Jour 4 : Dans les ruines
Je me réveille douloureusement. Je ne comprend pas tout de suite ce qui ce passe, je suis couché, ma tête me tourne sans que je sache pourquoi. Je me relève, et essaye de comprendre ce qui ce passe. Bizarrement, ma mémoire me fait défaut. Je me souviens être dans le bus, j'ai laissé ma place à une veille dame qui portait un voile noir, j'attendais debout mon arrêt, et puis plus rien. J'essaye d'en comprendre d'avantage en observant autour de moi. Je suis dans une vielle église abandonnée, en grande partie en ruine. C'est une église qui n'a pas aucune installation moderne, pas d'électricité, rien de neuf ou de rénové, une église abandonnée.
Je me relève enfin quand la tête tourne un peu moins pour constater que je suis derrière l'autel dont la nappe n'avait pas résisté au temps, aux insecte et à l'humidité. Néanmoins, en le touchant, je peux constaté que cela devait être un tissus de grande qualité et d'une blancheur éclatante. Deux grosses bougies de part et d'autres de la table en longueur attendent encore qu'on les allumes.
Je m'avance un peu pour chercher une porte de sortie, je ne peux m'empêcher de regarder autour de moi ce spectacle effrayant. Les bancs du publics sont entassé en piles, comme si on les préparait pour allumer un feu. Comme la nappe, le bois des bancs étaient de qualité, mais n'a pas résisté au affre du temps, de l'humidité qui en attaquait les coins, et les termites. Suspendue au plafonds par des chaines dorées, des lampes à huiles qui émanent une forte odeur de moisis. Derrière une pile de banc, je découvre une pile de bible et de livre de chant, prêt lui aussi à être allumer. Je ne m'attarde pas trop sur les livres, car je vois enfin la porte de sortie, caché par l'obscurité presque anormal de ce lieu. Je me fais donc fasse aux large porte de bois et de ces anneaux de fer qui permettaient de les tirer. C'est ce que je fais, de toute mes forces, dans un sens, dans un autre, rien à faire, la porte reste close.
Je regarde les vitraux pour essayer de trouver un passage ici. Je constate ainsi que les vitraux sont étonnement intact comparé à l'intérieur de l'église. Ils représentent des saints, des scènes spirituelles, un cheval à l'aura d'or, le tout éclairé par une faible lumière venue de l'extérieur, mais aucune indication de sortie et aucune ouverture. Et pas d'espoir de détruire les vitraux, à moins de trouver une grande échelle. Je continue mes recherches, rasant les murs pour trouver un indice de sortie, une réponse. C'est ainsi que je découvre une ouverture caché par un tas de banc, je rentre avec difficulté entre les bancs dans un tortueux couloirs pour je suppose aller à la sacristie.
Je me retrouve avec étonnement dans la nef, là ou j'étais avant de m'engouffrer par de la le tas de banc. Pourtant, malgré le couloir tortueux, je ne pense pas avoir fait demi-tour. Je fais demi-tour pour voir où je vais tomber et je retombe sur ma pile de banc. Je refais plusieurs le chemin, en tâtonnant les murs, le plafond en arc de cercle, le sol, je dois me rentre à l'évidence : le couloir mène au même endroit, comme une boucle spatial. Je ne reste pas une minute de plus, et je continue mes recherches, plus stressé, ne sachant pas ce que je devrais faire si je n'arrive pas à sortir d'ici. Je regarde l'intérieur des confessionnels de l'autre coté de l'église. L'ébéniste qui a crée ce chef-d'oeuvre doit être mort depuis longtemps, et pourtant je parcours ces sculptures usés avec les doigts. Le velours rouge des sièges donne encore envie de s'assoir et de se confesser. En touchant le velours, je soulève de la poussière qui reste en suspens dans l'air, figé dans la lumière extérieur et l'irrégularité de l'air.
Je me retrouve encore une fois devant la porte en bois. Encore un essaie vain me fait comprendre que cela ne sera pas facile de sortir d'ici. Je commence alors à crier, à taper contre la porte, cela ne sert à rien, l'écho rebondit sur les murs et disparait. Cela doit faire une heure que je suis dans cette église, et la lumière n'a pas changé, toujours aussi faible, toujours angoissante. En réessayant de toute les forces, je sens la porte bouger un peu. Sentir cette porte céder me donne plus de courage pour continuer mon entreprise, je tire de toutes mes forces, à en crier à plein poumons. Je sens les cailloux sous la porte roulés par mon effort, le bois craquer, la rouille de l'anneau se disloquer, encore un effort, et la porte de droite est ouverte, offrant un entrebâillement assez grand, une sortie pour... l'église.
Je reste bouche bée. Devant moi, l'église, derrière moi, l'église aussi. Je n'ose pas passer le pas de la porte, je préfère tomber sur les genoux pour comprendre cette aberration. Je suis bien coincé dans une boucle spatial, qui me fait revenir à mon point de départ. Le courage qui était venu soudainement part de la même manière. Je me retourne pour prendre une bible, et je la jète dans l'encadrement. Elle atterrit bien de l'autre côté, soulevant une tonne de poussière accumulée à terre. J'avance doucement vers cette autre église, en franchissant l'interdises que j'ai crée si difficilement. En arrivant, j'entend un bruit d'un objet lourd qui tombent derrière moi. Je vois alors la même bible tomber de l'autre côté, au même endroit. Je suis complément perdu, tout cela dépasse l'entendement. Je regarde au alentour, tout est identique, jusqu'à la trace que j'ai faite en touchant le siège en velours du confessionnal. Je reviens alors au centre de l'église pour récupérer la bible que j'avais jeté. Il est écrit dans une langue inconnue, même avec des caractères inconnues. Ce n'est pas là qu'il découvrira la vérité.
Les heures passent, des jours mêmes. Je constate petit à petit que la faim ne vient pas, la soif n'apparait pas, la fatigue s'estompe rapidement. J'ai tout essayé, tourné en rond avec les deux sorties, courir, frapper les murs, essayer de faire un tas avec les bancs. Mais plus je grimpe, plus les murs s'éloignent et m'empêchent d'atteindre les vitraux. Balancer des bibles sur les vitraux ne sert à rien non plus, je suis prisonnier, hors du temps, hors de l'espace.
J'essaye de ne pas tomber dans la folie en m'occupant. Je remets les bancs en place, en prenant le temps de bien les aligner et les centrer par rapport à l'autel. Je range les bibles sur les derniers banc au fond. En ouvrant l'un d'eux, je vois qu'il n'y a plus rien d'écrit. En regardant tous les autres livres, je remarque la même chose. Pourtant, je crois avoir vu des signes bizarres l'autre fois dans l'un d'entre eux. Je doute en regardant longuement le livre, comme si ce dernier me happe par ces pages blanches. Je le referme violemment, faisant voler la poussière qu'il renfermait, en me disant que j'avais sans doute rêver. En levant la tête, je vois que la lumière diminue. Serait-ce la fin de la journée ? C'est alors que je remarque que le fond de l'église est plongé dans une ombre noire et opaque.
Plus le temps passe, plus la lumière diminue. L'ombre menaçante avale maintenant l'autel et l'autre sortie, je me retrouve qu'avec la grande entrée qui ne mène qu'à mon point de départ. J'essaye à tout hasard de tirer les portes en plein, ce que j'arrive à faire, mais le temps que je fasse cela, l'ombre avait progressé jusqu'au milieu. Je prend un livre et le balance dans l'ombre, je ne l'entend pas retomber. Je commence à paniquer, tandis que l'ombre continue d'avancer. C'est alors que je remarque dans mon dos que la porte se met à briller et qu'une grande brèche blanche. Je me retourne et je mets ma main dedans. L'autre côté est chaud, apaisant, c'est peut-être ma seule porte sortie. L'ombre arrive si vite que j'ai plus temps de réfléchir, et je saute dans le grand vide blanc.
...
« On est en train de le perdre, encore une dernière fois, monter à 350.
- Appareil prêt docteur.
- 3, 2, 1, choc... non, on arrête là. Heure du décès : 6h33.
- C'est terrible de mourrir si jeune docteur.
- Je sais... je vais en informer le commissaire qu'il y a une autre victime de l'attentat du bus. Putain de journée ! »
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top