Dimanche 13 Octobre
La phrase du jour était: Un vent chaud se leva ...
Le mot du jour était: Rouge !
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Un vent chaud se leva, apportant avec lui des effluves d'été et des souvenirs enfouis. En croisant Hermione, il avait ressenti une secousse, un léger frisson à travers sa peau rugueuse. Il ne pouvait s'empêcher de repenser à cette époque où leurs mains s'entremêlaient sous la lueur vacillante des bougies, un moment d'intimité et de compréhension où tout semblait possible.
Hermione, avec ses boucles brunes s'éparpillant autour d'elle comme un halo, était emblématique d'un bonheur qu'il avait pensé inaccessible. Elle brillait d'un éclat vibrant, une lumière rougeoyante dans l'obscurité de ses tourments. Pour elle, il était bien plus qu'un homme torturé ; elle voyait un héros caché derrière un masque de douleur. Mais lui, il ne pouvait voir que les défauts de son reflet, cette ombre qui l'avait toujours poursuivi, la culpabilité de ne pas avoir été à la hauteur de ses idéaux.
"Pourquoi as-tu toujours ce regard triste, Severus ?" avait-elle un jour demandé. Ce jour-là, il avait eu envie de lui répondre qu'il ne pouvait se défaire de la douleur qu'il traînait. Pourtant, ce qu'il ressentait pour elle était un mélange de désir et de honte. Le rouge de ses robes était comme une promesse, mais aussi un rappel de ce qu'il n'était pas et ne serait jamais. La beauté de sa présence le perturbait, le rappelant à un monde qu'il avait décidé d'abandonner.
Maintenant, alors qu'il se tenait devant elle, il percevait l'hésitation dans ses yeux. La séparation entre eux était devenue un océan incertain, plusieurs îles de sentiments non partagés flottant au-dessus de la mélancolie. Severus se remémorait leurs derniers moments, définitifs et chargés d'émotions. Ils s'étaient éloignés, emportés par des vagues de responsabilité qui leur avaient semblé inévitables.
"Hermione, tu es une femme forte. Mais moi... Je ne suis que l'ombre d'un homme qui n'a jamais su ce qu'était être aimé pleinement", murmura-t-il, sa voix tremblante sous la pression de ses émotions.
Elle s'approcha, l'éclat rouge de sa robe captant la lumière déclinante. "Severus, je ne suis pas ici pour te juger. Nous avons tous nos cicatrices. Mais, si tu me le permets, j'aimerais t'aider à cicatriser", répondit-elle, son regard déterminé.
Ces mots frappèrent Severus comme un souffle d'air frais, et il se demanda si vraiment ils pouvaient se retrouver. Était-il assez courageux pour tenter de renaître de ses cendres, aux côtés de celle qui, malgré tout, ne l'avait jamais abandonné ? Au fond de lui, il savait qu'il devait forger un nouveau chemin, mais la peur de l'échec le paralysait.
Alors que les étoiles commençaient à scintiller, il sentit une chaleur familière à l'intérieur de lui, une étincelle qui l'incitait à envisager une seconde chance. Pour la première fois, les ténèbres semblèrent se dissiper légèrement, laissant entrevoir un lever de soleil possible. Severus savait que la route serait longue et sinueuse, semée d'embûches et de souvenirs. Mais à cet instant précis, une lueur d'espoir brillait à travers les fissures de son cœur meurtri.
Hermione, d'un geste tendre, tendit la main vers lui. Le rouge de ses joues trahissait l'intensité de ses sentiments, mais c'était la douceur de son contact qui l'apaisa. Peut-être que, ensemble, ils pourraient réparer ce qui était brisé. Séparés par un passé douloureux, mais unis par la possibilité d'un avenir partagé, ils avanceraient, main dans la main, vers des horizons inconnus et prometteurs.
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