Chapitre 16.1
Assise en tailleur sur le magnifique lit trônant au centre de la pièce, je fixai mes mains, tortillant mes doigts dans tous les sens, refusant de regarder l'homme qui me faisait face, les bras croisés, attendant que je sois prête à l'écouter. Après m'être lamentablement effondrée sur le sol devant David et Kaden, ce dernier m'avait portée jusqu'à sa chambre, un sourire espiègle sur le visage. De mon côté, c'était la mine renfrognée que je m'étais assise sur son lit, honteuse. Plus le temps passait, plus mon humeur noire s'apaisait. Je passai délicatement mes doigts sur les draps sombres, tentant de me changer les idées avant de faire face à la vérité. Sentir à nouveau les fins draps de soie sous mes mains faisait remonter en moi une myriade de souvenirs et m'apaisait. Je remarquai alors que mes mains tremblaient légèrement. Mon corps semblait vidé de toute énergie après ma rencontre avec David.
Je soupirai. En réalité, je n'étais pas fâchée contre Kaden. Je commençais à peine à me faire à l'idée que j'étais maintenant mi-Chasseuse, mi-alien. Je savais que ma condition était nouvelle pour tout le monde. Aucun humain, ni Chasseur n'avait subi la transformation que j'avais vécue. Nous avancions tous pas à pas, moi tentant de maîtriser mes nouvelles capacités et Kaden essayant de comprendre la nature de notre lien. Nous étions tous perdus. Trop de choses avaient changé. Mais ce n'était pas la seule raison expliquant ma tristesse et ma colère. Je savais pertinemment qu'il était normal que Kaden et les autres ne veuillent pas me brusquer en me révélant tout d'un coup. Je me doutais bien qu'ils me cachaient certaines choses et qu'ils les réservaient pour plus tard. Je savais que je n'aurais pas tenu le coup s'ils m'avaient tout révélé d'une traite. J'étais déjà excessivement chamboulée maintenant. Alors qu'aurait-ce été si tout le monde m'avait bombardée d'informations dès mon réveil ?
Je penchai la tête sur le côté, traçant de petits cercles à l'aide de mes doigts sur les draps noirs. Je ne lui en voulais pas. Kaden avait omis certains détails, mais il l'avait fait pour mon bien, le temps que je m'adapte un peu à la situation. Je le savais. Pourtant, au moment où je m'étais assise sur ce lit, à l'instant où il avait ouvert la bouche, ma rationalité et ma patience s'étaient envolées. Je me sentais flouée, trahie. Alors que je pensais m'être fait à la situation, alors que je pensais tout savoir, il s'avérait encore une fois que j'ignorais tout. Et ce sentiment d'impuissance et de méconnaissance me mettait hors de moi. J'aimais avoir le contrôle sur ma vie. Et depuis mon réveil, cette capacité m'échappait. Je n'étais plus maître de rien : mon corps, cette situation dangereuse, mon avenir.
Après qu'il m'eut tout expliqué – du moins, c'était ce qu'il affirmait, mais rien ne m'assurait qu'il ne me mentait pas encore une fois – ma mauvaise humeur était revenue au galop. J'étais consciente que c'était pour me préserver que Kaden ne m'avait rien dévoilé sur ma nouvelle nature et mes capacités. Mais l'impuissance et la tristesse faisaient tout de même rage en moi.
Mais la véritable raison de cette tristesse, c'était Carly. Elle que je croyais être mon amie, mais qui, en réalité, ne l'était pas vraiment. Elle qui m'avait aidée quand rien n'allait plus, qui m'avait réconfortée. Mais alors que je lui avais fait aveuglément confiance, que je lui avais confié des choses que je n'aurais jamais dites à personne d'autre, elle, en retour, n'avait pas été honnête envers moi. Elle n'avait pas abordé les sujets sérieux, ceux qui me concernaient du moins. Et pour ça, je lui en voulais. Rien ne l'avait empêchée de m'en parler plus tôt. Elle aurait dû le faire. Pour mon bien, pour éviter que je ne devienne un danger pour moi-même et pour les autres. Même si je concevais que c'était difficile à annoncer, elle aurait dû amorcer certains sujets primordiaux.
Kaden, qui avait dû sentir ma colère envers Carly à travers notre lien, tenta de m'apaiser en me répétant que ce n'était pas elle la fautive dans l'histoire. C'était lui. Et je le savais. Même si elle était au courant de certaines choses, ce n'était pas à elle de me les révéler. Mais je devais blâmer quelqu'un. Il fallait que je rejette ma frustration sur une personne pour ne pas devenir folle. Et cette personne devait être quelqu'un d'autre que Kaden, car il m'était impossible de lui en vouloir. Notre lien était trop fort.
« Et maintenant, tu comprends pourquoi tu as réagi comme ça. La force... »
La voix de Kaden me tira de mes pensées. Je n'avais pas écouté un seul mot de ce qu'il semblait m'expliquer depuis un moment déjà. J'étais trop déconnectée que pour me concentrer sur quoique ce soit. J'avais besoin de prendre l'air. Mais Kaden était persuadé qu'il fallait que j'apprenne tout maintenant, sans perdre une seule seconde de plus. Je ricanai face à l'ironie de la situation. Ils m'avaient tous laissée dans l'ignorance pendant des jours et, maintenant, je devais tout savoir, tout comprendre, tout connaître immédiatement.
Je passai mes mains sur mon visage, tentant désespérément d'écouter Kaden. Mais j'avais beau faire tous les efforts du monde, ces propos me paraissaient complètement incohérents. Il parlait de notre lien, puis du fait que j'avais des pouvoirs qui se développeraient bientôt. Il enchaîna ensuite avec David pour revenir au Gouvernement et à la BPP. Il passait du coq à l'âne à une telle vitesse que mon cerveau n'arrivait pas à retenir la moindre information.
« Tu m'écoutes ? me demanda-t-il en agitant sa main devant mes yeux. Lili, tu ne fais aucun effort... »
Je le dévisageai, médusée. Si je l'écoutais ? Bien sûr que non. Je ne comprenais pas un traître mot de ce qu'il me racontait. Comment aurais-je pu ? Lui-même n'était pas structuré dans ses propos. J'avais l'impression de commencer un livre par le milieu, là où l'intrigue est à son paroxysme, sans avoir obtenu les informations importantes qui se situaient au début du récit. Je ris. Comment pouvait-il oser dire que je ne faisais aucun effort ? J'aurais aimé le voir, à ma place, dépassé par les évènements. Je ne connaissais ni le début, ni la fin de l'histoire. Pour comprendre quelque chose, il me fallait les éléments de base. Or, je ne les avais pas. Il m'était impossible de comprendre la suite. Mais Kaden ne semblait pas du même avis.
Son visage crispé s'adoucit quelque peu. Il avait dû ressentir mon trouble et mon agacement. Il s'assit près de moi, ses muscles roulant sous son t-shirt blanc. Il était beau, vraiment beau. Ce n'était sûrement pas le moment d'y penser, mais je ne pouvais m'en empêcher. Ses cheveux marron toujours ébouriffés lui donnaient un air de mauvais garçon, ses magnifiques yeux noisette me transperçaient de part en part, sa voix chaude et rauque m'envoutait, sa large carrure et ses muscles saillants m'impressionnaient, son odeur me rendait folle... Tout en lui me charmait et me ravissait. J'étais incapable de me concentrer sur quoi que ce soit d'autre que son visage aux traits parfaits. Sa beauté était si pure qu'elle semblait surnaturelle. Je savais que ce n'était qu'une enveloppe charnelle et que sa véritable forme ressemblait plus à un être de lumière, mais je ne pouvais m'empêcher de le dévorer du regard, totalement obnubilée par sa beauté animale. Sans oublier son allure calme, qui respirait la confiance. Je savais que j'étais en sécurité. Qu'avec lui, rien ne pourrait m'arriver.
« Chaton ? »
Je sursautai. Je ne m'étais pas rendu compte qu'il s'était autant rapproché de moi. Je détournai le regard et rougis. J'observais le lit et les coussins élégants. Je me souvenais de chaque détail, de chaque mouvement qu'il avait effectué cette nuit-là.
« Lili ? »
Je fermai les yeux et basculai la tête en arrière, savourant les bribes qui me restaient de cette nuit unique. Une main se plaça derrière mon crâne et me redressa. Je clignai des yeux et secouai doucement la tête pour me remettre les idées en place. Ce n'était clairement pas le moment de penser à ça. David m'avait peut-être propulsée un peu trop fort ? Si mon dos semblait réparé, mon esprit était dans un état lamentable. Me concentrer... Je devais me concentrer.
Je fixai mon regard sur Kaden, lui signifiant que j'étais prête à l'écouter plus sérieusement. Du moins, je l'espérais. Car j'avais parfois du mal à y croire... Il y avait quelques jours seulement, j'étais une simple Chasseuse. Je vivais normalement et j'accomplissais mon travail sans me poser de questions. Certes, j'avais déjà quelques doutes quant aux intentions de la BPP. Mais je ne jurais que par elle. Et maintenant, je savais que mes amis étaient en réalité mes Protecteurs, que le jeune homme qui me faisait craquer n'était autre qu'un extraterrestre des plus puissants et que nous avions maintenant pour objectif de démanteler tout un réseau de Chasseurs existant depuis des années. Sans quoi, X-Teria serait détruite, comme tant d'autres planètes encore.
Je soupirai doucement, baissant la tête et laissant quelques mèches blondes me chatouiller le visage. Peut-être me réveillerai-je bientôt, me rendant compte que tout cela n'était qu'un rêve ? Jase me contacterait par holophone pour me sortir du lit, de la musique assourdissante emplirait mes oreilles, je filerais vers la salle d'entraînement, folle de rage, je passerais des heures à tirer avec mon Glock 9 mm avant d'aller à la fac rejoindre mes amis et je chasserais les extraterrestres la nuit.
Kaden attrapa mon menton et m'obligea à le regarder, me ramenant à la réalité. Tout cela n'était pas un rêve et je devais m'y faire.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? Qu'est-ce que tu as ? me demanda-t-il par télépathie d'un ton inquiet. »
Je fermai les yeux et savourai la sensation de sa voix grave dans ma tête. Au début, ce lien me semblait brusque, comme s'il violait une partie de mon intimité. Mais maintenant, je ne pouvais plus m'en passer. J'aimais le sentir près de moi, dans mon esprit. J'adorais être connectée à lui. Il dut entendre ma réflexion car je l'entendis rire doucement. J'ouvris les yeux. Malgré son sourire, je remarquai que l'inquiétude emplissait ses yeux noisette.
Je fixai mes mains et les tordis nerveusement avant de les essuyer sur le bas de mon survêtement. J'ouvris la bouche, mais la refermai rapidement. J'avais du mal à trouver mes mots et Kaden le savait. C'est pourquoi il patienta, calmement, le temps que je rassemble mes idées et que je parvienne à m'exprimer correctement. Une fois prête, je me lançai timidement :
« Tu... Tu m'expliques depuis tout à l'heure ce qu'il se passe maintenant, commençai-je la voix tremblante. Mais je ne sais pas ce qu'il s'est passé avant. Je n'ai pas toutes les clés en main pour comprendre ce que tu t'évertues à m'expliquer. Carly a dit que tu devais tout me révéler, qu'il était temps. Alors, commence par le début, tu ne penses pas ? »
Une vague d'émotions me submergea. Je regardai Kaden, fronçant les sourcils. Que s'était-il passé avant pour qu'il soit si réticent à l'idée de me le révéler ? Il pinça les lèvres, mal à l'aise.
« C'est compliqué, me répondit-il.
— Comment ça, c'est compliqué ? Dis-moi les choses dans l'ordre, les unes à la suite des autres, et tout ira bien, le rassurai-je. »
Alors que je tentai de rester calme, un sentiment de colère grandit en moi. Était-ce mon ressenti ou le sien ? Je n'en savais rien. Mais j'étais si fatiguée que je ne parvins pas à le contrôler.
« Cela fait quoi ? m'exclamai-je. Trois, quatre, cinq jours que je suis ici et je ne sais encore rien de ce qu'il se passe... »
Ma voix monta dans les aigus, trahissant ma rage grandissante. Kaden parut surpris par mon changement d'humeur et attrapa ma main pour m'apaiser. Mais j'étais dans un tel état que son geste n'eut pas l'effet escompté. J'avais besoin de réponses. Je me détachai de lui et formulai à voix haute tout ce qui me tourmentait depuis le début :
« Mes amis, qui sont des gens normaux, en savent plus sur la situation que je ne le sais moi-même. Ma Marque prend des teintes étranges et personne ne semble inquiet. La BPP doit sûrement déjà être au courant de tout et j'ai l'impression que personne ne cherche de solutions pour nous sortir de là, m'emportai-je. »
Kaden ouvrit la bouche pour intervenir, mais je poursuivis sur ma lancée.
« Et puis, David qui fait son numéro en me projetant de toutes ses forces contre un mur, le sourire aux lèvres, parlant de rumeurs et de Lagodis et de Viglad ou je ne sais quoi. Carly qui déclare sur un ton dramatique qu'il est temps que je sois mise au courant... »
Kaden pouffa légèrement, m'interrompant. J'ouvris la bouche, désemparée. J'étais en colère, dépassée par les évènements et lui, il riait ? Je lui lançai un regard noir. N'avait-il pas envie de me rassurer ou de répondre à mes questions ?
« C'est Lagonis et Vigdar. Ce sont des dieux sur sa planète, me corrigea-t-il gentiment.
— C'est du pareil au même, marmonnai-je de mauvaise grâce. Ça aurait même pu être sa grand-mère que je m'en ficherais. Je n'aime pas ce type. »
Je soufflai et Kaden se mordit la lèvre inférieure pour ne pas rire. Heureusement pour lui, cela eut l'effet de me détendre quelque peu.
« Et puis, tu sais, continuai-je, je ne connais même pas la moitié des extraterrestres qui vivent ici. Tu ne m'as rien dit, tu ne me les as pas présentés. Je n'ai jamais vu ces espèces, je n'ai jamais senti d'auras si puissantes jusqu'ici. Je suis terrorisée à l'idée que la BPP vienne et détruise tous tes efforts, dis-je d'un souffle. Et Glad-y me manque, ajoutai-je, les larmes aux yeux. Si elle s'en va aussi, je perds tous mes repères. »
Kaden m'écouta attentivement, me laissant vider mon sac.
« Je ne veux pas que David soit mêlé à notre groupe, Kaden. Je ne lui fais pas confiance. Tu as bien vu la façon dont il s'est comporté avec moi ? Il est si arrogant... Et sa puissance, c'est à n'y rien comprendre ! »
Des larmes roulèrent doucement sur mes joues. Ce que je disais n'avait aucun sens, mais j'avais besoin de le dire.
« Lili, laisse-moi...
— Attends, l'interrompis-je. Il y a encore plein de choses que je ne comprends pas. Pourquoi as-tu parlé de traîtres ? Les Tations, c'est ça ? Et pourquoi ai-je réagi ainsi en présence de David ? Qu'est-ce que ça prouve ? Pourquoi était-ce si important que cela ?
— C'est... »
Je me levai du lit et me mis à faire les cent pas.
« C'est compliqué ? C'est ça que tu vas encore me dire ? l'interrogeai-je sur un ton triste. Je veux comprendre, Kaden. J'en ai besoin. »
Ma voix mourut doucement et je murmurai les derniers mots. Kaden se leva à son tour et se dirigea vers moi. Il posa une main sur mon épaule et la pressa tendrement.
« Viens t'asseoir, Lili. Tu as raison, commença-t-il. J'aurais dû être honnête avec toi dès le début, mais j'ai eu peur que tu t'enfuies. Je vais essayer de tout te raconter depuis le début, promis. Mais tu dois aussi faire l'effort de m'écouter et d'essayer de comprendre. »
Même si sa dernière phrase me blessa, je sus qu'il avait raison. Je devais l'écouter au lieu de m'évader dans mes pensées. Depuis quelque temps, je m'étais enfoncée dans une spirale de déni, vivant avec des œillères, ne voulant pas dépasser le champ de mon propre entendement. Mais, si même tout ceci me dépassait, je devais l'accepter. Je devais le comprendre.
Je m'assis à ses côtés et essuyai mes larmes, lorsqu'une lueur chaude et attrayante attira mon attention. Kaden se tenait près de moi, sous sa véritable forme. Son corps n'était que lumière. J'approchai ma main pour le toucher, mais la retirai rapidement, ne sachant pas s'il m'y autorisait. Il étincelait. Je mis ma main devant mes yeux pour me protéger de cette lumière vert émeraude aveuglante. Ses yeux noirs comme l'Univers se posèrent sur moi et je hoquetai de surprise sous la puissance de son regard. L'aura qu'il dégageait me fit plisser les yeux. J'ouvris la bouche pour parler, mais aucun son n'en sortit. J'étais éblouie par sa beauté, sa pureté. Sa main – du moins, ce que je devinais être sa main – prit la mienne et la posa sur sa joue. Ce contact m'électrifia. Il était si étrange de le toucher ainsi. Sa peau n'était pas dure. Elle vibrait. Ma main déformait ses traits composés d'énergie pure. De son autre main, il releva ma tête.
Soudain, j'eus un déclic. Je ressentais notre lien comme je ne l'avais jamais ressenti avant. Il était beaucoup plus fort. Kaden eut un mouvement de recul et je ne compris pas pourquoi. Mais je m'en fichais. J'approchai ma tête de la sienne et collai mon front au sien, savourant le contact de son énergie crépitante sur ma peau. Sans que je comprenne comment, je me retrouvai plaquée sur son torse. Je clignai des yeux, étonnée par sa rapidité. Ses bras encerclaient ma taille, comme s'il ne voulait plus jamais me lâcher. Je savais qu'il avait du mal à se contenir près de moi, à marcher à ma vitesse ou encore à garder sa forme humanoïde. Je souris. J'aimais quand il osait enfin devenir lui-même. Cela voulait dire qu'il me faisait confiance. Il tenta de se détacher de moi, mais je m'agrippai à lui.
« C'est incroyable, chaton... Regarde ce que tu es capable de faire. »
Sa voix caressa mon esprit. Je relevai la tête à mon tour pour suivre son regard et hoquetai de surprise. Tous les objets autour de nous semblaient en lévitation, oscillant doucement dans les airs. Je ris et une larme dévala ma joue. Moi, Lili Clark, Chasseuse la plus douée de tout le pays, avais un don de télékinésie ? Je n'arrivais pas à y croire. Je ris ouvertement cette fois, consciente que je vivais une expérience folle qui n'aurait jamais été possible sans Kaden. Ne maîtrisant pas encore mes pouvoirs, tous les objets retombèrent d'un coup dans un vacarme infernal. Kaden se joignit à mon rire et nous restâmes ainsi, dans les bras l'un de l'autre, oubliant tout le reste.
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J'espère que vous avez aimé cette première partie :-D
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LosUnivers
Publié le 14 mars 2018 / Modifié le 19 août 2022
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