La selection
On a juste le temps d’attraper au vole mon frère et sa femme Nathalia et nous nous dépêchons pour arriver dans les temps.
Depuis ma naissance je n’ai jamais eu à me rendre sur la place ! La dernière visite des Futuriens remonte à plus de quarante-cinq ans, nos parents étaient alors de jeunes enfants.
Tous les villageois se regardent l’air hébété. Quelques enfants pleurent d’avoir été réveillés aussi précipitamment. Les plus anciens ont la tête baissée et lancent de temps en temps des regards vers les jeunes filles. Maman s’inquiète pour Nathalia ,elle est enceinte de son premier enfant et a déjà quelques contractions alors qu’il reste encore quelques lunes avant l’arrivée du bébé.
Une autre cloche se met à retentir et une vive lumière apparait dans le ciel ! Tout le monde se protège les yeux avec une main. On dirait que le temps vient de s’arrêter ! Mon cœur se met à tambouriner dans ma poitrine, ma respiration s’accélère je ne sais plus quoi penser, je ressens la tension de tous les villageois et cela m’angoisse au plus haut point. Puis soudain, tout redevient noir et un silence oppressant s’abat sur nous. Un frisson me parcours le corps. Le jour commence à se lever et l’on voit de mieux en mieux ce qu’il se passe ! Au dessus de nos têtes, plane un vaisseau duquel descend un long tuyau en verre assez large pour contenir plusieurs hommes d’une bonne corpulence. Mes yeux suivent ce long tuyau du vaisseau jusqu’au sol et là, je m’aperçois que quatre hommes en sortent.
Ils sont tous les quatre très grands et ont une sorte d'armure pour protéger leurs corps que l'on arrive à deviner muscler et souple à la fois. Leur visage sont similaires aux nôtres. Je ne sais pas pourquoi, je m’étais toujours imaginée les futuriens avec une tête inhumaine et assez moche. Mais je dois admettre que je me suis bien trompée. Chacun a une espèce de lance lumineuse ou il n’y a pourtant pas de flamme à l'intérieur. Mais là aussi, on peut facilement deviner qu’elles ne sont pas là simplement pour faire de la lumière !
Soudain derrière eux apparaît dans le tuyau quatre nouveaux hommes, trois d’entre eux sont vêtus comme tous les autres, le dernier cependant n’a pas du tout d’armure ! Il est entièrement habillé de noir. Ses chaussures passent par dessus son pantalon et montent presque jusqu’à ses genoux. Son haut est avec des manches longues et des petits symboles gris miroitent le long de ses bras. Ça doit sans doute être le chef ! On ne tarde pas à le savoir car il prend très rapidement la parole, après s’être posté sur l’estrade de la place du village, ses hommes se postent au pied de celui-ci !
- N’ayez pas peur brave gens ! Car aujourd’hui est un jour de joie ! Vous avez l’immense honneur d’avoir été choisi pour offrir l’une de vos filles à nous autres Futuriens !
Un murmure passe tel une vague dans l’assistance ! De petit cris sont poussés par certaines jeunes filles, les vieux du village secouent la tête de gauche à droite d'un air fataliste. Mes parents se contentent de nous agripper ma soeur et moi ! Le Futuriens reprend :
- Comme je viens de vous le dire, c’est une grande fierté pour votre village d’avoir été choisi ! Nous allons procéder tout de suite à l’inspection des jeunes femmes ! Je vais vous demander de bien vouloir vous avancer mesdemoiselles ! Je veux que toutes les jeunes filles entre quinze et vingt ans s’alignent devant moi ! Celles étant déjà mariée non pas besoin de s’avancer nous voulons des jeunes filles pur !
Je vois mon frère étreindre Nathalia dans ses bras de soulagement et j’en suis rassurée pour eux. Malheureusement pour ma soeur et moi, il nous faut nous avancer pour faire face à ce Futurien ! Sophia tremble de tout son corps, mon père tente de nous retenir mais à quoi bon ? Les soldats n’ont pas l’air de rigoler et je ne veux pas qu’ils lui fassent du mal. Je prends une profonde inspiration avant d’entraîner Sophia sur le devant de la place.
Certaines jeunes filles pleurent d’autre se lancent des regards désespérés, Tatiana mon amie d'enfance est aux portes du malaise. Des cris sont poussés quand les soldats nous poussent pour nous aligner convenablement. Sophia manque de tomber sous la violence du soldat qui se trouve derrière nous. Je la rattrape in extrémiste ! Je ne peux retenir mon regard et je lui crie dessus :
- Pas besoin d’être brutal avec nous ! Vous nous demandez de nous aligner c’est ce que nous faisons !
- ho la ! la belle tu te calmes ou ça ira mal pour toi ! me répond le garde . Reste dans le rang baisse la tête et tourne le dos à notre chef !
Il me menace avec sa lance en plaçant cette dernière sous ma gorge ! Il me fait tourner le dos à l’estrade mais ma tête reste droite et fière ! Des murmures d’effroi parcourent l’assistance. Mon père et ma mère m’implorent de leurs regard d’obtempérer. Mon frère a lâcher Nathalia et a rejoint le premier rang ! Je vois également à côté de lui Marcial qui serre les points en me regardant.
Les soldats font un pas en avant simultanément et mettent leurs lancent de façon à bloquer le passage aux villageois !
- Allons, allons ! Pourquoi tant de tension ? demande leur chef en descendant l’estrade d'un pas nonchalant. Comme je vous l’ai dit, c’est un jour de fête pour vous comme pour nous ! Et je le répète c’est un honneur d’être choisi par les Futuriens !
Tout en parlant, il marche devant nous, s’arrête des fois devant certaines les faisant tourner sur elle même où leur demandant d’ouvrir la bouche. Il saisit Sophia par le bras pour la faire avancer d’un pas. Elle ne peut réprimer un cris d’effroi et se met à pleurer sans pouvoir retenir ses larmes. Il l’a pousse pour qu’elle regagne le rang. Elle manque à nouveau de trébucher ! Si je n’avait pas tendu le bras, elle serait sans doute tombée ! La foule émet un gémissement et je vois mon frère tenter de bousculer un garde qui brandit sa lance immédiatement d'un air menaçant ! Et à nouveau, c’est plus fort que moi :
- Vous ne pouvez pas vous comporter avec un peu de douceur ? Vous vous dites du futur et plus civilisé mais vous me semblez bien arriéré quand au comportement à avoir avec d’honnête gens !
- Plaît-il ? me dit-il en me faisant face.
Il est bien plus grand que moi. Je dois lever la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux ! Il a une stature qui en impose et il le sait ! Je ne me laisse pas refroidir pour autant.
- Je vous dis de procéder avec plus de douceur, vous êtes en train d’effrayer ma jeune sœur !
- Il me semble que je peux procéder de la manière dont bon me semble ! Je vous demanderai donc de bien vouloir vous taire et de retourner dans le rang !
- C'est ce que je ferai si vous arrêtez de mal vous comporter avec mes camarades !
- Et bien et bien ! Nous voilà en présence d’une rebelle ! dit-il en me tirant par le bras pour me mettre en avant. Rien que ta chevelure prouve que tu as le feu en toi ! Puisque je n’arrive pas à te faire taire, tu vas ouvrir la bouche que je vois l'état de tes dents !
- Certainement pas ! Je ne suis pas une jument ! Et j’ai ma dignité !
La foule frémis à nouveau ! Je garde la tête bien droite afin de bien regarder cet homme qui se dit supérieur à moi.
Dans l’assistance, il y a un mouvement de foule quand le chef Futurien m’attrape par les cheveux afin de me faire baisser la tête en arrière ! J’entends les soldats dire aux gens de ne pas bouger et la voix de Marcial lancer :
- Je t’en pris Xélia fait ce qu’il te dit !
- Ah ! Voilà des paroles censées ! Vous feriez bien de les écouter jeune rebelle !
Il me remet dans le rang avec plus de douceur que je ne m’y attendais ! Il reprend sa marche, continuant de faire tourner ou ouvrir la bouche à certaines d’entre nous !
Au font de moi, je sens bouillir une colère comme je ne l’ai jamais ressenti. Moi habituellement si calme et si douce, j’ai une envie soudaine de tout envoyer valser ! J’en veux surtout à toutes ces filles qui se laissent faire sans même se rebeller ! Je regarde mon frère que mon père retient pour ne pas qu’il tape sur l’un des soldats. Et puis il y avait Marcial qui me regarde avec un air qu’il ne m avait encore jamais accordé et sur ses lèvres je peux lire les mots : « calme toi, ne te fais pas remarquer. » Ma soeur continue à sangloter en silence et pour la première fois de ma vie, je lui en veux ! Je ne comprends pas cette peur !
- Bon, je viens de faire le tour de vos filles et je dois dire que je suis assez déçu ! reprend le chef. Elles sont si chétives ! C’est à se demander si vous les nourrissez ? Il se dirige vers le centre tout en rigolant.
La foule proteste mollement à la question. Mon frère essaie toujours de se débattre pour pouvoir franchir la ligne des gardes.
- Et toi jeune fougueux, que t’arrive-t-il ? Ta belle est parmi elle ? Tu as peur que je te la prenne ? demande le chef.
- Non ma femme ne peut être choisi ! Mais je ne supporte pas voir ma soeur pleurer ! Vous l’effrayez ! Elle est encore jeune !
- Méfie toi jeune fougueux, je suis calme mais je peux vite changer d’attitude ! Ta femme ne peut être choisi mais je peux très bien lui faire ce que bon me semble ! Alors je te conseillerai de vite te calmer !
A ces mots, Arnaud se calme instantanément ! Le chef quand à lui se retourne et s’adressa à Sophia qui se cramponne à ma main.
- C'est donc toi la soeur du jeune fougueux ?
Elle émet un signe de la tête pour dire oui.
- Et bien tu sembles effectivement bien chétive et n’ait crainte, tu ne m intéresses pas le moins du monde !
Je sens ma soeur se relâcher, je la prends dans mes bras pour la soutenir et lui apporter mon réconfort.
- Quand à toi, reprent-il en me désignant, tu es donc la soeur de ces deux jeunes gens ?
Il montre du doigt mon frère et ma soeur. Je ne réponds pas. En quoi cela le regarde. Mais ma soeur fait un signe que oui de la tête.
- Et bien, la fougue est de famille ! dit-il en explosant de rire. Bon ! dit-il en se retournant. Il est temps que je fasse mon choix et je doit dire qu’avec ce que je vois, je n ai pas guerre de choix !
Il reprends lentement sa marche devant nous, faisant durer le suspense !
Puis soudain, il s’arrête devant mon amie Tatiana ! Celle-ci se met à trembler de tout son corps mais tente de rester bien droite !
- Quoi ? Tu ne crois quand même pas que je vais te choisir ? lui dit-il en rigolant. Tu es aussi sèche qu’un vieux saucisson !
Tatiana se met à rougir de honte et je vois une larme couler sur sa joue ! Je n’en reviens pas qu’elle soit vexée de ne pas être digne d’être choisi !
- Non jeune demoiselle, je crois que notre vie à besoin de palpitation ! Je prends donc la jeune fougueuse ! dit-il en me montrant du doigt.
Un murmure secoue l’assistance les filles se relachent autour de moi et j’entends mon frère hurler et Marcial qui se met à crier :
- Vous n’avez pas le droit ! Laissez nous Xélia !
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