Le deux de juin, c'est mon anniversaire et à vingt-trois heures dans une césarienne d'urgence, j'ai donné naissance à un petit garçon prématurer avec seulement sept mois de formation. Je reste là à fixer ce petit être sans nom. Je ne sais pas trop comment réagir. Sam et les autres étaient avec moi tout le long, mais Sam et Nathan sont partie chercher des trucs pour le bébé me laissant seule avec Manu. Il n'est pas le plus bavard, je lui demande :

-Tu as des idées de noms?

Il me regard surpris. Il semble hésiter, mais une partie de lui veux parler. Il me répond :

-Je vais te spoiler, tu ne choisiras pas le nom.

Il semble si calme avec la situation. Il joue à placer des cartes en pyramide. Il semble si calme et rien ne chamboule son état d'esprit quand que pour moi, je sens que mes émotions sont tous retourner. Je ne comprends pas trop ce qui arrive. Je veux juste une chose, trouver mon enfant et pouvoir le serrer contre moi. Je me lève et je vois Manu se lever et me pousser dans une chaise roulante. Il me demande :

-Tu veux aller le voir?

Je lui fais signe que oui. Il a compris vite ce que je voulais, Il me pousse jusqu'à l'endroit où est mon bébé. Il m'avertit :

-Ils font encore des tests sur lui.

-Je comprends

Un moment de silence s'en suit. Je ne sais pas trop comment commencer la conversation. Je lui demande :

-Pourquoi tu caches ta peau?

Il se passe la main sur le visage. Je ne devrais peut-être pas parler de ça. Je vais pour lui dire de ne pas répondre, mais il répond :

-Les gens ont peur de moi, je suis défiguré.

Je repense à la sensation de brulure que j'ai eu en lui touchant. Une des pires douleurs que j'ai vécu qui reste avec des marques. Je continue :

-Tu es un grand brulé?

Je sens cette grande tristesse monter en lui quand je parle de ça, l'histoire doit être dure. Je regarde le sol en pensant à ce que j'ai dit. Il continue :

-Oui et toi tu es une jeune fille spéciale qui c'est fait tirer dessus. Tu sais que tu n'es pas la seule avec une capacité spéciale, ton pouvoir est assez unique, mais comme tous les notre. Tu ressens le chagrin de cet évènement, mes parents sont morts là-dedans, une petite blague d'adolescent qui a tourné en une bonne meurtrière. J'aimerais comprendre l'esprit des gens qui font ça, mais aussi ravoir ce qu'on m'a pris.

Je ne comprend pas ce qu'il veut dire alors je lui demande plus d'information :

-Tu veux dire quoi?

Il s'arrête devant une grande fenêtre, je vois dans une genre de boîte de plastique le petit garçon que j'ai mis au monde. Je sens pour la première fois depuis longtemps des larmes chaudes couler sur mes joues. Il continue :

-Je sais ce qui va se passer et je sais ce qui s'est passé, ce petit garçon est important, il va faire beaucoup et pour toi, il te reste beaucoup à apprendre. Le future pour moi sont des possibilités, mais les possibilités n'apportent que du chagrin pour les gens alors je préfère regarder les gens jouer, mais toi, tu es intéressante.

Je regarde l'enfant et je ne sais même pas ce qui va lui arriver, je n'ai rien et je ne sais même pas ce que je dois faire. Je lui demande :

-C'est quoi le chagrin? Je ne sais même pas c'est quoi vraiment les émotions.

-Un état de tristesse long terme. Tu vas vivre le chagrin quand on va t'enlever cet enfant. J'ai juste hâte de voir ce que tu vas faire. Le temps est un jouet très intéressant et le temps guérit toutes les douleurs, sauf peut-être avec ton pouvoir ma chère.

Je ne comprends pas son charabia jusqu'au moment où j'entre vois ma mère et je sens ma colère monter. Manu se rapproche de mon oreille et il me dit :

-Que le spectacle commence mon petit rat de labo.