•29•

"Do. not. cry."

Castiel Ferrera

« Tu pourrais essayer d'au moins me regarder quand je te parle ? Je te jure plus le mariage approche et plus tu me manque de respect ouvertement.

- Tu veux dire le mariage que t'as avancé sans même me consulter ?

- Peut-être parce qu'à chaque fois que je te consulte t'en a rien à faire ?

- Ouais ! Quand ça concerne la couleur de tes putains de fleurs ou de tes putains de rideaux ça j'en ai vraiment rien à foutre, mais pas sur le fait d'avancer la date à ce point !

- Ton père était d'acc-

- TU TE MARIE PAS AVEC MON CONNARD DE PÈRE MAIS AVEC MOI ! T'es débile ou quoi ? Tu crois que j'en ai quelque chose à faire du fait qu'il soit d'accord ou pas ? »

Elle me fixe sans pouvoir rien dire, on dirait qu'elle est sur le point de pleurer. Ça marche plus avec moi malheureusement.

« Castiel je... je comprends pas pourquoi est-ce que ça te mets autant en colère... le mariage est censé arrivé quoi qu'il arrive alors... pourquoi est-ce que tu te mets dans ces états ? »

Je la fixe et ne peut m'empêcher de rire doucement.

« Réfléchis deux secondes. »

Je me retourne, prêt à mettre un terme à cette discussion mais elle me rattrape.

« Arrête de fuir ! elle dit le visage remplie de larmes. C'est quoi ton problème tu m'évites et tu rentres tard le soir, tu me touches plus ne serait-ce que pour m'embrasser. Et maintenant tu te mets à sous-entendre des choses ? »

Ses grands yeux bleus sont désespérément à la recherche de réponses. Réponses que je meurs d'envie de lui donner. Je rêve de tout lui dire.

Y a une différence avec ce dont j'ai envie et ce que je peux faire.

« Demande à mon père. T'adores passer du temps avec lui non ? »

Elle me relâche et je souris en la regardant, avant d'enfin pouvoir me diriger vers la sortie.

De l'air frais. Enfin.

Je sors une cigarette et me dirige vers ma voiture.

Je l'allume à l'intérieur et prend le téléphone dans la boîte à gant. J'ai l'impression qu'il me sert uniquement pour parler avec Lexa.

Elle ne m'a rien envoyé et elle n'a pas répondu aux messages que je lui ai envoyé plus tôt. J'espérais au moins qu'elle m'enverrait des photos en portant la lingerie que j'ai personnellement choisie.

Je souffle et porte le téléphone à mon oreille.

Elle ne répond pas.

Ni au premier, ni au deuxième, ni au troisième appel.

« Hey, c'est Lexa si vous écoutez ce message vocal, s'il vous plaît ne laissez pas de message parce que je ne l'écouterai probablement jamais. Bye. »

Je raccroche et soupire en regardant le smartphone.

« Tu fous quoi Lexa. »

Elle est peut être occupée. Ce matin elle m'a dit que son meilleur ami était de retour, alors elle passe peut-être du temps avec lui.

Je suppose que je vais devoir attendre qu'elle m'envoie un message.

Merde. Je déteste le fait de ne pas me foutre de ce qu'elle fait de son temps.

Je déteste le fait que je sois complètement magnétiser par cette fille.

Alexandra J. Rosales

⚠️ TW : Tentative de viol⚠️

J'ouvre mes yeux, avec un énorme mal de tête. La panique ne tarde pas à rapidement reprendre possession de moi.

Je suis attaché. Sur un énorme lit. Et je suis en sous-vêtements.

« Tu es réveillée. Enfin. »

Je relève la tête, il est là en face de moi, vêtue uniquement d'un peignoir. Il avance vers le lit et s'assoit, il passe une mèche de cheveux derrière mon oreille.

« Tu sais je te trouvais magnifique rousse, mais en brune. C'est encore un autre niveau.

- Tu m'as retiré mes vêtements ? »

Il sourit et son regard examine chaque millimètre de mon corps. Jamais quelque chose ne m'avait autant dégoûté.

Il m'a enlevé mes vêtements et je ne saurais jamais s'il m'a touché sans mon consentement.

« J'ai rêvé de ce moment tellement de fois. J'ai toujours voulu te toucher, m'introduire en toi, t'entendre gémir. »

Lexa. Ne pleure pas.

Ne pleure pas.

« Ça serait tellement facile si tu... enfin si tu te laisser faire. Je ne veux pas te faire du mal Jane, je suis désolé pour ce que je t'ai fait dans la voiture mais tu devenais incontrôlable. »

Il approche son visage du mien, sa respiration est bruyante, comme s'il reniflait mon odeur.

« J'ai tellement hâte... »

Il pose sa main sur ma cuisse.

« Je veux que ce moment dure aussi longtemps que- »

Je lui envoie un coup de tête, le plus fort possible, et il recule, titubant sur ses pieds. Il jure et je le regarde se tordre de douleur.

« Durer longtemps ? Avec quoi ton engin qui doit mesurer 7 centimètres ? J'ai la nausée rien qu'en y pensant sale porc. La seule raison pour laquelle tu as pu avoir le dessus dans cette voiture c'est parce que j'étais saoul. Sinon j'aurais arraché la peau de ton visage à mains nues. »

Il me fixe, la main sur son front.

« Maintenant tu veux me violer. Pour prouver que t'es bien une putain de grosse merde. Regarde bien mon visage, je n'apprécierai aucune minute, je ne gémirai pas, et tu peux être sûr que je ne me laisserai pas faire, même si ça veut dire que les cordes autour de mes poignets me brûlent jusqu'au sang. Même si ça veut dire que tu me frapperas à nouveau. Regarde-moi bien, je préférerai mourir plutôt que de coucher avec toi. Sale grosse putain de merde. »

Je vois qu'il est en train de monter en pression. Sa respiration deviens de plus en plus rapide. Je l'ai blessé et rabaissé. Alors qu'il est amoureux de moi. Maintenant c'est sur, il va me violer.

Ne. pas. pleurer.
Ne pas pleurer.
Ne pas pleurer.

J'espère juste que j'ai réussi à gagner un peu de temps.

« Sale pute. T'es qu'une sale pute.

- Une pute aurait au moins accepter de coucher avec toi contre une somme d'argent. C'est pas mon cas. Je suis juste escort. Idiot. »

Il avance vers moi et pose ses mains autour de mon cou. J'ai le temps de tourner ma tête et de voir l'heure sur sa montre, légèrement trop grande, elle a tourné sur son poignet.

Il est 00:20.

Je souris. Il fronce ses sourcils.

Le sang a peut être de plus en plus de mal à circuler jusqu'à mon cerveau mais je reconnaîtrai ces bruits de talons parmi cent autres.

J'espère qu'elle a emmené sa batte.

Le son qu'il fait lorsqu'il retombe sur le sol me laisse croire que c'est le cas.

« Lexa ! »

J'entends le son de la dite batte retomber sur le sol et la rousse se précipite vers moi. Elle m'aide à me détacher pendant que ses agents de sécurité se chargent de Lewis. Elle en a quand même pris 5 avec elle. Cinq ayant une carrure que je qualifierais d'à peine humaine.

Je reprend mon souffle. Et la rousse me serre contre elle de toutes ses forces.

« Je viens de me faire étrangler, s'il te plaît Chels, pas deux fois. »

Elle rit à peine, ses deux mains sur mon visage, elle me regarde et les larmes continuent de glisser sur ses joues. Elle me donne ensuite son manteau pour que je puisse me couvrir.

« Lexa je suis tellement désolée, elle sanglote. je suis désolée j'ai pas assuré je-

- Ça va. T'inquiète pas. »

Je me redresse et trébuche presque, je réalise que ma vision avec mon œil gauche n'est pas très fonctionnel.

« Regarde ce qu'il t'a fait, elle pose sa main tremblante sur ma joue gauche et tourne sa tête vers ses employés. Son visage change immédiatement. Frappez-le. »

Et j'ai le droit à un passage à tabac devant mes yeux. Lewis implore mais personne ne répond. Je regarde les agents donner des coups de pieds et des coups de poings à ce salopard, et ça ne me procure rien.

Je ressens rien.

Quand il se retrouve à genoux, le visage ruisselant de sang, Chelsea avance vers lui.

« Si j'entends encore parler de vous, si vous approchez à nouveau de Jane ou de n'importe qui en rapport avec mon agence je ferais en sorte que votre vie soit définitivement ruiné. Si vous pensez être puissant parce que vous êtes millionaires, imaginez alors comment moi je me sens, en faisant tourner un réseau capable de gâcher la vie des hommes les plus puissants de ce pays. Votre argent ne nous intimide pas. Vous pouvez tout racheter avec, sauf le temps que vous avez passé avec une de mes filles au lieu d'être avec votre femme et vos deux enfants. »

Elle le pousse avec son talon, le faisant tomber complètement par terre.

« Ne pensez pas que vous allez vous en tirer comme ça. Demain, à 9 heure. J'enverrai à tout votre bureau une vidéo de vous en train de parler politique. Vous savez... quand vous faites allusion à Hitler et au fait qu'il y avait plus de bien que de mal dans sa façon de penser. »

Je l'ai enregistré le jour où j'étais sur son Yacht. Je savais qu'un jour ça me servirait. L'une des premières choses à faire dans ce métier c'est de collecter des éléments dont on pourra se servir en cas d'urgence.

« Ça suffira pour que vous ne soyez jamais sénateur. Et votre groupe va même probablement vous lâcher.

- Non... non pitié.

- Vous croyez que je vais vous laisser vous en tirer avec une simple menace ? Que je vais vous laisser avoir la chance de travailler pour l'état ? Comme s'il n'y avait pas assez d'hommes blancs dangereux au pouvoir ! Je vous fait une faveur vous allez uniquement perdre votre travail. Si vous n'obéissez pas c'est toute votre famille qui y passe. J'ai une collection incroyable de choses dégoûtantes.

- D'acc... d'accord je ferais tout ce que vous voulez !

- J'y compte bien. »

Chelsea se retourne vers moi et me tend ensuite sa main pour qu'on s'en aille enfin d'ici.

« J-jane je suis désolé. »

Je baisse la tête et regarde l'homme qui se bat pour ne pas s'étouffer avec son propre sang.

Je lui crache à nouveau en plein visage.

« Je m'en fous. »

Chelsea me traîne ensuite avec elle hors de cette maison des horreurs.

Castiel Ferrera

Trois jours entiers sans nouvelles. Ah si, elle a posé une semaine d'arrêt maladie parce qu'elle aurait attrapé une grosse grippe contagieuse. Rain m'a apporté le certificat médical, c'est un vrai.

Je toque quand même.

Elle est peut-être malade. Mais il y a quelque chose d'autre.

La porte s'ouvre et une rousse aux cheveux long apparaît. Elle hausse un sourcils et pince ses lèvres pourpre en me dévisageant.

« Oui ?

- Euh... »

Je revérifie que je sois bien devant l'appartement de Lexa. Alors que je sais pertinemment que c'est le cas. Mais je n'avais jamais vu cette fille et j'ai l'impression que je viens de la déranger chez elle.

« Je cherche Lexa. » je lâche finalement, et j'ai l'impression que je viens d'éveiller encore plus de méfiance chez la rousse.

« Et vous êtes ?

- Castiel, un ami.

- Un ami ? elle croise ses bras contre sa poitrine et un petit sourire en coin naît sur ses lèvres. Vu votre physique et le fait que vous connaissiez son adresse, vous n'êtes sûrement pas un ami. »

Elle regarde ses ongles parfaitement manucurés.

« Enfin bref. Lexa n'est pas là.

- Qu'est-ce que vous faites chez elle si elle n'est pas là ? je demande dans un sourire jaune, perdant clairement patience.

- Ça c'est pas vos aff- »

Elle se retourne, probablement parce que quelque chose retient son attention, je lève la tête pour voir de quoi il s'agit, malgré le fait que la porte soit entrouverte.

« C'est qui ? » j'entends à peine. Mais je sais que c'est Lexa.

La fille chuchote quelque mots puis il y a un silence.

Encore des chuchotements.

La rousse se retourne vers moi.

« Ok, elle veut bien te voir. Mais tu la laisses tranquille dans dix minutes, elle est fatigué elle a besoin de dormir, elle se retourne et s'adresse à Lexa. Je vais te faire des courses d'accord ? »

Je ne la vois pas mais elle a apparemment acquiescé. Alors elle était vraiment malade. J'aurais peut-être pas du venir jusqu'à chez elle, et lui laisser le temps de se reposer.

La rousse me contourne pour sortir de l'appartement et derrière elle j'aperçois Lexa. Elle entrouvre aussi la porte, juste assez pour que je vois la moitié de son visage.

Je fronce mes sourcils, et le sourire procuré par la joie de la voir fond rapidement.

« Castiel... T'aurais pas dû venir je-

Je pousse un peu plus la porte, sans répondre. Et elle n'essaie même pas de se cacher. Son visage tuméfié apparaît complètement. Je pose ma main derrière sa nuque et elle penche doucement sa tête, comme si elle avait honte.

« Je suis plus très jolie pas vrai. »

- Qui t'as fait ça ?

- S'il te plaît.

- Répond-moi.

- Ecoute c'est pas nécessaire, il a eu ce qu'il méritait. »

Elle se retourne et entre dans son appartement, je la suis.

« Lexa-

- Laisse tomber Castiel ! elle s'écrit. T'avais raison.

- J'aurais préféré avoir tort. »

Elle relâche ses bras le long de son corps et s'assoit sur le canapé. Elle pose son visage sur les paumes de ses mains.

Je m'assois à côté d'elle et relève sa tête.

« Laisse moi te regarder. »

Elle hésite un petit peu, mais finit par se laisser faire lorsque je pose mes deux mains sur son visage. Elle ferme les yeux. Sa pommette est rouge et légèrement gonflé. Son cocard n'est pas joli à voir mais le sang a commencé à se réabsorber. C'est littéralement des blessures de boxe. Le mec qui lui a fait ça a pris son visage pour un punching ball.

« Calme-toi. »

Je la regarde et elle arrive à me faire un petit sourire.

« Je sens ton cœur battre plus vite alors qu'on ne se touche même pas. »

Elle pose sa main sur ma poitrine.

« Dis-toi qu'il n'y a rien que tu puisses faire qu'on ne lui ait pas déjà fait.

- J'aurais voulu être là.

- Pourquoi ? Pour que tu puisses le tuer ? » elle dit ironiquement.

Elle relève les yeux vers moi et fronce ses sourcils.

« Castiel ?

- Quoi ? Tu penses que j'ai tort peut-être ?

- Castiel.

- Pourquoi est-ce que tu prends la chose aussi légèrement ? Il t'a frappé. Plusieurs fois. Et t'agis comme si c'était normal !

- Non, je sais que c'est pas normal, c'est juste que ce sont des risques que j'ai accepté de prendre en faisant ce travail. Je savais très bien dans quoi je m'embarquais. Si tu sautes dans un marécage en sachant pertinemment que tu risques de te faire mordre par un alligator, tu peux pas te plaindre du fait que tu finisses par te faire mordre.

- C'est une horrible comparaison, t'es pas responsable de ce qui t'es arrivé.

- Non tu comprends pas. J'ai le don pour me mettre dans ce genre de situation. Je bois jamais pendant mes missions et là par excès de zèle je l'ai fait ! Si j'avais été sobre j'aurais su que ce Ian était louche, mais je l'ai pris en pitié ? Pour ensuite me retrouver attachée sur le lit de ce chien qui a toujours, toujours été obsédé par moi ! Je savais qu'il avait un problème, mais parce qu'il me payait plus que n'importe quel autre client j'ai laissé coulé. Jusqu'à ce que ça me revienne en pleine face. »

Elle passe ses mains dans ses cheveux. Et je regarde ses poignets. Ils sont rougies, comme si des cordes y avait été serrés.

Je serre mes poings, il faut que je me calme.

« Est-qu'il t'as-

- Il a pas eu le temps. » elle me coupe immédiatement.

Je devrais soupirer, de soulagement. Parce qu'il n'est pas allez aussi loin. Mais je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à ressentir le moindre soulagement, j'arrive pas à accepter que quiconque se permette de lui faire du mal, que quiconque essaye de la déposséder de son corps.

Mais surtout je n'arrive pas à être soulager à cause de la façon dont elle prend les choses. C'est comme si elle ne mesurait pas la gravité de la situation, ou alors peut-être parce qu'elle a vécu pire.

« Je supporte pas l'idée que quelqu'un se permette de te faire du mal. Que quelqu'un se permette de te toucher, ça me rend complètement dingue. »

Elle me fixe, et son visage qui arbore toujours une expression taquine est juste incroyablement triste.

« Lexa ? Hey...

- Pourquoi tu t'en soucie Castiel ? »

Sa voix est irrégulière, brisée. Elle continue de me regarder, attendant une réponse. Sa lèvre inférieur tremble.

Je ne l'ai jamais vu comme ça, mon cœur se met à battre plus vite.

« Lexa...

- Pourquoi ? » elle redemande.

Je passe une main dans ses cheveux corbeau. Oui elle a la moitié du visage tuméfié, mais elle a tort. Elle est toujours aussi jolie à regarder.

Et je tiens trop à elle. Et je ne veux jamais la voir à nouveau comme ça.

« Parce que maintenant et depuis quelques mois... depuis que je t'ai rencontré en fait. T'es, t'es juste... t'es la seule personne avec qui je veux passer du temps. T'es la seule chose qui compte. »

Elle écarquille ses yeux, et les pupilles de ses iris bleues s'écartent au maximum. C'est magnifique, comme des fleurs en éclosion.

« Et Elsa ? elle me fixe avec incertitude. Castiel ne dis pas quelque chose que tu risques de regretter.

- Je le regretterai pas. Je regrette rien. C'était pas une erreur Lex, t'es pas une erreur. »

Elle secoue sa tête, ses yeux sont recouverts de fines pellicules d'eau salé. Mais elle ne pleure pas.

J'attrape son menton, je veux qu'elle me regarde.

« Lexa, je- »

Elle attrape mon visage et m'embrasse avant que j'ai le temps de dire quoi que ce soit.

Et ses lèvres ont un goût salé.


*****

long chapter !!!!

lexa a évité le pire mais bon 😰

vous en avez pensé quoi ? lexa+castiel c'est vraiment possible ?

- niiiin's 💕

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