action
Nous venons de rentrer après notre service en cuisine. Kyara est retournée immédiatement dans sa chambre. Depuis ce matin, elle n’est que l’ombre d’elle même. La veille au soir, Dylan est venu la chercher durant le repas. Elle n’a pas pu nous parler en revenant ce matin. Ses habits étaient déchirés et son visage marqué par les coups. Je l’ai tout de suite emmené dans la salle de bain et je l’ai douché. Durant tout le temps où je la lavais, elle a pleuré sans bruit. Mon cœur était serré de voir l’état dans lequel elle était.
J’en veux aux nouveaux Futuriens ! C’est gens sont des animaux. Heureusement, j’ai pu donner mon livre à Clayton et j’espére que grâce à ça, Lucas pourra nous sortir de cet enfer dans lequel nous vivons depuis quelques temps maintenant. Quand j’ai vu mon mari à midi, j’ai été frustrée de ne pas avoir pu lui parler comme je le veux. Quand à Marc, le pauvre, il m’a fait mal au cœur, lorsqu’il a découvert Kyara. Heureusement, Lucas m’a donné de l’espoir. Ils vont agir ce soir et j’ai une mission, tenir les femmes prêtent !
Je décide de laisser Kyara se reposer et vais rejoindre Madeleine. Cette dernière est très fatiguée. Tout ce changement l’a perturbé et la mort des trois femmes dont son amie Liselote n’a pas arrangé son état.
- Madeleine, j'ai du nouveau. Vient marcher avec moi autour de la fontaine.
Elle se lève de son fauteuil ou elle lisait un livre et me suit.
- Je vais parler doucement et en continuant à marcher. Je ne répéterai pas car il y va de la sécurité de chacune de nous. J’ai vu ton petit-fils à midi, il m'a dit qu'ils vont tenter quelques choses cette nuit.
Son visage se fige mais elle continue à marcher. Elle attrape ma main pour continuer notre promenade. Je peux la sentir trembler au creux de ma paume.
- Il nous demande de nous tenir prêtent. Il faut prévenir les filles de confiance. Mais je me méfie de certaines qui je trouve ont l’air de bien sympathiser avec les nouveaux Futuriens.
- Comment veux-tu t’y prendre ?
- Je ne sais pas ! Je comptais sur ton aide, à vrai dire !
- Je peux prévenir les anciennes. Mais dans les nouvelles, j’ai remarqué comme toi certaines... affinités si je puis dire.
- De toute façon, nous sommes coincées ici mais quoi qu’il arrive, il faut que les femmes restent tranquillement en chambre et advienne ce qui arrivera pour celle attrapé avec des Futuriens... lui répondis-je.
Madeleine acquiesce et elle finit par retourner dans son fauteuil comme si de rien était. L’après-midi s’écoule lentement. Je suis énervée, j’ai beau regarder l’horloge et le défilement du soleil dans le ciel mais l’heure n’avance pas. Kyara est prostrée dans la chambre, assise en boule dans son lit. Je ne sais pas quoi faire pour la soulager. Je ne lui ai pas encore dit pour cette nuit car je ne sais pas comment elle va prendre la nouvelle. Mais je n’en peux plus de la voir comme cela.
- Kyara, écoute moi, lui chuchotais-je. Cette nuit, il va y avoir une opération pour nous libérer.
Elle relève immédiatement la tête. Mais son regard est prit de panique.
- Calme toi. N'ait pas peur tout se passera bien.
- Je ne suis pas sur et après on aura des représailles. Et tu sais de quoi ils sont capable ! me dit-elle toute tremblante.
- Oui, je le sais. Je sais aussi que je n’ai pas vécue ce que tu as vécu cette nuit mais je n'en suis pas loin et ils m’ont salie et humilié mais j’ai pris le parti de relever la tête et de ne pas plier devant eux.
- Je ne sais pas si j’ai ta force de caractère.
- Je suis sur que tu l’as au font de toi ! Je serai là pour t’aider et très bientôt j’espère, Marc sera là pour t’aider à avancer. Mais en attendant ce soir, il faudra se tenir prête à agir si besoin.
- Je ferais de mon mieux Xélia ! dit-elle en relevant la tête.
- Aller, vient. Ne reste plus seule. Allons manger, on ne sait pas ce qui nous attend plus tard... Et surtout, pas un mot aux autres. On ne sait plus sur qui compter à l’heure qu’il est.
Point de vu de Lucas
Mes poumons sont en feu ! Je cours depuis quelques instant mais il faut que j’aille vite. Je ne suis jamais rendu dans la grange sans véhicule volant et la distance est bien plus longue que ce que je pensais. J’ai peu de temps si je veux agir. J'ai déjà eu une conversation avec Xélia qui m’a raconté comment elle a ramené un livre d’en bas lors d’un de ses voyages. Il suffit semble-t-il de tenir les objets fortement dans les mains. Je vais devoir agir avec logique pour en ramener le plus possible. Au loin, le toit de la grange commence à se dessiner. Je redouble d’effort pour arriver le plus vite possible. Mon cœur tambourine dans ma poitrine mais c’est de mon devoir de faire le maximum pour sauver tous les gens du vaisseau. En même temps que je cours, mon regard balait la zone autour de moi pour voir si je ne vois personne m’observer. Des que je me suis éveillé en hors du vaisseau, je me suis tout de suite mit dans les bois pour être sûr que de la haut, personne ne puisse me voir.
Arrivé devant la grange, je prends une seconde pour reprendre mon souffle et vérifier que personne ne se trouve à l’intérieur. Une fois sur que le lieu est sécurisé, je pénètre à l’intérieur et bloque la porte derrière moi. D’après ce qu’Antoine m’a dit, le stock d’arme est enterré dans le coin droit de la grange, sous une caisse. Dès que je la vois, je l’ouvre et je constate qu’elle est vide. Je la bouge et je prends une pelle afin de commencer à creuser. Très vite, je vois un tissus qui protège très certainement les armes. Je redouble mes efforts afin de dégager tout le tissus.
Une fois sortie, je constate avec soulagement qu’il y a plus que ce que l’on pensait. Il y a plusieurs revolvers et des fusils longue portée. Je roule à nouveau le tout dans le tissus, je vérifie le trou pour voir si je n’ai rien oublier et heureusement car il y a également une boîte de munitions ! Je la glisse dans le tissus avec le reste et je rebouche le trou afin de replacer la caisse là ou elle était. Puis, je débloque la porte de la grange avant de retourner derrière la caisse pour attendre qu’Antoine me réveille. Les armes dans mes bras bien serrées contre mon cœur, je commence à imaginer le meilleur stratagème pour venir à bout de ces gros cons qui nous ont envahi. Soudain, ma vue se brouille et je sens la pièce bouger autour de moi. Antoine doit être en train de me réveiller.
- Chef ça va ? demande Antoine inquiet.
Je regarde automatiquement dans mes bras. Ouf, ça avait marcher j’ouvre directement le drap pour compter les armes. Elles ont toutes suivis ! Grâce à Xélia, nous allons pouvoir mener une action pour nous libérer !
- Il faut qu’on trouve un endroit pour les cacher et rapidement, dis-je en me relevant.
- le mieux ça serait de les séparer non ? propose-t-il.
- Tu n’as pas tort mais on les sépare dans deux cachettes seulement. Et on le met en surveillance aux anciens. C’est quelle heure ?
- l’heure d’y retourner... Ok, on met ça dans les salles de bains et on y va.
En arrivant dans le couloir, je sens les regards sur moi. J’ai laissé dans ma salle de bain les fusils et j'ai sur moi, sous mon tee-shirt et celui d’Antoine, les revolvers. Nous allons les mettre dans la salle de bain de mon grand-père. Celui-ci est sérieusement fatigué et a même du mal à se bouger. En arrivant dans sa chambre, il est couché sur son lit. Directement, je vais dans la salle de bain pour y dissimuler les armes.
- Papi, comment te sens-tu ? dis-je en m’agenouillant près de lui.
- Ça va mon petit. J’aurai un oeil sur le chargement... faites attention et n’ayez pas de pitié ! dit-il en se redressant.
- Ne t’inquiète pas en attendant on retourne à nos tâches, veille bien sûr ce que tu sais.
L’après-midi nous paraît durer une éternité. Je suis à l’affût du moindre recoin du vaisseau. Je le connais par cœur mais je ne veux pas louper un seul endroit qui pourrait nous être utile.
Dès que nous sommes revenus dans le quartier où nous sommes parquet depuis des jours, je regagne ma chambre accompagné de Marc, Stéphane et Antoine. Les anciens nous rassurent, les armes sont toujours en place et personne ne se doutent de rien.
- Bon, comment on s’y prend, chuchote Marc.
- Doucement Marc ! dis-je en lançant des regards autour de nous. Il va falloir qu’on la joue finement, on aura qu’une seule chance ! Je pense qu’il faut qu’on monte à six. On en envoi trois à la salle de commandement pour qu’ils déverrouillent les portes. Pendant ce temps, les trois autres montent au secteur supérieur, Miller a pris l’appartement de Paul. Une fois que la première équipe aura ouvert les portes, une partie des hommes nous rejoignent en haut et l’autre se disperse dans le reste du vaisseau.
- Ok, on commence à quelle heure ? demande Marc fébrilement.
- Je pense vers 2 heure du matin. C’est l’heure de garde ou le sommeil à tendance à l’emporter... ça vous va ?
- Tout me va, du moment qu’on leur casse la gueule, répond Marc.
On se partage les rôles des différents intervenants. On prend la décision de ne pas envoyer les anciens. Ceux-ci doivent rester en retrait, en attendant qu’on vienne les chercher. Une fois le tout organisé, on reprend nos habitudes pour ne pas attirer l’attention. Mais on sent une tension palpable dans tout le quartier.
Lors du repas, tous les hommes mangent de bon appétit. Il faut que l’on prenne des forces si nous voulons gagner le combat ! Mais rien que la haine que nous avons de nos envahisseur suffit à nous donner la force et la motivation pour le combat à venir. Après le repas, chacun regagne sa chambre comme à l’habitude et une longue attente commence. Certains arrivent à se reposer, d’autre ont du mal à tenir en place. Je m’installe sur mon matelas en essayant de visualiser la façon dont va se passer l’attaque. Nous n’avons qu’une seule chance et nous ne pouvons pas nous permettre de nous louper sur cette action.
A côté de moi, je ressens l’énervement de Marc. Le pauvre a eu la journée la plus longue de sa vie et je sais qu’il a besoin d’action mais son énervement peut tout faire capoter ! Avant de partir, je lui en toucherais deux mots ! J'ai besoin que mes hommes soient concentrés et qu'ils ne se laissent pas déborder par leur colère.
L'heure arrive, je commence à entendre les hommes remuer dans les chambres voisines. Je me lève, il est temps que je reprenne les choses en mains. Le moment tant attendu arrive et je me dois de préparer mes hommes ! A l’aube, j’espère bien que le vaisseau sera à nouveau à nous et sous mon commandement !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top