Jour 8 : poison


La cafetière fait couler son nectar noir, faisant émaner son fumet dans la salle des repos des employés. Sylvie attend qu'elle finisse, une fiole dans sa main droite. Elle doit en finir, tout cela doit finir... depuis qu'elle a trouvé cette fiole par hasard sur l'étale d'une brocante, que me vendeur lui explique ce que c'est... heureusement que son histoire de chien malade à été assez crédible, et qu'il n'a pas posé plus de question. Non, la fiole est destiné pour un porc, un sale porc qui n'hésite pas à la violer à la moindre occasion. Mais cela sera bientôt fini, les dernières regards, les dernières paroles, un dernier café, et elle sera libre, libre de ce monstre. Les dernières gouttes de nectar tombent et font des vaguelette dans le récipient en verre. Elle sert rapidement le café dans la tasse blanche à l'effigie de l'entreprise, et vide sa fiole dans le liquide. Le contenu s'évapore dans la masse noire, peut-être un signe que tout ira biens se passer...
Elle sort de la pièce pour se retrouver dans un énorme open Space, où le bruit des conversations téléphoniques perce déjà les tympans de Sylvie. Elle essaye d'être naturel, elle essaye de faire comme d'habitude, que tout ce passe bien. Elle croise discrètement ces collègues, qui n'échange ni regard, ni considération. Pour une fois, cela l'arrange de ne pas discuter, elle est sur que sa voix la trahirai. Elle traverse le couloir, reste invisible, tout en étant candide avec sa tasse au bout des bras. Elle arrive enfin devant la porte de sa victime, de son "porc". Elle frappe, et attend une réponse pour rentrer. Il est au téléphone, il n'échange qu'un regard froid de psychopathe sexuel, n'ayant que pour réaction le détourage de se lèvres par sa langue. Elle pose la tasse, et s'en va. Les dernières regards, le dernier café... Elle referme derrière elle, le coeur dansant sous un rythme endiablé. Elle bouscule une personne par inadvertance, sans s'excuser, tous les regards sont tournés sur la frêle femme qui vient de commettre l'innommable. Elle s'assoit enfin à son bureau de secrétaire, elle regarde devant elle, dans le vide. Elle éclate dans un fou rire qu'elle ne peut arrêter, un rire sorti des enfers, un rire qui fait se retourner tous les regards, jusqu'à l'envoyer croiser les diables...

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