Dans les hauteurs de Nice, un groupe de cinq jeunes s'apprêtent à faire une courses de voiture illégales. Chacun font rugir leurs moteurs, attendant le signal de la belle blonde à la forte poitrine qui pointe un panneau à damier en l'air. Les couleurs excentriques des grosses cylindrées sont gâchées par l'heure tardive. Cette course n'a pour but que de gagner de l'argent, dix milles dollars pour être précis, en une seule course. C'est pour l'odeur des billets que les cinq coureurs dont je fais parti sont venus risquer sa vie, ou au pire le perte de nos voitures. Nous avions tous les yeux sur le drapeau, et tous, nous appuyions sur la pédale une fois le drapeau tombé. Nous étions sur un large parking qui se termine par une sortie un peu plus large qu'une voiture. C'est pour cela que le premier qui passera la sortie gagnera une grosse option sur la ligne d'arrivée un peu plus bas. Un changement de rapport tardif me permet de gagner quelques mètres sur trois de mes concurrents, mais je dois laisser la première place au Phœnix.
C'est le nom que la rue lui a donné. Il prend tous les risques pour gagner, même s'il a détruit sa bagnole plusieurs fois, même s'il a faillit mourir dans les flammes. C'est de là que provient son surnom. Il réussi ainsi à prendre la tête de la course à la sortie de parking avec une queue de poisson dangereusement qui m'oblige à freiner. Nous nous retrouvons ainsi sur des routes entre vide et montagne, protégé par une barrière de pierre contre d'éventuel plongeon. Il prend tous les virages à la corde, m'empêchant tout dépassement. Mais l'arrivée étant sur un autre grand parking, je préfère jouer la sécurité
en misant tout sur les derniers mètres.
Le phœnix continu alors sa conduite dangereuse, ne me laissant pas le choix que de prendre des risques pour rester au plus proche. Les minutes s'écoulent, et j'entends un bruit d'hélicoptère. Un projecteur nous braque alors, et des haut-parleurs nous demandent de nous arrêter. Les flics nous ont retrouvé ! Nous devons alors nous échapper. C'est à ce moment là que le phœnix accélère et s'échappe de ma vue en quelques minutes, me laissant seul avec le projecteur. Je suis piégé, je dois sortir de cet enfer de montagne. J'ai étudié la route, dans quelques kilomètres je rejoindrai une route plus large et plus droite. Je me doute que les flics vont mettre un barrage, c'est juste une question de temps.
À quelques mètres de la route, je commence à voir une panache de fumée. Je vois alors la voiture du phœnix encastré dans un mur. La voiture me bouche la suite de la route, et des voitures de polices commencent à s'annoncer derrière moi. Je freine alors, évitant de justesse l'accident sur la voiture en feu. Je descends rapidement de la voiture et m'approche de celle en feu. Mais le brasier est trop important, et redouble d'intensité à mon approche. Je me protège la tête de la chaleur intense et j'en tombe sur les fesses de surprise. Juste derrière moi, les flics ferment la route et sortent en me menaçant de leurs armes. Je suis alors obligé de me rendre en levant les mains et je me lève, forcé par deux flics. Je les suis, tournant au dos au drame qui se joue. Le phœnix est mort ce soir, je ne vois pas comment il peut survivre.
« pars, tout de suite. »
Une voix traverse la tête comme si quelqu'un me susurrait à l'oreille. Je me retourne, et le feu brûle si fort qu'il déconcerte les flics. C'est alors qu'une explosion surprend tout le monde et qu'une forme enflammé se crée. Un oiseau de feu s'envole, observé par tous les flics et moi. Je vois alors que l'entrave des flics se relâchent. Un coup de bras et je casse l'entrave, et je ne leurs donne pas le temps de réagir, je cours et je me jète dans le vide. En faite, j'atterris sur un petit chemin un mètre plus bas, et invisible depuis la route. Je m'échappe ainsi, laissant tomber les dix milles euros, ma voiture, une voiture en feu, et la renaissance du phœnix.
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