l arrivée

J'ai l'impression que mon cœur remonte dans ma gorge ! La sensation que je ressens dans mon ventre est vraiment bizarre. Sous nos pieds, le sol s'éloigné inexorablement et je réalise à l'instant que c'est la première fois que je quitte mon village ! C'est aussi la première fois que je monte dans ce genre de machine. Je me sens mal, j'ai l'impression que je vais faire un malaise. Ma tête bourdonne et mon cœur bat si fort dans ma poitrine que j'ai l'impression qu'il va exploser ! Ma respiration accélère sans que je n'arrive à la contrôler.

- Tu ne devrais pas paniquer Xélia ! La vrai vie commence aujourd'hui pour toi ! me glisse à l'oreille le chef.

- Je ne crois pas non ! Ma vie prend fin aujourd'hui ! J'ai tout perdu, ma famille, mes amis et l'homme que j'aime. J'arrive dans un monde inconnu et hostile...

- On en reparlera un jour ! En attendant, respire calmement, inspire par le nez et souffle par la bouche, on va arriver d'un instant à l'autre.

A ces mots, je commence à regarder de tous les côtés pour voir où on arrive mais mis à part le ciel autour de nous et la terre qui est maintenant très loin de nous, je ne vois rien ! Une main se glisse sous mon menton, a son contact mon corps frémis. Je sens une légère pression pour me faire lever la tête et là, je vois se dessiner au dessus de nous un magnifique vaisseau avec des parois en verre mais où l'on ne voit rien au travers ! Je ne peux retenir une exclamation de surprise.

- Oh ! C'est magnifique !

- Et ce n'est que le début ma belle.

- Comment ce fait-il que d'en bas on ne le voit pas ? Il est si grand.

Je suis à présent plaquer contre la vitre en verre pour mieux voir. Je suis tout simplement émerveillée par tant de beauté si bien que je ne le sens pas se rapprocher de moi.

- On ne nous voit pas car nous ne souhaitons pas être vu ! Et si tu trouve ça magnifique, dis toi bien que ce n'est que le début. Regarde on arrive.

Effectivement, je vois les parois de verre commencé à entourer le tuyau. L'excitation de découvrir ce nouvel environnement me prend au ventre. Ma tête ne fait que tourner dans tous les sens. Il n'y a que des couloirs à perte de vue.

-Tu sembles déçu ma belle ! Que t'arrive-t-il ?

- Il n'y a personne ? Des rires fusent dans la cabine alors que les portes s'ouvrent pour nous laisser pénétrer dans le vaisseau, les gardiens sortent, toujours en riant et le chef fait un pas à l'extérieur en riant également tout en me tendant la main.

- Tu croyais qu'il y aurait un comité d'accueil ? Tu te crois donc si importante ? Vous entendez ça les gars !



Les rires explosent de plus belles. Pour ma part, je suis morte de honte, je sens le rouge monter jusqu'a mes oreilles. Je fais un pas pour sortir du tuyau tout en prenant soin d'éviter une nouvelle fois la main tendu du chef ! Je fais quelques pas avant de me retourner et de dire.

- Je ne me prends pas pour une princesse, je sais qui je suis et d'où je viens ! Mais vous avez fait hier tout un foin de la grande joie d'être choisi, que cela était un grand jour... alors je m'attendais à mieux... Mais bon, il semblerait que je me sois trompée ! Veuillez m'amener où je dois aller, toutes ces émotions m'ont donné envie de me reposer !

-Aller, emmenez là dans sa cellule ! dit-il aux gardiens qui se postent autour de moi. Puis, il reprend la parole à mon intention. Installe toi bien, Princesse.

Sur ces mots, il part me laissant seule avec les gardiens qui rient toujours en se poussant du coude. Je suis morte de honte, je sens les larmes monter a mes yeux. Comment ai-je pu être aussi bête ? Il va falloir que je prenne garde à mes paroles. Je baisse la tête vers mes pieds, attendant que les hommes qui m'entourent se mettent en marche pour me conduire à ma cellule puisque c'est cela qui m'attend !

Enfin, ils cessent de rire et l'on se met en marche. Le temps me semble interminable, le vaisseau semblait grand de l'extérieur mais je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi long. À présent, il me tarde qu'ils me laissent seule pour que je puisse enfin digérer tout ce qu'il m'est arrivée depuis hier.

Le couloir que nous empruntons me semble interminable et je me demande comment d'en bas, nous ne pouvons pas voir un objet aussi imposant ! Nos pas résonnent et j'ai la sensation de sursauter à chaque bruit que j'entends. Il me semble que l'on croise des portes sur le côté gauche mais celles là n'ont pas de poignet. Enfin, l'un des gardes s'arrête puis me fait face ! Il se stop si brusquement que je manque de peu de lui rentrer dedans ! Les autres gardes dans mon dos s'arrêtent également. Celui qui me semble le plus gradé, de par son allure et de sa tenue qui ressemblait à celle du chef, s'avance vers le mur et passe un objet devant une lumière rouge. Instantanément, ce qui me semblait être une porte quelques instant plus tôt s'œuvre, laissant apercevoir une chambre avec un lit et d'autre meuble que je ne distingue pas très bien. Le gardien recule d'un pas et me dit :

- Voilà ta cellule ! Installe toi tranquillement. Il y a des vêtements appropriés dans l'armoire et des affaires de toilette. Voici ton médaillon, il te permettra d'accéder aux endroits où tu a le droit de te rendre, en le passant comme je viens de le faire devant les lumière rouge. Ne le perd pas. Il me tend une pierre rouge attachée à une corde fine avant de reprendre. Quelqu'un viendra te chercher plus tard pour te faire visiter et t'emmener manger.

Il fait un signe aux autres pour leurs signifier la fin de leurs missions et chacun part à son rythme dans l'une ou l'autre direction possible, me laissant là, seule face à cette pièce gris claire et blanche !

Tout d'un coup, une voix venue d'outre tombe me fait sursauter en poussant un cri !

- Tu comptes dormir dans le couloir ou tu rentres dans ta chambre ?

Un garde que je n'avais pas entendu arrivé ,tout de noir vêtu ,avec un masque sur le visage, semblable à celui que le gardien avait mit cette nuit chez moi, se tient à présent à côté de moi ! Pourtant, je suis sur que tous les gardiens sont partis tout à l'heure ! Je me reprend et avance d'un pas dans ce qui va devenir ma chambre. Je me baisse pour ramasser mon sac que l'un des gardiens a posé devant ma chambre. Quand je me relève pour entrer dans la pièce, je constate que le couloir est à nouveau vide ! C'est à n'y rien comprendre !



A peine ai-je passé le pas de la porte que celle-ci se referme brusquement derrière moi ! Là encore, je sursaute avant de me détendre. Après tout, je suis enfin seule ! Je laisse tomber mes affaires au sol et me met à regarder la pièce. Celle-ci n'est pas immense, mais vu que jusqu'à présent j'ai toujours partagé ma chambre, je trouve qu'elle est amplement suffisante ! Le lit est contre le mur sur ma gauche avec une petite tablette à côté sur laquelle était posé un objet que je n'ai encore jamais vue. Sur ma droite, il y a un placard avec un bureau sur lequel est posé le même objet que sur la petite tablette. Une porte sur ce même mur donne sur ce que je pense être un cabinet de toilette, je n'en ait encore jamais vu mais j'en ai entendus parlé. A la maison, on se lave dehors derrière un rideau avec de l'eau que l'on fait préalablement chauffer mais là plusieurs boutons entourent un tuyau par lequel doit sûrement s'écouler l'eau. Je tourne un bouton de couleur rouge et de l'eau jaillit comme par magie ! Je passe ma main dessous et sursaute car celle-ci est très chaude. Je tourne le bouton dans l'autre sens pour arrêter l'écoulement, puis je me frotte la main qui a rougit légèrement. Il y avait aussi un petit fauteuil avec un trou. Là encore, il y a ce genre de fauteuit chez moi mais pas aussi sophistiqué. Je retourne dans la chambre et m'assoie sur le lit. Un sentiment de solitude m'envahi. Je vais passer ma vie dans cette pièce froide et sans âme. Je me sens soudain très fatiguée et je me laisse aller contre mon oreiller et m'endors instantanément.

Quand je me réveille, impossible de savoir l'heure qu'il est. Je me lève et en avançant vers l'armoire je me rends compte en posant ma mains sur le mur que le panneau peut pivoter laissant apparaître une vive lumière ! En me penchant, je vois que je peux observer la terre mais elle est si loin que j'en ai le vertige ! Je colle mon dos au mur pour avoir la sensation d'être maintenue. Puis, je fini par me raisonner et qu'au moins, je pourrais toujours voir de là ou je viens et que ce n'est pas plus mal ! Mes yeux se fixent sur une forêt, de là ou je suis, je ne peux pas être sur que c'est celle qui entourent mon village mais je me dis que pour moi ça sera elle et qu'en bas, la vie bât son plein et cela me rassure.

Puis j'ouvre mon sac afin de sortir les quelques affaires que j'ai pu emporter. Mais au moment où j'ouvre mon sac, je me rends compte que j'ai toujours la main droite serrée et que je maintiens toujours fortement ce que Marcial a réussi à me glisser dans la main ! Lorsque j'ouvre la main, une douleur me lance dans les doigts. Je découvre un papier froissé. Je l'ouvre délicatement, à l'intérieur quelques mots sont inscrits d'une écriture maladroite.

« Si on avait eu le temps, voici la bague que je t'aurai offerte pour te demander ta main ! J'espère que tu pourras la porter afin de penser à moi de temps en temps ! Je t aime Marcial ! »

Des larmes roulent le long de mes joues ! C'est tout ce que j'espérais qui arrive au moment où plus rien ne peu se réaliser ! La bague est simple mais magnifique ! C'est un anneau sans rien d'extraordinaire et d'une finesse merveilleuse, a mes yeux c'est le plus beau qu'il m'ait été donnée de voir ! Je le passe immédiatement à mon doigts. Il me va à la perfection, c'est a se demander s'il n'a pas été fabriquer à même ma main. Je plier le mot et le glisse dans mon livre de conte que maman m'a remis. Je le cache pour être sûr qu'il soit en sécurité puis je me dis que le plus sage serai de le laisser en évidence afin de ne pas éveiller les soupçons, car je suis à peu près sur que ma chambre sera fouillée. Il faut que je me méfie de tout et de tout le monde. Du coup, j'installe mon livre sur la tablette à côté de mon lit puis ma brosse que j'ai reçu pour mes quinze ans dans la salle de bain et les quelques vêtement dans mon armoire. En ouvrant cette dernière, je découvre du linge de couleur noir, je suis étonnée mais je le laisse et referme l'armoire, le précédent occupant de la chambre a du les oublier ! Ne sachant plus quoi faire, je me rapproche de la fenêtre afin d'observer mon ancienne vie quand soudain, on tape à ma porte. Je m'approche de la cloison à la recherche de la lumière rouge devant laquelle il faut passer la pierre mais je ne la trouve pas. Une voix féminine derrière la porte m'indique ce qu'il faut appuyer sur le bouton noir sur ma droite. Ce que je fais immédiatement et la porte s'ouvre pour me laisser voir une jolie brunette toute de noir vêtu.

- Bonjour je suis Kyara. On m'a désigné pour te montrer notre lieu de vie. Comment t'appeles-tu?

- Xélia.

- Ok bonjour Xélia ravie de faire ta connaissance. Je peux entrer ?

Je fais signe que oui et elle pénètre dans la pièce.

- Décidément, c'est vraiment toutes les mêmes. Dit-elle en tournant sur elle même dans la pièce tandis que la porte se referme. Tu t'es déjà installée c'est bien !

- Oui, enfin en même temps, je n'avais pas grand chose à sortir... On ne nous laisse pas emporter grand chose...

- Oui c'est sur ! Moi j'avais rien du tout, je ne m'attendais pas à être choisi ! Mais certaines ont plus de chance que d'autre... Par contre, il ne faut pas que tu restes comme cela ! dit-elle en me montrant du doigts entièrement.

- C est à dire ? Je ne comprend pas. Je ne suis pas bien habillée ?

- Si mais pour le monde d'en bas ! Ici, le noir et de rigueur, tu risques d'attirer l'attention sur toi un peu trop.

- Je ne vois pas ce que je peux mettre d'autre ?

Elle ouvre mon placard et en sort les vêtements noirs ! Et déplie le tout sur mon lit.

- Ces vêtements sont pour toi.

- Mais je ne peux pas mettre ça ! m'exclamé-je choquée.

- Et pourquoi cela ?

- Mais je n'ai jamais mis de pantalon !

- Moi non plus mais cela fait une semaine que j'en porte et je dois bien avouer que c'est super confortable ! me dit-elle en riant.

Je me laissais tomber sur mon lit surprise. Alors elle aussi vient d'en bas !

- Tu n'es pas une futurienne ?

- Bien sur que non ! Je viens d'un petit village au bord de la mer. Mon père est pêcheur. Et j'avais une vie super avant leur arrivée ! Mais voilà, un beau matin la cloche du village a sonnée et leur chef à trouvé que j'étais là seule à sortir du lot ! Pourtant, il y avait plein de jolie fille qui je pense étaient bien plus belle que moi mais bon, le sort en a décidé ainsi ! Habille toi, on va être en retard et je n'ai pas envie de me faire remarquer. Les Futuriens sont stricts avec les règles !

- Je n'ai pas trop envie de changer de tenue Kyara.

- il le faut ! Ou ça se passera très mal et pas seulement pour toi !

Ne voulant pas lui provoquer d'ennuis, je prends les vêtements et vais les passer dans la salle de bain. A ma sortie un sifflement sort de la bouche de Kyara.

- Tu étais déjà très belle dans ta robe mais alors là ! Ce noir fait ressortir la couleur de tes cheveux et de tes yeux ! me dit-elle en approchant de moi.

- Je me sens comme si j'étais nue tellement les vêtements me colle à la peau.

- Mais non Xélia, aller vient, il est temps de nous rendre à la salle commune. Passe le collier qu'ils t'ont donné à ton cou et viens avec moi je vais te montrer le chemin.


Kyara m'entraîne dans le couloir qui est toujours aussi désert qu'a mon arrivée.

Cependant, du bruit provenant de l'endroit où nous nous dirigions vient jusqu'à mes oreilles, m'indiquant que nous ne sommes pas seules. Bientôt, je vois le bout du couloir. Une grande porte blanche avec deux petites fenêtre se trouve fermée devant nous mais Kyara fait passer son médaillon devant la petite lumière rouge et la porte s'ouvre instantanément ! Devant nous, une salle remplis de jeunes gens en pleine conversations, avec des tables et des chaises grises pour donner un peu de couleur à l'endroit qui me paraît fade. On s'avance lentement. Je me sens vraiment mal à l'aise mais je vois très rapidement que tout le monde est habillé de la même manière, ce qui me détend un peu. Kyara s'avance vers un petit groupe de jeunes gens qui s'arrête de parler instantanément à notre arrivée. Je remarquer qu'en fait, il n'y a que des filles.

- Voici la dernière recrue ! leur dit Kyara. Elle s'appelle Xélia.

- Salut ! me disent en cœur les jeunes filles. Elles sont quatre, toutes brunes et de tailles moyennes.

- Vous avez du nouveau ? leur demanda Kyara.

- Non toujours rien, lui répond l'une des jeunes filles. Mais il semblerait que ce soir on en sache un peu plus.

- Je te présente Magda, Solène, Victoire et Jeanne, me dit Kyara en montrant chaque fille pour m'indiquer leur prénom. Elles ont toutes étaient sélectionnée dans la semaine.


Elle voit mon regard aller vers les autres filles de la salle. On doit être une vingtaine.


- Ces filles aussi viennent d'être sélectionner. On a pas encore toutes eu le temps de se connaître.

- Je croyais qu'ils choisissaient une fille pour la mariée, je ne m'attendais pas à autant de personne.

- Tu sais Xélia, nous non plus on ne comprend pas trop ! Personne ne nous dit rien. Mais on a entendu que ce soir, ils ' adresseraient à nous ! me dit la jeune fille dénommait Magda. Allez, installons-nous en attendant le moment.

Nous prennons place à une table et les autres filles finissent par en faire autant. Toutes parlent mais se jettent des regards en coin. La tension qui règne dans la pièce est palpable, elle m'oppresse même. Quand soudain, un bruit se fait entendre et la pièce plonge dans un profond silence. A nouveau, le même bruit résonne dans toute la pièce, ce coup-ci toutes les filles lèvent la tête vers le haut de la pièce. J'en fais de même et je me rends compte qu'il y a une sorte de balcon qui nous surplombe et sur lequel se tient plusieurs hommes !


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