La phrase du jour était: À chaque lever de soleil, je me rappelle que...

Le mot du jour était: Horizon !

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À chaque lever de soleil, je me rappelle que la lumière peut nous aveugler ou nous guider. Aujourd'hui, cette lumière, cette promesse renouvelée, ne parvenait pas à chasser l'obscurité qui m'enveloppait. J'étais là, perdu au-delà des murs d'Alexandria, là où le froid s'infiltrait dans mes os, similaire à celui qui s'était insinué dans mon cœur lorsque j'avais pris la décision de fuir. Beth me hantait, son visage lumineux, ses rires, et même ses silences, tout cela résonnait en moi tel un écho inextinguible. Et pourtant, je ne pouvais pas revenir. Pas encore.

Je me tenais là, sur une colline surplombant la ville, observant le soleil percer l'horizon comme une promesse de renouveau. Chaque jour, je voyais ce spectacle, mais aujourd'hui, c'était différent. Des jours s'étaient écoulés, mais la douleur de ma fuite était toujours aussi vive. Je savais qu'elle m'attendait, qu'elle espérait que je revienne. Je la voyais arpenter les rues, sa silhouette frêle contre le vaste tableau de la ville. Mon cœur se serrait à chaque pensée d'elle. Comment avait-elle pu s'accrocher à moi alors que je l'avais laissée derrière ?

Mon esprit était en désordre, oscillant entre le besoin de la protéger et la peur de lui infliger encore plus de souffrances. Je me souviens de ces mots que je lui avais dit : "Cet amour est une force." Mais ma force avait échoué face à mes démons. J'avais pensé à me cacher, à fuir la menace implacable qui pesait sur nous, mais au fond de moi, je savais que je n'étais pas fait pour la fuite. Je suis un combattant, pas un lâche.

Je la voyais encore, la détermination inscrite sur son visage, illuminée par la lumière du matin. Je m'étais éloigné pour la protéger, mais chaque instant loin d'elle me convainquait de la futilité de ma décision. En lâchant une profonde inspiration, le froid de l'air matinal me rappela que je ne pouvais plus ignorer ce qui me liait à elle. Mon cœur battait dans un rythme agité de regret et de désir.

Alors, après un moment d'hésitation, je me suis dirigé vers la ville, résolu à affronter mes peurs. Je savais qu'elle me cherchait. Ses cris résonnaient dans ma tête comme une mélodie réconfortante, une lueur d'espoir dans ma tempête intérieure. Je m'engageais dans la ruelle sombre, prenant chaque pas avec précaution, prêt à réparer ce que j'avais brisé.

Et là, au détour du chemin, je la vis. Beth. Son regard me transperça comme un rayon de soleil sur l'horizon. Mon cœur s'emballa à la vue de son visage, de sa force, de son amour inébranlable. Je m'avançai lentement, conscient que chaque mouvement comptait, sachant que je n'étais pas revenu pour moi, mais pour nous. Dans cet instant suspendu, tout ce que je voulais, c'était qu'elle sache : "Tu m'as manqué, et je suis désolé." C'était le début d'une guérison, une poussée nouvelle d'espoir, là où le soleil se levait à nouveau sur notre amour.