4 octobre : Questions pour un potiron
C’est l’histoire d’un potiron qui ne voulait pas être mangé… Depuis sa naissance dans la terre humide du potager de ses prédateurs, jusqu’à sa cueillette, Poti le potiron vivait une vie qui lui semblait incroyable. Sauf que vint le jour où ses cueilleurs aiguisèrent leurs couteaux et préparèrent de quoi le manger...
« Hum, hum hum ! S'éclaircit-t’il la voix au moment où le couteau frôla sa peau. Puis-je émettre un avis ? »
Choqués, les humains arrêtèrent leurs mouvements.
« Ah ! Maintenant que j’ai toute votre attention, j’aimerais bien que vous cessiez cette comédie ! Allons, voyons ! Nous somme entre amis !
- Qu’est ce que cette diablerie ? S’effraya la mamie.
- J’invoque mon droit à ne pas être mangé !
- Un potiron, c’est fait pour être bouffé ! S’énerva le fils. Qu’il parle ou non !
- Mais non ! On ne peut manger un être qui parle ! C’est inhumain ! Argumenta la sœur.
- C’est un putain de potiron !
- Merci bien ! Je me sens insulté dans ma chair… »
Le fils approcha sa lame de la peau orange de Poti.
« Stop ! Stop ! Stop ! Hurla Poti. Je vous propose un marché ! Je ne suis pas le seul potiron du jardin, mais je suis le seul qui parle ! Si vous arrivez à répondre à mes énigmes, vous me mangez ! Si vous échouez, vous me laissez vivre et vous cueillez un autre potiron ! »
Le fils soupira, mais la mamie et sa fille acceptèrent ce marché étrange avec ce potiron parlant.
« Bien… commença le potiron. Première énigme :
J'ai des mers sans eau.
J'ai des forêts sans bois.
J'ai des déserts sans sable.
J'ai des maisons sans brique. Que suis-je ? »
Un long silence se fit dans la grande maison… Percé par le cri du fils :
« Une carte ! C’est une carte ! »
Poti le Potiron commença à changer de couleur.
« Bien… poursuit-il d’une voix plus faible:
Deux hommes sont dans un désert. Ils ont tous les deux des sacs à dos. L’un des hommes est mort. Le vivant a son sac à dos ouvert, le mort a son sac à dos fermé. Qu’y a-t-il dans le sac à dos ?
- Un parachute ! S’écria la fille.
- Bien… murmura Poti d’une voix éteinte. Voici la dernière énigme :
Quand je suis habitué, je suis inutile,
Une fois offert, bientôt rejeté.
En désespoir de cause, je ne suis souvent pas exprimé… »
Les trois humains tournèrent alors le dos à Poti pour se concerter. Mais quand ils se retournèrent en direction du Potiron, ils ne virent qu’une trace orange et une fenêtre ouverte...
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Je dédie ce texte à ma mamie, qui en essayant de me donner des idées sur ce thème, m'a rappelé qu'un potiron c'est excellent dans une soupe... XD
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