8- Past

Je ne me calmais pas, mais Edward me força a sortir de l'hôpital. Je finis par aller m'asseoir en claquant la porte de la voiture. Il se remit au volant, mais je sentais le besoin de frapper, de me faire du mal comme elles peuvent souffrir. Une fois à la maison, je sortis rapidement. Je ne pris même pas la peine d'aller manger ou de dire bonjour aux autres avant de descendre dans la réserve. Je m'assis sur la table avant de fermé les yeux. Je fus prise d'un léger vertige. Toute cette fatigue, toutes ses émotions me rendait si faible. Je massais doucement mon poignet qui me faisait mal depuis plus d'un mois. J'avais tant de chose à faire et si peu de temps pour le faire. En relisant les listes des petites, je me dis que je pourrais réaliser plusieurs rêves de Emma en Australie. Ensuite, on pourrait aller en Floride et réaliser une autre partie des rêves. Les plus compliqué seront ceux sur le chant et les chanteurs... Comment allais-je pouvoir rassembler les One Direction ainsi que les Little mix? Comment arrivé a inscrire Emma à X Factor? En plus, je devais m'occuper de ses connards...  

Je pris un des fusils ainsi que des casques pour les oreilles avant d'aller dans la salle d'entrainement. Je pointais ma cible avant de vider mon chargeur dessus. J'avais besoin de plus que ça. Je retournais dans la réserve et je me pris des balles avant de me faufiler par la fenêtre. J'avais besoin d'air frais mais surtout j'avais besoin de comprendre, de ne plus être la seule a me battre pour mes convictions.

Lentement, mes pas me guidèrent vers le cimetière. J'avançais doucement entre les tombes arrivant finalement au fond. Une pierre tombale en marbre blanc me faisait face. Le nom de ma mère s'y trouvait ainsi qu'une phrase que je haïssais: "Family is forever and we love you forever in family mom." Comment avaient ils osé écrire ses mots sur la tombe de la personne qui nous unissait? Comment avaient-ils pu trahir cette promesse écrire dans le marbre blanc? Je suis peut-être un peu trop conservatrice, j'aime ne pas perdre le contrôle de mes mots, je veux respecter mes promesses même les plus folles. Si je donne ma parole c'est pour toujours  et c'est surtout pour la respecter. Mon doigt glissait doucement sur les lettres du nom de ma mère. Bientôt, mes sœurs auraient le droit au même vestige. Elles deviendraient de simple nom sur une pierre froide et sans importance. Ces deux êtres extraordinaires seraient relayer a de simple mot sans émotions.

- Tu vas prendre froid, Eleana.

Je sursautais. Cette voix, elle remontait à tellement longtemps. Je me retournais lentement. Son sourire me fit froid dans le dos, alors que je me levais doucement. Il s'approchait de moi, mais je ne faisais que reculer. Pourquoi était-il là? Il tenait un bouquet de fleur à la main en souriant doucement.

- Dis moi Ana, pourquoi t'en-têté a venir voir une morte?

- Parce qu'elle en faut la peine...

- Une morte ne faut rien. Ce n'est plus qu'un tas d'ossement. Tout le monde en a rien a foutre du nom qui est gravé dans la marbre aussi froide qu'était le cœur de cette femme qui a vécu.

Sans le remarquer, mes poings s'étaient serrer. Il n'avait pas le droit de la traiter ainsi, pas elle, pas ma mère. Avant que je ne puisse dire quoi que se soit, je me sentis soulever de terre. Je me débattais de toutes mes forces, mais un mouchoir fut poser sur ma bouche et mon nez. Le monde autour de moi commençait à sérieusement tourner. Je me sentais si faible, si impuissante. Pourquoi je n'avais pas chercher le second? Pourquoi je m'étais laissé faire aussi stupidement? Tout se bousculait dans ma tête, tout s'embrouillait dans mon esprit. Le noir gagnait du terrain sur ma lucidité. J'allais perdre un combat et c'était bien le pire. Je ne voulais pas rendre les armes devant eux, je ne voulais pas être leur prisonnière. L'obscurité prit le dessus, j'avais perdu une fois encore, je perdais toujours avec eux. Le noir de la faiblesse était ma seule peur.

Une belle famille soudée vivait dans une maison campagnarde de la banlieue de Londres. Une mère y vivait en continue, ne quittant son foyer que pour faire les courses ou pour apporter ses nombreux enfants à l'école. C'était une famille aussi banale que n'importe qu'elle autre. Un père qui travaillait dur pour assurer la survit de ceux qu'il aime, mais malgré tout il lui arrivait de manquer d'argent pour payer ces dettes médicales. Leur famille à l'apparence si parfaite avait qu'un seul problème. Une des fillettes âgée d'à peine cinq ans souffrait d'une rare forme de cancer du sang. Les chimiothérapies, l'hospitalisation, tout ses traitements coûtaient extrêmement cher pour une famille de la classe moyenne. Les deux ainés étaient exemplaires. Jamais ils ne réclamaient de l'argent pour faire une activité, jamais ils ne réclamaient l'attention de leur mère si douce qui se concentrait à rendre la vie de cette enfant heureuse jusqu'à la fin de sa si courte vie. Les médecins avaient estimé qu'il lui restait à peine quelques mois, mais la pauvreté de la famille ne permettait pas de réaliser le rêve si cher de cette enfant malade. Tout ce qu'elle désirait c'était d'aller passer une petite semaine dans ce monde magique qu'était le monde de Disney. Alors que le père de cette famille si peut chanceuse s'engageait dans le monde obscur du crime et de la mafia, cette petite fille rendait l'âme dans une chambre blanche et impersonnelle d'un hôpital sans pitié. Le père fit déménager sa famille dans le centre de Londres pour pouvoir grimper les échelons du crime. Les meurtres s'accumulaient tout comme les trafics, mais si le père de cette famille abattu se réfugiait dans son travail, la mère sombrait dans la mélancolie. Elle essayait du mieux qu'elle le pouvait de réconforter ses trois enfants bouleversés par la tragédie. La plus petite avait le soutien de ses frères, mais très rapidement, l'homme cruel qu'était devenu leur père à la tête de la mafia força ses fils à suivre ses pas. La distance s'installa entre les hommes et les femmes de la famille, alors que d'autres enfants virent le jour. Les tragédies sont parfois le meilleur moyen de brisé des familles unis, rendre à néant la fraternité. La guerre peut forcé des enfants à tuer leur propre famille, la mafia peut anéantir la dernière partie d'humanité d'une petite fille en ayant déjà beaucoup trop endurer. La solitude et la froideur remplaçaient les émotions si gai d'une petite famille ordinaire. Il suffit d'un mauvais pas, d'une mauvaise décision et tout ce qui nous est de plus précieux disparaît sans que nous n'en soyons prévenus. La vengeance devient la flamme de vie pour ses pauvres enfants perdus dans le monde obscur que leur père a déverser sur leur tête.

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L'image représente Maya

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