Jour 22 : sorcière
J'ai eu une enfance difficile, une enfance où la solitude était ma seule amie, que ce soit à l'école ou dans ma famille. Mais pourtant, il y avait une personne que je connaissais avec qui je pouvais parler volontiers, et que je faisais des services pour elle. C'était une personnes plutôt âgée qui vivait un peu en dehors du village où j'habitais, coincé entre une forêt, quelques lotissements, et une ligne de train à grande vitesse. Je l'avais rencontré un oui alors que je voulais fuir et être seul, et je l'ai vu, essayant de manière pataude à récupérer un colis par terre. J'hésitais à l'aider, ne la connaissant pas, et entendant de fausses rumeurs sur elle, qu'elle serait un zombie ou une sorcière. Mais je vins l'aider, elle m'offrit un sirop de grenadine avec de petits gâteux pour me remercier. Depuis, je ne sais pas si c'était pour ces petits gâteaux ou pour sa présence, mais j'y allais au moins 4 fois par semaines la voir. Son salon sentait l'encens, un encens qui faisait des ondulations épaisses dans l'air, et qui arrivait à faire des formes fantasmagoriques. Je venais récupérer des colis pour elle, le facteur ne venant plus livrer dans cette zone, et elle m'engraissait de petits gâteux qu'elle faisait. Ces petits gâteux avaient des goûts fantastiques, et pouvait me redonner le sourire et l'énergie.
Et un jour, je venais sur mon vélo que je venais de recevoir en cadeau, et avec un colis pour elle. Je posai mon vélo contre la grille de la clôture, et je frappai à la porte. Aucune réponse, cela était étonnant d'elle. Je recommençais, toujours rien. Je ne m'inquiétai pas pour autant, je déposai juste le colis à l'entrée. J'allais pour me retourner et retrouver mon vélo, quand soudain la porte s'ouvra dans un grincement sinistre. Je restai là sans savoir quoi faire. La curiosité me submergea et je poussai entièrement la porte. L'endroit était devenu subitement plus lugubre. L'encens ne fumait plus, les meubles avaient pris anormalement plus de poussières qu'à l'ordinaire, et la luminosité était devenu assombrie. J'entendis alors une autre porte grincer dans mon dos...
La porte était en bois vieillie, la poignet avait faillit se retrouver désolidarisé de la porte, et l'odeur de bois moisis me submergea. Je pris quand même mon peu de courage pour voir où me mène ces escaliers que je ne connaissais pas. Ils menaient à une cave, une cave remplie de fioles multicolores sur des étagères, avec en fond des murs recouverts de lichens et de champignons d'humidité. Au centre, un grand chaudron en fonte chauffait encore une mixture verdâtres, que la chaleur faisait faire de grosses bulles d'ébullition. Et derrière le chaudron, la vielle personne était là, couché. Je me précipitai vers elle, mais je ne la reconnaissais à peine. Elle avait pris vingt ans d'un coup, elle ne respirait plus, et me regardait les yeux exorbités. Je reculai, et percutai une étagère qui fit tomber ses fioles à terre. Certaines qui se brisaient rependait son liquide sous forme de fumée, quand d'autres furent absorbés par le sol. Trois fioles restait intacts, avec ces trois petits papiers collés dessus :
Force
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Invisible
Je ne comprenais pas. Je ne voulais pas comprendre plutôt. Et je ne peux comprendre plus quand je vis le chaudron secoué de tous les côtés, prêt à exploser. Je pris alors mes jambes à mon coup, je n'eu le temps que de sortir et prendre mon vélo, que la maison implosa. Je gardai en mémoire cette histoire et cette mamie, et je cachai les trois fioles, sans savoir ce que c'était vraiment, pour le jour où j'aimerai devenir plus grand, plus fort, ou moins visible....
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