palpitations

Point de vu de Lucas

Un brouhaha c’est installé et je reste planté là sans savoir si je vais pouvoir bouger. Après les coups de feu, tout c’est accéléré !

J’ai dégainé en espérant tirer en premier et atteindre ce connard de Dylan. Mais il a tiré également et ils se sont effondrés en même temps. J’ai peut-être tué Xélia en voulant la jouer au plus rapide ! Les collègues de Dylan sortent des les premiers coups de feu. Les miens ont eux aussi riposté. Je vois toute la salle bouger au ralentit, le son arrive à mes oreilles comme si du coton était dedans. Mon regard reste bloqué sur Xélia. Elle est blanche et est toujours inanimée au sol, son corps recouvert par celui de Dylan.

- Lucas qu’est ce que tu fou merde ? hurle Paul qui en même temps me secoue.

A force de me secouer, je reviens à moi. La vitesse avec laquelle la scène se déroule me surprend. Paul me jette au sol pour éviter une balle. D’un peu plus et nous étions tous les deux touchés.

- Qu’est ce qu’il te prend ? dit-il en rampant en direction de Xélia.

- Je sais pas, j’ose pas m’approcher d’elle.

Déjà Paul est à sa hauteur. Il repousse Dylan sans ménagement, comme s’il s'agissait d’un sac de pomme de terre. Puis il attrape Xélia sous les bras et la tire pour aller la mettre à l’abris derrière l’une des tables retournées. L’adrénaline se remet à circuler dans mes veines et j’arrive enfin à bouger. L’arme au poings, je couvre Paul et Xélia. Mais déjà, les coups de feu commencent à diminué et d’après ce que je peux constater, nous avons le dessus ! Je recule rapidement pour me mettre à couvert auprès de ma femme !
Elle est toujours inconsciente. Paul est en train de déchirer un pan de la tenue de Xélia pour lui faire un point de compression, elle saigne de l’épaule ! Je ne sais pas si la balle qu’elle a reçu est de moi ou de Dylan.

- Elle respire ? demandais-je à Paul.

Je ne peux pas regarder plus longtemps. Voir Xélia aussi blanche et recouverte de tout ce sang met insupportable. Paul lui continue à s’afférer comme s’il ne m’avait pas entendu. Je m’agace de ne pas avoir de réponse et je lui redemande.

- Alors ! Dit moi elle respire ?

- Oui ! Calme toi bon sang Lucas ! Mais c’est grave, elle perd beaucoup de sang. Maintenant que ça c’est calmé, peut-être que ta grand-mère va pouvoir faire quelque chose pour elle ! Tient, continue à appuyer, je vais voir ou on en est.

Il soulève délicatement ma femme et me la place dans les bras comme on le ferai d’un petit enfant. Puis, il se lève pour aller voir comment est la situation. Je me retrouve démunis en tenant Xélia contre moi. D’une main, je lui comprime la plaie et de l’autre, je lui caresse tendrement la joue. Même inconsciente, elle est sublime. Ses longs cheveux roux sont répendu en cascade autour de son visage, accentuant sa pâleur mais n’enlevant en rien sa beauté. En la regardant, je prends vraiment conscience de l’amour que j’ai pour elle. Nous n’avons pas eu énormément de temps ensemble et maintenant j’espére qu’il nous restera du temps à vivre tous les deux. Mais sa blancheur s’accentu et j’ai l’impression que son souffle ralentit. Qu’est ce que je peux faire pour la sauver ?
Soudain, une main se pose sur mon épaule et me fait sursauter.

- Paul dit que le vaisseau est revenu sous notre contrôle, amène moi Xélia dans l’infirmerie immédiatement! Je ne suis pas médecin et nous n’avons plus d’infirmière mais j’ai souvent assisté le médecin et peut-être que je pourrais faire quelques chose pour elle.

- Oh mamie ! Je t’en pris sauve là ! dis-je en me relèvant.

Mais déjà, ma grand-mère prend la direction de l’infirmerie. Je la suis directement mais en me relevant j’en profite pour regarder la salle du quartier des femmes. Des corps jonchent le sol mais je ne vois plus aucun nouveau Futuriens debout ! Est ce possible que nous soyons arrivé à bout de cette situation qui a au moins durée un mois ?Mais je ne peux pas rester plus longtemps à analyser la situation, ma priorité c’est Xélia !

- Paul, je pars à l’infirmerie. Tu me tiens au courant ? dis-je à mon ami.

Je n’attends pas sa réponse et déjà je gravis les marches qui conduisent à la plate-forme supérieur. Ma grand-mère a déjà ouvert la porte et s’active pour préparer la salle.

- Dépose la ici ! m'ordonne-t-elle.

Je dépose le corps inanimé de ma femme qui me semble si frêle et fragile.

- Laisse moi maintenant ! Je ne veux pas que tu me gènes !

- Mais tu ne vas pas réussir toute seule, je pourrais... Je regarde autour de moi, cherchant ce que je pourrais bien faire.

- Vas-y Lucas ! Je vais aider Madeleine, me dit Kyara.

Elle me pousse gentiment et referme la porte de l’infirmerie sur elle. J’ai juste le temps de voir une dernière fois le visage de ma femme puis je me retrouve seul sur la passerelle. Je ne sais pas combien de temps je reste là, sans bouger. Puis, des pas précipités sur la passerelle se rapprochent et me sortent de ma torpeur.

- Je viens d’apprendre, me dit Antoine. Comment va-t-elle ?

- Je ne sais pas ! Elle est si blanche ! Et puis, elle est inconsciente ! La balle l’a touché à l’épaule je crois ! Elle saigne beaucoup !

Je débite toutes ces informations à une vitesse impressionnante comme pour essayer de m’en débarrasser.

- Ça va aller ! dit Antoine comme pour se rassurer. Elle est forte.

- Oui mais je ne sais pas ! Tu l’aurais vu !

Et c’est seulement à cet instant que je me rends compte que je pleure ! Des larmes coulent le long de mes joues. Je m’effondre soudain dans les bras d’Antoine.

- C'est de ma faute ! bredouillais-je en sanglotant.

- Mais non ! Ne dit pas ça Lucas. Si nous n’avions pas eu cette invasion.

- Mais si ! C’est ma faute ! lui re-dis-je en donnant un coup de poing dans le mur derrière moi. Si seulement je n’avais pas voulu tirer en premier ! J’aurai du faire autrement. Je suis sur que j’aurai pu trouver une autre solution !

- D’après ce qu’on m’a dit, tu as fait exactement ce qu’il faut ! Et d’après ce que dit Paul à tout le monde, tu l’as eu pile entre les deux yeux !

- Super ! Et en le tuant, j’ai fait blesser grièvement ma femme ! Elle a prit une balle dans l’épaule quand même !

- Vient, ne reste pas là ! On va retrouver tout le monde en bas, il faut que tu t’occupes et cela ne servira à rien de rester là à te morfondre ! Ta grand-mère et Kyara son avec elle d’après ce qu’on m’a dit !

C’est la première fois que j’ai un échange aussi familier avec Antoine ! Et je dois reconnaître que c’est agréable de ne plus avoir cette hiérarchie qui empoisonnait tous nos échanges avant ! Là, on c’est parlé comme deux frères et cela m’a fait le plus grand bien ! Je me laisse emmener vers le hall du vaisseau. Un brouhaha me parvient aux oreilles et je m’étonne de ne pas l’avoir entendu avant. Des nouveaux Futuriens prisonniers sont alignés à genoux avec les mains attachées dans le dos puis, il y a Clayton ainsi que deux amis à lui qui sont à part. Clayton est blessé mais cela ne semble pas grave. Je m’approche de lui directement.

- Mon ami, merci pour ton aide ! lui dis-je en lui tendant la main.

- Je n’ai rien fait de spécial tu sais... Mais on est bien content que tout soit enfin fini. Bien sûr, on se tient à votre disposition pour savoir si vous nous accepté avec vous.

- La question ne se pose même pas pour ma part ! lui répondis-je. Maintenant, excuse moi, je vais aller prendre des nouvelles des autres.

- Marc ! Comment tu vas ?

Mon ami a son arme pointé sur les prisonnier et je ressens la tension qui émane de lui.

- Ça ira mieux dans un moment mais déjà, Dylan n’est plus de ce monde et je t’en remercie même si j'aurai préféré l'achever moi-même ! Comment va Xélia ?

- Je ne sais pas, chuchotais-je.

La boule au ventre que j’ai depuis que ma femme est blessée fait un nouveau tour dans mon ventre.

- Je suis sur que ça va aller, me dit-il pour me rassurer. Va voir ton grand-père, je crois qu’il a besoin de toi.

Effectivement, il est assis dans un coin et semble plus épuisé que d’habitude depuis l’envahissement.

- Papi, ça ne va pas ?

- Si mon grand, je suis juste soulagé ! On ne s’en sort pas si mal !

- Je ne suis pas sur... Xélia est blessée. lui dis-je en me mettant accroupi pour être à sa hauteur.

Ses cheveux qui avant avait encore une nuance poivre et sels sont à présent complètement blanc. Et son visage est à présent parsemé de nouvelles rides. Quand à son regard, il est si lasse, que je comprends que toute cette histoire l’a réellement affecté. Je le prends dans mes bras pour le serrer fort contre moi. J’espére par ce geste lui donner un peu de ma force pour lui remonter le moral. Bien que le mien soit vraiment au plus bas. Mais pour mon grand-père et pour les gens qui restent sur le vaisseau, je me dois d’être fort !

- Ok les gars ! dis-je en me redressant. Je veux un rapport sur chaque étages. Tout est bien sécurisé ?

Marc, Antoine, Paul et Laurent viennent vers moi et je leur fais signe de me suivre pour que nous nous éloignons des gens et surtout des prisonniers. Je décide d’occuper au maximum mon esprit en attendant de savoir comment va Xélia.

- Alors, dites moi tout ? leur dis-je une fois que j’estime que nous sommes assez loin du groupe.

- Tout l’étage supérieur est ok me dit Antoine, j’ai envoyé des hommes, ils ont retourné chaque pièce, ils ont récupéré toutes les armes qu’ils ont trouvé et la salle de contrôle du vaisseau est gardée par deux de nos meilleurs gardiens !

- L’étage des femmes aussi et sécurisé, me dit Paul. Tout le monde a été évacué ici. Les blessés des autres Futuriens ont été achevé, j’ai donné ordre que je ne voulais pas de pitié, sinon on est pas à l’abri d'un nouveau retournement. Et puis, on a pas assez de moyen médicaux pour sauver tout le monde et j’ai donné priorité aux nôtres.

- Tu as bien fait d’ailleurs, on a beaucoup de blessé ? lui demandais-je.

- Non, rien de grave mais...

Il se passe la main dans les cheveux nerveusement. Je crois que c’est la première fois de toute ma vie que je vois Paul stresser comme ça !

Il reprend :

- On a pas mal de mort.

- Quoi ? dis-je en me retournant pour constater le nombre de personne qui est dans le hall. On est à peine trente a tout casser prisonniers compris ! Il y a eu tant de Mort ? dis-je sans trop comprendre. Comment cela est-il possible.

- C’est-à-dire, quand on est rentrée dans le quartier des femmes, les hommes étaient avec elle... m'explique Marc. Quand ils nous ont vu rentrer, ils ont prit le parti de liquider celles qu’ils étaient en train de violer. C’est aussi pour ça qu’on a prit le parti de ne pas faire de quartier.

- Ok. Bon maintenant, il va falloir se relever de tout çà !

Je me dirige vers l’une des fenêtres du hall et je regarde dehors sans vraiment voir ce qu’il se passe devant mes yeux. Au bout d’un petit moment, je me rends compte que le jour s’est levé. Nous ne pourrons pas agir avant cette nuit.

- Et les autres niveau ? leur demandais-je.

- Vide. me dit Laurent. Il n’y a plus âme qui vive. Ils se sont débarrassés de toutes les esclaves. Ils n’ont eu aucune pitié. Les personnes qui sont là sont les seules qui restent. Notre monde s'est écroulé ! me dit-il sur un ton solennelle.

- Je crois qu’en fait, il y a un moment que notre monde aurait dû tomber, lui répondis-je sur le même ton.

Je regagne le centre du hall puis je monte quelques marches de l’escalier pour que tout le monde puisse me voir. Je lève les bras pour attirer l’attention de tout le monde. Les conversations s’arrêtent et tous les visages convergent vers moi.

- Je suis content de vous retrouver. Malheureusement, je n’ai pas beaucoup de bonnes nouvelles pour vous.

J’inspire profondément avant de poursuivre.

- Les gens que nous voyons ici sont les derniers rescapés du vaisseau. Il y a encore deux gardiens en haut, ainsi que trois femmes à l’infirmerie. Il va falloir qu’on s’organise.
Je laisse le temps à tout le monde d’intégrer ce que je viens de dire. Je vois tout le monde bouger la tête pour regarder les visages autour d’eux afin de voir qui il manque parois les survivant. Au bout de quelque minutes, je reprends.

- Ils y a de nombreux corps à évacuer du vaisseau. Et nous ne pourrons pas le faire avant cette nuit mais il va falloir commencer à les rapatrier afin d’agir des les premières heures de la nuit. Je pense aussi que nous avons tous faim et il nous faudrait un bon repas pour se remettre un peu de nos émotions.

- Que fait-on des prisonniers ? demande Marc en regardant avec haine Miller.

- Il n’y a pas de prisonniers ! dis-je. Ce soir, nous exécuterons ceux-là ! En attendant, vous les enfermé sous haute surveillance.

Je décide de quitter la pièce, laissant le soin à chacun de s’organiser mais après avoir gravit quelques marche, je me retourne.

- Sauf Miller, lui je veux lui parler, qu’on le mette dans une cellule seul, attaché et sous haute surveillance !

Je vois dans les yeux de Marc une certaine satisfaction et directement, il se dirige sur lui pour le conduire à l’écart sans ménagement, suivit par deux autres hommes armés jusqu’aux dents.

Quand à moi, je reprends la direction de l’infirmerie. Il faut que je sache ou on en est pour Xélia !

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