[Given] Uenoyama x Reader

! AVANT TOUTE CHOSE !

Ceci est un reader sur L'AMITIÉ.

Uenoyama et Reader-chan ne sortiront donc pas ensemble, ils sont amis !

Et aussi parce que j'aime trop son couple avec Mafuyu so.. 👉👈

Ue et Mafuyu sortent ensemble dans cet os.

Bonne lecture !

C'est un peu tristounet mais ça va!







POV Reader

Quand j'avais quatre ans, ma mère m'a abandonné et m'a laissé avec mon père. D'après les vagues souvenirs qui me restent d'elle, je la voyais pleurer et se faire frapper par mon père. Jamais je ne la voyait sourire, jamais, les seules fois étaient quand elle devait me faire face. La commissure de ses lèvres tremblaient à chaque fois que je la regardait, et puis un jour, ce fut elle qui me frappa. Elle avait crié dans la maison que j'étais l'enfant du diable, que si je n'étais pas née, elle aurait pu vivre sa vie. Je m'en étais toujours voulu pour l'avoir fait pleurer ce jour là, peut-être étais-je trop petite pour comprendre que je n'y étais sans doute pour rien. Puis le lendemain, elle disparut. Je ne lui en voulais pas pour m'avoir laisser seule avec mon paternel, en grandissant j'ai compris qu'elle avait fuit son mari qui la battait. Pourtant aujourd'hui, je lui en veux, je la déteste pour m'avoir laissé avec lui.

Quand j'avais quatre ans, mon père m'a frappé. D'après les vagues souvenirs que j'ai de lui, il se disputait toujours avec ma mère, jamais je ne le voyais sourire. Jamais. Je le voyais battre Maman parce qu'à cause d'elle, il a dû travailler encore plus pour avoir de l'argent. Puis un jour, il me frappa moi, ma mère n'étant plus à la maison, il m'avait dit qu'il ne voulait pas d'enfant pour détruire le peu de vie qui lui restait. Je n'avais rien dit, sûrement étais-je trop petite pour comprendre qu'il tentait de me dire que je n'aurais jamais dû naître.

Et me voilà, en ce jour d'hiver, debout sur le pont, je fixai le petit fleuve qui fendait la ville en deux. Peut-être devrais-je sauter ?

Ces derniers temps, mon père me donnait des coups au visage, d'après lui je ressemblais trop à la femme qui lui avait refilé ce poids qu'était son enfant. Je n'ai plus le moindre souvenir d'elle, je ne vois que ses larmes et je n'entends que ses cris. Je baissai la tête et regardais l'eau glaciale, s'échapper sous mes yeux. Un jour peut-être, j'arriverais à regarder le ciel, et d'arrêter de me contenter de la terre. Mais, je n'y peux rien, ses yeux me font peur, son regard me terrorise, je n'arrive pas à regarder au-delà, je n'arrive pas à relever mon regard. J'ai toujours vécu en pensant que je n'aurais pas dû naître, que si aujourd'hui j'avais tout ses bleus sur le visage, c'était de ma faute. Parce que j'étais née. Il m'avait dit un nombre incalculables de fois de mourir, de disparaître de son champ de vision. Alors j'avais remis en cause ma naissance, je m'étais questionné et j'avais tenté de trouver une réponse, "Pourquoi suis-je née ?", mais je n'ai rien trouvé.

Cependant, ces derniers temps, j'entendais sa voix, j'entendais ces voix, cette musique, cette chanson, j'entendais sa guitare. Mais je n'arrivais pas à voir son visage, j'ai bien trop peur.

Alors je me suis dis, que si en étant née, j'avais détruit le monde de deux personnes, peut-être qu'en mourant, je pourrais à mon tour vivre.

Je ne suis pas triste, ou peut-être un peu, peut-être que cette solitude qui me ronge, songera à me quitter, si je saute.

Prenant ma décision, je lâchais mon sac à dos, aujourd'hui fut ma dernière journée à l'école et j'aurais aimé entendre cette mélodie une dernière fois. Je me hissais sur la barrière, m'affaissant sous les faibles rayons de soleil qui tentaient de résister à la nuit tombante sous les coups de cinq heures. Je ne pouvais pas les regarder, je ne voyais que mes pieds se balançant dans le vide.

Cela ferait-il plaisir à Papa ? Je le quitterais une bonne fois pour toute Étrangement.., cela me rendis triste, je ne pourrais pas voir son sourire.

Pourtant au loin, je l'entendais, j'entendais sa voix, ce son, cette musique. J'entendais sa guitare, et aussi surprenant que cela pouvait l'être, j'entendis mon prénom.

-"T/P !

Crié avec tant de peur, les pas se rapprochèrent et automatiquement, je me retournais. Mais je ne voyais pas son visage, mon regard s'était arrêté à ses pieds. Semblait-il qu'il était de l'autre côté de la route, sans aucune voiture ne passant sur ce sol goudronné. Je n'avais aucune idée de la tête qu'il tirait, si il était en colère, triste ou effrayé.

-Ne saute pas T/P s'il te plait, souffla-t-il d'une douce voix.

C'était un sentiment bizarre qui s'empara de moi, je me suis sentie.., je ne saurais l'expliquer. C'est une voix que je n'ai jamais entendue, quelque chose de si réconfortant et chaud, c'était une chose que je n'avais jamais reçu. Pour une fois dans ma vie, on me regardait, pour une fois, on ne me détestait pas. Je savais passer à côté de l'ignorance des autres, cela ne me dérangeait pas.

-Ne saute pas, oui ?

Je ne répondais pas, je ne le voyais pas, je n'arrivais pas à surmonter cette peur et de lever le regard pour sans doute voir une énième fois, ce regard méprisant et emplis de haine.

-On m'a dit de mourir..., on t'a déjà dit cela ?

La personne en face de moi se tut, pourquoi s'était-elle arrêter de parler ? Jugeant que j'obtiendrai aucune réponse, je me retournai une nouvelle fois vers le vide sous mes pieds.

Je ne suis pas triste, mais je me sens seule. Je ne pleure pas, mais je veux crier. Je ne peux pas vivre, je dois mourir, je n'aurais pas dû naître. C'est ça la réponse, j'ai fait pleurer l'être qui m'a mis au monde et je ne suis même pas sûr d'avoir été le résultat d'un amour pur.

Je ne suis... rien.

-Descends, s'il te plait, T/P, descends.

La question que je me pose maintenant est, comment sait-il comment je me nomme, et qui m'a donné ce nom ? Mon père ? Ma mère ? L'ai-je choisi ou suis-je née avec ce nom ? Je ne m'en rappelle pas, mais je sais que la façon dont-il le dit.., ça me réchauffe le cœur.

-Je ne veux pas, si je rentre et bien..

Je ne suis pas triste, mais j'ai peur. Je n'arrive pas à crier, mais aujourd'hui, je pleure. Mon corps tremble, j'ai peur et ce goût amer au fond de ma gorge fait naître des larmes salées.

-Qui t'as dit de mourir ? Écoute-moi bien T/P, moi je te dis de vivre alors descends de là, tu veux bien ?

Ces mots là m'ont chamboulé, c'était la première fois qu'on me disait cela, ça me rendait... heureuse ? Non je ne sais pas, je ne sais pas ce qu'est ce sentiment. Mais je pouvais les sentir, je pouvais sentir le froid d'hiver gifler mes joues couvertes d'eau salée. Ma vue était certe floue mais en arrêtant de penser, je vis mes larmes tomber et allant se mélanger à l'eau de la terre en dessous. Quelque chose explosa en moi, comme si j'avais gardé quelque chose d'enfoui.

Je me sentais seule, et parfois je rêvais que des bras chauds me serraient.

-Si je rentre.. je serais seule.., si je rentre.. il me frappera.., dis-je en hoquetant.

Je n'avais jamais ressenti ça, avais-je donc besoin de dire ce qui me pesait à quelqu'un pour que je me sente mieux ?

-Si je meurs je pourrais vivre, je pourrais juste.. juste une fois je pourrais..

-Il fait froid tu ne trouves pas ? Si tu sautes.. tu auras encore plus froid, c'est un mauvais jour aujourd'hui T/P, pas une mauvaise vie, alors descends, s'il te plait.

Il me suppliait, encore et encore. Petit à petit j'entendais ses pas, quand est-ce qu'il avait traversé la route ? Pourquoi était dorénavant si proche ?

-Si c'est une mauvaise vie !, lâchai-je, Je n'ai pas de famille, pas d'amie ! Et tout ce que j'ai.. jai.., répétai-je, rien..

-Et alors quoi ? Je serais ton ami moi ! Avec moi tu peux tout me dire !

Un sanglot me traversa, et lorsque je sentis une chaleur dans mon dos, je le vis tout près de moi, ma vision s'arrêtant à son cou couvert d'une douce écharpe. C'était beau.., on ne m'avait jamais dis cela. Je savais passer à côté de l'ignorance mais sans arrêt, j'ai réclamé de l'attention. Était-ce donc cela ? C'était ça que je désirais le plus ? C'est n'importe quoi.., un inconnu. Comment un inconnu peut-il s'intéresser à mon fardeau que je traîne ? Peut-être parce qu'il ne connaissait pas mon fardeau, qu'il s'est tourné vers moi.

Une main se dressa sous mes yeux, hormis les immenses mains de mon père, je n'en avais jamais vu d'autres. Elles avaient l'air si fines, si douces, c'est en reniflant que j'hésitais à la prendre. Mes doigts eurent à peine le temps d'effleurer la paume de sa main, qu'il m'attrapa et me tira vers lui. C'est à partir de là que j'ai vu son visage, mon monde gris se colora d'un bleu profond, ses yeux me fixaient avec soulagement. J'avais tellement pris l'habitude de baisser les yeux, que j'ai oublié comment regarder les gens.

Uenoyama, je crois.., qu'il s'appelle Uenoyama. J'ai pris l'habitude d'observer la personne assise devant moi en cours, et je me surprenais à fixer sa guitare, guitare qu'il portait sur son dos. Étais-ce lui ? Était-ce lui que j'entendais ?

Sans l'expliquer, le sourire timide qui me lança me procura mille et une émotions et je fondis, je fondis comme un flocon de neige face au rayon de soleil. Uenoyama était ce soleil qui fit fondre ma peur et cette oppression qui enfermait mon cœur. Et je pleurais, aujourd'hui je pleurais tandis qu'il me prit chaleureusement dans ses bras. Et je criais, je criais cette peine douloureuse qui me rongeait.

Aujourd'hui, on m'avait dit de vivre.

Je n'étais peut-être personne, mais j'avais un court et long instant oublié, que j'étais une camarade de classe d'Uenoyama.

-Pourquoi ?, pleurai-je, On ne se connait pas alors pourquoi tu fais ça ?

-Aujourd'hui il fait froid, je n'ai pas envie d'avoir encore plus froid. Si tu n'es plus là, c'est une lumière qui s'éteint. Je ne réfléchis pas de qui se trouve devant moi, je regarde qui peut perdre la chance de vivre.

Je ne comptais même plus le nombre de larmes qui coulaient, je me contentai de le serrer. Mes mains s'agrippèrent à sa chemise, je voulais savoir. J'avais besoin de savoir.

-Dis.. Uenoyama.., quel est ton prénom ?

Il mit un petit instant avant de répondre, l'air rassuré que je ne tente plus quoi que ce soit.

-Ritsuka, souffla-t-il.

-Ristuka.., répétai-je.

Je cachais mon visage contre son torse, l'air enfin calmée et apaisée. Je n'avais plus froid.

-C'est chaud.., chaleureux.., ce prénom est chaleureux.."

Ritsuka, un prénom de l'été. Brûlant mais chaleureux, flamboyant mais doux.

~

Quand j'avais peur et était seule, Ritsuka m'a tendu sa main. Et depuis ce jour, nous sommes devenus amis, après cela, j'ai rencontré Mafuyu, il était la voix que j'entendais, et Ritsuka était la guitare qui l'accompagnait. Je n'étais plus seule désormais.

-"Ritsuka, pourquoi est-ce que tu m'as amené ici ? C'est rempli de souvenirs triste, dis-je en voyant le pont de l'hiver.

-C'est une idée de Mafuyu, m'avoua-t-il.

Je me tournais vers Mafuyu, qui sourit avant d'hocher de la tête. Je ne comprenais pas pourquoi mais sans que je ne puisse agir, une main attrapa mon menton et me força à regarder droit devant moi. C'est là que mon souffle se coupa, pourtant rien d'exceptionnel était face à moi. Un simple spectacle rayonnant sur la ville et le fleuve. Je trouvais cela beau, avec le temps, j'avais perdu l'habitude de regarder droit devant moi, je continuais de fuir les regards mais les visages de Ritsuka et Mafuyu étaient ceux que j'arrivais à affronter.

Pourtant ce coucher de Soleil retourna mon être tout entier, je me rendis compte à quel point je rater quelque chose de beau.

-T'en dis quoi ?, fit Uenoyama.

Je ne répondis point, et j'attrapais la manche d'Uenoyama, je la serrais fort.

-Merci... Ritsuka.., je ne quittais pas le ciel du regard, Merci de m'avoir dit de vivre."














Tadaaa ! Parfois les OS sur l'amitié c'est bien aussi ;D

Lorsque T/P dit que le nom de Ritsuka est celui de l'été, elle fait référence au -ka qui représente l'été. Je suis plus sûre mais c'est ce qu'a dit Mafuyu dans le dernier épisode ^^



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