point de vu de Lucas
Quelle journée !
Je repense à notre journée d'hier, tous ces bons moments passés avec ma femme ! D'accord j'ai été fou de rage en voyant la vidéo de Magali la projetant avec une telle violence au mur. Mais après, tout n'a été que bonheur.
Chaque instant passé auprès de Xélia n'est que bonheur et douceur. Et hier soir, elle m'a fait un beau cadeau en prenant les choses en main. Je me sens si bien que je me rends compte qu'en faite, jusqu'à maintenant, je n'avais encore jamais vraiment connu le bonheur.
- Lucas t'es matinale ! dit Marc en me tapant dans le dos.
- Oui, c'est parce qu'hier je me suis absenté de la salle de commandement pour passer un peu de temps avec Xélia. Depuis l'arrivée du message, je la délaisse trop à mon goût.
- Tu as raison, on en a parlé hier avec Stéphane et on a demandé au commandant d'accorder notre mariage le plus rapidement possible. Du coup, il a accepté mais il faudra que les deux aient lieu le même jour !
- C'est toujours mieux que rien du tout...
- Oui, c'est ce que l'on s'est dit avec Stéphane mais les filles ne l'ont pas vu du même oeil que nous... Malheureusement, on a pas le choix, du coup le mariage aura lieu demain soir.
- Aller, elles s'y feront ! dis-je en lui tapant dans le dos à mon tour.
On entre dans la salle de commandement. Il y règne une effervescence impressionnante et contagieuse. Immédiatement, je me dirige vers Laurent qui a passé sa nuit sur la machine.
- Alors, on a du nouveau ? demandai-je en pianotant sur l'ordinateur.
- Je pense que la machine est à nouveau opérationnel. On attend l'arrivée du commandant pour faire un premier essai !
- Quoi, c'est vrai ? L'essai va avoir lieu aujourd'hui ? demanda Marc.
- Je l'espère. Mais c'est le commandant qui donnera son feu vert... Ceci dit, je pense qu'il faut battre le fer tant qu'il est chaud ! Et à mon avis, il est temps de faire un test. D'ailleurs je pense qu on devrait mettre un mot sur papier dans la machine avec une preuve que le vaisseau existe toujours et que le message peu supporter le voyage !
- Et tu as raison Laurent ! C'est une très bonne idée !
Nous nous retournons pour voir le commandant venir vers nous. Les derniers jours de travail l'ont épuisé, son visage est marqué. C'est dans ces moment là que je me rends compte qu'il est plus âgé qu''il n'y paraît.
- Quelle preuve veux-tu rajouter au mot ? demandais-je.
- Je ne sais pas exactement, répondit Laurent pensif.
- Et si on envoyait une plante ! dit Marc.
- Une plante ? disent tous les hommes de la salle de contrôle en même temps.
- Oui ça permettrait de voir si la plante résiste au voyage spacio-temporel ! En la prenant en photo et en la faisant développer, on leur met un mot, du style : « la plante et la photo de la plante le jour de l'envoie » et là, ils pourront voir si il y a un décalage au cours du voyage.
- C'est plutôt ingénieux ! J'approuve ! dit le commandant. Qui va chercher la plante ?
- Moi ! dis-je instantanément.
Et sans attendre, je prends la direction de la sortie de la pièce. Rapidement, je gagne le hall central du vaisseau.
- Bonjour chef ! Nouvelle sortie ? demande N°5.
- Bonjour. Oui nouvelle sortie. Ouvre moi rapidement l'ascenseur et vient avec moi. Tu monteras la garde en bas, je n'en ai pas pour longtemps.
- Ok.
Une fois dans l'ascenseur, le temps me paraît très long. Aucun de nous ne parle. J'aimais bien N°5 avant mais depuis que je sais que Xélia et lui s'entendent bien, j'avoue que j'ai du mal avec lui. Voyant le sol se rapprocher, je décide de rompre le silence.
- J'ai un truc à aller chercher dans la forêt, toi tu restera au sol tu gardera le tuyau, ça nous permettra de remonter plus vite ok ?
- Oui chef.
Le tuyau s'ouvre et je sors rapidement. Il faut que je m'enfonce dans la forêt car je ne veux pas prendre n'importe quoi comme plante. Il me faut quelques choses de facile à transporter mais surtout de résistant. En rentrant dans la forêt, je lance un dernier regard vers N°5. Il monte la garde et a une allure qui en ferait reculer plus d'un.
Très vite, je reviens à ma recherche, j'avance en regardant le sol. Je veux trouver une sorte de lierre. C'est la plante qui me semble être la plus solide. Je suis occupé à chercher quand j'entends des pas dans mon dos.
- Ah ah ! Nous voilà enfin en face ! Et ce coup-ci sans Xélia pour nous gêner.
Je me retourne pour découvrir Marcial. Putain ce con se trouve face à moi ! J'ai déjà espéré le croiser lors de mes sorties mais pour le coup, le jour est mal choisi !
- Qu'est ce que tu veux ? demandais-je agacé.
- Je t'ai vu arriver. Et pour une fois, tu es seul ! Te rend tu comptes que Xélia est malheureuse avec toi ? C'est une femme libre qui aime faire ce qu'elle veut, quand elle veut. Et de la savoir mariée avec toi me rend complètement fou !
Il a craché ça comme si ça lui brûlé la bouche ! Je n'aime pas ce type. Je l'ai déjà surpris à nous suivre lors de nos sorties mais j'ai fais exprès de l'ignorer à chaque fois. D'une, parce qu'il ne m'intéresse pas et de deux, par respect pour Xélia qui semble l'apprécier. Mais là, je ne suis pas d'humeur. D'une il me ralentit un jour ou j'ai besoin d'aller vite. Et d'autre part, le fait qu'il nous ait observé hier avec Xélia et qu'il ait tenté de la retenir m'a énervé.
- Tu ne dis rien ? Tu fais moins le beau tout seul ! Je t'ai observé nombre de fois en train de parader devant tes collègues ! Tu peux te la jouer comme tu veux mais quand on tape une femme chez moi, on est un moins que rien. Tu intimides Xélia en lui donnant des coups mais ça ne se passera pas comme ça avec moi !
Quoi ? Ce connard m'accuse de maltraiter ma femme ! S'en est trop pour moi !
- Tu devrais te taire bouseux ! Je n'ai jamais levé la main sur ma femme, ni sur aucune autres d'ailleurs ! De quel droit m'accuses-tu ?
- Arrêtes de mentir, tu as vu dans quel état est Xélia ?
- Oui, et sache que c'est une recrue de votre époque qui lui a fait ça par jalousie ! Maintenant retourne couper ton bois et laisse moi faire ce que j'ai à faire !
- Certainement pas ! Je suis là et tu es seul ! Je ne compte pas te laisser repartir sans rien tenter pour sauver la femme que j'aime !
- Tu commences à me chauffer le bûcheron ! Si tu l'aimais tant, il fallait te réveiller avant !
- Tu as raison et je le regrette. Elle devrait être ma femme !
- Mais elle ne l'est pas et tu sais quoi ? Chaque nuit, quand je lui fais l'amour c'est mon prénom qu'elle crie ! dis-je en me baissant vers son oreille comme pour lui faire une confidence.
Mes mots le piquent au vif. Il sursaute comme si je venais de lui donner un coup. Satisfait, je renchéri :
- Hier soir, tu t'es accrochée à elle comme un gamin le fait à la jupe de sa mère... Mais c'est à moi, en revenant à elle, qu'elle a offert son corps ! On ne joue pas dans la même cours toi et moi !
Fou de rage, il se jette sur moi. J'avais prévu sa réaction et je l'esquive.
- Tu me le paiera Futurien.
Il continue à vouloir me taper. Certain coup m'atteignent mais je riposte coup pour coup. Cela fait une éternité que je ne me suis pas battu et j'en profite pour me défouler ! Il a de la force ce bouseux mais j'en ai à revendre aussi !
- Tu vas te faire du mal arrête ! dis-je.
Il répond en décochant un crochet du gauche. J'esquive à nouveau. Je le pousse et il tombe en arrière. Je vais pour me jeter sur lui mais je sens des mains m'attraper par derrière. Je me retourne près à donner un coup à mon assaillant mais je freine mon geste au dernier moment !
- N°5 ?
- Chef, vous m'aviez dit que vous n'en aviez pas pour longtemps et quand j'ai entendu les éclats de voix. Je me suis dit que vous aviez besoin d'aide...
- Tout va bien ! Retourne au tube, je n'en ai plus pour longtemps.
Il me regarde sans bouger puis il laisse aller son regard de moi à Marcial sans rien dire.
- Tu ne m'as pas entendu ? demandai-je énervé.
- Si ! Mais chef, avez vous pensé à Xélia ?
- Quoi Xélia ?
- Et bien, elle n'aimerait pas que vous vous battiez avec Marcial... Laissez le partir... Pour elle...
- Putain mais je te connais toi ! T'es Antoine ? Xélia m'a dit que tu était là-haut... Et tu défends ce type ?
- Là, je suis plutôt en train de sauver tes fesses ! Tu ne sais pas à qui tu as à faire ! lui réponds N°5.
- Tu es devenu comme eux... ça me dégoûte ! Quand je pense que ma Xélia subit votre présence tous les jours !
Il fonce droit sur N°5 qui ne bouge même pas devant lui. Ne voulant pas que ça dégénère en bagarre général, je finis par attraper Marcial par les bras en le tirant sur l'arrière, il bascule et se retrouve sur le dos. Je bloque mon genoux sur sa gorge et je commence à lui taper le visage. Ce connard commence grandement à m'énerver et me fait perdre mon temps !
- Stop !
Cette voix me fait sursauter et je m'arrête instantanément.
- Non mais je rêve ? dis-je en me retournant et en relâchant Marcial.
Je vois Xélia arriver en courant et se jeter au sol auprès de Marcial. Quand je la vois prendre son visage dans ses mains pour regarder l'étendu des dégâts mon cœur se serre de jalousie.
- Mais tu es fou de t'en prendre à lui ! Et toi, tu le laisses faire sans bouger ? dit-elle a N°5. Marcial ? Marcial, tu m'entends ?
Ce con émet un faible son. Xélia lui remonte une mèche de cheveux sur le dessus de sa tête. Mon cœur se serre un peu plus. Je sens la jalousie s'insinuer un peu plus en moi.
- Antoine, aide moi ! On ne peut pas le laisser là dans cet état ! Emmène le avec moi près de l'atelier de ma mère, il n'est pas loin.
- Non mais tu m'expliques Xélia ? Qu'est ce que tu fais là ? Tu m'avais promis pourtant de ne pas sortir sans me le dire !
Elle lâche se pauvre type pour venir face à moi.
- Oui c'est vrai, tu as raison ! Mais j'ai appris que tu étais sorti et je voulais te faire une surprise ! Mais voilà ce que je découvre ! Tu es sorti pour te défouler sur de pauvre gens sans défense !
- Sans défense ? Tu te fou de moi ? C'est lui qui a commencé ! protestais-je.
- Je ne veux rien savoir, c'est toi que j'ai retrouvé sur lui ! Et toi Antoine, tu restes là, les bras ballants. Bouge toi ! ordonne Xélia en le secouant.
- Mais comment es-tu descendu ? questionne ce con de N°5, en regardant ma femme folle de rage.
- Trop long à t'expliquer. Aller emmène le, il va prendre mal là !
N°5 commence à s'approcher de Marcial.
- Non mais attend, je rêve ! Qui c'est qui donne les ordres ici ? m'exclamai-je fou de rage. N°5, tu retournes au vaisseau, tu rentre dans mon appartement et tu réveilles doucement Xélia.
- Quoi ? Mais chef elle est là Xélia !
- Ne poses pas de question et fait ce que je te dis ! Reste discret, rentre dans l'appartement et réveilles doucement Xélia. Une fois qu'elle sera réveillée, reste avec elle dans l'appartement jusqu'à mon retour !
N°5 fait demi tour et prends la direction du vaisseau. Quand il est à quelques mètres de nous, je me retourne vers Xélia qui a repris sa place, accroupie au côté de Marcial. Je respire un grand coup pour tenter de retrouver mon calme avant de m'approcher d'eux.
- Bon, c'est par où l'atelier à ta maman ? demandais-je à Xélia en me penchant pour relever Marcial.
Elle me regarde le soulever puis, m'indique la route en passant devant moi. Je la regarde marcher, elle semble tendue. Très vite, une petite chaumière apparaît devant nous. Xélia pénètre dedans.
- Maman, dit moi que tu es là ? dit-elle en ouvrant la porte.
Je rentre à mon tour en traînant toujours mon boulet à moitié réveillé. Je le cogne légèrement volontairement dans le cadre de la porte. Au bruit que la tête de Marcial fait contre la porte, Xélia se retourna en me faisant les gros yeux. Je prends un air innocent. Elle m'indique de déposer Marcial sur la table.
- Maman, n'est pas là ! Mais il doit y avoir ce qu'il faut pour le soigner ! Va me chercher un peu d'eau s'il te plaît. Il y en a dehors dans le baril.
Je la regarde s'affairer, chercher des chiffons, ouvrir des placards et regarder dans des bocaux. Elle est ici comme dans son élément. Sa chevelure de feu ondule dans son dos. Je suis en colère après elle ! Qu'elle m'ait désobéi et qu'elle ait pris la défense de ce pauvre type m'énerve au plus au point. Mais de la voir s'agiter comme ça dans sa tenue noir de Futurienne me donne envie de lui faire l'amour ici et maintenant !
- Tu te bouges Lucas ! ordonne-t-elle en me tendant un gobelet et une bassine.
J'attrape le tout sans réfléchir et vais faire ce que Xélia ma ordonné. Au loin, je vois une femme, qui ne m'est pas complètement inconnue arriver dans notre direction. Je retourne rapidement à l'intérieur pour prévenir Xélia.
- Quelqu'un vient vers nous, cela ne me plaît pas du tout.
- Quoi ?
Elle passe la tête par la porte et se met brusquement à courir dans la direction de la femme.
- Maman !
Déjà, elles se jettent dans les bras l'une de l'autre.
- Je ne pense pas te revoir de si tôt ma chérie, dit sa mère tout en continuant d'approcher de la cabane. Qui est avec toi ? lui demande-t-elle.
- C'est Lucas, mon mari. Je l'ai surpris en train de se battre avec Marcial et il l'a salement amoché ! réponds Xélia en entrant dans la pièce.
Elle passe devant moi sans même un regard. Sa mère quand à elle s'arrête devant moi et se met à me dévisager. Je suis très mal à l'aise devant se regard insistant.
- Maman ! C'est par ici que ça se passe, dit Xélia d'une voix impatiente.
Sa mère se détourne et regarde Marcial.
- Oh mon dieu ! Mais vous vous êtes acharnés sur ce pauvre garçon ! laisse échapper sa mère.
Je suis vraiment mal à l'aise à présent et j'éprouve le besoin de me justifier.
- C'est pas moi qui ait commencé ! Il s'est jeté sur moi, je n'ai fais que me défendre.
De la table, Marcial émet de nouveaux bruits.
- Calme toi Marcial, je suis là. lui dit Xélia tendrement.
Je suis hors de moi de la voir ainsi avec lui. Sa mère commence à le soigner tandis que Xélia lui caresse les cheveux doucement. Je suis jaloux à un point que je n'imaginais pas pouvoir atteindre !
- Bon ! Ça ira comme ça ? dis-je, n'en pouvant plus de la voir aux petits soins pour lui.
- Pardon ? dit-elle surprise.
- Faut pas oublier que c'est lui qui m'a cherché ! Je n'ai fait que lui rendre la monnaie de sa pièce ! Je me suis juste défendu. S'il était resté en retrait, ça ne serrait jamais arrivé !
- Oui mais c'est arrivé ! Et permet moi de te dire que l'indifférence est le meilleur des mépris ! répond Xélia sèchement. Maman, ça va aller ?
- Oui, il est juste sonné. Regarde, il revient à lui.
Effectivement, Marcial commence à se relever sur la table. Xélia se penche sur lui pour l'aider et je vois cet enfant de salop lui passer la main dans les cheveux. Je me rapproche instinctivement de ma femme, tout en serrant les points pour essayer de calmer mes nerfs déjà bien à vif.
- Xélia tu es là ? lui dit-il. Tu sais, tu peux me le dire s'il te maltraite. Je ne supporte pas l'imaginer te faire du mal !
Xélia sursaute à ces propos ! Elle dégage son visage de la main de Marcial avant de répondre.
- Mais tu dis n'importe quoi Marcial, Lucas n'a jamais était violent avec moi ! Je t'ai dit hier que c'était de la maladresse.
- Il ne m'a pas dit ça tout à l'heure. Il y en a un qui ment c'est obligé.
La mère de Xélia nous regarde tour à tour en silence. Elle continue à ranger son matériel en silence. Xélia reprend :
- C'est moi qui ment. Une fille s'en est pris à moi dans le vaisseau par jalousie. Jamais Lucas ne me ferait de mal.
Je me rapproche un peu plus de Xélia et je pose mes mains sur ses épaules. Elle me laisse faire j'en suis soulager. Mais elle poursuit :
- Mais je ne cautionne pas votre bagarre de ce matin ! Et Lucas, le maintenir comme tu l'as fait ! Je suis extrêmement déçue ! dit-elle en se retournant.
- Xélia, c'est moi qui l'ait cherché ! J'étais en colère contre lui et j'ai honte mais je suis vraiment jaloux de lui. Explique ce pauvre type en détournant la tête.
Xélia se penche sur lui et de sa main droite lui prends une main tandis que de l'autre, elle lui caresse la joue.
- Marcial si tu savais comme je suis désolée de te faire souffrir...
La tension remonte en moi. Je dois reconnaître qu'il sait y faire pour attirer l'attention sur lui !
- Bon, ça ira comme ça. dit la maman de Xélia. Tu vas boire ça Marcial et ça ira mieux.
Pour le reste, il faudra que tu justifies tes blessures au village ! Quand à vous jeune homme, dit-elle en me regardant d'un air sévère. On ne vous a pas appris que la bagarre ne résous rien ?
- Madame je...
- Je n'ai pas fini ! Je ressens en vous une grande colère... vous devez travailler dessus ! Mais je vois aussi que vous aimez passionnément ma fille ! Et c'est très bien, cela me rassure de la savoir auprès de vous ! Mais les temps vont être dur et il faudra vous accrocher à votre amour... reprend-elle avant d'être interrompu par Xélia.
- Maman ça tourne !
Je vois Xélia se tenir la tête. Instantanément, je me rapproche d'elle.
- N'ait pas peur Lucas. Explique ma belle-mère. Elle s'en va, rien de plus !
Puis elle disparaît tout d'un coup sans crier gare. J'en ai un pincement au cœur. Sans elle dans la pièce, je ne me sens pas à ma place.
- Bon, je vais y aller... dis-je mal à l'aise.
- Tu peux rester un peu si tu le souhaite Lucas.
- Non. J'avais des choses importantes à faire... Heu... Marcial, je suis désolé, je n'aurais pas dû...
- C'est de ma faute, je t'ai cherché... Mais j'ai compris que Xélia t'aime toi...
- Elle t'apprécie énormément, elle parle souvent de toi. Et j'avoue que je suis jaloux également. Mais c'est rassurant de savoir qu'elle a autant de monde qui l'apprécie et sur qui elle peut compter !
- Je serais toujours là pour elle ! dit-il.
- Lucas, vous devriez y aller, dit la mère de Xélia. Vous trouverez sur la gauche de la cabane ce que vous étiez venu chercher !
- Comment savez-vous ce que j'ai besoin ?
- Je sais plus que ce que vous ne croyez... allez, vous allez être en retard. Les gens vont se poser des questions là-haut. Et Xélia a besoin de vous.
Elle se retourne pour finir de s'occuper de Marcial. Je jette un dernier regard sur eux avant de quitter la cabane et de trouver effectivement la plante que je cherchais à la sortie du vaisseau.
Cette matinée est vraiment étrange et rien ne s'est passé comme prévu. Rapidement, je regagne l'ascenseur ou m'attend N°2. N°5 a eu la présence d'esprit d'envoyer un autre gardien. Je dois lui reconnaître son bon sens ! Il est vraiment excellent ! Une fois à l'intérieur du vaisseau, il faut que je donne rapidement cette plante pour pouvoir aller au plus vite auprès de Xélia. Il faut qu'on parle tous les deux. Et puis, elle est quand même seule avec N°5 et cela ne me plait guère.
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