J’en reviens pas, il m’écoeure ! Prendre cette fille sur ses genoux ! Et puis d’ailleurs pourquoi ça m’énerve ? Il peut bien faire ce qu’il veut après tout !
On marche en silence pour retourner dans le quartier des femmes. Kyara est complètement dépitée !

- Je sais que tu ne penses pas comme moi vis à vis des mariages mais je pense que ce soir, on a tout perdu ! fini par dire Kyara.

- Tout n’est pas perdu ! Mais il est vrai qu’elle a pris beaucoup de place ! Mais je vais te dire, je préfère mille fois notre comportement et notre attitude à ce qu’elle a fait ce soir !

- Xélia à raison Kyara ! Je trouve son attitude déplorable ! Nous dit N°5 ! Elle a un beau corps mais ce genre de fille ça n’intéresse qu’une soirée !

- N °5 ! Tu nous parles ! J’en reste bouche baie mais j’aime ça ! lui dit Kyara.

- Il ne faut pas le dire Kyara, il risque gros en nous adressant la parole... lui dis-je.

- Ne t’en fais pas ! Je sais tenir ma langue. Mais ça me fait plaisir de savoir que tous les gardiens ne sont pas méchants ! réplique Kyara.

On arrive aux grandes portes. Je sens la fatigue et la tension de ces derniers jours me gagner ! N°5 ouvre les portes et nous fait rentrer. A l’intérieur il y avait N°2.

- Je te ramène ces demoiselles qui étaient fatiguées, lui dit-il. Je retourne en bas mais je pense que d’autre ne vont pas tarder. Mesdemoiselles passez une bonne nuit !
Et il s’éloigne.

- Je suis désolée Xélia mais je suis vraiment épuisée et déprimée par cette soirée... je vais aller me coucher...

- Ne t inquiète pas je comprends. Je regarde juste un peu par la fenêtre avant de regagner ma chambre.

Mon amie s’éloigne à son tour. Je m’avance près de la fenêtre et colle mon front pour sentir le frais. Je n’ai pas envie de rentrer dans ma chambre tout de suite. Une fois dedans, j’ai le sentiment d’être cloisonnée. Je regarde par la fenêtre mais la nuit est bien trop sombre pour y voir quoi que ce soi ! Mais rien que le fait de me dire que là, juste en dessous, se trouve la terre de mes ancêtres, je me sens mieux.

La porte s’ouvre à nouveau et plusieurs femmes rentrent. Elles sont tellement fatiguées qu’elles ne me voient même pas !

- Je retourne en chercher d’autre et après tout le monde sera là... Dit N °5 à son collègue.
Une fois la porte refermé j’attends que toutes les femmes soient dans les chambres avant de bouger...

- Son attitude est plus que honteuse ! dit l’une d’elle.

Je ne me retourne pas. Je sais très bien de qui elles parlent !

- Elle n’a pas peur, moi je dis ! Se comporter comme ça devant les femmes des Chefs, je ne suis pas sur que ces dernières ait apprécié la façon qu’elle a eu d’aguicher leurs maris !

- Allons mesdames, allons nous coucher. Il ne faut pas s’attendre à mieux venant d’elle.
Puis le silence ce fait à nouveau. Cette pauvre Magali a gâché la soirée à toutes les femmes ! Comment ne peut-elle pas voir son attitude est déplacé ?

Je suis prête à aller me coucher mais les portes s’ouvre à nouveau et les dernières femmes entrent dans la pièce ! Ne voulant croiser personne, j’attends dans mon coin qu’elles regagnent toutes leurs chambres.

- Il en manque une. dit N°5 à N°2 mais un chef la ramènera...

- Et bien elle n’aura pas mit longtemps... lui dit N°2 en rigolant.

N°5 rigole à son tour et sort de la salle.

Il ne faut pas être né de la dernière pluie pour savoir qui manque à l’appel ! Elle est finalement arrivé à ses fins ! Cette fille m’écoeure définitivement ! Je recolle mon front une dernière fois à la vitre pour me calmer un peu quand un grand bruit me fait sursauter, la porte s’ouvre si violemment que même N°2 sursaute ! Lucas entre dans la salle avec Magali dans les bras elle rigole et se frotte à lui de manière plus qu’indécente ! Pour le coup, je ne m'attendais pas à assister à cette scène là ! N °2 reprend sa place tout en regardant le couple aller jusqu’à la chambre de cette dernière ! Dès qu’ils ont disparu à l’intérieur, je prends la direction de ma propre chambre. Je suis presque arrivée et je commence à chercher mon collier pour ouvrir ma porte quand je vois Lucas sortir de la chambre de Magali.

- Xélia ! dit Lucas l’air étonné de me voir.

Je le regarde mais ne réponds pas. Je finis par retrouver mon collier et je m’apprête à rentrer dans ma chambre.

- Attends Xélia, dit Lucas en passant son bras devant la porte pour m’empêcher de rentrer. Ce n’est pas ce que tu crois !

- Et qu’est ce que je crois à votre avis ?

- Heu. En fait, je ne sais pas trop mais dans tous les cas, ce n est pas ce que tu crois...

- Bien alors tant mieux !

Je me décale pour éloigner un peu Lucas de moi. Je suis furieuse d’avoir vu cette scène. Je ne comprends pas trop pourquoi car après tout, cela ne me regarde pas si Lucas aime les filles qui ne savent pas se tenir ! Cependant, il semble vraiment gêné que j’ai assisté à tout cela.

- Allez ne vous inquiétez pas je n’ai rien vu et je n’ai rien à dire !

Je me baisse et passe sous son bras pour rentrer dans ma chambre. Il est surpris, il se retourne et me regarde rentrer dans ma chambre.

- Xélia, je t’en pris. Pourquoi c’est toujours aussi compliquer de parler avec toi ?

- Facilitons la chose, ne me parlez plus, ça sera plus simple pour tout le monde ! Et puis je pense que mon niveau de vocabulaire sera plus élevé que celui de cette chère Magali ! Et enfin je pense qu’elle n’apprécierait pas vous voir m’adresser la parole !

- Elle n’a rien à dire je fais ce que je veux !

- Alors tant mieux ! Mais moi contrairement à vous, je ne suis la femme que d’un seul homme... je ne cours pas sur tous les fronts ! Sur ce bonne nuit ! et je lui ferme la porte au nez.

Son regard quand la porte se referme est à mourir de rire ! Je suis contente de ma répartie. Je prends le temps de me préparer pour la nuit puis je m’installe dans mon lit. Comme chaque soir je lis le mot de Marcial puis je prends mon livre de conte.
Comme je l’ai vue dans la journée l’été est bien avancé en bas ! Cependant, il fait plus sombre que la dernière fois que je suis venue. Je prends le temps de marcher un peu avant d’arriver à l’atelier de ma maman. Mais là-bas, il n’y a personne ! Je n’ai pas envie de rester enfermé et je décide d’aller marcher un peu dans cette forêt qui me manque tant ! Cela me détend car Lucas m’a énervé et je ne sais pas vraiment pourquoi, il m’a également beaucoup déçu. Le temps commence à s’éclaircir indiquant que le jour ne va pas tarder à se lever. Soudain, j entends du bruit. Je suis surprise, je pensais que dans ce songe je ne pouvais tomber que sur maman. Je me cache derrière un arbre et observé autour de moi pour voir qui va arriver.

A ma grande surprise, la personne que je vois s'approcher me laisse sans voix quelques instant. Ce n’est autre que Marcial. Je l’observe quelques instant ne sachant pas si j’ai le droit de rentrer en contact avec lui. Mais ma décision est vite prise. Après tout, c’est mon rêve et j’ai le droit de rêver de que je veux !

Je sors de ma cachette et l’appelle.

- Psit ! Marcial ! Tu es seul ?

Il se retourne et est étonné de me voir.

- Xélia, c’est bien toi ? Tu as réussi à t’échapper ?

- Oui, c'est moi ! Malheureusement ce n’est qu’un rêve... Mais je suis si heureuse de te voir !

- un rêve ?

Il ouvre grand les bras et me serre si fort que j’en perds presque le souffle ! C’est si bon d’être dans ses bras ! Même si cela n’est qu’un songe je suis bien décidée à en profiter.
- Les Futuriens te laisse descendre ?

- Non ! dis-je en rigolant. Marcial tout ceci n’est qu’un rêve créé grâce aux pouvoirs te maman. Tu es chez toi et moi je suis la haut. Demain à notre réveil, la vie reprendra son cours malheureusement. Il nous reste peu de temps pour profiter l’un de l’autre !

- Je suis chez moi ? Mais non, je suis dans la foret. Je dois commencer tôt aujourd'hui mais bon, peu importe, je ne veux pas chercher à comprendre et veux profiter de toi... Comment te sens tu ? Ce n’est pas trop dur la haut ? As-tu déjà épousé un Futurien ? J’en rage de savoir qu’un autre que moi à le droit de te voir chaque jour, de te toucher et même de t’enlacer !

- Marcial, détent-toi pour le moment personne n’est marié et tout les hommes sont respectueux. Enfin, tous sauf Paul qui m’a pris en grippe des le départ !

- Si je tenais ce Paul, je lui apprendrais à mieux te traiter ! Tu sais, je me suis demandé si je n’allais pas essayer de me faire prendre par les Futuriens. Au moins là-haut je pourrais te voir et te protéger.

- Surtout pas Marcial, je t’en supplie ne fait pas çà ! Ils ne rigolent pas tu sais ! Ils gardent les plus jeunes pour les former au combat mes les plus vieux son sûrement exécutés car je n'ai pas vu de nouvelle recrue de ton âge !

Je lui tiens la main et nos doigts sont enlacés. Le contact de sa peau même si ce n’est pas vraiment pour de vrai me fait un bien fou. Il monte ma main vers ses lèvres pour y déposer un doux baiser. Il regarde ma main surpris.

- Ils t’ont laissé porter ma bague ? J’en suis étonné !

- En fais, je crois qu’ils ne l’ont pas vu... Mais je me défendrais s’ils viennent à vouloir me l’enlever, sois en sûr !

Il rie en voyant ma détermination.

- Ton fichu caractère manque au village !

- Tu sais, là-haut l’un des gardiens n’est autre qu’Antoine le fils du tailleurs de pierre. Tu te rends compte ? Je ne l’aurais pas reconnu s’il ne me l’avait pas dit.

- Je me souviens de lui, on jouait souvent ensemble étant enfant. Le jour où il a disparu, on devait se retrouver pour aller observer les Futurien mais mon père m'a trouvé et m'a interdit de sortir. Je suis content de savoir qu’il y a une personne ami avec toi  là-haut !
Je lui fais signe de s'assoir près d un arbre et je me mets assise dos à lui entre ses jambes. J’appuie mon dos contre son corps avec un peu de timidité. C’est la première fois que nous sommes vraiment aussi proche. Et le sentir contre moi, fini de m’apaiser complètement.

- Tu sais, je ne sais pas comment cela se fait que l’on ait pu se retrouver ici. Mais j’espère qu’on pourra le refaire. Par contre n’en parle à personne et surtout pas à ma mère ! C’est elle qui m’a procuré un livre magique qui me permet de revenir durant mes rêves.

- Ne t’inquiète pas, je ne dirai rien, ce sera notre secret ! Crois-tu que je me souviendrai de çà à mon réveil, puisque tu dis que tout cela n’est pas vrai.

- Oui mais ça sera un peu lointain... tu auras du mal à te souvenir de tout...

Il me serre dans ses bras et nous restons comme çà à regarder la forêt tout en écoutant les oiseaux. On dirait que le jour est en train de se lever. J’aimerai que le temps s’arrête et que mon rêve dur pour l’éternité mais bientôt je sens ma tête tourner.

- Marcial ! Il est temps, je ne vais pas tarder à me réveiller !

Il me fait pivoter dans ses bras et avant que mon rêve ne disparaisse complètement, il m’embrasse sur la bouche avec une douceur infinie ! Mon cœur se met à battre la chamade et je me réveille en touchant mes lèvres comme pour vérifier si son baiser est toujours là !