Xavier marchait dans les couloirs, attendant d'atteindre la porte de sa très chère compagne. Comme les récentes températures avaient été ridiculement hautes, il avait prévu d'aller avec Y/n à la plage, pour se rafraîchir. Devant la porte de sa chambre, il toqua trois fois et attendit qu'elle s'ouvre. Effectivement, pas même une minute plus tard, la porte s'ouvrit et il vit Y/n en face de lui.

« Xavier », elle sourit avant de l'inviter à entrer dans la pièce, « Tu as déjà terminé ta réunion ? »

« À vrai dire, elle a été reportée à la semaine prochaine », il répondit, très heureux, « Et pour ton information, je n'aurais aucune réunion ou occupation ce matin. »

« Pas que je ne sois pas heureuse de cette nouvelle, mais comment as-tu réussi à vider ton emploi du temps de ce matin ? » Il ne répondit pas directement à sa question et l'attira dans ses bras. Puis, il se contenta de lui dire à l'oreille sa surprise.

« Ce matin, on va aller à la plage. Et on y restera toute la matinée ».

Une vingtaine de minutes de préparation et de trajet, les deux compagnons se retrouvèrent sur une plage ensoleillée et chaude, mais surtout, vide. Ils posèrent leurs sacs, appréciant la tranquillité et la petite brise qui soufflait. Y/n étendit sa serviette sur le sable, mais lorsqu'elle se retourna, elle fit face au jeune prince qui retirait sa chemise et son short pour révéler son maillot de bain, ainsi que sa poitrine très musclée et définie. Y/n ne put s'empêcher de l'admirer quelques secondes, de ses pectoraux à ses biceps, mais s'arrêta, le visage d'un rouge profond. Le jeune prince rigola, ayant évidemment remarqué l'action de la jeune fille et sa réaction. Il savait bien que toutes ses heures d'entraînement avaient portées leurs fruits et qu'il était considéré comme bien bâti. Et s'il avait travaillé quelques heures de plus pour obtenir cette réaction, et bien il serait le seul à le savoir...

« Il n'y a pas besoin d'être timide avec moi, princesse. » Le visage de Y/n retrouva une couleur à peu près normale, après quelques minutes de rougissement.

« Qui aurait su qu'il était aussi musclé... » Elle pensa rapidement et commença à retirer sa robe pour révéler également son maillot de bain à deux pièces. Et la jeune fille eut un petit sourire face au visage du jeune Blader : il avait un grand sourire sur son visage, bien qu'un léger rougissement ait teint le haut de ses joues. Et dans ses yeux, il n'avait pas un regard affamé, comme les dragueurs, mais plutôt bienveillant et admirateur.

« On va nager ? » Xavier demanda en lui prenant la main, souriant. Elle hocha la tête et les deux marchèrent en direction de l'eau. Ils ne tardèrent pas à rentrer dans l'eau, même si elle était plutôt froide comparée à la température hors de l'eau. Les deux Bladers profitèrent de cette rare occasion de détente, évitant de temps en temps les algues qui leur chatouillaient les jambes et qui se collaient à leurs corps. Aux environs de midi, ils finirent par sortir de l'eau pour être à l'heure au château. Mais, alors qu'ils rangeaient leurs affaires, Xavier remarqua que Y/n grimaçait et se tenait le bas du ventre. Il se retourna et posa sa main sur son bras.

« Est-ce que tout va bien ? » Il demanda, inquiet qu'elle se soit blessée et qu'il n'ait pas été mis au courant.

« Non, tout va bien », elle lui sourit, « C'est certainement la faim... »

Il n'insista pas plus, si elle était sûre d'elle. Ils récupérèrent leurs sacs et rentrèrent au château.

Le lendemain :

Xavier fronça les sourcils alors qu'il était assis à la table à manger. Il attendait sa compagne, mais cela faisait un moment que son heure habituelle de réveil était dépassé. Il se leva, avec l'intention d'aller la voir, quand une de ses servantes s'approcha de lui.

« Votre Altesse, Miss Y/n ne descendra pas pour le petit-déjeuner. Elle ne se sent pas très bien ce matin. »

« Je vais aller la voir » Le jeune prince quitta la salle et monta à l'étage supérieur. Il marcha un peu plus rapidement que d'ordinaire, pressé de s'assurer que la jeune fille allait bien. Il toqua à sa porte avant de demander la permission d'entrer. La seule réponse qu'il eut fût un petit « Entre ». À l'intérieur de la chambre, le jeune prince la chercha du regard, pour finalement la trouver, en petite boule sous les couettes de son lit. Et il semblait qu'elle tremblait un peu. Il avança jusqu'au lit, où il retira le haut de la couverture pour apercevoir le visage de sa princesse. Y/n leva les yeux, pleins de larmes qui ne coulaient pas encore.

« Qu'y a-t-il ? Est-ce que tu veux que j'appelle un médecin ? » Il proposa gentiment alors qu'il la prit dans ses bras, dans une tentative de réconfort. Elle secoua la tête et le serra très fort contre elle.

« Je ne suis pas malade. C'est juste que j'ai extrêmement mal au ventre. »

« Est-ce que ça pourrait être quelque chose que tu n'as pas digéré ? » Il demanda, essayant de savoir d'où pourrait venir son mal.

« Non. J'ai mal au ventre parce que je suis dans ma période... » Elle finit sa phrase en fermant les yeux alors que des larmes coulaient sur ses joues. Il les essuya et monta dans son lit pour mieux la tenir. Il savait ce qu'étaient les règles, ses parents s'étaient assurés qu'il sache quoi faire au moment où il serait en couple.

« Veux-tu quelque chose en particulier ? Un coussin chauffant ? Du Doliprane ? » Elle ouvrit les yeux et lui répondit , « Les deux, s'il te plaît. Et... »

« Quoi donc ? » il essaya de la convaincre de lui dire ce dont elle avait besoin, « Tu peux me demander ce que tu veux. Ce n'est pas une période particulièrement agréable, alors dis tout ce dont tu as besoin. »

« Je voudrais que tu puisse me faire beaucoup de câlins », elle déclara timidement, « Tes câlins sont très réconfortants. » Xavier réfléchit à sa demande : il avait une réunion dans deux heures, et une autre en milieu d'après-midi. Alors, il pourrait rester avec la jeune fille pendant les deux heures précédant la première réunion, revenir la voir pour le déjeuner, lui faire des câlins avant la réunion etc... Au final, il réussirait bien à s'organiser pour être capable d'être présent le plus possible pour sa jeune princesse souffrante. Il hocha la tête en signe d'accord et continua de la tenir contre son corps.

Le lendemain :

Une voix résonna dans les oreilles de la jeune Blader endormie. Cette voix lui murmurait de tendres paroles et l'encourageait à ouvrir les yeux et à se réveiller, ce qu'elle fit au bout de plusieurs tentatives.

« Bonjour tête endormie » la taquina Xavier avec un sourire charmeur. Elle enfouit son visage dans son épaule, désireuse de pouvoir se rendormir et de continuer de rêver. Le jeune prince rigola dans sa barbe avant de lui dire, « Tu préfères dormir que de profiter du temps que je peux passer avec toi ? » Ce à quoi elle se contenta d'acquiescer. Il se réinstalla de façon à être installé plus confortablement, et caressa ses douces mèches pendant que la jeune fille se rendormit. La prochaine fois que Xavier pût parler à Y/n fut au déjeuner.

« Alors, comment te sens-tu aujourd'hui ? Est-ce que ça s'est amélioré comparé à hier ? »

« Oui, ne t'en fais », elle sourit et posa sa main sur la sienne, « Généralement, c'est assez supportable avec des médicaments, des plantes et un coussin chauffant. C'est assez rare que la douleur m'empêche de faire quoique ce soit, mais pas improbable. Et de toute façon, la douleur ne survient que lors de la semaine précédant mon cycle et du premier jour.» Xavier sourit, satisfait par cette réponse, et les deux poursuivirent leur repas.

Le quatrième jour :

« Xavier ! Pose-moi tout de suite ! » Y/n rigola tandis que le membre des Turbo 4 la portait dans ses bras, prétendant que c'était le moyen de transport le plus pratique pour elle.

« Tu n'es pas en état de marcher. Alors, je me chargé du trajet pour toi » Il finit sa phrase avec un grand sourire narquois.

« Je n'ai même plus de douleurs menstruelles ! »

« Mieux vaut ne pas prendre de risques », lui répondit-il simplement.

« Dit plutôt que c'est pour flatter ton égo princier », marmonna-t-elle en faisant la moue. Le jeune prince l'embrassa sur le haut de la tête et se contenta de juste déclarer, « Oui, tu as tout à fait raison.»

« C'est bien ce qu'il me semblait », Y/n rigola et approcha son visage du sien pour y déposer un petit bisou sur la joue la plus proche. Et se résigna à être transportée et à ne pas pouvoir toucher le sol pendant les deux prochains jours.