29 octobre : Cauchemar sous la cuisine
Tout le monde adore « Chez Denis »: ses beignets de calamars, son poulet rôti… Les serveuses sont serviables, même si un peu étranges, se contentant de servir avec un regard vide, mais un grand sourire. Tout le monde prétend aussi que l’ambiance en cuisine est excellente, jamais de cris, jamais de portes qui claquent… Toutes les jeunes étudiantes en hôtellerie-restauration veulent y travailler, tant le resto de Denis est réputé…
Alors, quand une offre d’emploi fut affichée sur le campus, des centaines de jeunes y répondirent.
Anaïs ne fit pas exception… Elle avait vraiment envie de décrocher ce petit boulot, qui lui permettrait enfin de manger à sa faim, et d’avoir en même temps, un meilleur CV…
Alors, vint le jour de l’entretien avec Denis. Il lui fit visiter la salle, la cuisine, mais en oubliant les réserves. Et même si elle trouva le comportement des serveuses étrange, elles qui répétaient sans cesse les mêmes geste : dresser les tables, passer le balai… de façon mécanique... Anaïs était contente de son entretien. Et alors qu’elle révisait dans son 9m2, elle reçut le coup de fil tant attendu : elle était prise dans le restaurant !
Le premier jour arriva vite, et elle troqua ses robes colorées pour un chemisier blanc et une jupe noire, un petit peu de blush et la voilà prête. Après avoir mis ses chaussures de sécurité blanches, elle partit vers son avenir brillant.
Elle mit ses affaires dans un casier, et se précipita dans la salle, pour aider à préparer les tables… Mais aucune serveuse ne lui laissa le temps ni la place de faire son travail. Avant même qu’elle dresse sa première table, toutes étaient prêtes… Et le service ne se déroula pas mieux : les autres serveuses ne la laissèrent pas s’occuper de la moindre table. Elle se retrouva bientôt reléguée à la plonge, avec la stagiaire de cuisine, qui semblait muette. De ses gestes, elle tenta de parler du restaurant à Anaïs, qui ne comprit rien.
A la fin de la première journée, l’équipe de cuisine l’appela dans la réserve, et il ne fut aucun doute à Anaïs, qu’ils allaient la bizuter… D’abord, ils lui tendirent un verre d’un liquide marron-vert, qu’ils la poussèrent à boire, sous les cris et les encouragements… La boisson était aussi dégoûtante que son aspect… Puis ils la poussèrent dans la réserve obscure, et fermèrent à clé derrière elle.
Elle se retrouva seule avec Denis, qui lui souriait étrangement, ce qui la fit reculer d’un pas.
Amicalement, Denis tendit sa main et l’entraîna dans une petite salle au fond de la réserve.
Anaïs s’attendait à tout : coups, humiliation, et même agression sexuelle… Mais pas à ce qu’elle vit alors :
Au fond de la salle, une pieuvre verte géante au mille tentacules, avec un sourire immense, se coupait des tentacules... qui repoussaient immédiatement. Anaïs voulut fuir, mais en ce retournant, elle vit, dans des centaines de bocaux, des bouts e de cerveaux humains. Elle eut beau hurler et se débattre, Denis l’entraînait vers la pieuvre géante.
« Arrête ! Lui hurla-t’il. Tu ne comprends pas ? Tu es à nous maintenant ! Rassures-toi, on ne va te découper que les parties du cerveau responsables de la pensée… Tu garderas ta capacité à bouger, simplement… tu ne pourras plus faire d’autres mouvements que ceux imprimés dans ton cerveau archaïque…
- Laissez-moi partir ! Pitié ! Je ferai tout ce que vous voulez !
- C'est ce que je veux... »
Anaïs se sentit faiblir, et sa vue se brouilla, elle avait beau résister, ses yeux se fermaient d’eux-même… Avant de perdre connaissance, elle eut juste le temps d’apercevoir deux commis, prenant des jambes de femmes sous le bras, avec des bacs de tentacules, avant de remonter à la cuisine… Cela près avoir lancé un bras humain à la pieuvre, qui le dévora en un instant… Voici donc, pourquoi il y avait toujours des places vacantes au poste de serveuse au restaurant « Chez Denis »…
Le meilleur de la région, avec ses beignets, et son poulet rôti...
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