Jour 22 : Petit à petit
Une soirée calme dans un restaurant chinois où se côtoie canard laqué et couscous en buffet à volonté. C'est ici qu'un jeune couple rentre pour un dînée en amoureux. La demoiselle aurait préféré un autre endroit, mais poussé par son petit-ami qui l'invite, elle n'a pas refusé. L'endroit est un peu miteux, un vieux restaurant avec une vielle décoration chinoise et des restes de nourritures séchés sur les murs, même l'atmosphère sent le vieux parpaing et le vœux ciment. Ils sont accueilli par une vielle dame asiatique très typé, qui leur montre une table de libre. Le gars ne peut s'empêcher de dire :
« Vous avez une jolie voix de crooner madame. »
La serveuse ne la calcule pas, sa petite amie le regarde déjà d'un air gêné. Puis viens le moment de prendre la commande :
« Vous n'avez pas du chien ou du chat ? J'ai jamais gouté et je pensais que c'était votre spécialité vous les chinois !
- Non mais arrête ça sa fait trop pas, t'es malaisant là, lui lance sa copine.
- Ne vous inquiétez pas, ce n'est ni le premier ni le dernier.
- Eh, tu vois, elle le prend mieux que toi, il lance devant sa petite copine les mains devant le visage de honte. Le menu à volonté s'il vous plait, et n'oubliez pas les baguettes. »
Le reste du repas n'est qu'une succession de mauvaise blague et de provocation du mec, devant sa petite copine qui ne savait de moins en moins où se mettre. Et au moment de régler :
« Je peux payer en grain de riz ?
- Mais putain t'es relou tu me fous la honte là, c'est la pire soirée que j'ai vécu. Alors payes et on s'en va, la sermonne sa petite copine.
- T'as aucun humour, fini par lancé le mec avant de payer avec sa carte bleu. »
La serveuse lui donne alors un gâteau de la chance. Le mec le casse et prend la prédiction à l'intérieur :
« "Petit à petit, l'oiseau fait son nid. Pathétique. »
Il le froisse et comme ultime provocation, le jète à terre d'un air nonchalant. Il entraine malgré elle sa copine, qui tente de s'excuser pour lui, et surtout pour elle. La tension est forte dans la voiture de son petit-ami, et elle attend bien qu'elle soit rentré chez elle pour éclaté :
« Tu sais quoi ? T'es un pauvre minable en fait, tu m'as fais honte avec tes blagues de merde, et t'as cru que c'était pour me faire rire ? Oublie moi un moment, je sors pas avec les cons !
- La bonne excuse, t'attend bien que je t'offre la bouffe et le voyage pour me faire une scène. Pas grave, des comme toi je peux en voir une différentes tous les jours. Et toi oublie moi, j'ai pas envie d'une gamine coincé et profiteuse. Dégage maintenant, va sur le trottoirs, prends en l'habitude pour plus tard. »
Il démarre en trombe une fois sa petite copine laissée en pleure. Il sourit de sa méchanceté. Il imagine déjà ce qu'il lui fera subir au lycée. Il rentre chez lui, n'adressant aucune parole à ces parents, plongés dans leurs films. Il va alors se coucher.
Le lendemain, il se laisse surprendre par sa couette. Et de la surprise d'avoir la couette sur son visage passe à la peur de voir une énorme couette lourde autour de lui. L'odeur est insoutenable sous cela, il essaye de sortir, il se lève et voit que le matelas est énorme. Il comprend alors que c'est pas le monde qui est énorme, mais lui qui est minuscule. Il court avec cette couette lourde sur lui et le sol instable sous lui. Il arrive alors à l'un des côtés, et constate une pièce d'une grandeur démesurée. C'est sa chambre ! Il arrive enfin à se débarrasser de son pesant fardeau, mais ce dernier comme dernière surprise le propulse hors du lit. Il tombe alors sur les chaussettes d'hier, qu'il avait posé par terre. Une chance qui l'a sauvé, mais l'odeur y est insupportable. Il s'extirpe néanmoins de ce piège malodorant pour se retrouver sur un tapis, ou plutôt une forêt d'arbre "bout de tissu". Il n'était pas aussi petit quand il était sous la couette, il rétrécis de minute en minute. Il court pour s'échapper maintenant de cette enfer de tissus qui en plus d'être poussiéreuse, est aussi collante.
Il sent soudainement qu'il est observé, il se retourne et commence à crier devant une puce aussi grosse que lui. Il s'enfuit pour le fuir, il le poursuit. Au détour d'un arbre tissus, il trouve un bout de cure-dent, un bout de bois aussi gros qu'une épée pour lui. Il le prend et commence à affronter la puce. Il arrive à le repousser et lui faire peur, heureusement pour lui, sinon il n'aurait pas pu combattre contre une bête aussi grosse. Il est temps pour lui de continuer sa fuite. Il sent alors le sol trembler de plus en plus fort. En regardant en l'air, il voit alors sa mère qui vient avec un aspirateur. Elle l'allume alors, l'aspirateur fait alors un bruit d'enfer, qui couvre les bruits inaudible de son fils. Sa mère commence à passer l'aspirateur sur le tapis, il ne peut combattre face à un ennemi aussi puissant. Il est aspiré comme une vulgaire poussière, il passe par un long tuyau noir, et l'aspiration est tellement forte qu'il est plaqué contre le filtre. La poussière s'agglutine alors autour de lui, et l'empêche peut à peut à respirer.
Il se réveille en sueur. Il fait encore nuit, et il est encore dans le lit, à la bonne taille. Il lui faut un certain temps pour se persuader que ce n'était qu'un rêve. Il se rendort alors, l'esprit tranquille. Un petit mot tombe alors de sa table de chevet et se déplie. Il est écrit :
"Petit oiseau deviendra grand"
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top