VI🌪️Avec la rechute en enfer

VI

Avec la rechute en enfer

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Palais impérial, chambre de Wu

Il y avait sous une planche du sol de sa petite chambre un mouchoir caché qu'il sortait tout les soirs quand il n'était pas trop loin dans les brumes de poudre. Quand il ne planait pas complètement, il soulevait le bois malgré le brouillard autour de lui. C'était son unique lumière, il était à Shan. Il le lui avait discrètement passer lors d'un banquet. Depuis le temps, il n'avait plus son odeur réconfortante mais il avait l'impression de mieux dormir de ne pas penser à ce qu'il se passait la journée.

Tout avait recommencé comme avant. En pire. Shan lui avait appris tellement de choses, prit le temps de lui expliquer que personne n'avait le droit de le toucher sans son consentement.

Il était au service de l'impératrice. Cette dernière profitait de son corps avec ses amies. On lui faisait prendre à nouveau de poudre blanche et de ses petits bonbons qui lui faisait perdre pieds, en plus qu'avant son arrivée chez le prince. Il était puni à chaque fois qu'il tentait de refuser, si bien qu'il avait arrêté de s'y opposer. Sa vie n'avait plus rien, plus cette saveur douce et agréable. Il se noyait sans ses substances qui le lui faisait oublier.

Il ne pouvait plus s'en passer désormais, la drogue lui permettait de se sentir bien. De respirer alors qu'on l'utilisait comme un jouet, un objet. Il se sentait vide, il avait l'impression de n'être plus d'une loque. Il obéissait aux ordres la journée telle la marionnette qu'il était redevenu et le soir, dans sa chambre, il pleurait toute les larmes de son corps quand son esprit était à nouveau clair. Il n'était plus que l'ombre de lui même, rêvant de retourner dans les bras de ce garçon qu'il entrevoyait lors d'événements. Mais à ses moments là, son esprit était alors bien trop brumeux pour qu'il comprenne quoi que se soit.

Il rampa au sol depuis son fin lit et souleva difficilement la planche. Il en tira son mouchoir et l'apport à son visage alors que ses yeux versaient déjà des larmes. Pourquoi est-ce que sa lui arrivait à lui. Il n'avait rien fait de mal. Ils les haïssaient tous. Il ne pensait plus qu'à ce garçon à la peau doré qui était sa lumière dans les ténèbres qui l'engloutissait dès qu'il était à nouveau conscient.

Sa vie était un gouffre sans fond.

Il s'endormit bien plus tard. Sa nuit fut courte, on le réveilla et lui déposa son bol de riz. Il regarda le morceau de tissu un moment, une soie blanche, rien de particulier. Il soupira et mangea rapidement. Il avait prit tellement de temps qu'une servante arriva pour l'emmener et il n'eut pas le temps de cacher son mouchoir.

La femme l'emmena au bain et la vieille routine reprit. On le déshabilla, il se sentait mal à l'aise, malgré toute la nourriture qu'on lui faisait manger, il avait beaucoup maigri ses derniers mois. Ce corps ne lui appartenait à nouveau plus.

Après être devenu complètement blanc, Miso fit son habituel entrée. Elle se mit au travail.

– Aujourd'hui, tu n'as pas oublié ?

Il avait oublié, c'est un fait. Son esprit peinait à suivre toujours plus.

– On va au temple pour célébrer le grand Amas, le Phoenix de la flamme blanche.

Il s'agissait du dieu protecteur de l'empire. Un être qui avait fait de multiples miracles au seins du pays depuis plusieurs siècles. Certains disaient l'avoir vu voler dans le ciel. Lui n'y croyait plus depuis le jour où il avait été arraché à Shan, mais était bien obligé d'aller à la cérémonie du solstice d'été, le jour le plus long où l'on se baignait dans la lumière éblouissant de l'astre solaire, enfant d'Amas. Ainsi donc, le jour où l'on priait pour que le dieu les protège des ténèbres de la nuit qui approchaient, il devait éloigner les ennemis de l'empire, pour qu'il soigne les malades, soit bon et généreux avec les miséreux. Qu'il aide chacun à tendre la main vers l'autre sans apriori.

Comme pouvait-on croire pareil inepties. Un oiseau de feu blanc, c'était du délire. Amas n'existait pas pour lui. Un dieu ne pouvait pas être aussi cruel avec lui qui n'avait rien fait hormis aimé le prince.

De nombreuses traces du passage des dieux sur leur terre semblait pourtant exister. Pour lui cela ne prouvait rien. Même si vraiment de tels créatures existaient, ils ne pouvaient pas être des dieux. Ils se fichaient de lui, des autres esclaves. Shan lui avait dit qu'une partie du pays était extrêmement pauvre. Comment un dieu qu'il tend la main aux miséreux pouvait ne rien y faire.

– On va te faire tout beau, mon petit Wu. Jirni y tient.

L'impératrice était une fervente croyante, elle connaissait les textes secrets sur le bout des doigts, les prières, les processions. Tout. L'empereur était nommé comme référant du pouvoir divin de Amas. Sa parole était divine.

Ses cérémonies étaient ses seules sorties dans la capitale car tous y assistaient à grand temple. Mais une fois de plus, il ne se rendrait compte de rien. Miso lui avait fait renifler de la poudre avant de tracer des traits d'un doré clair sur sa peau blanche, ils faisaient penser à des flammes stylisées. C'était la coutume pour tous qui le voulait, la peau blanche devait être comme les flammes du dieux, retoucher de jaune ou doré pâle selon le rang social, avec beaucoup ou pas pour les petits. Elle lui fit enfiler un kimono blanc quand elle eu fini.

– Tu es à croquer mon petit, elle lui murmura en lui redonnant de la poudre à renifler.

La drogue s'était déjà bien insinuée dans son corps entier. Lui faisant tout oublier, il ne sentait même plus qu'on l'habillait d'une multitude de kimonos blancs avec quelques motifs de flammes. C'était les mêmes pour toutes ses grandes cérémonies religieuses. Il ne retourna sur terre qu'un instant, quand une des servantes qui l'habillait lui glissa entre ses doigts un morceau de tissus alors que ses semblables étaient parties après avoir terminé de le vêtir et coiffer.

– Cachez-le...

Il regarda faiblement dans sa main et reconnu le tissu froissé de Shan. On le lui avait pris en le déshabillant. Il retint ses larmes et le glissa dans la ceinture de son kimono avant partir chez sa maîtresse calmement. Deux servantes l'accompagnaient. Son corps agissait par lui-même. Il avança automatiquement et s'assit à sa place dans la pièce de vie de l'impératrice en attendant qu'on termine de la préparer. Elle avait de nombreux kimonos de cérémonie à enfiler, une coiffure très complexe à faire pour être digne de son rang. C'était son époux et le grand prêtre d'Amas qui s'occupaient de la cérémonie ensemble. Les croyances étaient fortement axées sur la place de l'homme car Amas était un dieu masculin, les femmes devaient les aider, les soutenir et avoir des enfants.

L'impératrice était sublime dans son accoutrement des plus complexes et fourni. Elle donna les indications toute sa cour dont il était le seul homme et esclave. Elles étaient une dizaine au total, toutes nobles, des amies proches et parfois même ses amantes. L'impératrice devait avancer en tête, suivie de Miso, sa favorite et lui pour une obscure raison. Les autres continuaient en trois lignes, puis une de quatre et de cinq, formant une pyramide. Tout était millimétré.

Tous se mirent en place une fois dans la salle du trône. L'empereur était le premier à sortir dans un carrosse en or, porter par huit jeunes nobles qui seraient un jour de valeureux hauts commandants de l'armée impérial. Il en était de même pour le prince qui se trouvait dans un autre plus petit porter par quatre autres garçons tout aussi nobles avec les mêmes ambitions. Il en allait de même pour l'impératrice qui était avait huit courageux hommes.

S'en suivait pour chacun leurs suites, tous voilé. L'empereur était suivi de ses concubines, Shan de quelle personne trier soigneusement pour lui créer un petit groupe d'amis et de favorite factice. Pour l'impératrice, tous croyaient qu'il ne s'agissait que d'amies précieuses, personnes ne devait apprendre pour ses penchants. Elle était une figure de bonté et d'innocence. Lui, tout le monde à la capitale savait qu'il était au service de la reine, certain était aussi au courant de choses mêmes qu'il ignorait. Ce dont Shan lui avait parlé sans pouvoir lui en dire plus. Le restant des femmes étaient prise pour les favorites de l'empereur à l'exception de Miso, peintre de la cour et grande amie de Jirni.

Le trajet lui sembla être un supplice, on lui avait fait prendre une autre drogue qui le faisait obéir sans qu'il ne se rende compte de rien. Son esprit était défait de son corps, il agissait sans comprendre ce qu'il faisait. On le fit s'asseoir dans les rangs réservés à la suite impériale, il y avait du monde comme chaque fois. Wu ne suivit rien de la longue et pompeuse cérémonie, il n'y arrivait pas. Son esprit flottait de trop, l'ambiance lui était difficile. Il avait presque mal aux yeux à voir tout ce blanc. Tout semblait être pure.

Il savait que c'était toujours la même chose. On lisait des extraits des récits héroïques d'humains qui avaient reçu l'aide de Amas. Il y avait des prières pour purifier les âmes de leur péché, pour rester humble et tendre la main ou autre. Puis devait arriver le retour du feu sacré. Au centre de la cour du temple se trouvait une immense coupole autour de laquelle ils étaient installés à bonne distance. Dans le temple se trouvait la dernière des flammes sacrées qui avait été retiré huit jours plus tôt, avant d'éteindre le brasier. Une fois la prière faite, ils allaient remettre le feu sacré et éternel dans la coupole.

La foule en pleine prière qu'il imitait mécaniquement, son corps ne lui appartenait plus à nouveau. L'assemblée termina sa glorification quand une boule de feu fonça dans l'immense coupe de pierre qui jadis aurait servi de nid à leur dieu. C'était ainsi que l'emplacement de la capitale avait été choisi et celle du temple dont la cour visible de partout mettait en avant la relique. Il était de coutume de laissé un feu ouvert toute l'année et étains huit jours avant les solstices. C'est le temps qu'il fallait au phœnix blanc pour renaître.

L'empereur fut pris de cours alors qu'il revenait avec un cierge sculpté de l'intérieur du temple où il avait pris un peu du feu sacré éternelle protéger en son sein de toute intempérie. Il allait pour allumer le brasier mais dans ce dernier une immense flamme blanche jaïs, sous le regard médusé de la population entière. Amas venait de se manifester depuis le ciel. Son feu, venait de prouver sa présence et renforcer les croyances et l'adoration du peuple entier. Le phœnix avait parlé et les avait entendus.

Tous subjugués par le miracle, les yeux rivés sur l'immense flamme, les prières fusèleraient de toutes parts. Aucun d'eux remarqua le petit groupe emmenant Wu. Il n'y en avait qu'un seul qui discrètement observa le garçon de presque dix-huit ans. Ce dernier ressentit une profonde tristesse et un profond soulagement.

Il se leva discrètement, et les suivit. Il identifia facilement les membres du groupe, des pirates, cela se voyait à leurs vêtements et comportements. En tête se trouvait le plus célèbre de tous. Ils venaient de rejoindre une jeune femme au cheveux blonds pale qui ressortait avec sa cape blanche.

Shan trouva une bassine et jeta de l'eau sur la poudre qui disparu. Il se défit de plusieurs de ses kimonos, il devait les aider.

– Tu l'as ? Fit la mage de feu.

– On décampe.

Elle leva les yeux au ciel. Son regard jaune enflammer se posa sur lui.

– Passe devant, j'ai un truc à vérifier.

– Pas d'incendie.

– Oui, oui...

Ils emmenèrent Wu pendant qu'elle se dirigeait vers la ruelle sombre où il se cachait. Ses doigts jouaient avec une flamme. Il était fasciné par ses gestes.

– Qu'est-ce que tu fais là, toi ?

– Je voulais m'assurer que personne ne vous arrêtes...

– En voilà une bonne. Et en quel honneur ? Amas ? Elle pouffa.

– Non, pour Wu. Le cauchemar doit s'arrêter. Prenez soin de lui.

Elle approcha dangereusement la flamme folle de son visage. Il déglutit mais ne bougea pas.

– Qui es-tu ?...

La pirate était plus jeune de peu que lui assurément mais elle avait cette assurance implacable.

– Shan, l'héritier de l'empire.

Elle plissa les yeux et sourit.

– Mon pauvre, je te plains d'avoir pareille famille. On protègera le garçon.

– Il a été droguer et abusé par les parents, il est fragile.

Elle acquiesça.

– On fera le nécessaire. Retournes chez toi.

Elle partit et le laissa seul dans cette ruelle déserte. Wu était enfin là où était sa place, chez les siens, c'en était fini du beau plan de l'empereur.

La ville entière était déserte malgré l'affluence de monde présent pour l'événement, et les rares soldats qui patrouillaient étaient occupé à observer le miracle de cette flamme blanche. Le capitaine pirate rejoignit le restant de son équipage et jeta un œil à sa nièce qui arrivait en courant, il était rare de voir cette jeune femme aussi joyeuse.

– Ils sont vraiment idiot, elle pouffa en montant après lui sur le petit navire de pêcheurs qu'ils avaient dérobé.

L'homme déposa le corps de Wu, il le regardait d'un air vitreux, il ne se rendait compte de rien.

– Alors, capitaine ? S'inquiéta un matelot.

– Il est en vie mais ses monstres on continuer à le droguer, fit l'homme d'un air coupable. Bon sang, on aurait dû agir plutôt ! La solution était si simple en réalité !

La rage montait dans ses veines, c'était complètement justifié dans un sens. La jeune fille posa sa main sur son épaule.

– On a toujours fait de notre mieux, il nous fallait défendre l'archipel de l'est aussi, ce n'est pas simple.

L'homme passa une main dans les cheveux du jeune homme. Il était encore complètement sonné.

– Il va lui falloir beaucoup de temps, fit sa nièce.

– Mon garçon... Il murmura avec tristesse. On rentre à la maison. On va te soigner. 

🌪️☠️🌪️

Wu a sombrer à contre cœur dans les droguer et son quotidien à empirer...

L'occasion de le sortir de la est enfin venue... Un jolie farce cette flamme non ?

Même Shan semble de cet avis et tente de les aider.

Vendredi :

Pour enfin s'évader...

🌪️☠️🌪️

Bizzzzz mes pirates...
Anarsis ❣️

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