensé. Et j’avais eu honte !
Et quel n’avait pas été ma stupeur en visionnant les vidéos ! Certes, Xélia avait bien emprunté le chemin pour sortir de la zone du vaisseau mais elle n’avait rien fait de tout le reste. Et puis, elle devait bien dire vrai car si elle n’avait pas voulu être retrouvée, elle ne se serait pas endormie contre un arbre à proximité du vaisseau !
Immédiatement, j’étais descendu pour la rejoindre et la remonter avec moi pour parler au commandant et c’est là que je l’avais retrouvé inanimée sur le sol et bouillante de fièvre !
Je m’en voulais de lui avoir fait subir tout cela. Elle paraissait si mal et si légère dans mes bras pendant que je remontais à ma chambre, en insultant toutes personnes se trouvant sur mon passage !
Les seules personnes que j’ai laissé rentrer sont Madeleine, car je sais qu’elle l’apprécie énormément et Sophie pour m’aider à la soigner ! Je ne me suis éloigné d’elle que le temps de prouver son innocence et pour aller lui chercher des fleurs ou à mangé, la laissant toujours sous surveillance, soit à l’intérieur de la chambre avec Madeleine, soit à l’extérieur comme aujourd'hui avec N°5.
J’ai vécu l’horreur de la voir délirer comme ça durant des jours et mon cœur c'est serrait à chaque fois qu’elle a prononcé le prénom de ce maudit Marcial ! Il a eu la place dans tout ses rêves ! J’étais totalement jaloux et cela me rendait encore plus furieux !
Mais aujourd'hui, elle a enfin repris connaissance et son visage a enfin repris de légère couleur. J'ai enfin pu m’excuser auprès d’elle et même si ce n’est pas grand chose et que j'ai encore mes preuves à faire pour que je regagne sa confiance, je suis satisfait qu’elle ait pût entendre mes excuses !
- Ça va chef ? demande N°5 devant ma porte.
- Oui, ça va. Elle s'est enfin réveillée ! Et ce coup-ci, c’est pour de bon !
- Ah ! Voilà une grande nouvelle ! dit-il satisfait un sourire au lèvre.
- Ravi que ça te plaise mais maintenant, surveille la bien car on connaît son tempérament et je n’ai pas envie qu’elle s enfuit de ma chambre !
- Ne vous en faites pas. Je lui interdirais le passage !
Je suis à la fois rassuré de savoir que c’est lui qui surveille Xélia et à la fois énervé car je n’aime pas du tout cette amitié qui les liés ! Mais je n’ai pas d’autre choix, il faut que j’aille voir le commandant !
- Commandant, Xélia a enfin repris connaissance mais elle est encore faible.
- Ah ! C'est une bonne chose ! Comment se sent-elle ?
- Mal ! Au vu de tout ce qu’elle a subit dernièrement ! Et elle nous en veut énormément et je ne l’en blâme pas !
- J’irai la voir dans l’après-midi alors.
- Je doute qu’elle accepte votre présence.
- Je n’irais pas seul, je demanderai à Madeleine de m’accompagner ! En attendant, tu as le droit de rester encore avec elle une journée mais après, je veux que tu reprennes tes fonctions. Cela fait trop de jours que tu désertes ton poste !
- Mais commandant, elle a besoin de moi !
-Tu n’auras qu’a lui envoyer l’une de ses amies. Je suis sur qu’elle sera ravie de les revoir !
- Bien ! Puisque c'est votre désir. Je m’exécuterais mais je veux que la porte de ma chambre soit garder en permanence par N °5 lorsque je ne suis pas là !
- C’est accordé mais tu sais, Magali est dans sa cellule. Xélia ne risque rien.
- Je me méfie ! Cette vipère est assez mauvaise pour pouvoir lui faire du mal même de loin.
Depuis que j’ai trouvé Xélia aussi mal, mon cœur bât encore plus vite qu’avant, rien qu’en pensant à elle. Je reprends rapidement le chemin de ma chambre pour revenir au plus vite près d’elle.
- Lucas !
Je me retourne pour voir arriver Kyara en courant sur la passerelle.
- Tu as du nouveau pour Xélia ? A-t-elle enfin repris connaissance ?
- Oui mais garde le pour toi, lui dis-je en regardant autour de nous pour vérifier que personne ne peux nous entendre. Je ne veux pas encore que ça se sache.
- Ok ! Embrasse la pour moi s’il te plaît et dit moi quand je pourrais venir la voir. En attendant, en bas avec les filles, on lui prépare sa chambre.
- J’espère bien qu’elle n’y reviendra jamais ! Bon, excuse moi mais je dois aller la rejoindre.
Je n’en peux plus, cela fait déjà trop longtemps que je suis loin d’elle ! Mais enfin je vais la retrouver. Je vois déjà au loin la porte de mon appartement et N°5 est toujours devant en train de monter la garde.
- Tout c’est bien passé durant mon absence ?
- Oui chef. Personne n’est venu et Xélia n’a pas tenté de sortir de la pièce.
- Très bien, merci ! Tu peux retourner à tes occupations, je te joindrais sur ton poste si j ai besoin !
- Pas de problème Chef.
Je le regarde s’éloigner. C'est vraiment un bon gars. Je n’aime pas sa façon de la regarder mais je dois lui reconnaître son dévouement et son professionnalisme.
Je rentre dans l’appartement mais arrivé dans la chambre, mon cœur loupe un battement. Xélia n’est plus là ! Comment a-t-elle réussit à disparaître sans que N °5 ne s'en aperçoive ? A moins qu’il ne l’ait aidé à fuir ! Je commence à la chercher partout mais l’appartement n’est pas si grand que ça !
- Xélia ! Xélia ou es-tu ?
La chambre est vide et l’autre pièce attenante à la chambre aussi. Je reviens comme un fou vers le lit pour aller voir si ses affaires sont toujours là où je lui ai indiqué. J’ouvre le tiroir et la tension dans mon corps se relâche légèrement. Tout est là ! Si elle avait fuit elle ne m’aurait pas laissé ses affaires ! D’ailleurs, en pensant à ça, je me dis que cet élément aurait dû me mettre la puce à l’oreille plus tôt ! Si le jour de l’évasion elle avait vraiment voulu fuir, elle aurait prit ses affaires ! Je suis vraiment con ! La porte de la salle de bain s’ouvre et je vois s’avancer vers moi la plus belle femme du monde à mes yeux ! Dans un nuage de fumée, dû à la condensation, elle s’avance vers moi enroulée dans une serviette de bain.
- Tu étais là ! dis-je bêtement.
- Bien sur, ou voulais-tu que je sois ? Après avoir mangé, je me suis sentie un peu mieux. J'ai donc décidé d’aller prendre une bonne douche mais je n’ai pas pensé aux vêtements de rechange... dit-elle en serrant ses bras sur sa poitrine pour dissimuler sa nuditée.
Je la mange littéralement du regard. Je n’arrive plus à décrocher mes yeux de son corps. Certes, elle a perdu un peu de poids ces derniers jours mais ça n’enlève en rien à son charme.
- Tu vas me regarder encore longtemps comme ça ou tu vas résoudre mon problème de vêtement ?
- Heu ! Oui, bien sûr. En attendant, je pourrais te donner un pantalon à moi ainsi qu’un tee-shirt. Tout en disant cela, je vais dans mon armoire pour lui sortir ce dont elle a besoin. Je lui tends le tout.
- Merci, dit-elle en attrapant les vêtements.
Je reste là à la regarder dans ma chambre. Cette femme est vraiment sublime et j’ai gravement fait le con avec elle. Il faut à tout prix qu’elle me pardonne et qu’elle voit que je suis quelqu’un de bien.
- Tu vas rester là ?
- Pardon ?
- Je te demande si tu comptes me regarder me déshabiller ?
- Oui ! Heu ! Non pardon ! Bien sûr que non.
Quel con mais quel con ! Je perds tous mes moyens avec elle ! Elle va se dire que je suis vraiment un gros nul. Rouge de honte, je sors de la chambre pour la laisser s’habiller tranquillement.
Dans le salon, je marche de long en large pour tenter de me calmer. Cette femme sublime est nue dans ma chambre et cela me m’est dans tous mes états !
- Tu as une ceinture ?
Je me retourne pour voir Xélia arriver dans mon salon. Elle est renversante, le noir fait ressortir sa chevelure de feu et mes vêtements bien que trop grand pour elle, lui donne un charme fou ! Mon cœur s’accélère à nouveau.
- Alors ?
- Quoi ?
- Je t’ai demandé si tu as une ceinture !
- Ah ! Oui bien sûr.
Je vais récupérer l’objet dans mon placard tout en me maudissant de perdre autant les pédales en sa présence. A mon retour, elle est toujours à la même place. Et de dos, elle est tout aussi joli, si ce n’est plus. Arriver devant-elle, je lève légèrement son tee-shirt et je commence à rentrer la ceinture doucement dans chacun des passants. Je suis juste à la hauteur de son nombril et se geste est juste fabuleux. Me retrouver aussi près d’elle, je me sens devenir fou. Elle me laisse faire jusqu’à ce que la ceinture soit attachée. En me relevant, je suis juste devant elle. Nos visages se frôle presque.
- Merci, me dit-elle dans un souffle.
- De rien, lui répondis-je en lui remettant une mèche de cheveux derrière l’oreille.
- Puis-je retourner dans ma chambre maintenant que je vais mieux et que je suis présentable ?
- Non !
J'ai répondu trop vite et elle recule devant le ton que j'emploie. Je me reprend.
- Non, c’est trop tôt. Le procès de Magali n’a pas encore eu lieux et j’ai peur pour toi... il est préférable que tu restes ici durant quelques jours encore.
Et j’espère bien mettre ces quelques jours à profit pour la convaincre de rester avec moi !
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