25 octobre : une famille en os

/!\tw: suicide

Que faire quand votre famille vous déteste ?

Marie n’a jamais eu une famille en or… Son père la battait, physiquement et psychologiquement. L’infirmière présente à l’accouchement de sa mère raconte que le premier mot de son père à sa fille aurait été : « salope ». Et que devant l’expression horrifiée de la soignante, il aurait ajouté « ça va, c’est de l’humour »… Mais le ton de la vie de Marie était donné : dure et sans amour.

Sa mère ne l’avait jamais protégée, sans doute par peur de prendre un coup à sa place, ou par complicité… Sa grande sœur, quand elles jouaient enfant, s’amusait à la mettre dans des situations dangereuses, voire mortelles. Marie avait failli mourir noyée, écrasée… tout ça à cause de « défis » lancés par sa sœur… Marie tendait toujours l’autre joue, courbait le dos, tout le temps, qu’importe les humiliations, les dangers…

Mais vint un jour où elle tomba amoureuse, d’une femme qui ne l’avait pas toujours été, du moins aux yeux de l’administration française.

Mon dieu, qu’est ce qu’on peut faire par amour !

Marie avait déjà tenté d’avouer son homosexualité, de leur présenter Asya, mais les coups avaient tus ses révélations…

Vint un jour de Noël où elle vint avec sa femme, bien déterminée à les forcer à l’inclure dans la famille. Mais le repas ne fut qu’un florilège d’insultes, de « blagues » sur la transidentité d’Asya et son entrejambe…

Deux mois plus tard, Asya, dont la flamme intérieure s’était éteinte depuis ce 25 décembre, fut retrouvée par sa femme, pendue à une tringle de rideau.

Alors dans le cœur blessé de Marie, quelque chose se brisa.

Elle donna rendez-vous à sa sœur, dans un restaurant « roof-top », à une table, près du vide, cachée des regards curieux: la « table des amoureux ». Marie la défia de se pencher au-dessus du vide... Avant de pousser sa grande soeur par-dessus la rambarde, et faire passer cela pour un accident.

Puis elle vint chez ses parents, pour le repas d’enterrement. Dans le punch de l’après-enterrement, elle versa une dose mortelle de cyanure et d’anesthésiants pour chevaux. Tous les invités de l’enterrement agonisèrent dans d’horribles souffrances, alors que Marie raccompagnait ses parents chez eux. Elle plongea la tête de sa mère, affaiblie par le poison, dans le four à gaz. Elle égorgea son père avec un couteau de cuisine. Puis, après avoir ouvert toutes les conduites de gaz et franchi le pas de la porte, craqua une allumette.

Deux heures plus tard, dans les décombres, les pompiers ne retrouvèrent que trois cadavres carbonisés, et tout le monde supposa que le troisième cadavre fut celui de Marie.

Une voiture de police s’arrêta en trombe devant une luxueuse maison californienne et en sortirent, sans ménagement, une jeune femme avec la joue droite défigurée, un grand sourire figé sur le visage. Car pour Marie, cela avait été les deux années les plus belles de sa vie.

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