3 octobre : salut les aliens
« Ils nous exterminent ! Ils nous exterminent !
- T’es con Hikto ! Balança le chef d’équipe de la base-mère. »
Dix heures plus tôt
Nous venions de loin, très loin… Voyageant de trous noirs en trous noirs… Quand ce matin, nous sommes tombés sur une galaxie habitée… Plus précisément sur une seule planète, illuminée par une seule étoile autour de laquelle elle gravite. Il ne fallut pas longtemps pour entendre sur nos moniteurs, la voix étrange de ses habitants :
« Hello, who are you ? What is your intention ?
- Peace ! Ai-je répondu grâce à mon traducteur portatif.
- Stay there, we come to see you !
- Qu’est-ce qu’il braille ? Me demanda mon copilote Ewgen, tout en me gratifiant d'une vue plongeante sur sa gorge.
- Ils viennent nous accueillir…
- Prépare les fusils, si jamais…
- Ok, préviens la base que nous avons établi un contact... »
Ewgen pianota sur le tableau de bord, et pour rire, quand la connexion s’est établie avec la base, j’ai hurlé, d’un air faussement paniqué :
« Ils nous attaquent !
- Oh mon étoile ! Hurla le chef d’équipe. On vous envoie du secours ! »
Je ne pus retenir mon rire, et le chef leva les yeux au ciel en marmonnant :
« Par les sept étoiles de lumière… C’est pas drôle. »
Je sortis préparer les armes, laissant mon copilote réparer les dégâts de ma blague.
C’est alors que les étrangers arrivèrent. Ils s’arrimèrent à notre petit vaisseau avec leur vaisseau sur-dimensionné, et je leur ouvris le Sas… Ces êtres étaient étranges, une peau lisse et de différentes couleurs : beiges, marrons… Des yeux plats et enfoncés dans leur crâne, des poils partout, sauf sur le visage des femelles, une bouche énorme et rouge, et seulement dix longs doigts osseux… Ils étaient engoncés dans une sorte d’armure molle qui semblait les aider à respirer dans l’espace… Ils m’ont de suite demandé si l’air du vaisseau était riche en oxygène… Je leur ai répondu que leur question était stupide car on ne peut vivre dans un vaisseau spatial « long trajet » sans oxygène…
C’est alors qu’ils nous ont offerts à moi et Ewgen, de la poudre… Qu’ils appellent « nourriture lyophilisée », apparemment c’était de la nourriture typique de leur planète qu’ils ont appelé « Terre »… Notre galaxie, ils l’ont appelée « HD1 », et la leur « Voie lactée »… De quoi être vexé… Notre belle Cherotsas rebaptisée « HD1 »… Mais bon, c’est pas de leur faute, ils ont mis du temps avant de découvrir qu’ils pouvaient voyager dans l’espace… Ils se sont longtemps cru seuls... Les grands blêmes se montrèrent sympathiques quoiqu’un peu égocentrés… Nous ne nous attendions pas à ce qui a suivi…
Alors que je faisais visiter le centre de contrôle, expliquant à leurs esprits un peu attardés, le fonctionnement des commandes, des bruits d’explosions se firent entendre. Et alors que je me précipitais sur la porte, un des visiteurs me tira dans le dos, une balle froide et métallique, suivie d’une dizaine d’autres… Me croyant mourant, ils me jetèrent hors de la salle et prirent le contrôle du vaisseau. Alors j’ai rampé jusqu’à la cache des armes. Mais au détour d’un couloir, une flaque bleue brillante m’informa de la mort de mon camarade. Les salauds… J’ai sorti mon arme de la cache et, me relevant avec peine, je suis retourné tuer les voleurs de vaisseau. Ils ne purent rien faire face à mon fusil supersonique… Mais, à court de munitions, je fus contraint de me barricader dans la salle. Ce fut à ce moment-là où je décida d’appeler à l’aide… En vain… Malheureusement sur Dektra-2, personne ne me crut, tout ça à cause d'une blague malheureuse... Cela fait maintenant deux heures que je supplie mes supérieurs, mais la menace leur semble trop négligeable, les Grands blèmes ne semblent pas savoir voyager dans les trous noirs, donc un vaisseau isolé, un seul Dektraien, leur semble visiblement une mince perte. Les grands blêmes ont commencés à faire fondre ma porte… Mes anciens amis vont bientôt me tuer...
Adieu Dektra-2. Adieu Cherotsas. Adieu mes sept étoiles. Adieu ma femelle qui m’attend… Elle qui aurait dû partir à ma place… Elle aurait su comment lire dans leur unique cœur… Adieu mes dix filles, puissent-elles diriger des planètes entières… Adieu vie. Adieu mon vaisseau.
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