Chapitre 16.2

Alors que Kaden venait d'expliquer tout ce qu'il savait, je déglutis, encaissant le choc. Pendant qu'il parlait, certains objets s'étaient à nouveau déplacés. Kaden m'apprit que mes émotions déclenchaient mes aptitudes et qu'il était tout à fait normal que ce genre de choses se produise maintenant. Cela faisait quelques jours qu'il m'avait soignée et l'énergie qui bouillonnait en moi semblait prête à être libérée. Je pus lire dans les yeux de Kaden qu'il était émerveillé par mes nouvelles compétences. Après tout, c'était nouveau pour moi, comme pour lui. Il avait d'ailleurs promis de m'entraîner tous les jours pour que je puisse mieux maîtriser ce don de télékinésie et les autres qui se manifesteront.

Tournant en rond dans la chambre pour rassembler mes idées, je résumai la situation :

« Donc, comme je l'ai vu dans tes souvenirs, une sonde de la BPP a atterri sur X-Teria il y a plusieurs décennies. Et selon le... le Traité Intergalactique, c'est ça ? demandai-je. »

Kaden hocha la tête et je poursuivis :

« Selon ce Traité Intergalactique dont nous ignorons l'existence, il est interdit de poser des objets non identifiés sur une planète, c'est bien ça ?

— C'est bien ça, acquiesça-t-il. La Terre est beaucoup moins avancée que la plupart des autres planètes. Pratiquement tous les dirigeants de l'Univers se sont mis d'accord sur un traité afin d'éviter les conflits et les guerres comme il y en a déjà eu auparavant.

— Des guerres ? Comme dans Star Wars ? »

Il fronça les sourcils, ne comprenant pas à quoi je me référais. Je l'ignorai. La situation était déjà suffisamment compliquée à comprendre. Je n'allais pas perdre mon temps à lui parler d'un film de science-fiction désuet.

« Bon sang ! Et dire que nous pensons être évolués... Nous ne sommes nulle part en réalité, n'est-ce pas ? demandai-je, exaspérée.

— Et bien, si je compare mon époque et la vôtre, vous êtes seulement à la préhistoire, avoua-t-il, mal à l'aise. Votre planète se développe très lentement. »

Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres. Je lui assénai une tape sur l'épaule.

« Fais attention à ce que tu dis ! La femme de Cro-Magnon que tu as devant toi pourrait très bien t'attaquer.

— Je réjouis de voir ça, me taquina-t-il avec son sourire charmeur. »

Ses yeux rieurs sondèrent mon visage et j'ouvris les bras en grand, ahurie.

« Excuse-nous de ne pas avoir de superpouvoirs ! Reviens visiter la Terre dans quelques années et peut-être que des mutations génétiques seront survenues et que nous serons comme vous ? »

Il rit de plus belle.

« Oh non, je ne crois pas. Tous les habitants de l'Univers ne peuvent pas faire ce que je fais, dit-il en haussant les épaules. Que veux-tu, je suis un être... évolué ? »

Il haussa les épaules, comme si cela était une évidence, et un petit air hautain se dessina sur son visage. Je ris de plus belle, ce qui sembla le vexer. Comment pouvait-on être si peu modeste ? Certes, il disait sûrement la vérité. Mais ce qu'il pouvait s'en vanter... Croisant les bras sur sa poitrine, il fit mine de bouder.

« Plus sérieusement, si je reprends l'histoire de ta planète, vous avez voulu savoir d'où venait cette sonde, vu que le Traité Intergalactique avait été transgressé par les dirigeants de notre planète qui ignoraient tout de ce décret. Mais il y a eu un accident...

— Exact. La sonde que la BPP a envoyée sur notre planète exerçait un champ magnétique qui a perturbé notre source d'énergie. Je ne pense pas que c'était intentionnel. Nos technologies ne sont tout simplement pas compatibles. Et cet accident en a provoqué un autre...

— La mort de tes parents. »

Il hocha la tête, tristement.

« Dès que la sonde de la BPP a atterri sur notre planète, poursuivit Kaden, nous avons identifié son signal d'émission. Ce qui nous a mené à votre planète. Un vaisseau a alors été dépêché afin de se rendre sur la Terre. Mais notre source d'énergie était si perturbée par le champ magnétique qu'exerçait la sonde que le vaisseau s'est écrasé quelques instants après son décollage, emportant mes parents. »

Ses muscles se contractèrent et sa mâchoire se serra, prête à exploser. Je le comprenais mieux que quiconque car je savais ce que cela faisait de perdre ses parents si tôt. Alors je le pris dans mes bras. Je savais que je ne pourrais pas effacer sa douleur, mais je pouvais l'estomper. Mes lèvres étaient à quelques centimètres des siennes et je murmurai, mon souffle s'écrasant avec douceur sur son visage :

« Mais tu as surmonté ça. Et des années plus tard, tu es reparti voir ce qu'il se passait sur la planète qui t'a causé autant de peine. »

Je l'embrassai tendrement.

« Oui, et j'ai vu des choses que je n'aurais pas voulu voir, ajouta-t-il, le visage crispé par l'émotion. »

Je caressai son dos du bout des doigts afin de le rassurer.

« Comme quoi ? demandai-je, curieuse.

— Comme le fait que des dizaines « d'aliens », comme vous nous appelez, profitaient de votre manque de connaissances pour vous attaquer et tenter de voler le peu de ressources précieuses que vous possédiez.

— Mais les Chasseurs étaient là, dis-je d'un ton rassurant. Nous nous protégions. Et cela signifie aussi que nous n'étions pas uniquement mauvais. Nous avons sauvé notre planète à plusieurs reprises.

— Oui, c'est sûr. Toutefois, il y a des gentils et des méchants partout, déclara-t-il en faisant écho sans le savoir aux paroles que ma mère me répétait souvent. Mais vous avez mis tous les habitants de votre galaxie dans le même panier. Celui des méchants. Vos dirigeants n'ont pas pensé une seule seconde que, comme sur votre planète, il y avait des gens bons et d'autres mauvais dans l'Univers, ajouta-t-il en me fixant intensément. Certains extraterrestres se sont retrouvés ici par hasard, après le crash de leur vaisseau. Et vous, vous les avez tués. Vous n'avez même pas cherché à les comprendre...

— Je sais, murmurai-je, ne sachant pas quoi dire d'autre. »

Je savais que je n'étais pas responsable. Ce n'était pas moi qui avais pris ces décisions. Mais j'étais celle qui les exécutais. Je déglutis. La colère et le désarroi de Kaden me comprimaient le cœur. Je savais que ce que j'avais fait avec mon frère dans le passé n'était pas bien. Et je ne cessais de m'en vouloir.

Je me levai, mal à l'aise. Je recommençai à faire les cents pas en me tenant la tête. Comment aurais-je pu savoir si ces extraterrestres avaient de bonnes intentions ? Comment aurais-je pu savoir si l'alien qui était devant moi était bon ou mauvais ? On me donnait des ordres et je les exécutais.

« Tu ne peux pas nous blâmer pour notre ignorance, finis-je par ajouter après un long silence.

— Je sais. Je ne te blâme pas toi, je te l'ai déjà dit. Tu n'y es pour rien. Mais votre Gouvernement et la BPP, oui. Ils n'ont pas cherché à comprendre ce qu'il se passait. Ils ont préféré tuer et penser par après. »

Il baissa la tête et chassa une crasse inexistante de son t-shirt.

« Et pour les Chasseurs alors, tu sais quelque chose ? demandai-je, changeant de sujet. »

Je ne voulais pas m'appesantir sur la BPP, ni sur ce que j'avais fait.

« Comment sommes-nous apparus ? Tu as l'air d'en savoir beaucoup sur la BPP.

— Anomalie génétique, déclara-t-il de but en blanc. »

Je le fixai, bouche bée.

« Anomalie génétique ?

— Oui, une anomalie génétique, répéta-t-il, en me fixant droit dans les yeux. La BPP a inséré des gènes mutants chez des personnes triées sur le volet dans le but d'en faire des machines de guerre. Tous les scientifiques se doutent que l'être humain n'est pas seul dans l'Univers. S'il y a de la vie sur Terre, il y en a forcément ailleurs. Et un jour ou l'autre, un groupe extraterrestre finira bien par visiter votre planète. Le Gouvernement a donc voulu créer un super-soldat pour pouvoir se protéger. Votre condition physique, votre intelligence et vos sens sont bien plus développés que chez un simple humain. Vous courrez plus vite, vous apprenez plus facilement et vous voyez plus loin. Vous êtes de véritables « Captain America », dit-il en mimant des guillemets dans les airs.

— Des quoi ? lui demandai-je, surprise.

— C'est vrai, tu ne peux pas connaître Captain America. C'est un film où un soldat avait été génétiquement modifié pour qu'il devienne plus fort et plus rapide. Un superhéros en quelque sorte. C'était hyper connu à l'époque. Mais bon, les productions Marvel ont perdu tout leur attrait après les années 2065 et plus personne ne voulait en entendre parler. »

Je le dévisageai étrangement. De quoi parlait-il ? Était-il déjà sur Terre avant les années 2065 ? C'était impossible... Nous étions en 2147. Cela n'avait aucun sens. Il semblait avoir vingt-deux ans. Je fis des tonnes de calculs dans ma tête, mais rien ne paraissait correct. Si Kaden avait vingt-deux ans, cela signifiait qu'il était arrivé sur Terre en 2065 à l'âge de... En fait, il n'était même pas né.

« Attends, dis-je en fronçant les sourcils. Tu es sur Terre depuis combien de temps, au juste ? l'interrogeai-je. »

Un long sourire s'étira sur ses lèvres. Je continuai de réfléchir à voix haute.

« Dans tes souvenirs, quand tu es parti de X-Teria, bien que tu sois sous ta forme originelle, je te donnais seize, dix-huit ans. Mais si tu étais ici avant 2065 et que tu es au courant de la création des Chasseurs... »

Je me tus, calculant le tout, puis je repris :

« En sachant que je suis au moins la quatrième génération porteuse de ce gène mutant étant donné que les premiers Chasseurs sont apparus dans les années 2000. Cela veut dire que tu as...

— Un peu plus d'une centaine d'années. »

Mes yeux s'ouvrirent sous le coup de la surprise. Plus de cent ans ? Ma bouche s'arrondit toute seule. Bon sang, cent ans !

Alors que j'étais perdue dans mes pensées, je sursautai, sentant des bras s'enrouler autour de ma taille. Kaden se trouvait derrière moi alors qu'il était assis sur son lit quelques secondes plus tôt. Je clignai des yeux. Je ne m'habituerai jamais à sa vitesse.

« Ne fais pas cette tête, dit-il en riant. La perception du temps sur votre planète et la mienne est très différente. Ici, je dois avoir plus de cent ans. Mais je n'en ai que vingt-cinq sur X-Teria, précisa-t-il naturellement. »

Je me détachai de lui et reculai spontanément. Cela voulait dire que... Oh non. Mon visage se décomposa sous le regard hilare de Kaden. Je sortais avec un papy. Avais-je vraiment fait l'amour avec un centenaire ? Non, je ne voulais pas y penser. Si Jesse apprenait cela, elle me charrierait jusqu'à la fin des temps. Je cachai mon visage derrière mes mains. Comment était-ce seulement possible ? Kaden n'avait aucune ride, possédait une forme olympique et un corps d'Apollon. Bon sang ! Et puis, s'il avait vingt-cinq ans sur X-Teria, à quel âge était-il parti ? Il devait être si jeune...

Un petit ricanement attira mon attention. Kaden, qui avait les bras croisés sur son torse, ce qui faisait ressortir ses muscles, secoua gentiment la tête. Il me contourna pour se mettre en face de moi et sourit.

« Je suis loin d'être un papy. Ça, c'est si tu prends en compte ta perception du temps. Je suis encore extrêmement jeune sur X-Teria, tu sais ? Le temps est relatif et chaque civilisation utilise ses propres mesures en fonction du propre rythme de sa planète. »

Je plissai les yeux et me concentrai pour lui répondre mentalement également.

« Peut-être. Mais, ici, tu es vieux, avouai-je en plissant les yeux, malicieuse. »

Son expression changea du tout au tout et je me mis à courir pour lui échapper en riant à gorge déployée. Je n'arrivais pas à croire qu'il était si vieux. Je fis tout mon possible pour le devancer. Mais autant dire que c'était peine perdue. Ma vitesse d'escargot lui permit de me rattraper en moins de deux secondes et de me jeter négligemment sur le lit.

À genoux au-dessus de moi, ses mains enserrant mes poignets, il sourit.

« Qui est l'ancêtre ici ? demanda-t-il, se moquant de mes aptitudes physiques.

— Ce n'est pas juste ! boudai-je. Tu ne pourrais pas me laisser courir un peu, que j'aie au moins l'impression d'avoir essayé ? »

Il rit doucement et effleura ma joue de ses lèvres. Son regard commençait à luire faiblement tandis qu'une myriade de papillons s'envolait dans mon ventre.

« Je pourrais. Mais avec un peu d'entraînement, tu courras bientôt aussi vite que moi. Enfin, un peu moins vite. Mais vu que tu es une Chasseuse, tu as déjà une bonne condition physique. »

Il m'embrassa tendrement et s'allongea à mes côtés, me relâchant au passage. Un long silence s'ensuivit, ce qui me permit de bien digérer les informations que je venais d'apprendre. Mais quelque chose m'échappait.

« Je sais pourquoi tu es ici, commençai-je, et je connais le véritable plan de la BPP. Ils veulent coloniser X-Teria pour pouvoir y vivre car notre planète se meurt. Mais la véritable question est : que fais-tu encore ici ? Tu es venu pour te venger, mais tu es venu seul. Et pourquoi m'avoir choisie moi ? Tu savais depuis le début qui j'étais, alors tu aurais dû te méfier de moi, pas m'inviter à sortir avec toi, conclus-je en souriant, loin d'être triste qu'il l'ait fait. »

Je tournai ma tête sur le côté et vis à son regard triste que la réponse n'allait pas me plaire. Ses yeux ténébreux me fixèrent et, soudain, tout autour de moi devint noir tandis que je plongeai dans sa mémoire. Mais cette fois-ci, l'expérience était différente. Auparavant, j'avais moi-même décidé de sonder son esprit, sans qu'il ne m'y autorise vraiment. Ici, c'était lui qui me projetait dans ses souvenirs.

La première scène me frappa.

Kaden atterrissait sur la Terre. Il était perdu, il se cachait.

Des images défilèrent avant que j'aie le temps de comprendre quoi que ce soit.

Des Chasseurs cherchaient à le tuer, mais il avait réussi à s'en sortir.

Je devinais au paysage qu'il devait se trouver dans le sud des États-Unis. Je fronçai les sourcils. Les Chasseurs l'avaient déjà poursuivi. Ils étaient donc au courant de son existence. Pourquoi la BPP nous avait-elle fait croire que nous étions les premiers ?

Le troisième souvenir balaya vite mon interrogation. Tout ne me parvenait pas clairement. Seuls des bribes s'imprimaient sur mes rétines.

Il se tenait devant le bâtiment de la NASA, entrait par effraction et découvrait les plans de la BPP. Il avait compris que notre planète mourait et que nous cherchions à coloniser la sienne. Son regard s'était arrêté sur des plans. Une machine.

Les dessins étaient si sophistiqués que je ne compris pas grand-chose. Mais une certitude s'imprima en moi. Cette arme devait neutraliser les Terias. Je ne savais pas comment. Mais elle le ferait. Je le sentais au plus profond de moi. Et pour la mettre au point, il fallait faire des tests sur l'ADN d'un habitant de cette planète. Cela semblait évident. Comment pouvions-nous nous mesurer à des êtres si évolués ? La BPP avait donc pensé à tout.

Voilà pourquoi Monsieur Reichd nous avait chargés de cette mission, mon frère et moi. Et s'il nous avait fait croire que nous étions les premiers à partir à la recherche de ce Teria, c'était pour nous motiver. Il nous connaissait très bien. Trop bien. Il savait que ce petit détail était ce qu'il nous fallait pour que nous nous jetions corps et âmes dans cette mission. Nous étions les meilleurs, après tout.

Une rafale de souvenirs me percuta, défilant à toute vitesse devant mes yeux.

Monsieur Reichd, en salle de réunion, déclarait qu'il voulait exterminer tous les Terias sans exception. La haine déformait ses traits. Des Chasseurs, que je reconnaissais, acquiesçaient et partaient à la poursuite du Teria.

Alors que j'aurais dû m'inquiéter pour un tas d'autres raisons, une seule question me vint en tête : comment Kaden avait-il pu assister à ces réunions ?

Un autre souvenir me parvint.

Kaden devant ma maison m'observait. Il m'avait vue avec Monsieur Reichd ce jour-là, à la BPP. Il savait que je soupçonnais la Brigade de vouloir exterminer les habitants d'une planète entière et que je me remettais en question. Il avait trouvé sa faille, celle qui permettrait de sauver les siens.

Je voulus faire une pause, hurler à Kaden de ne pas enchaîner ses souvenirs aussi vite, mais j'étais spectatrice de ce ballet psychédélique.

Je nous revoyais, nous deux, devant le Repaire. Il avait enfin trouvé quelqu'un qui pourrait l'aider.

Je sentis l'amour qu'il éprouvait pour moi dès le début. Cette pensée me rassura. Il avait voulu m'utiliser, mais il n'avait pas prévu de tomber amoureux.

Kaden criait sur David. Ce dernier ne me faisait pas confiance. Il hurlait à son tour à Kaden qu'il était amoureux de la mauvaise personne. Kaden niait et lui disait qu'il pourrait enfin rentrer chez lui quand la BPP serait anéantie. Il croyait à son plan dur comme fer. Il avait déjà confiance en moi alors qu'on ne se connaissait pas. David lui rappelait qu'ils étaient coincés sur Terre pour toujours, comme tous les extraterrestres ici présents. Ils n'avaient aucun moyen de partir et ce n'était pas Kaden qui allait changer les choses. Mais Kaden avait un plan. Si les habitants de leur planète respective, qui les croyaient morts, comprenaient qu'ils étaient coincés ici sur Terre, ils pourraient agir.

Je clignais des yeux, abasourdie. Les aliens n'étaient pas sur notre planète pour nous faire du mal. Ils étaient bloqués ici. Ils n'avaient aucun moyen de repartir, aucun moyen de retrouver les leurs. Je compris aussitôt la source de l'amertume que David ressentait envers moi. Il ne m'avait encore jamais vue qu'il ne m'aimait déjà pas. J'étais une Chasseuse, après tout. Je représentais ce qu'il exécrait.

Enfin, trois images s'imposèrent à moi.

Kaden, au Repaire, expliquant son plan aux autres.

Kaden, au lac, qui me sauvait la vie et qui créait le lien.

Kaden qui rencontrait mes amis et mon frère pour tout leur expliquer.

Ces trois dernières images m'émurent beaucoup. Il n'était pas obligé de me les montrer, mais il l'avait fait.

Le voile obstruant ma vue se leva peu à peu et la chambre de Kaden réapparut. Je frissonnai. Cette expérience avait été grisante. Mais j'avais appris et ressenti tant de choses. J'essuyai les larmes qui coulaient involontairement sur mes joues tandis que Kaden me prenait dans ses bras.

À travers mes larmes, je souris. Nous avions un plan. Nous pouvions sauver tous ces innocents. En démantelant la BPP, nous pourrions accéder aux commandes de la NASA pour entrer en contact avec les différents peuples de l'Univers grâce à la sonde toujours posée sur X-Teria, qui servirait d'antenne relais. Kaden voudrait que toute la Voie lactée soit au courant de notre existence pour venir secourir ceux qui étaient coincés ici. Mais il était tombé amoureux. Son plan avait changé. Il voulait sauver notre planète et toutes les autres. Il voulait que l'on signe le Traité Intergalactique pour pouvoir rétablir la paix. Toute la Voie lactée, tout l'Univers connaîtrait l'existence de la Terre et il sauverait des milliers d'extraterrestres.

Mais ce plan, aussi beau fut-il, me paraissait impossible.

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Voilà enfin la fin du chapitre 16 !

> Kaden, un papy ? Lili, une femme des cavernes ? Nos protagonistes sont dans de beaux draps !

> Vous attendiez-vous à autant de cruauté de la part de la BPP ?

> Avez-vous apprécié la petite touche d'humour avec la référence aux films "Marvel" ou, au contraire, est-ce dérangeant ?

> Le plan de Kaden est-il réellement impossible ?

***

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LosUnivers

Publié le 14 mars 2018 / Modifié le 22 août 2022

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