l adieu


Je suis stupéfaite, comme paralysée, tout le monde bouge et parle très vite et très fort, mais moi je reste stoïque ! Ma soeur s’est écroulée au sol en larme, suppliant le chef des Futuriens de changer d’avis, mon père retient mon frère qui hurle de rage, maman tient Nathalia dans ses bras mais ne laisse paraître aucune émotion. La foule remue, les familles serrent dans leur bras leurs filles qu’ils ont faillit perdre. Marcial continue de réclamer la clémence au chef.

- Je vous en pris, laissez nous Xélia !

- Jeune homme, si cette rebelle t’intéresse tant, il fallait te réveiller avant... J’ai fait mon choix, elle vient avec moi !

Sur ces mots, il se saisit de mon bras pour m’entraîner vers le tuyau. Le contact de sa main sur mon corps me réveille instantanément ! Je retire violemment mon bras, ce qui le surprend et le déstabilise.

- Je persiste à dire que vous êtes arriéré Monsieur !

- Quoi ? Comment oses-tu t’adresser à moi de la sorte ? Ton petit spectacle tout à l heure de rebelle m’a distré mais il ne faudrait pas que tu oublies qui est le chef ici ! répond-il.
La foule s’est à nouveau tue. Mon culot les sidères ! Et je dois dire que je m’étonne moi-même.

- Vous ne croyez tout de même pas que je vais partir sans dire au revoir aux miens, ni prendre quelques effets personnels ? J’accepte de vous suivre, vous devriez déjà en être honoré !

Il me regarde avec la bouche grande ouverte ! Il semble que peu de monde se soit déjà permis de lui tenir tête de la sorte.

- Je compte bien rentrer chez moi me préparer et faire un dernier repas en famille, ainsi que de passer une dernière nuit auprès des miens et demain matin, je vous suivrais puisque tel est votre désir !

- Jamais personne ne s’est permis de me tenir tête ainsi mademoiselle ! dit-il dans un sifflement de rage.

- Et bien, il y a une première à tout Monsieur ! Vous venez m’enlever aux miens, j’accepte de vous suivre à cette condition ! Il me semble que ce n’est pas trop vous demander !

- Et qui me garantie que vous n’allez pas chercher à vous enfuir ?

- Ma parole ! Elle devrait vous suffire d’ailleurs ! Mais si vous le souhaitez, laissez l’un de vos gardes avec moi. Bien qu’à mon avis, il va plus s’ennuyer qu’autre chose. A ces mots, je fais demi tour pour aller rejoindre ma famille. Des murmures dans la foule se lèvent sur mon passage. Mes parents me regardent sidérés de mon aplomb. Arrivée à leur hauteur, je les prends par la main.

- Aller, venez ! Rentrons à la maison !

- Mais pour qui vous prenez vous jeune effrontée ? hurle le chef.

J’entends son pas précipité dans mon dos, puis je sens mon bras être tiré en arrière. Sous la violence du geste, je perds l’équilibre et me retrouve au sol les jupes relevées jusqu'aux genoux !
Un frisson parcours la foule. Le visage du chef est pétrifié ! Déjà, je sens des mains me venir en aide pour me relever. Une main plus solide que les autres m’empoigne et me relève d’un coup. En me retournant je vois Marcial, le visage rouge de colère. Il se met entre le chef et moi, tout deux font la même taille, Marcial le regarde de haut avant de lui dire :

- Pour qui vous prenez-vous ? Vous venez chez nous prendre nos vivres et de temps en temps nos femmes ! Elle vous a dit qu’elle viendrait, elle veut juste dire adieu à sa famille !

Les gardiens entourent déjà Marcial. Leurs lances pointées sur lui prêtent à agir.

- Tu te réveilles un peu tard jeune puceau pour t’inquiéter pour ta belle !

Les mains de Marcial se mettent à trembler ! Il serre les points de rage.

- Je ne tolèrerais pas une telle rébellion ! dit le chef.

Il s’avance à quelques centimètres du visage de Marcial et lui dit :

- Reprends ta place ou ça ira mal, mes nerfs ont tenu comme ça déjà assez longtemps !
Je saisie Marcial par le bras et me met entre les deux hommes.

- Monsieur s’il vous plaît, ayez pitié ! Je perds toute ma famille et mes amis le même jour, j’accepte de tout sacrifier pour vous suivre, veuillez juste m’accorder une soirée parmi les miens  et m’autoriser à prendre quelques effets personnels.

Je vois dans son regard le doute s’installer. Il recule d’un pas pour s’éloigner de moi. En attendant sa réponse je me frotte le bras qui commence à me brûler de plus en plus suite à la violence avec laquelle il m’a retenu. Je me rends compte à cet instant que ma manche est déchirée. Il s’en rend compte en même temps et Je vois une ombre passer dans son regard.

- Écoutez, pour vous montrer ma bonne foi et m’excuser d’avoir déchiré votre manche et aussi pour vous prouver que nous sommes effectivement plus évolué que vous. J'autorise à titre exceptionnelle que le départ ne se fasse que demain matin à la première heure ! Je vous laisse un gardien avec vous qui aura pour ordre de vous ramener à la moindre incartade ! Ne me faites pas regretter mon acte de bonté !

- Je vous remercie Monsieur vous ne le regretterez pas je peux vous le garantir ! Dites à votre homme de nous suivre. Je l’attendrais auprès de mes parents.

Je fais demi tour et attrape Marcial par la main en le regardant dans les yeux pour tenter de lui faire comprendre de ne rien tenter. A ma grande surprise, il me suit sans protester. Je me rends compte que c’était la première fois que l’on est vraiment en contact physique. Soudain gênée, je lui lâche la main en arrivant auprès de ma famille.
Ma soeur pleure, mon frère tient sa femme dans ses bras et mes parents se soutiennent mutuellement. Ils me prennent dans leurs bras et nous prenons la direction de la maison sous le regard des villageois.

Derrière nous, j’entends le pas lourd du gardien qui nous suit.

En arrivant à la maison et j’ai le besoin de me retrouver seule un moment. Je m’enferme dans ma chambre afin de pouvoir repenser un peu à toutes ces émotions qui m’ont submergé durant cette matinée. Mine de rien, le temps qui m’avait paru ralentir c’est en réalité bien écoulé, en rentrant dans la maison, j'ai  jeter un coup d oeil à la pendule qui indique déjà midi. Je marche dans la chambre ou j'ai passé toute mon enfance, touchant des objets, regardant par la fenêtre la vie du village reprendre son cours... Quand j’entends la porte s’ouvrir doucement. En me retournant, je vois ma soeur entrer dans la pièce en prenant soin de bien refermer la porte derrière elle afin que le bruit de vaisselle dans la pièce de vie ne vienne pas perturber le silence dans lequel j'étais.

- Tu vas vraiment partir ?  me demande-telle timidement.

- Je crois que je n’ai pas trop le choix ! lui dis-je sur un ton brusque qui l’a fait sursauter.

Ma colère de tout à l’heure vis-à-vis de sa réaction face aux Futuriens me revient. Alors j'inspire profondément et je reprends plus calmement.

- J’ai été désigné !

- Oui mais tu aurais pu ne pas l’être. Pourquoi t’être rebellée comme cela face à eux ?

- J’avoue que je ne le sais pas . J’avais la haine contre ces hommes et de vous voir toutes pleurer m’a énervé un peu plus. Je ne l’ai pas fait exprès, on aurait dit que l’on me poussait à parler ainsi.

- Et bien à mon avis, tu aurais du te taire. On en serait pas la sinon, réplique-t-elle énervée à son tour.

- Tu en es nulle part ! Oui tu vas me perdre demain et les premiers temps seront dur. Puis tu reprendras ta vie et tu te mariera et aura des enfants. Ta vie ne va pas tellement changer. Si ce n’est que je ne serai pas là pour assister à tout cela. Je ne l’ai pas voulu mais je pense que c’est mieux ainsi, lui répondis-je en lui caressant la joue.

- On dirait que tu te sacrifie! me dit-elle en pleurant.

- En quelque sorte, oui. Je pense qu’aucunes d’entre nous n’est prêtes et je n’ai pas le toupet de dire que je le suis vraiment mais je pense pouvoir l’endurer ! Et je suis convaincue au fond de moi que j’arriverai à trouver un moyen pour qu’un jour on se retrouve à  nouveau.

On se serre l’une contre l’autre et je savoure chaque seconde de cette étreinte ! Puis j’essuie ses larmes avant de reprendre en riant un peu.

- Allons rejoindre tout le monde ! Après tout, cette journée et la mienne, autant que j’en profite pour ramener avec moi un maximum de souvenir !

Dans la pièce , je demande à tout le monde que l’on ne parle pas de ce matin mais juste qu’on savoure l’instant présent. Et c’est ce que nous faisons. On rie, on mange, on raconte des anecdotes et le temps défile si vite que bientôt, nous voilà obligé d’allumer les bougies. Vient l’heure de dire au revoir à mon frère et sa femme. On se sert fort dans les bras on s’embrasse. J'ai du mal à croire que je ne les reverrais certainement plus jamais.
- Soyez heureux tous les deux ! Faites de beaux bébés et surtout ne pleurez pas mon départ, au fond de moi, je suis sur que tout ce passera bien, leur dis-je en affichant un sourire sur mon visage pour les rassurer.

- Je t’aime petite sœur. Prend soin de toi et surtout ne nous oublie pas !

Il retire un bracelet en cuir qu’il a à son poignet depuis des années et l’accroche au miens en me disant :

- Porte le toujours avec toi et moi je te promet que si un jour j'ai une fille, je lui donnerai ton prénom pour qu’elle soit aussi forte, courageuse et intelligente que toi !
Je les serre une dernière fois contre mon cœur avant de les raccompagner à la sortie. En me retournant, je me retrouve nez à nez avec Marcial. Il est resté avec nous toute la journée. J’ai beaucoup apprécié sa présence. Il est resté silencieux mais je sentais sont regard sur moi à chaque instant.

- Je vais devoir y aller à mon tour... me dit-il.

- Oui je comprends, lui répondis-je.

- Tu veux bien marcher avec moi quelques instant ?

- J’aimerai bien mais je crois que je n’ai pas le droit... lui dis-je en lui montrant le gardien qui se tient debout à côté de la porte d’entrée, sa lance plantée dans le sol. Il a rajouté un masque qui couvre l'intégralité de son visage avant de nous suivre, avec une grosse poche sous le cou, comme si celle-ci contenait une réserve d’oxygène ! Il est encore plus impressionnant qu’avec sa simple armure.

- Laisse moi faire, me dit-il.

- Monsieur s’il vous plaît, est ce que Xélia peut marcher avec moi jusqu’à la barrière qui marque l’entrée de leur terrain ?

Le gardien regarde la barrière que Marcial lui montre du doigt. Il y a dix mètres environs qui sépare la barrière de la maison. Marcial reprend :

- S’il vous plaît, elle sera toujours à porté de vu mais juste vous n’entendrez pas se que j'ai à lui dire. De plus, je suis sur que votre lance n’a pas besoin de nous toucher pour nous faire du mal, on serra juste en face de vous.

Le gardien regarde à nouveau la distance qui sépare la maison du point que Marcial continue de lui montrer du doigt et fini par faire oui de la tête. Marcial fait demi tour et me prend par la main, le sourire aux lèvres !

- Merci Monsieur, dis-je au gardien tout en suivant Marcial.

Arrivé à la barrière ce dernier me fait face et me prend par les épaules avant de se mettre à parler.

- Excuse moi Xélia.

- Mais pourquoi ?

- Ne m’interromps pas s’il te plaît. Je m’excuse car je suis un idiot ! Je suis un idiot car je pensais que l’on avait tout notre temps, qu'on avait la vie devant nous ! Je pensais que je pourrais attendre un peu avant de te déclarer ma flamme, attendre un peu que l’on ait grandit et que l’on soit sur de s’aimer. Je voulais avoir le temps de te faire la cours comme il faut et avoir assez d’argent de côté pour que l’on vive convenablement. Je rêvais de pouvoir te construire une maison ou nous aurions vécu heureux. Et au lieux de ça, ces vauriens te volent à moi avant même que je n'ai eu le temps de faire quoi que ce soi et maintenant, il est trop tard pour agir. Il détourne la tête pour ne plus voir mon regard.

- Ne t’en veux pas, je suis autant responsable que toi. Mais malheureusement, les choses sont se qu’elles sont et l’on y peut rien changer. Alors ne vie pas dans le regret et soit heureux ! Je ne veux pas te savoir triste. Regarde moi Marcial s’il te plaît.

Il relève la tête, nos regards se croisent, une vague de chaleur déferle dans tout mon être et je le vois s’approcher lentement de moi ! Mon cœur se met à battre de plus en plus vite. Je sais ce qu’il va se passer, j’en ai rêvé tellement de fois ! Le moment malgré la situation est idéal et je laisse ses lèvres approcher des miennes avec plaisir. Son contact est doux et maladroit à la fois, je sens l’urgence et le désir à la fois dans ce baiser qui est juste parfait ! Quand soudain, j’entends des pas se rapprocher à grande vitesse dans mon dos ! Je me raidis, ce qui interromps notre baiser.

- Lâche la demoiselle ! J’ai autorisé à ce que tu lui parles mais rien de plus ! aboie le gardien avec une voix d’outre tombe.

- Je n’ai rien fais de mal Monsieur, je lui disais seulement adieu, répond Marcial en me lâchant et en reculant d’un pas.

- Tes adieux était censé rester verbaux ! Cette jeune fille est promise à un Futurien alors ne la touche plus ! Il est temps que tu partes, réplique le gardien.

Il tient sa lance cramponnée dans ses mains et je suis sur que s’il n’avait pas eu de gant, je verrais ses phalanges blanchir sous la pression. Alors je me mets pour la deuxième fois de la journée entre Marcial et un Futurien. Je reprends les mains de Marcial dans les miennes car quoi que puisse en dire le Futurien, je ne suis pas encore mariée.

- Marcial, merci pour tous ces moments et merci d’être resté avec moi aujourd'hui. Tous ces moments me permettrons de tenir là ou ils m’emmènent demain. Et ce baiser était juste parfait, comme je l’ai imaginé, cela fait un petit moment que j’espérais en secret que tu me déclares ta flamme et même s’il est trop tard, même si cela ne se réalisera jamais, sache que c'est le plus beau des cadeaux que tu pouvais me faire ! Veille sur ma famille s’il te plaît et sois heureux... je lui lâche les mains en faisant demi tour pour ne pas lui laisser le temps de me répondre, le gardien sur mes talons.

Tout a été dit, il est temps que je rentre embrasser mes parents. J'entends ses pas s’éloigner alors en arrivant à la porte de la maison je prends le temps de me retourner afin de pouvoir voir une dernière fois sa silhouette disparaître dans la nuit. Puis je me retourne, fais un pas avant de m’arrêter à nouveau.

- Merci de m’avoir permis de parler avec lui, dis-je au gardien.

Celui-ci ne répond pas et reste de marbre. Devant sa froideur je reprends :

- Et sachez qu’il n'a rien fait de mal, cela ne valait pas le coup de venir faire un esclandre ! Et quoi que vous puissiez en penser, vous n’avez rien gâché, c’était parfait ! Et quand les jours seront dur avec vous autres, je pourrais repenser à ce soir et à tous ces mots qui m’ont fait chaud au cœur et à ce baiser qui restera graver au fond de moi pour l’éternité !

Je fais à nouveau demi-tour pour rentrer dans la maison, mais du coin de l’œil, je le vois à nouveau agripper fortement ça lance ! Cela me fait sourire de savoir que je l’ai agacé.
Dans la maison, maman en a profité pour tout ranger. Papa me prends fort dans ses bras et me dit simplement qu’il m’aime plus que tout au monde. Je lui rends son étreinte tout en lui disant qu’il est le papa le plus génial que l’on puisse rêver d’avoir. Maman nous demande d’aller au lit, qu’il se fait tard et que demain va être une dure journée pour tout le monde. Je suis étonnée car depuis que l’on est rentrée ce matin, on a pas encore prit le temps de discuter toute les deux. Mais le ton de sa voix est sans appel, nous prenons donc le chemin de notre chambre ma soeur et moi. Je finis de ranger dans mon baluchon les dernier effet que je veux apporter avec moi, avant de me coucher. Nous pensions que nous allions avoir du mal à trouver le sommeil mais sitôt que nos têtes touchent l’oreiller, nous sombrons directement dans un sommeil profond.

Un peu plus tard, je sens quelqu’un me secouer. Je me réveille en sursaut pour voir ma mère assise sur le bord de mon lit me demandant de ne pas faire de bruit en mettant son doigt sur sa bouche. Je la suis dans le salon. Un coup d’oeil à la pendule m’indique qu’il est bientôt cinq heure du matin.

- Viens ma chérie, il nous reste peu de temps !

Maman me montre la chaise qu’elle vient d'approcher de la cheminée pour que nous soyons au chaud. Elle me fait signe de ne pas parler et de ne pas faire de bruit. Une fois que je suis assise, elle rapproche une autre chaise et s’assoit à côté de moi. Elle prend dans sa poche quelque chose qui ressemble à de la poudre et la jette dans la cheminée. Un crépitement se met à résonner dans la pièce, et maman commence à chuchoter.

- L'effet ne durera pas longtemps mais il permettra de couvrir le son de nos voix. Je n'ai pas le temps de te transmettre mon savoir, j’avoue que je pensais avoir plus de temps que cela avant l’arrivée des Futuriens.

- Quoi ? Tu savais qu’ils allaient venir ? Tu savais qu’ils me choisiraient moi plutôt qu’une autre ?

Elle me fait oui avec la tête avant de reprendre.

- Oui je savais tout ça et je savais que ça serait toi qui serait choisi ! Tu n’es pas comme tout le monde ma chérie, tu as en toi un pouvoir extraordinaire et je suis sur que tu trouvera un moyen de rassembler les peuples !

J’en reste complètement bouche baie ! Comment peut-elle savoir tout ça et pourquoi ne m’avoir rien dit plus tôt ? Et comment puis-je être si extraordinaire, alors que moi même je me trouve si banal, mis à par ma chevelure de feux...

- Écoutes ma chérie, prend ce livre et lis une page chaque soir ou tu le pourra avant d’aller te coucher, il te permettra de pouvoir venir me rejoindre ici dans tes rêves. Je prends le livre qu’elle me tend et en feuillette les pages. Il n’a rien d’extraordinaire. C’est un vieux livre de contes pour enfants.

- Le fait qu’il soit banal est fait exprès, il n’éveillera pas les soupçons. Il te fera arriver à chaque fois près de mon atelier dans les bois ! Cela nous permettra de se voir et de pouvoir te transmettre mon savoir. Par contre, tu ne dois le dire à personne ! Tu m’entends ? Pas même à ta soeur et ton père, cela nous mettrait tous en danger sinon !

- Oui maman, j'ai bien compris. Merci. Grâce à toi, je ne partirai pas complètement, lui dis-je pleine d’espoir.

- Si ma fille ! Que cela soit clair, on se verra mais cela ne restera qu’un songe pour toi comme pour moi ! me répond-elle.

- Comment est ce possible ?

- C’est aussi cela mon savoir ! Ne te pose pas trop de question ma chérie, on a plus le temps de parler. Tiens, voilà la tenue que j’ai fabriqué pour toi, pour l’occasion, j’ai du la finir en urgence dans la nuit... Passe la rapidement, ils vont arriver d’une minute à l’autre.

Je prends la tenue que ma mère me tend avant de la serrer fort contre moi. J’inspire profondément afin de garder en mémoire le parfum de ma maman. Puis elle me décroche doucement d’elle en me disant :

- Files dans ta chambre, il est presque six heure, ils vont arriver. Prépare toi et n’oublis pas ton livre de conte....

Des coups à la porte sont donnés au moment même où je referme la porte de ma chambre derrière moi !

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