La bataille

Point de vu de Lucas

Après avoir rassemblé plusieurs draps les uns aux autres, nous faisons la courte échelle à Laurent afin qu’il accroche les draps à la rambarde du balcon. Nous avons organisé plusieurs équipes afin de mener l’opération à la victoire. Chacun sait ce qu’il a à faire et nous procédons dans le plus grand silence.

Je suis le premier à rejoindre Laurent. Les anciens nous regardent faire avec une pointe d’envie dans le regard. Chacun a son arme et nous ne ferons pas de quartier ! Je pousse la porte du balcon celle-ci s’œuvre sans un bruit. Je suis soulagé car j’avais peur qu’au poste de contrôle ils ne se soient rendu compte de la manipulation que j’ai effectué un peu plus tôt ! Je regarde mes gars et je chuchote :

- Chacun sait ce qu’il a à faire ! Alors faites attention à vous, une fois que chaque zone est sous contrôle, on ramène tout le monde dans le hall d’entrée !

Je fais signe à mon groupe et nous partons. Notre objectif, le quartier supérieur. Le vaisseau est désert. Miller m’a donné l’impression d’être trop sûr de lui et j’ai eu raison d’écouter mon instinct car il n’a posté aucun garde dans le hall !

Le groupe d’Antoine nous suit. Ils ont pour mission d’aller dans la salle de contrôle. Une fois la salle prise, ils pourront isoler certaines zone. Arrivé en haut de l’escalier, nous nous séparons. La porte du quartier supérieur est fermée. Le groupe d’Antoine n’est pas loin de la salle de contrôle nous attendons dans un coin qu’ils nous ouvrent la porte.

- Bon, on est d’accord, on va essayer d’agir simultanément. Chacun devant une porte d’appartement. Une fois à l’intérieur pas de pitié, tuer les durant leur sommeil, on est clair ?

Mes hommes acquiescent. Un léger clic se fait entendre nous indiquant que la porte vient d’être déverrouillée. Je lance un regard vers la salle de contrôle. Les mecs ont fait fort en moins de cinq minutes ! Ils ont réussi à prendre la salle sans même tirer un coup ! Ce qui nous donne un sérieux avantage. Au moment où je vais détourner le regard, je vois Antoine sortir de la salle en pointant un pouce victorieux vers le haut. Je prends une grande inspiration avant de pousser la porte.

Nous nous avançons lentement en prenant soin de longer le mur pour ne pas être vu du quartier des femmes. Je me poste devant la porte de l’appartement de Miller et j’attends que chacun soit à son poste. Nous allons agir simultanément pour un meilleur effet de surprise. La seule consigne étant de ne pas toucher à Clayton.

Je lève la main vers le haut et quand tous les hommes sont prêt, je descends mon bras pour indiquer top départ.

J’ouvre lentement la porte. Sans grande surprise, un garde se trouve derrière, assis sur une chaise semblant somnoler. Je m’approche et le saisi par le cou. D’un mouvement sec, je lui retourne la tête. Il n’a pas le temps de se rendre compte de ce qui lui arrive. Je referme la porte car du couloir, on commence à entendre des coups de feu.
Je m’avance lentement dans l’appartement, je rentre dans la chambre et m’avance vers le lit. C’est presque trop facile. Je vois dans la pénombre la masse du lit. Je m’approche pour voir qui se trouve dans le lit avec lui. Mais un coup dans le dos me fait tomber par terre. Ce fils de chien a du entendre du bruit et se trouve là, debout dans la chambre. Il est torse nu et n’a que ses poings pour toute arme. Dans le lit, un cri retenti.

- Que se passe-t-il ? hurle Magali.

- Ta gueule ! lance Miller en même temps que moi.

Miller profite que je sois au sol pour me marcher sur le bras m’enlevant la possibilité de me relever et de me servir de mon arme. Un nouveau coup vient s'abattre sur mon visage. Je secoue la tête pour calmer la douleur et pour retrouver mes esprits. Ensuite, je me déplace et donne un grand coup avec mon pieds dans le genou de Miller. Surpris, il perd l’équilibre, libérant mon bras. Rapidement, je me relève et me jette sur lui. Ce con a une force impressionnante, j’ai du mal à faire le poids. Il m’éjecte avec une facilitée impressionnante. Je suis projeté contre le mur, ce qui me coupe la respiration sur le coup. Il en profite pour revenir vers moi et me soulève d’une main et me plaque contre le mur.

- Alors le chiot, tu comptes créer une rébellion ? Je vais calmer tes ardeurs !

Il me met un nouveau coup de poing dans la joue, tout en me disant :

- J’en ai pas fini ici. J’ai pas encore réussi à me faire ta petite femme chérie !

Putain il sait !

- Et oui, je sais plein de chose ! Magali a eu du mal à retenir sa langue ! Tu crois franchement que depuis le début je ne sais pas qui elle est pour toi ? Mais tu es vraiment naïf !

Pour le coup, il a raison. Je n’aurai jamais pensé que quelqu’un nous aurait trahi ! Pour le coup, j’ai vraiment été naïf !

- Mais elle ne se laisse pas dompter facilement la garce ! Ça ne m’a pas empêché de la toucher de près ! Mes doigts on sûrement encore l’odeur de sa petite chatte humide ! dit-il en riant et en se passant les doigts sous le nez.

A ces mots, mon sang ne fait qu’un tour ! Je lui envoie un coup de tête magistrale qui l’envoie directement au sol. Une fois à terre, je ne le laisse pas reprendre ses esprits et je me rue sur lui.

Mes poings s'abattent sur son visage redoublant de force entre chaque coup je ne peux plus m’arrêter ! Je déverse sur lui toute ma rage contenue depuis des jours ! Il a tué des gens, il a saboté notre mission et il a sali ma femme et pour ça aussi, il va payer !

- Mais arrête ! Tu vas le tuer ! hurle Magali.

Mais je ne fais pas attention à cette connasse qui va également bientôt connaître ma vengeance. Je commence à fatiguer et je ralentis le mouvement. Magali continue de gueuler, je vais me relever pour la faire taire mais au même moment, Paul entre dans la pièce.

- Laisse la moi Lucas. J’ai des comptes à régler avec ma femme !

A l’entrée de Paul, Magali se calme instantanément. Je me remets sur Miller, d’un coup de pied je le fais rouler sur le ventre et je commence à l’attacher pour le mettre hors d’état de nuire. D’une oreille j’écoute l’échange de Paul avec Magali.

- Paul ! Je suis tellement soulagée de te voir ! minode-t-elle.

- Je vois ça oui ! C’est pour ça que t’es à poils dans le lit de Miller ! fulmine-t-il.

- Ce n’est pas ce que tu crois ! Il m’a obligé ! J’ai vécu l’enfer. dit-elle en pleurant.

J’en reviens pas ! Cette salope n’a pas de scrupule ! Elle sait nager ! Mais Paul ne va pas se laisser faire !

- Lève toi et rhabille toi ! Et ne me fait pas attendre, je n’aurais pas la patience je crois. il se tourne vers moi et me dit : Ça va Lucas ?

- Ouais. Il avait un gardien, j’ai perdu quelques secondes et il a entendu les déflagrations à côté, du coup, il m’a tendu un piège... Et vous, ça c’est passé comment ?

- Ils sont tous hors d’état de nuire pour cet étage. Certains on réclamait notre clémence. Mais très peu ont survécu.

Une fois habillée, Magali se jette dans les bras de Paul. Cette fille n’a vraiment aucun scrupule et je crois que de toute sa vie c’est la première fois qu’elle s'est habillé aussi vite ! A mon avis, elle a plutôt l’habitude de faire l’inverse...

- Qu’est ce que tu fais ? demande Paul. Tiens toi à distance de moi car je ne suis pas sur d’arriver à maîtriser mes nerfs...

- Aller, on va descendre Miller en bas. Tu m’aides à le relever Paul.

On se penche et chacun l’empoigne sous une épaule pour le relever sans ménagement. Seul je ne pourrais jamais le soulever, il pèse un âne mort ce salopard.

- Toi tu nous suis et tâche de bien te tenir, sinon ça ira mal pour toi, dit Paul à Magali.
Arrivé sur la passerelle, j’entends du bruit dans le vaisseau en dessous de nous. Quelques cris de femmes et des bruits d’armes à feu qui retentissent en divers endroit.

- Laurent, on en est où ?

- Il y avait des gardiens en grand nombre en bas ! Ça pète dans le quartier des femmes ! Ce niveau et totalement sous contrôle mais en bas c’est pas gagné ! m'informe-t-il.

- Putain merde ! Qui est en bas ?

- Presque tous les mecs du premier groupe ont rejoint le troisième groupe. C’est Marc qui a gérer le rassemblement car il n’a pas trouver Dylan à l’étage ! répond Laurent.

Miller se met à rire. Ce con vient de reprendre ses esprits et il rigole à gorge déployé comme un fou.

- Qu'est ce que tu as connard à rire comme ça ? demandais-je.

- Je ris car hier soir, j’ai autorisé mes hommes à s’amuser avec les filles. Alors j’ai merdé car moins de sécurité mais ta précieuse petite femme a du passé une bonne soirée !

Il se remet à rire comme un fou. Mon sang se glace. Il faut que je ramène ce con jusqu'au hall d’entrée. Je me penche instinctivement pour regarder par dessus la rambarde, espérant voir si Xélia va bien. Mais je suis horrifié de constaté que le champs de bataille se trouve en bas et que je n’y prends pas part ! Miller doit sentir l’angoisse me gagne.

- T’as le chef ! Mais t’as pas le combat que tu voulais le chiot ! Et ta pauvre Xélia qui est au milieu de tout çà ! 

Avec Paul, on le fait descendre l’escalier et arrivé en bas à quelques marches avant la fin de l’escalier, Paul lui fait un croche pied. Il perd l’équilibre et chute en bas des marches. Je regarde Paul qui me regarde avec un sourire satisfait.

- Bah quoi ? Il me gonflait à pas avancé ! Et au moins comme ça, on peut aller aider les autres dans le quartier des femmes !

Antoine se trouve en bas avec quelques hommes et les prisonniers. Il récupère Miller, ce qui nous permet de faire demi tour pour rejoindre la zone de combat.

- Lucas, je fais quoi d’elle ? demande Antoine en parlant de Magali.

- Ça serait que de moi, je la tuerais ! Vois ça avec Paul, après tout c’est sa femme ! répliquais-je sans même me retourner.

- Fait en ce que tu en veux ! Elle m’importe peu ! réplique ce dernier.

- Mais Paul, je t’aime ! Je suis ta femme ! crie Magali paniquée.

Mais nous ne nous retournons pas. Nous avons mieux à faire que d’écouter cette pauvre fille. Le bruit au quartier des femmes nous indique que le combat est toujours en cours. Je sens l’adrénaline remonter en moi. Nous pénétrons dans le quartier, je m’approche rapidement du premier mec du troisième groupe qui se trouve à ma porté.

- On en est où ? lui demandais-je en me mettant à couvert.

- Les gardiens étaient là en grande majorité. Quand on a pénétré dans le quartier, certains montaient la garde et on très vite donné l’alerte. Ils se sont retranchés dans le réfectoire. Les femmes ont toutes étaient regroupées là-bas et sont donc prisonnières.

- Merde ! Y a des blessés ?

- Oui et des deux côtés ! On a réussi à ramener les nôtres du côté droit, derrière les tables que tu vois là-bas ! Mais maintenant, faut qu’on trouve une solution pour faire sortir les femmes en évitant le maximum de casse ! répond-il.

- Bon merci, je reprends les choses en mains. Sais-tu ou es Clayton ?

- Il a été blessé en voulant protéger des femmes. On l’a récupéré, il est avec nos blessés.

- Merde ! Il va falloir que je trouve une autre solution. Et tu sais combien ils sont avec les femmes ?

- Oui, ils doivent être quinze environs. Mais certains sont blessés et...

Il est interrompu et la porte du réfectoire s’ouvre avec fracas.

- On veut parler avec votre chef et rapidement, sinon la souris des sables en prend une !
Je relève légèrement la tête pour voir Dylan sortir du réfectoire en tenant Xélia à bras le corps, la menaçant avec son arme sur la tempe !

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