Jour 12 : larve


Mer de Kara, nord de la Russie. Des scientifiques venaient d'expérimenter une nouvelle arme nucléaire, au nord de Vorkouta. Bien chaud dans leurs capsules, quand des travailleurs bourrus du coin venu pour quelques roubles de l'heure, et des prisonniers venus ici en bagne, travaillent dans le froid. Quand les premiers semblent être née des glaces polaires, les autres tombent comme des mouches, et il n'est pas rare de devoir tout arrêter pour jeter un ou deux malheureux dans des fosses glacés. Le froid étant omniprésent, la conservation est assurée, en théorie. Quelques pelletés de chaux vives finissent par satisfaire tout le monde sur le point de la santé.
"Test réussi", se congratulent dans leurs langues les scientifiques. L'arme nucléaire ainsi crée fait plus de dégâts que leurs Tsar Bomba, qui elle même était déjà plus puissante que la bombe d'Hiroshima. Tout cela n'est connu que de quelques hommes, à part ceux qui y travaillaient, et dans le secret absolu du nord de la Russie. La Puntiniski avait éclaté quelques heures plus tôt, créant un énorme cratère sur la terre, entre Vorkouta et la mer, un trou large de 50km de diamètre, emportant quelques maisons isolés de paysans et d'éleveurs d'animaux délogés. Le tour s'enfonce sur 10km au sol, plus profond que prévu, rien du tout pour la planètes. Les conditions atmosphériques permettent au mieux de se tasser, ou pire de s'échapper vers un nord plus inhospitalier. Mais la bombe est prête, prête pour quelques ennemis de la nation, un en particulier...
Le lendemain, un garde vient réveiller le responsable des tests. Eux deux constate un vol de cadavre, tous les morts entassés ici ont disparu dans la nuit. Le responsable est content de voir disparaître ces choses futiles et inutiles, mais ne peut s'empêcher de se demander qui pouvait voler des cadavres, et dans quelque but. L'enquête n'a rien mené, d'autant plus que le site n'est pas équipé de camera, trop fragile pour ce froid et les tempêtes qui vont et viennent. Personne n'a vu ni entendu quelques choses, rien n'a alors été remonté à la hiérarchie. Il ne faudrait pas alarmer pour quelques vols de morts. Les observations sont faites dans la zone de test toute la journée, rien d'anormal est signalé. Mais plus la journée avance, plus de scientifique ne revenait de leur expédition à l'extérieur pour prendre du matériel. Même constat sur le nombre de gardes, qui eux s'inquiètent plus de leurs baisses inexpliqué de leur effectif.
Le soir, plus aucun garde ne patrouille dehors, plus aucun travailleur. Il ne reste que le responsable, et une poignet de scientifique qui était restait au chaud toute la journée. Le site était vidé, l'entrepôt principal également. Plus aucun garde, les deux tiers des scientifiques disparus, cela était trop grave pour passer sous silence. C'est alors qu'un bruit suspect oriente la poignet d'hommes équipé pour le froid vers un autre hangar. Ce hangar servait surtout de refuge pour les gardes, et de prisons provisoires pour les récalcitrants. À pas de loup, muni de fusil trouvé à terre parmi d'autres, les scientifiques se dirigent vers le bâtiment. À peine avoir touché la poignet que la porte est balayé, le scientifique encore accroché à la poignet se retrouve à valdinguer en l'air, avant de tomber lourdement dans la neige, et la porte tombant sur lui. Le scientifique avait creusé un refuge pour son corps lors de sa chute, et il n'eu plus de peur que de mal quand il reçu la porte en métal sur lui. La porte lui faisait une protection, et un tombeau.
Il s'en dégage rapidement, et constate alors l'horreur au loin, à 100 mètres de lui. Un vers géant, une larve peut-être, attaqué les scientifiques. Il fait 10 m de long au moins, et peut se redresser sur la moitié de sa longueur. Le premier scientifique à sa porté n'eu aucune chance, il est récupéré par sa chemise, envoyé en l'air, et la larve n'a qu'à ouvrir largement une bouche sans dent, sans forme, pour l'avaler d'un coup. La larve est transparente, et même de loin, le scientifique dans le trou qu'il avait retrouvé pouvait voir doucement le scientifique descendre dans le corps de l'animal, et fondre doucement, pour ne plus rien laisser de l'homme. Les autres avaient compris, le responsable encore plus. Chacun fuit dans une direction différente, mais d'une vitesse incroyable, le vers glisse sur la neige glacé, et avale coup sur coup tous les scientifiques en leurs glissant  après.  Le responsable courrait vers le scientifique caché dans son trou. Ce dernier se cache avant que quiconque s'aperçoive de sa cache, refermant la porte dans le trou. Il ne voit rien mais entend tout : les cris, le scientifique qui trébuche, les implorations, les tremblements de la venu du vers, l'impact de la bouche, la succion, les cris plus étouffés et plus rien. Puis, un grondement sourd, comme un estomac qui crient à l'agonie, et la chute de la larve. Il se passe quelques minutes avant que le dernier survivant ne comprenne. Il sort délicatement, et constate la larve encore vivante, mais qui semblait mourir doucement. Le scientifique avait l'impression que le corps de la bête est plus impressionnant que prévu, à moins que son repas ne l'aide à grandir. La larve est sur le dos, même si elle n'en avait pas un, et bouge par spasmes. Le scientifique vient doucement, jusqu'à la toucher. Sa peau est gélatineuse, et faisait mal au touché, trop acide. La bête mourrait, par sa propre acidité, par une indigestion, par les essaies nucléaires, le scientifique ne pouvait dire. Mais il voit le responsable de tout cela mourir devant lui, il s'agenouille, et pleure, même si ces larmes lui font mal par ce froid polaire...
Au final, les essaies furent arrêté. La bête sera emmené en lieu secret pour autopsie, et l'explication à tout cela sera que ce fut un ver préhistorique, gelé dans les terres de la Russie, réveillé par les essaies, muté par les radiations, et c'est tout. Le scientifique quand à lui a disparu de la circulation. Certains vous dirons qu'il a migré au Etat-unies, d'autre qu'il est mort dans sa prison, gardé au silence de cette catastrophe, ou encore qu'il s'est suicidé. Mais possible aussi qu'il écrit ces quelques lignes, à vous de voir

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