Chapitre 24
Ma journée de cours c'était passé tranquillement, mais surtout très lentement. À partir de la dernière heure de ce matin, je n'en pouvais déjà plus. Je ne savais pas ce qui m'arrivait, mais en ce moment les cours étaient comme une corvée pour moi, pourtant, habituellement j'aimais aller au lycée et apprendre des nouvelles choses, mais en ce mois d'avril, c'était comme un supplice de me lever et de partir là-bas. Je faisais avec, car finalement je ne pouvais faire autrement, c'était mon année que je jouais afin de pouvoir rentrer dans l'Université que je souhaitais l'année prochaine. Il fallait donc que j'ai de merveilleuses notes et une très bonne appréciation de mes professeurs, sans cela, je pouvais dire adieu à la comédie musicale.
Je m'étais cependant rattrapé en début d'après-midi après avoir eu une pause d'une heure, ou j'étais rentré à la maison afin de passer un peu de temps avec Lauren. Pour tout dire, la brune avait eu l'air assez distante avec moi, ce matin comme ce midi, bien que d'un côté, elle avait été très proche à me faire pleins de câlins et pleins de bisous, chose qui par rapport à d'habitude, était une nouvelle chose. Je l'avais laissé faire, après tout, je ne disais jamais non pour une Lauren proche de moi, c'est ce que je demandais le plus, qu'elle soit tactile et aussi câline qu'aujourd'hui. Cela me faisait du bien et me remettait du baume au cœur. C'était sûrement la raison pour laquelle cette après-midi je me sentais en pleine forme et surtout très enjoué d'étudier. J'avais comme qui dirait, trouver ma motivation.
Sortant alors de la classe avec l'une de mes meilleures amies, Dinah me parlait de ce qu'elle allait faire ce week-end avec sa famille, ils partaient tous dans un parc d'attraction, ce qui rendait la blonde vraiment de bonne humeur et surtout très excité. Ce n'était, heureusement pour moi, pas la première fois que je la voyais ainsi, je m'étais habitué aux fils des années à la connaître et surtout à tenir le coup face à une fille aussi énergétique que Dinah. C'était amusant à la voir, elle ne tenait jamais en place, elle parlait même pour rien dire, elle se répétait sans cesse et elle gardait le sourire en toute circonstance. Je ne savais pas comme elle faisait, je ne pouvais pas être aussi dynamique qu'elle, même si Lauren me disait qu'on allait faire quelque chose qui allait me rendre aussi heureuse comme Dinah. Ce n'était pas possible. C'est donc une fois hors de l'établissement, que j'embrassais la blonde sur la joue, lui faisant comprendre de profiter et de faire toutes les attractions possible qu'elle pouvait.
Contrairement à Dinah, Normani m'avait semblé légèrement distante avec nous, mais surtout avec moi aujourd'hui. Elle ne m'avait que très peu adressé la parole et quand elle le faisait, elle tournait systématiquement le regard là où je n'étais pas. Quelque chose clochait grandement avec elle, et même Dinah l'avait remarqué car on en avait discuté ensemble, une fois hors de sa vue. Peut-être que ce n'était pas son jour contrairement à la blonde, elle s'était sûrement mal réveillé et cela en jouait sur son attitude envers nous. Ou peut-être que je me faisais de fausse idée, mais si c'était le cas, Dinah n'aurait pas eu la même impression que moi. J'espérais donc que lundi tout allait rentrer dans l'ordre pour elle, cela m'embêtait de la voir aussi distante avec nous, ce n'était pas dans ses habitudes.
Lâchant Dinah, je la laissais alors rentrer chez elle, alors que quant à moi, je me dirigeais vers la voiture où Josh m'attendait comme chaque jour. Une fois rentrée et assise ainsi qu'attaché, je lui demandais finalement comment avait été sa journée, ce à quoi il répondait que cela c'était passé comme il en avait l'habitude, ayant même été discuté avec Hilary une bonne heure sachant qu'il n'avait pas grand-chose à faire. Et puis c'était à moi de raconter ma journée, je lui faisais part qu'elle avait été un peu longue et que j'étais plutôt contente d'être en week-end, que j'avais hâte de profiter. Il avait ri. Qu'est-ce qui l'avait fait rire comme cela ? Ce n'était pas marrant. Je ne pouvais pas avoir hâte d'être en repos ? Mais il était vrai que je n'avais pas à me plaindre, car finalement, lui il ne l'était pas encore, il travaillait aussi le samedi, il n'avait qu'un jour de repos. Le dimanche. Même si toutes les journées il ne faisait pas grand-chose vu que j'étais à l'école, ou peut-être qu'il allait emmener Hilary faire les courses, j'avais déjà entendu une chose comme celle-ci un jour.
Sentant la voiture s'arrêter, je remerciais Josh quand je comprenais qu'on était déjà à la maison, ce qui me ravissait deux fois plus. J'avais ma leçon de piano dans deux heures, et tout le reste de la soirée, j'allais la passer avec Lauren et comme à notre habitude, on allait regarder des films jusqu'à s'endormir. Notre petit rituel du vendredi. Sofia n'était pas à la maison pour ce week-end, elle m'avait prévenue qu'elle allait dès ce soir chez Romane, elle avait même annulé ses leçons de flûtes. Elle se le pouvait bien de temps à autre, elle était vraiment douée avec cet instrument à vent. J'étais légèrement attristé car j'aimais l'entendre jouer, mais je savais que si je lui demandais, elle ne dirait pas non pour me faire une démonstration. C'est l'une des choses que j'aimais chez ma petite sœur, elle était toujours très joyeuse de jouer devant les autres qu'elle ne disait jamais non. Elle avait de quoi se venter.
Allant discuter quelques instants avec Hilary comme à mon habitude en rentrant des cours, je prenais tout en même temps quelque chose à grignoter étant donné que la faim se faisait légèrement ressentir dans mon estomac. Je lui faisais savoir qu'elle pouvait rentrer plus tôt chez elle, mais elle insistait pour rester jusqu'à la fin de sa journée. Remerciant donc la blonde, sans pouvoir rien faire d'autre pour la décider à partir, je me décidais à rejoindre l'étage du haut et surtout ma chambre sachant que Lauren m'y attendait comme à son habitude. Elle devait sûrement être sur la tablette, après tout, c'était comme cela que je la retrouvais chaque soir quand elle ne jouait pas avec Sofia. Entrant dans ma chambre, le sourire aux lèvres, je posais directement mon regard sur le lit, mais à mon plus grand étonnement, Lauren n'était pas là. La tablette reposait sur ma table de nuit. Refermant alors la porte, sourcils froncés. Je n'avais pas l'habitude de ne pas la voir. Sofia n'était pas là, donc où elle pouvait être, autre que dans ma chambre ? Rejoignant la salle de bain, je fouillais celle-ci du regard avant d'entendre du bruit provenir de la chambre. Me retournant rapidement, je retrouvais une Lauren habillée comme ce matin, seulement, elle avait son gros sac pendu à son bras, ce qui me semblait étrange.
" Qu'est-ce que tu fais avec ton sac ? T'as mis tout tes vêtements dedans ? " Demandais-je en me rapprochant d'elle, venant peser de moi-même le sac.
" Camila.. " Commençait-elle à prendre la parole. " Je.. "
" Tu quoi ? Tu allais partir ? T'allais partir où ? " La questionnais-je déjà, la peur s'immisçant dans le creux de mon ventre.
" J'allais chez Normani.. C'est tout.. " Se défendait-elle.
" Avec toutes tes affaires ? T'allais chez Normani ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu te plais plus ici ? Dis-moi Lauren ! " M'exclamais-je déjà à bout de nerf.
" Non.. Non.. Je me plaît ici.. Vraiment Camila.. C'est pas ça.. " Cherchait-elle une excuse?
" Alors c'est quoi ?! " Renchérissais-je encore plus énervé.
"Camz.. Calme toi .. S'il te plaît.." La voyais-je pincer ses lèvres. " J'allais partir.. Oui.. Effectivement.. Pour-"
" Quoi ? Non non ! Tu ne peux pas partir ! Tu ne peux pas me laisser ! T'avait dit que tu n'allais pas me laisser .. Non Lauren.. Non non je veux pas.. S'il te plaît.. Ne part pas.. " Lui coupais-je la parole alors que ma voix commençait déjà à craquer et les larmes me monter aux yeux.
" Camila.. "
" Non non ! Attends.. S'il te plaît.. Attends ! " M'exclamais-je affolé de savoir qu'elle allait me quitter, ne le souhaitant aucunement.
Sortant rapidement de ma chambre pour accourir vers la salle de musique, les yeux humidifiés et malheureusement, je ne pouvais pas retenir mes larmes, alors elles coulaient silencieusement sur mes joues. Mon cœur se brisait petit à petit. Pourquoi voulait-elle partir ? Elle n'en avait pas le droit. Elle n'avait pas le droit de me laisser après tout ce que j'avais pu faire pour elle. C'est moi qui l'avais sortie de la rue. C'est moi qui l'avais aidé à reprendre la parole. C'est moi qui l'avais fait grandir. Elle n'avait pas le droit de me laisser, j'étais contre son départ. Elle ne pouvait tout simplement pas me laisser alors que j'étais tombée amoureuse d'elle. Je ne concevais pas son choix. Je ne voulais pas. Je voulais la voir rester et bien sûr, j'allais faire tout ce qui était en mon pouvoir pour.
Prenant l'une des guitares acoustiques, celle avec laquelle je m'étais entraîné toute les semaines pour la chanson. La chanson que je voulais apprendre, elle était pour elle, c'était pour elle que j'avais demandé à Shawn de venir m'aider à m'apprendre la guitare, c'était pour lui jouer cette chanson le jour où j'aurai été prête à lui dévoiler mes sentiments. Mais je ne pouvais pas faire autrement, je voulais encore plus de temps, mais là le temps était compté, je ne pouvais pas attendre un jour de plus et avoir le regret de la voir partir. Je voulais tenter le tout pour le tout. Peut-être qu'en sachant les sentiments que j'éprouvais pour elle, elle allait rester. Je l'espérais fortement au fond de moi, je ne voulais pas faire tout ceci pour rien. Rentrant dans ma chambre, Lauren était, à mon plus grand soulagement, encore là. Elle se tenait face à la porte, mais toujours son sac à la main.
" S'il te plaît.. Écoute moi.. Je.. J'ai besoin de te chanter cette chanson.. J'ai appris la guitare pour toi.. Pour te chanter cette chanson.. Écoute moi.. S'il te plaît.. " La suppliais-je donc en ajustant la guitare autour de moi.
Son hochement de tête me faisant comprendre qu'elle voulait bien, je l'en remerciais grandement, lui souriant donc avant de me concentrer. Enlevant les larmes de mes yeux du revers de ma main, je soufflais doucement avant de positionner les mains correctement sur les cordes de la guitare. Laissant la mélodie se faire avec douceur, mon cœur battait à vif allure, cela n'était pas dans mes habitudes de faire de la guitare et encore moins de dévoiler mes sentiments envers la brune. Je connaissais la chanson par cœur, d'ailleurs, ce n'était pas la seule de lui que je connaissais par cœur. Toutes ses chansons je les avais dans mon portable, sur mon ordinateur et surtout dans ma tête. J'en étais folle et cette chanson, je la reprenais parce que pour moi elle signifiait exactement ce que je ressentais pour Lauren, c'était exactement comme ceci que je voyais notre relations. Loupant le début, étant donné que j'étais beaucoup trop dans mes pensées, j'ouvrais la bouche avant de la refermer. Je voulais m'excuser, mais elle attendait déjà que je fasse quelque chose.
Reprenant alors l'instrumentation, je regardais les cordes de la guitare, pinçant mes lèvres quelques instants avant de prendre une inspiration, commençant donc la chanson. Kiss Me, d'Ed Sheeran. Laissant les paroles sortir d'entre mes lèvres, mes yeux s'encraient dans les siens alors qu'elle venait de s'asseoir sur le lit. Je me rapprochais d'elle, voulant être sûre qu'elle entende bien les paroles et qu'elle les comprenne. Je voulais qu'elle soit avec moi, qu'elle me prenne dans ses bras pour un câlin, comme je le souhaitais à chaque fois. Ses bras étaient une sécurité pour moi, c'était la place que je m'attribuais, je ne m'étais jamais sentie aussi chez moi avant de la rencontrer. Être allongée à ses côtés était un apaisement, savoir qu'elle était qu'à quelques centimètres de moi me donnait des papillons dans tout le corps et j'aimais cette sensation. Cette sensation de bien-être, d'apaisement, de sécurité. Je me sentais comme une enfant à Noël quand elle me rejoignait la nuit dans mon lit quand elle avait encore son matelas par terre.
Regardant les cordes de ma guitare pour ne pas me tromper dans celle-ci, je continuais alors de chanter pour elle. Quand elle venait sur moi pour un câlin, sentir son cœur battre faisait battre un peu plus le mien. Tant de sensation se faisait ressentir et je voulais que cet instant ne s'arrête jamais. Son corps était fait pour être contre le mien. Ils s'emboitaient si parfaitement. Ses lèvres dans mon cou, une ébranler de frissons se faisaient ressentir dans tout mon corps. Le désir qu'elle me faisait avoir pour elle. La douceur de celles-ci, la patience qu'elle y mettait pour ne pas être trop brusque et pour me faire encore plus d'effet. Elle me faisait fondre de toute pièce en un seul toucher. Et effectivement, j'étais de jour en jour tombée pour ses yeux. Ce vert émeraude qui pouvait me couper le souffle à chaque instant. Je me souvenais encore la première fois que je l'avais vu, ou ils s'étaient posés sur moi. Ses yeux m'avaient retournés le cerveau et je n'avais d'yeux que pour elle. Et pourtant, ils ne me connaissaient pas complétement. Tant de chose qu'elle ignore à mon sujet, comme les sentiments que j'éprouve pour elle. Tout ce que j'essayais de cacher pour ne pas perdre notre amitié. Mais aujourd'hui, cela ne vaut plus la peine d'être enfouie en moi. Parce que je suis amoureuse d'elle.
Ayant relevé le regard vers elle, je savais que je pleurais, je ne pouvais pas rester de marbre alors que j'étais en train de lui avouer mes sentiments. C'était impossible. Fermant les yeux par la suite, juste le temps de me remettre les idées en place, bien que c'était trop court comme je savais que je devais entreprendre le refrain. Je voulais qu'elle m'embrasser comme si elle souhaitait être aimé. Je savais que je pouvais lui donner tout l'amour que chaque personne pouvait donner à son âme sœur. Lauren était la mienne. Notre rencontre n'était pas un hasard. L'avoir pris sous mon aile n'était pas dû à de la peine. C'était écrit comme ça. Notre avenir était déjà tracé et ils nous avaient écrit un avenir à deux. Lauren était ma moitié. Alors je voulais qu'elle m'embrasse pour qu'elle se sente aimé parce que je savais qu'elle allait elle aussi tomber amoureuse. Embrasser son âme sœur, sa moitié, c'était comme tomber amoureux en un instant.
La regardant après mon refrain, je voyais une larme sur sa joue droite qu'elle venait instantanément retirer quand elle remarquait que je l'avais vu. Je lui lançais un petit sourire avant de pouvoir reprendre. Ma chanson la touchait et elle savait tout comme moi que ce n'était que la pure vérité. Elle ne pouvait que s'installer avec moi car je savais que je pouvais lui donner toute la protection qu'elle voulait avoir et dont elle avait besoin, et ce, même si les paparazzis étaient sans cesse derrière nous. Mais je pouvais la protéger comme je le faisais déjà. J'avais toute la protection d'une mère pour elle, alors que c'était simplement de l'amour que je ressentais. C'était pour cela que je souhaitais la protéger autant. Et dans un avenir proche, dans quelques années, elle serait ma femme. Celle avec qui je voudrais partager tout. Pour qui je serai encore amoureuse et que je protégerai de tout comme maintenant. Je sais que j'ai été mise au monde pour elle. Pour garder son corps au chaud. Pour l'avoir dans mes bras tout le long de ma vie bien que je suis l'opposé et que je suis froide à chaque instant lorsqu'elle peut attiser ma colère. Mais le simple fait qu'elle puisse me prendre dans ses bras, m'apaisait et me faisait sentir parfaitement bien. Là où je devais être. Et elle s'en amusait toujours. À savoir jusqu'à où ma colère pouvait aller pour qu'elle trouve encore un moyen bien plus efficace pour me faire tomber amoureuse d'elle un peu plus.
Je savais qu'elle était faite pour moi. Que son corps était fait pour être contre le mien, que ses lèvres se retrouvaient facilement attirées par mon cou. Que ses yeux m'étaient un pur régal comme une mauvaise chose. Qu'elle ne me connaissait pas suffisamment, mais ce n'était pas pour autant qu'elle ne pouvait pas tomber amoureuse de moi, au contraire. Elle pouvait apprendre à me connaître davantage. Elle ne pouvait pas partir comme ça, parce que je ne voulais pas oublier le sentiment d'être tombée amoureuse d'elle. Cela m'était impossible. C'était la première fille et surtout la première personne à qui je dévoilais mes sentiments et pour qui j'étais tombée amoureuse. Je ne voulais pas oublier ce bonheur d'avoir été à ses côtés. Cela me paraissait impossible dans ma tête, mais je ne savais pas si le sentiment pouvait partir si elle viendrait à le faire. Donc je ne souhaitais pas oublier ce sentiment. Je suis amoureuse d'elle maintenant et je ne le rejette plus.
Je veux qu'elle m'embrasse afin qu'elle ressente tout l'amour que j'éprouve pour elle, je veux qu'elle sache ô combien c'est bon d'aimer une personne. Je veux que mes sentiments soient partagés et qu'elle ne me lâche plus. Si seulement elle savait ce que cela faisait de tomber amoureuse, elle serait comme moi. Heureuse d'être en sa présence. Cette rumeur de papillons dans le ventre qui te retourne l'estomac. La sensation de vouloir faire ton possible pour la rendre heureuse, de la faire rire à en pleurer. À lui donner des papouilles à chaque instant possible. À être sûre de bien prendre soin d'elle. De la rendre belle par son regard mais aussi par des mots. De la faire sentir unique et aimé. C'était tout ce que je souhaitais lui donner, mais aussi lui transmettre. Qu'elle sache ce que cela faisait de tomber amoureuse.
Mais avec tout cela, je ne peux pas nier que je suis passé par tous les sentiments avec elle. De la haine. Quand elle s'amusait de moi. Quand elle jouait à me rendre énerver. Jusqu'à l'amour. Quand elle venait s'excuser de plusieurs sortent de façon afin de bien m'avoir. Elle le faisait exprès, le contraire était impossible. Elle savait comment m'avoir et elle en avait toujours joué. Mais j'en tombais amoureuse. Du désir. Je la désirais de plus en plus, que ce soit le fait de ne pas pouvoir l'avoir pour moi, mais aussi l'envie de ne faire qu'un avec elle. Que l'envie qu'elle me touche encore plus que sa main dans la mienne ou même de ses câlins. Je voulais plus d'elle, je lui avais déjà montrée, mais elle s'en était amuser pour m'avoir une nouvelle fois. Et du désir à la vérité. Je ne pouvais plus me retenir. J'avais besoin de lâcher tout cet amour que j'éprouvais pour elle. Je ne pouvais plus faire marche arrière et finalement, cela devait être ce jour-ci que je devais lui avouer tout ce que j'éprouvais pour elle. Je n'aurais pas pu attendre un jour de plus.
Alors je souhaitais qu'elle m'embrasse afin de pouvoir succomber enfin au désir que j'avais de vouloir sentir ses lèvres contre les miennes. Je voulais tout aussi qu'elle tombe amoureuse de moi, parce que notre amour à deux serait encore mieux et véritable à deux qu'avec que moi qui éprouve des choses pour elle. J'en avais besoin pour qu'elle puisse rester avec moi et qu'on soit toutes les deux amoureuse l'une de l'autre afin de pouvoir commencer un début d'une nouvelle vie à deux. J'avais besoin d'elle. Plus que tout. Cette chanson, elle avait été spécialement écrite pour nous. Elle résumait exactement ce que je ressentais et ce qu'il se passait entre nous. Je ne niais plus. Elle savait maintenant que j'étais amoureuse d'elle et que je souhaitais qu'elle en fasse de même, car finalement, n'était-ce déjà pas le cas ? N'était-elle pas déjà amoureuse de moi aussi ? On me le disait. Mes amis, Hilary. Ils me le disaient. Je voulais simplement l'entendre de sa propre bouche.
Lâchant la mélodie une fois avoir fini la chanson, je relevais le regard sur la brune, ses yeux étaient humidifiés. S'en voulait-elle de vouloir partir ? L'avais-je touchée avec ma chanson ? Voulait-elle de moi ? J'avais besoin de savoir. Je retirais alors la guitare d'autour de mon cou, la déposant donc au pied de mon lit, me remettant face à Lauren. Je voulais prendre la parole, je voulais qu'elle me dise quelque chose aussi, mais je n'arrivais plus à dire un seul mot. J'avais encore les larmes aux yeux, qui se glissaient silencieusement sur mes deux joues. Je me revoyais rentrer dans ma chambre et la voir avec son sac, prête à partir, sans me dire un au revoir. Me rapprochant d'elle, elle relevait son visage vers moi alors que ses yeux étaient humidifiés. Elle laissait quelques larmes couler sur ses joues avant de se lever, me faisant reculer par la même occasion.
" Lauren.. " Entreprenais-je de prendre la parole.
" Chut.." Me répondait-elle, la voix cassée.
" Non.. J'ai besoin que tu saches que je t'aime.. Je veux dire.. Je t'aime de.. De la façon dont je suis amoureuse de toi.. J'ai des sentiments pour toi.. Plus que de l'amitié.. Est-ce que tu comprends ..? " Voulais-je m'assurer qu'elle voyait de quoi je parlais.
" Oui.. Bien sûr que je comprends.." Hochait-elle la tête en parlant calmement.
" Ok.. Et.." Pinçais-je mes lèvres. " Est-ce que tu .. Toi aussi ? "
" Non- " Secouait-elle la tête en fronçant les sourcils.
" Non tu n'éprouves pas de sentiments pour moi ? Non tu ne m'aimes pas ? Non ? Tu .. Tu n'es pas amoureuse de moi ? Tu ne veux pas de moi ? " Élevais-je la voix. " Non.. Non.. Mon dieu.. Tu- "
Me faisant couper la paroles, j'écarquillais les yeux sous l'effet des lèvres de Lauren déposée contre les miennes. Elle venait de m'embrasser. Elle avait déposé ses lèvres contre les miennes. Je ne rêvais pas. J'étais en train de sentir ses lèvres contre les miennes après tout ce temps à mettre retenue. Mon cœur lâchait des battements de plus en plus vite que j'avais l'impression que je n'allais pas tenir jusqu'à la fin, que je n'allais pas apprécier le baiser comme je me le devais, trop concentrée à me faire à l'idée qu'elle était contre mes lèvres. J'avais tellement attendu la chose et je n'étais pas capable de réagir. Trop prise au dépourvu pour faire quoi que ce soit d'autres. Mes jambes allaient lâcher d'une minute à l'autre. Je les sentais trembler. Je n'arrivais pas à me résigner à l'embrasser en retour. Elle avait les yeux fermés pendant qu'elle avait ses lèvres contre les miennes. Alors qu'elle se décalait, restant toujours autant proche de moi, je ne fermais pas un œil, je ne clignais même pas des yeux, regardant simplement la brune sans dire un mot.
" Bien sûr que je t'aime idiote ! " S'exclamait-elle tout en me regardant, son message se frayant une place jusqu'à mon cerveau. Comprenant qu'elle était aussi amoureuse de moi.
Laissant mon sourire se dessiner petit à petit sur mes lèvres, je regardais la jeune fille en face de moi, que j'aimais et qui m'aimait en retour. Je n'avais pas cru la chose possible en sachant qu'elle m'avait répondu au négatif quand je lui avais posé la question. Étirant mon sourire de toutes mes dents alors qu'elle faisait de même, sans attendre un instant de plus, je me jetais sur ses lèvres afin de profiter complètement du baiser et de pouvoir y répondre comparé au premier. Sentant son sourire contre mes lèvres, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à toutes les fois où j'avais pu imaginer cela, à toutes les fois où j'avais voulu que cela arrive. Et aujourd'hui c'était le cas. Je pouvais pleinement l'embrasser sans me dire que j'allais la perdre. Elle était amoureuse de moi en retour, qu'est-ce que je pouvais demander de mieux ? J'avais ce que je souhaitais. Je l'embrassais comme je le voulais en ce moment même. C'était un pur plaisir pour moi.
Embrasser Lauren me provoquait que d'agréables sensations. Mon cœur battait à tout rompe alors que ma tête explosait de joie. Les papillons dans mon ventre s'envolaient dans tous les sens et n'arrivaient plus à s'arrêter. Ils n'avaient attendu que cela. Avoir une raison de vivre pleinement. Ils en avaient une maintenant, et ce, grâce à Lauren. Je ne pouvais qu'apprécier le fait de l'embrasser, c'était une nouvelle chose, bien meilleure que de poser mes lèvres contre celle de Shawn. Avec Lauren, il y avait une chose en plus. Les sentiments. Les sentiments que j'éprouvais pour elle, c'était une chose dont je ne pouvais certainement pas passer à côté. Puis, elle embrassait divinement bien, je n'imaginais pas la chose aussi agréable qu'elle l'était en ce moment même.
Sentant ses mains se poser sur ma taille, je glissais mes bras autour de son cou alors que je rapprochais nos deux corps, les collant ensemble comme ils ne l'avaient jamais été auparavant. Soufflant contre ses lèvres, je retirais celles-ci des siennes. Mon regard venait alors s'accrocher au sien, remarquant sur ses pupilles étaient dilatées et que mon corps se retrouvait à être piétiné d'une source de chaleur dans tout celui-ci. Ses mains glissaient alors sur mes fesses, sentant une pression de faire assez fortement, cognant mon bassin au sien par la même occasion. Il ne m'en fallait pas plus pour la désirer et vouloir d'elle à ce moment-là. Sautant dans ses bras, j'entourais sa taille de mes jambes alors que ses bras venaient me soutenir au niveau de mon derrière. Une de mes mains glissait dans sa chevelure au niveau de sa nuque alors que l'autre venait se poser sur sa joue, laissant mes lèvres revenir contre les siennes avec un peu plus d'insistance dans la pression de celles-ci afin de provoquer un nouveau baiser avec beaucoup plus d'envie.
" La porte. " Chuchotais-je contre ses lèvres.
Et tout de suite après mes paroles, Lauren me faisait taper le dos à la porte, me provoquant un léger frémissement en tirant ses cheveux. Venant mordre sa lèvre inférieure, l'une de mes mains la délaissait pour venir à la poignet de la porte afin de trouver la serrure pour la verrouiller afin de ne pas être dérangée. Elle le voulait tout autant que moi, sinon elle ne m'aurait pas emmené contre la porte pour que je puisse la fermer. Ses lèvres descendant à mon cou, je levais donc la tête afin de lui laisser beaucoup plus d'espace, frémissant donc d'aise sachant que la chose ne me déplaisait en aucun cas. C'était une sensation agréable. Ses lèvres à mon cou. Celles-ci m'avaient énormément manqué et elles étaient à présent à l'endroit que je souhaitais après mes lèvres. Cette fois-ci je me fichais grandement si elle venait à me manquer, au contraire, je souhaitais qu'elle le fasse. Je lui appartenais et toute personne pourrait comprendre que j'étais prise par cet acte.
Sentant mon corps atterrir sur mon lit, je levais le regard vers la brune qui me regardait, avec toujours autant de désir dans ses yeux. M'éloignant du bord, je regardais Lauren, ou plutôt, je la dévorais du regard lorsqu'elle venait attraper les deux extrémités de son haut pour l'enlever, et ce, après avoir fait tomber sa veste par terre. Mon corps ne faisait qu'un tour sur lui-même d'une sensation de chaleur lorsque je voyais sa poitrine se montrer à moi. Certes, non complètement, mais déjà une partie. Mon bas ventre me jouait déjà des tours. Pinçant mes lèvres entre elles, Lauren montait alors sur le lit afin de me rejoindre, déposant l'une de ses mains sur ma taille en pressant doucement celle-ci alors que de ses lèvres, elle venait retrouver les miennes afin de reprendre un baiser toute les deux.
Glissant mes mains dans son dos, je caressais avec tendresse celui-ci, voulant prendre soin du corps de la fille que j'aimais autant que possible. Elle était mon œuvre d'art, il était hors de question que je la traite horriblement. C'était une princesse et encore, le mot était faible. C'était mon diamant et elle valait tout l'argent que pouvait me donner mon père. Elle mettait des étoiles dans mes yeux. Souriant contre ses lèvres, j'entrouvrais mes propres lèvres en la sentant me demander l'accès à ma bouche, ce que je lui donnais automatiquement, laissant alors nos langues se découvrir pour la toute première fois. Laissant mes papilles découvrir le goût de sa salive, même si la mienne se mélangeait à la sienne, je ne trouvais pas l'acte horrible. C'était une chose normal et contrairement à ce que j'avais pu penser, ce n'était pas si désagréable que cela d'avoir sa langue dans ma bouche et de jouer avec la sienne, au contraire, cela me provoquait encore tant de bonne sensation.
Perdant de plus en plus le rythme régulier de ma respiration, rien que le fait d'embrasser langoureusement la jeune Jauregui me faisait déjà perdre du souffle. Je n'étais pas si endurante que cela finalement. Remontant mes mains en tendresse, je sentais celles de Lauren se glisser sous mon haut afin de caresser doucement, du bout de ses doigts, mon ventre. Contractant celui-ci sous ses doigts, plutôt proche de mon bas ventre, la chaleur ne me quittait aucunement et je sentais, en plus de cela, mon excitation se faire ressentir au creux de mes jambes. Mes mains s'arrêtant alors aux agrafes de son soutien-gorge, je lui détachais donc, voulant qu'elle se retrouve dénudé, car finalement, elle n'avait pas été la seule à vouloir voir mon corps tout ce temps, j'étais aussi la première à le vouloir, seulement, je la respectais bien trop pour pouvoir faire quelque chose qu'elle ne souhaitait pas.
Lui retirant avec délicatesse les bretelles, je lui retirais donc complément son haut de sous-vêtements, délivrant sa poitrine. Mon regard descendait alors avec patience sur ses seins, pinçant mes lèvres. C'était l'une des premières fois où je pouvais apprécier pleinement sa poitrine. Habituellement je me cachais les yeux, je me mettais de dos à elle, mais aujourd'hui, je n'allais plus m'en cacher. Depuis le temps que j'attendais cela, c'était quelque chose d'unique. Rien que de voir ses seins à l'aire me faisait tourner la tête. Je n'imaginais pas ce que le reste de son corps allait me faire. Lauren me regardait droit dans les yeux, et ce, même si je contemplais sa poitrine, je pouvais la voir qui attendait. Peut-être voulait-elle que je dise quelque chose ? Sauf que je n'avais rien à dire. La seule chose que je voulais faire, c'était continuer ce qu'on était en train de faire, et caresser tout son corps.
La basculant sur le côté afin que je puisse prendre les devants, je me positionnais sur son bassin, mes paumes de mains posées sur son ventre, je lui souriais. Elle était tellement belle, mais en même temps tellement vulnérable ainsi. Cela me faisait plaisir de prendre l'avantage sur elle. Retirant à mon tour mon haut, je lui laissais découvrir mon ventre, elle qui n'attendait qu'une chose, me voir nue, elle allait être servit. Glissant mes mains dans mon dos afin de dégrafer mon soutien-gorge à mon tour, j'enlevais celui-ci de mon corps, sans aucun signe de pudeur. Je n'avais plus à l'être. Je ne ressentais même plus le besoin de me cacher de ses yeux. Je la voulais tellement, que ce soit dans le sens d'être en couple avec elle ou que ce soit de ne faire qu'un ensemble. Je voulais qu'elle me touche. De part tout. Comme j'en rêvais depuis plusieurs mois.
Et comme si elle avait entendu mes pensées, ses mains venaient sur ma taille, remontant celles-ci le long de mes côtes alors que je sentais les frissons se perdre sur tout mon corps. Elle me faisait frissonner de plus belle. Par la suite, une fois qu'elle s'était arrêté sous ma poitrine, ses pouces venaient alors caresser le dessous avant de faire un pas plus haut et de venir directement caresser la pointe de mes seins. Mordant ma lèvre à cette sensation, je fermais directement les yeux en voulant apprécier le moment présent. Lauren me touchant. Ses doigts étaient magiques. Elle me faisait frissonner en un rien de temps et je sentais petit à petit mes mamelons se durcir sous ses douces caresses. Mon ventre se contractait de nouveau et mon entre jambe commençait à me lancer un peu plus fort, signe que je souhaitais d'elle bien plus à présent.
Je glissais alors mes mains le long de son corps, abaissant en même temps mon propre corps en avant afin de venir le poser contre le sien, revenant tout en même temps capturer ses lèvres. Un baiser qu'elle souhaitait bien évidemment partager avec moi. Alors j'entreprenais d'embrasser Lauren, venant petit à petit glisser mes mains sur sa poitrine afin de la presser de mes mains. Contrairement à moi, elle n'avait pas grand-chose à se mettre sous la main. Ses seins étaient bien plus gros que les miens et pour tout dire, ceci ne me dérangeait pas. J'avais de quoi avoir quelque chose en main. Pressant donc de plus en plus sa poitrine en augmentant petit à petit la force, je l'entendais frémir contre mes lèvres, signe qu'elle appréciait la chose. Ce qui me ravissait, car j'aimais sentir ses seins dans mes mains, mais tout aussi ses mamelons durcir contre ma paume et sous mes doigts.
Descendant mon visage jusqu'à son cou, en déposant bien évidemment mes lèvres contre sa mâchoire, je venais alors lui mordre la peau avant d'embrasser pleinement l'endroit. De mes lèvres, de ma langue. Je cherchais à nouveau son point d'impulsion afin de la faire un peu plus réagir. Quant à elle, elle restait fixée sur ma poitrine à la malaxer à m'en faire frémir de plus en plus. J'appréciais qu'elle me touche ainsi. C'était l'une des meilleures sensations ressenti après ses lèvres contre les miennes. Mordant son cou, je constatais qu'elle appréciait fortement la chose à l'entendre frémir de la sorte. Nos frémissements se mélangeaient ensemble, ce qui donnait une plutôt belle mélodie. Lui capturant la peau de son cou, j'aspirais celle-ci entre mes dents afin de pouvoir la marquer, agrippant ses seins plus fortement, la sentant gémir sous moi alors que son bassin cognait contre le mien, me faisant lâcher sa peau en gémissant sans le voir venir.
Soufflant contre son cou, je pinçais mes lèvres en me redressant, la regardant longuement alors qu'elle commençait à avoir le souffle un peu plus court, et tout aussi l'envie d'aller plus loin. Je le voyais dans ses yeux. Elle avait de la chance, pour cette fois, je ne souhaitais pas m'arrêter à quelques baisers. Glissant jusqu'à ses cuisses, de mes mains, je venais alors détacher rapidement son pantalon, enlevant la braguette tout en même temps avant de prendre les côtés de celui-ci pour lui enlever. Avec chance, elle m'aidait en levant son bassin afin que je puisse lui retirer. Assimilant son entre jambes, je pouvais constater que malgré son sous-vêtements, elle était déjà bien excité, chose qui m'excitait deux fois plus. Déposant son bas à côté de moi, mes mains venaient sur ses genoux alors que la brune se redressait sur ses coudes en me regardant.
" Enlève ton jean aussi.. " Me demandait-elle.
Et pour tout dire, il ne me fallait pas une demande de plus. Me posant sur mon fessier, je détachais mon jean avant de le faire glisser le long de mes jambes pour l'enlever complètement et le poser au même endroit que celui de Lauren. Lui souriant, maintenant qu'on était à égalité, elle me faisait signe de revenir contre elle, ce que je faisais instinctivement, collant mon corps contre le sien. Seulement, je ne m'étais pas disposée de la même façon que la première fois, j'avais laissé ma cuisse venir contre son sexe, alors que sa cuisse à elle, était au même endroit pour moi. Déposant ma main sur sa taille alors qu'elle passait ses bras autour de mon corps, nos poitrines rentraient en contact, ce qui me plaisait particulièrement, apprécient le contact des deux ensembles. Revenant sur ses lèvres, Lauren entreprenait un baiser de plus en plus long, laissant sa langue revenir dans ma bouche afin de revenir créer cette alchimie de nos deux langues ensemble.
Faisant une pression de ma cuisse contre son entre jambes, Lauren s'arrêtait dans le baiser en gémissant de surprise, ne s'attendant sûrement pas à ressentir ce genre de sensation. Alors que je redressais mon visage, un sourire d'amusement sur mes lèvres, ses pupilles se dilataient encore plus, comprenant qu'elle en était au point de non-retour et qu'elle voulait faire l'amour avec moi. Je l'avais beaucoup trop tenté. Me faisant plaquer contre le matelas, il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps pour reprendre les devants, s'assurant en plus de cela, qu'elle me provoquait la même sensation que j'avais pu lui provoquer. Gémissant alors à la pression qu'elle venait de faire de sa cuisse, je sentais ma boule de plaisir me lancer deux fois plus, le plaisir augmentant.
" Tu as toujours aimé ma cuisse.. " Souriait-elle pour me provoquer.
Et à sa phrase, elle recommençait son acte afin de me faire gémir une nouvelle fois. Soufflant donc, je sentais mon corps devenir de plus en plus chaud à tel point que je commençais à transpirer. J'en voulais plus. Je voulais qu'elle me touche avec ses doigts et non avec sa cuisse. Je voulais me donner à elle. Je me sentais prête. Je la connaissais depuis sept mois environ et attendre un jour de plus, je ne pouvais pas. J'avais besoin d'elle en moi. J'avais besoin de la toucher et de lui donner du plaisir. J'avais l'envie de l'entendre gémir contre mon oreille, et surtout grâce à moi. J'avais besoin de tout ceci. J'avais besoin de cette nouvelle sensation avec elle. Elle me rendait dingue. Je n'en pouvais déjà plus. Elle s'amusait à me chauffer en appuyant plus longuement sa cuisse contre mon sexe et je ne pouvais faire autrement que de bouger contre celle-ci.
Instantanément, j'arrêtais tout sous son regard légèrement perdu, alors que je redressais mes jambes afin de pouvoir retirer ma culotte. Je n'en pouvais plus, je souhaitais qu'elle me touche, mais sans un bout de tissu pour me gêner de mon plaisir. Lauren restant à genoux en face de moi, c'est une fois mon sous-vêtement retiré que je venais lui abaisser le sien, sans qu'elle ne me donne la permission. Je m'en fichais complément. Mais elle n'était pas contre sachant qu'elle finissait par l'enlever d'elle-même. Me recouchant sur le lit, Lauren finissait par monter sur moi, posant son bassin contre le mien. Elle était belle. Son corps était beau. Que ce soit ses cuisses, ses hanches, son ventre, sa poitrine, ses bras, ses joues, ses lèvres, ses yeux, sa chevelure. Je n'avais jamais vu une fille aussi belle que pouvait l'être Lauren. En général elle était magnifique. Nue, elle était splendide. Et j'étais la première fille à voir son corps et je me sentais tellement flattée.
" Tu as déjà fait ? " Me demandait-elle tout en se glissant contre mon corps.
" Non.. Jamais.. Comme toi.. J'imagine.. " Répondais-je donc tout en la regardant, venant caresser sa joue de mon pouce.
" Non.. Jamais.. " Secouait-elle la tête. " Mais j'ai regardé des vidéos pour savoir comment faire. " Riait-elle.
" Orf.. T'étais pas obligé de me dire que tu as regardé des pornos ! " M'exclamais-je.
" Mais on va faire à ton envie.. " Me souriait-elle en venant ensuite embrasser ma joue. " Je te trouve très belle.. Depuis le temps que je souhaitais ça.. " Chuchotait-elle en embrassant plusieurs fois ma mâchoire. " Ton corps est resplendissant.. "
" Chut.. " La coupais-je en me sentant rougir.
" Fait moi taire.. Parce que je vais pas ces-anw ! " S'exclamait-elle à la fin, étant venue la couper dans ses paroles en pressant ma main contre son entre jambes.
" Fait moi l'amour.. "
Lauren redressait alors son visage afin de le mettre en face du mien, laissant un sourire se faire sur ses lèvres. Elle hochait la tête, signe qu'elle était d'accord pour qu'on continue ce qu'on avait entrepris de commencer. Laissant ses lèvres se déposer sur les miennes, je répondais avec tendresse à son baiser, mouvant donc mes lèvres contre les siennes afin de le continuer. Redressant mes jambes tout en les écartant, ma main entre ses cuisses faisait une nouvelle pression sur son entre jambes et je pouvais sentir son excitation sous mes doigts. Elle était pleinement mouillée, ce qui me plaisait grandement. Savoir que je lui faisais tant défait était flatteur. J'étais flattée de savoir qu'elle était aussi mouillée pour moi. Remontant doucement mes doigts, je venais donc de mon index et majeur, caresser avec douceur son clitoris. À mon acte répétitif, elle commençait à gémir sous mes doigts, s'arrêtant complètement de m'embrasser, cependant, elle restait tout proche de mes lèvres. Elles se frôlaient.
Lauren avait un de ses bras posé sur le lit, proche de mon corps et sa main régnait sous mon bras, pendant que l'autre glissait sur mon ventre, connaissant déjà sa destination. Son corps était presque coller au mien, le peu d'espace qu'il y avait, c'était pour faire passer nos bras jusqu'à nos parties intimes. Nos seins se touchaient toujours autant, mais seuls nos tétons durcis étaient collés. Elle était au-dessus de moi, ses jambes étaient écartées dans le simple fait de poser ses genoux sur le lit et de ne pas s'affaler sur mon corps. Mes cuisses soutenaient alors ses fesses. Entendant Lauren gémir de plus en plus, je comprenais qu'elle prenait plaisir à ce que je la touche ainsi, et moi-même cela me faisait frémir. Le son qu'elle faisait sortir d'entre ses lèvres était tellement bon. Je n'avais jamais entendu un son comme tel. Cela m'en faisait perdre la tête.
Contractant instantanément mon ventre en sentant ses doigts se glisser à ma partie intime, je fermais les yeux en m'arrêtant dans mes faits et gestes, Lauren entreprenait de faire la même chose que moi. Soufflant fortement, je décontractais petit à petit mon corps en me faisant à la sensation qu'elle me faisait de nouveau découvrir. Glissant mon bras sur son épaule, je glissais ma main libre sur sa nuque, montant dans sa chevelure alors que je gémissais contre ses lèvres à mon tour. Reprenant mon action, on se donnait finalement du plaisir toute les deux afin de faire l'amour ensemble. Lauren me suivait dans chacun de mes mouvements, certes, elle m'avait fait comprendre qu'elle avait pu voir des vidéos, mais rien de ce qu'elle avait pu voir ne ressemblait à ce qu'on faisait en ce moment même. Ses vidéos n'étaient que du sexe, contrairement à nous, ce n'était que de l'amour.
Prenant de plus en plus plaisir sous les doigts de la brune, mes gémissements doublaient légèrement de volume alors que ceux de Lauren faisaient tout aussi de même. Son visage était venu se loger dans mon cou alors que ma joue s'était déposée sur son oreille. Mes gémissements étaient donc beaucoup plus lisible que les siens, mais du moment que je les entendais, cela me suffisait à être conquise pleinement. Glissant finalement mes doigts vers son entrée vaginale afin de la pénétrer doucement. Caressant son entrée, je sentais les parois de celle-ci se refermer et s'ouvrir, décidant donc d'entrée mon index en elle. Je sentais alors Lauren se crisper au-dessus de moi, lui laissant quelques secondes pour prendre confiance avant d'enfoncer mon doigt un peu plus loin, la laissant se détendre ensuite. Je ne voulais pas précipiter les choses, je voulais qu'on y aille doucement, alors j'attendrais qu'elle se fasse à mon doigt en elle, et à ce moment-là, je pourrais entreprendre des mouvements en elle.
Je sentais petit à petit Lauren se décontracter, signe que je pouvais alors commencer ce que je souhaitais. Glissant mon doigt vers le bas avant de le remonter, et ce, en toute délicatesse, je commençais alors des vas et viens en elle, souhaitant lui procurer plus de plaisir. Et je voyais que cela marchait, elle était une nouvelle fois en train de gémir au-dessus de moi, et contre mon cou. Comme si elle ne voulait pas prendre de plaisir seule, Lauren continuait de bouger tranquillement ses doigts à ma boule de plaisir avant de la sentir rejoindre mon entrée vaginale. Elle devait sûrement se référer à moi, chose qui ne me déplaisait pas du tout, au contraire, elle me suivait. Cela me plaisait. Mordant ma lèvre inférieure lorsqu'elle pénétrait un doigt en moi, je levais mon bassin sous le réflexe, soufflant fortement à la sensation nouvelle. Pour tout dire, cela faisait longtemps que personne ne m'avait touché ainsi, du moins, personnes sauf moi, mais cela remontait bien avant de connaître Lauren. Du jour où je l'avais ramené à la maison, j'avais arrêté tout plaisir sexuel dans le simple fait ou cela était irrespectueux de le faire si elle était présente dans la chambre. C'était quelque chose d'intime, le simple fait qu'elle pouvait m'entendre gémir me rebutait.
Me familiarisant avec son doigt, je faisais comprendre à la brune qu'elle pouvait continuer, et une fois dit, elle entreprenait comme moi, des mouvements de vas et viens. La sensation était plaisante, tellement agréable. Elle se propageait dans mon bas ventre et augmentait au fur et à mesure que Lauren me faisait du bien. Mon corps redoublait de mouvement qu'il m'était difficile de lui donner tout aussi du plaisir, mais je me faisais prier pour continuer à lui en donner, insérant même un deuxième doigt en elle avant de faire des mouvements de doigtés beaucoup plus rapide. Nos bassins bougeaient en combinaison sous nos doigts. Nos gémissements se mélangeaient tout aussi et dieu que c'était bon. Mais j'en voulais plus et je lui demandais d'aller plus vite, parce que j'étais déjà sur le point de venir tellement j'étais excité et qu'elle s'y prenait divinement bien.
Lauren mordait quant à elle mon cou, comme pour atténuer ses gémissements dans celui-ci. Son corps bougeait encore plus que le mien et elle cherchait à ce que j'aille plus rapidement et plus profondément en elle. Et je lui donnais. Je lui donnais ce qu'elle souhaitait qu'instinctivement je sentais sa paroi vaginale se resserrer fortement contre mes doigts, son corps se crisper et un jouissement sortir de ses lèvres, résonant plus fortement que les autres gémissements qu'elle avait pu avoir. De ce fait, elle avait enfoncé ses doigts plus fortement en moi ce qui m'avait fait également jouir mon plaisir. Ma tête s'enfonçant dans mon oreiller, ma main serrant fortement l'épaule de la brune alors que mon corps s'était arqué vers celui de Lauren. Crisper de la tête aux pieds. Toute la sensation de bien-être s'était rependue dans mon corps et je me sentais bien. Je me sentais divinement bien et surtout beaucoup plus légèrement quand je reposais mon corps sur le matelas, un soupire d'aise sortant de mes lèvres.
À mes doigts, je sentais le fruit du plaisir de Lauren se glisser dessus, les retirant avec facilité, signe que, si elle souhaitait, elle pouvait se dégager de moi. Sauf qu'elle ne le faisait pas. Ses doigts me quittaient à son tour et son corps se posait tendrement sur le mien. Son souffle saccadé se faisaient sur mon cou, elle m'en donnait carrément des frissons. Ma respiration était de même que celle de la brune, je n'arrivais pas encore à reprendre un rythme régulier alors j'attendais simplement que cela passe. Je venais tout bonnement entourer le corps de Lauren dans mes bras, les serrant fortement contre moi alors que ses lèvres elles, embrassaient avec tendresse mon cou. Elles étaient attirées par celui-ci, on ne pouvait pas le nier.
Un sourire se formait petit à petit sur mes lèvres, heureuse de ce qu'il venait de se passer. C'était quelque chose d'inattendu. Je n'aurais jamais cru que cela serait venu aujourd'hui, mais peut-être quelques mois plus tard. Et pourtant non. Je mettais donnée à la personne que j'aimais et qui m'aimait en retour. Je ne pouvais rien demander de mieux, ou si, que l'instant présent ne s'arrête jamais. Détournant mon regard vers la brune, même si la chose était difficile, sachant qu'elle gardait son visage dans mon cou, je la bougeais un peu, la faisant donc grogner, ce qui me faisait directement rire. Elle ne pouvait s'empêcher d'être mignonne en toutes circonstances. Venant embrasser sa joue tendrement, je sentais son sourire se faire contre ma peau, signe qu'elle aimait cela.
" Tu sais quoi ? " Attirais-je son attention.
" T'as aimé autant que moi. Je sais. " Répondait-elle en me faisant rire.
" Certes, oui, mais par-dessus tout, c'est toi que j'aime. " Renchérissais-je en souriant. J'avais réussi à la faire redresser.
" Je t'aime aussi. " Rétorquait-elle dans un sourire en venant déposer ses lèvres contre les miennes.
" Mm.. Je vais aller prendre ma douche.. J'ai mon cours de piano dans pas longtemps. " Faisais-je savoir.
" Je peux venir ? " Questionnait-elle.
" Toujours, tu as toujours eu le droit de venir à mes cours. " Riais-je doucement.
" Non non ! " Secouait-elle la tête. " Je peux venir avec toi à la douche ? C'est ce que je demandais. " Se reprenait-elle en riant.
" Oh ! Et bien.. J'imagine que oui ? " Retournais-je en une question.
" Et mon appareil photo aussi ? " Tentait-elle.
" Hors de question ! " M'exclamais-je en me levant du lit alors que je l'entendais grogner.
" Tu le fais pleurer ! " M'annonçait-elle en me regardant depuis le lit.
" Tant pis. Soit tu viens maintenant, soit jamais ! " Disais-je depuis la salle de main.
" Maintenant ! Bien sûr que je vais venir ! Quelle question ! " Prenait-elle la parole comme si ma question était stupide.
Secouant la tête, je souriais amusé, me dirigeant alors vers la baignoire afin d'allumer l'eau et de monter dedans, sentant très rapidement le corps de la brune se coller à moi et ses bras entourer ma taille. C'était plutôt agréable comme sensation. Jamais je ne lui avais laissé la chance de venir avec moi, mais en ce jour, cela ne me dérangeait pas du tout. Attachant rapidement mes cheveux dans un chignon avant de prendre la pomme de douche, Lauren embrassait tendrement mon épaule, ce qui me faisait instinctivement frissonner. Ses lèvres étaient d'une douceur, je n'en revenais pas. Dire qu'il n'y a même pas vingt-quatre heures j'étais encore pudique et là, je lui laissais la chance de venir avec moi dans la douche. Elle avait réussi à avoir ce qu'elle souhaitait finalement. Il fallait juste qu'elle patiente longuement.
Prenant notre douche rapidement, Lauren avait quelque peu rechigné quand elle avait dû se détacher de moi pour qu'on puisse se laver mutuellement. Mais finalement, on était fin prête à sortir. Enroulant une serviette autour de mon corps, je disparaissais hors de la salle de bain afin d'aller prendre des affaires, m'habillant par la suite rapidement alors que Lauren était dans son sac à prendre tout aussi des vêtements propres. Une fois prête, ainsi que Lauren, je lui prenais directement la main en venant embrasser tendrement ses lèvres. Je n'en revenais toujours pas, il m'était maintenant possible de l'embrasser autant que je le souhaitais. C'était tellement bon. J'avais tellement attendu, je n'allais plus me retenir. La tirant hors de la chambre, je la faisais alors venir avec moi dans la salle de musique, où Candice était déjà présente.
Je m'excusais auprès de mon professeur, lui faisant savoir que j'étais sur mes devoirs et que je n'avais pas vu le temps passer. Elle me faisait alors savoir qu'il n'y avait aucun problème est que je pouvais directement commencer à entreprendre de jouer afin de reprendre là où on s'en était arrêté la semaine derrière. J'étais posé devant le piano, les touches sous mes doigts alors que Lauren était juste en face et il me fallait toute la concentration que je pouvais pour éviter de la regarder, chose qui n'était pas facile du tout. Surtout au moment où je la voyais de sa langue, son index et majeur contre ses lèvres, bouger celle-ci entre ses doigts. Elle avait fait développer une once de chaleur en moi et j'avais senti mes joues chauffer comme elles ne l'avaient jamais fait auparavant. Elle n'était pas très intelligente de faire cela, là. Heureusement pour elle que Candice était à ses côtes et qu'elle ne la voyait pas faire.
Ma leçon de piano c'était passé longuement, car la seule chose que je souhaitais, c'était profiter de Lauren autant que je le pouvais, bien que je savais qu'elle serait encore là les jours suivant. Je voulais être avec ma petite amie. Oui, Lauren était à présent ma copine et cela me faisait du bien de le savoir. Je ne cherchais pas à lui demander. Pour moi, on s'était embrassé, on avait fait l'amour ensemble et on s'était toutes les deux dit qu'on s'aimait, on était plus amie. Elle était ma copine à présent et je n'allais pas lui demander si elle souhaitait officialiser les choses, cela ne servait à rien, elle s'était déjà officialisé toute seule. J'étais heureuse de la considérer comme telle, Cela me redonnait du baume au cœur et j'avais attendu impatiemment le jour où elle serait à moi. C'était parfait pour moi à présent.
Avec Lauren, on s'était posé une petite heure sur mon lit, l'une dans les bras de l'autre, et on avait parlé longuement ensemble. De tout et de rien. Comme à notre habitude. Elle avait tout aussi pris sa tablette à un moment donné, chose qui ne changeait pas tellement, et comme à chaque fois, je l'avais embêté longuement avec ses jeux, dans le simple fait de l'entendre ronchonner. Je la trouvais tellement mignonne que je ne pouvais pas faire autrement. Parce qu'elle finissait toujours par me faire la tête et je la trouvais tellement à craquer que je n'arrivais pas à m'empêcher de l'embêter. De plus, maintenant je pouvais l'amadouer avec des baisers et elle en était très réceptive. J'aimais comment les choses venaient d'évoluer entre nous. Jamais je me serais accordé le fait de l'embrasser une nouvelle fois dans le cou et surtout sur ses lèvres. Maintenant, je le faisais quand l'envie m'en prenait et elle ne disait pas non, et ce, pour mon plus grand plaisir.
Hilary nous ayant appelée pour descendre manger, Lauren et moi on se retrouvait alors en bas, sur nos chaises respectives afin de dîner. Et pour la première fois, je n'avais d'yeux que pour Lauren, Hilary pouvait bien me parler, cela passait d'une oreille à l'autre et repartait. Je ne faisais attention à rien d'autre qu'à la brune. Mais je savais qu'elle ne m'en voudrait pas quand j'allais lui expliquer le pourquoi de mon comportement. Hilary avait sûrement été comme cela plus jeune, elle ne pouvait pas m'en vouloir pour être amoureuse et complètement heureuse. J'étais même sûre qu'elle se doutait de la raison. Ce n'était simplement pas dans mes habitudes de ne pas lui répondre. Par contre, Lauren ne se dérangeait pas de lui répondre. Cela lui passait au-dessus de l'épaule que je pouvais la regarder avec insistance.
Finissant mon repas dans le silence, j'écoutais simplement les conversations des deux filles avant d'aider Hilary à débarrasser. Et finalement, je m'excusais auprès d'elle pour ne pas avoir répondu à ses demandes. Mais tout allait pour le mieux, elle me faisait comprendre que ce n'était rien et qu'elle ne m'en voulait pas pour cela. J'avais même le droit à un grand sourire et à un baiser sur le front de sa part. Je lui disais donc qu'elle pouvait rentrer chez elle, qu'il était l'heure pour elle d'aller rejoindre Luca et que Lauren et moi on allait se débrouiller pour le reste de la soirée. On allait simplement rester enfermée dans ma chambre, comme chaque vendredi soir. Souhaitant une bonne soirée à ma domestique, je lui disais tout aussi à demain avant de la laisser partir, refermant la porte de la maison à clé. Une fois seule, je me retournais donc vers Lauren en souriant.
" Tu veux regarder quel film ce soir ? " Demandais-je à Lauren tout en m'approchant d'elle.
" Mm.. T'es déjà un film à toi-même, je n'ai pas besoin d'en voir un autre. " Riait-elle doucement en glissant ses bras autour de mes épaules.
" Très drôle très drôle ! " Me répétais-je. " Non sérieusement ! "
" Celui que tu veux, ça m'est égal si je peux être dans tes bras ! " Souriait-elle.
" Ok.. Et bien je vais voir ce que je peux nous mettre alors ! " Renchérissais-je en venant déposer un bref baisé sur ses lèvres.
Me retirant de ses bras, c'était sans compter que Lauren me retirait vers elle afin de m'embrasser une nouvelle fois, et ceci plus longtemps. Alors je répondais à son baiser, un sourire sur mes lèvres. J'appréciais qu'elle prenne les devant ainsi. Mouvant donc mes lèvres contre les siennes, mes bras glissaient sur ses épaules et une de mes mains sur sa nuque, caressant avec tendresse le bas de son crâne. Ses bras quant à elle, glissaient autour de mon corps, me rapprochant donc du sien alors que je mordais sa lèvre du bas, lui demandant tranquillement l'accès à sa bouche. Elle me donnait l'accord que très peu de secondes après, laissant donc ma langue pénétrer les parois de sa bouche pour venir caresser sa langue. Nos langues se mélangeant donc, je ressentais encore cette envolé de papillons dans mon ventre, me sentant merveilleusement bien à cet instant.
Coupant le baiser petit à petit par manque d'oxygène, je regardais longuement la brune avant de venir caresser le bout de son nez du mien. Finalement, je lui prenais la main afin de monter les escaliers, allant directement dans ma chambre pour choisir un film qu'on pourrait regarder. Après une bonne quinzaine de minutes à rechercher un film, je tombais sur une science-fiction, du nom de Chronicle. Certes, je l'avais déjà vu, mais cela remontait à longtemps, je me souvenais que de petit détail. Sortant le disque de sa boîte, je l'insérais dans le lecteur DVD avant de prendre la télécommande et d'allumer la télévision. Je partais éteindre la lumière vu que Lauren était déjà sous la couette à m'attendre. Elle n'allait pas de bouger pour m'aider. Retirant donc mon pantalon, je me glissais directement sous la couette, posant la télécommande sur ma table de nuit vu que le film était déjà en route.
" Tu as mis quoi ? " Me questionnait-elle.
" Chronicle. Un film de science-fiction. " Répondais-je tout en la laissant venir dans mes bras.
La sentant hocher la tête, Lauren se concentrait alors sur le film, chose que je faisais également afin de le suivre et de me remémorer les scènes du film. C'était vraiment intense et violent de temps à autre que cela en faisait presque peur. Je me souvenais d'être partie le voir au cinéma avec les filles et j'avais tout de même accroché que je n'avais pu résister à l'envie de l'acheter. Et encore aujourd'hui je ne regrettais pas mon choix. Il était captivant et l'envie de rentrer dans la peau d'un des personnages était vraiment présente. C'est ce qu'il manquait dans notre monde, des supers pouvoirs pour se sentir invulnérable, puissant. Mais les films étaient bien là pour nous faire rêver, tout comme les livres. Chaque auteurs voulaient nous faire rêver en nous emmenant dans des mondes qui n'existaient pas.
Au bout d'une heure et demie, le film annonçait sa fin, quelques petites choses rentrant dans l'ordre et d'autres non. C'est sur des écritures blanches sur fond noir que j'éteignais la télévision ainsi que le lecteur DVD. Lauren ne dormait toujours pas, ce qui me ravissait, j'allais pouvoir parler avec elle un petit temps avant de m'endormir complément. Et comme je l'avais prédit, Lauren et moi avions parlé un bon petit moment avant que je ne trouve le sommeil. Celle-ci m'avait embrassé avec tendresse la joue en me répétant ô combien elle m'aimait, chose qui m'avait énormément plu et qui m'avait fait fondre de toutes pièces.
Me réveillant tranquillement, sans un réveil vu qu'on était le week-end, un sourire apparaissait sur mon visage, me rappelant de la journée d'hier. Je me rappelais de tout comme si cela c'était passé quelques minutes auparavant. J'avais avoué mes sentiments Lauren et elle avait répondu à la positive à cela, chose qui me rendait encore folle. Je n'en revenais pas. Elle était amoureuse de moi autant que je pouvais l'être pour elle. Elle s'était donné à moi comme je m'étais donné à elle. Je repensais à tout cela et mon ventre se tordait d'une agréable sensation, mais aussi dans une chaleur que je ne pouvais pas contrôler. La journée d'hier avait été merveilleuse, je n'en revenais toujours pas, jamais je ne m'aurais douté que les choses allaient se dérouler ainsi.
Me retournant sur le côté afin de voir Lauren qui était sûrement encore en train de dormir, vu qu'elle était une dormeuse professionnelle, j'ouvrais les yeux dans un grand sourire, avant que celui-ci ne de fane. La place à mes côtés était vide. Me redressant sur l'un de mes coudes, je touchais la place de Lauren qui était froide. Cela faisait un bon moment qu'elle était sortie du lit. Me levant donc, j'enfilais mon bas de pantalon, allant donc dans la salle de bain pour voir si elle était présente, mais rien. La même chose pour le dressing. Je décidais donc de sortir de ma chambre, partant directement en bas dans la cuisine, là où je pouvais la trouver avec Hilary. Mais encore une fois, rien, seule Hilary était posée sur sa chaise, un journal en main.
" Tu n'as pas vu Lauren ? " Demandais-je donc.
" Je l'ai vu.. Il y a deux heures de ça.. " Me répondait-elle en levant son regard vers moi.
" Elle est où ? " Renchérissais-je.
" Elle est sortie. Elle.. Camila.. " Se levait Hilary tout en s'approchant de moi.
" Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? " M'inquiétais-je à ses paroles.
" Elle est venue vers moi et son au revoir sonnait comme un vrai au revoir.. Comme si elle n'allait pas revenir.. " M'annonçait-elle.
" Mais non.. Elle.. Elle a changé d'avis.. Elle peut pas partir comme ça.. " Commençais-je à stresser.
" Je ne sais pas.. Elle m'a prise dans ses bras et ma serrée fortement.. Ensuite elle est partie.. " M'expliquait-elle ce qui c'était passé.
" Mais non Hilary.. C'est pas possible.. Hier elle et moi.. Ça allait bien.. Elle a pas pu partir comme ça.. " Secouais-je la tête. " Je.. Je reviens.. "
Je m'éclipsais alors de la pièce pour remonter rapidement dans ma chambre, fouillant directement celle-ci. Mon dressing était vide d'affaires de Lauren, la salle de bain avait encore quelques affaires à elle, mais pas des affaires qu'on pouvait amener quelque part. Dans ma chambre, aucun sac. Son gros sac de sport n'était plus présent par terre. Je tournais alors autour de moi, sentant le stress monter de plus en plus en moi et la peur de la perdre s'immiscer dans ma tête. Elle ne pouvait pas être partie. Elle ne le pouvait pas après tout ce qu'on avait fait hier. C'était impossible. On s'était avoué nos sentiments et on s'était donné l'une à l'autre. Elle ne pouvait tout bonnement pas partir après cela. Ce n'était pas possible. Attrapant directement mon téléphone, je partais dans mes contacts afin de l'appeler, elle allait bien me répondre. Mais rien. À peine j'avais appuyé sur la touche de mon téléphone que son répondeur se mettait directement. Son téléphone n'était pas allumé. Alors tout bonnement, j'appelais Normani afin d'avoir des réponses.
" Répond répond.. " Chuchotais-je tout en faisant les cents pas en attendant.
" Camila.. " Entendais-je à l'autre bout du fil.
"Normani.. Dis-moi que Lauren est avec toi..S'il te plaît.. " La suppliais-je.
" Non.. Désolée.. J'ai essayé de la retenir, je t'assure.. J'ai essayé après ce que j'ai appris.. Je voulais pas qu'elle parte dans ces conditions ! " Annonçait-elle.
" Comment ça dans ces conditions ? " M'exclamais-je.
" Après que.. Vous avez couchée ensemble ! J'ai essayé de la dissuader de partir comme ça ! Je t'assure ! Je lui ai dit que c'était mal ! Elle devait partir aujourd'hui, oui, mais elle devait pas coucher avec toi ! Ça devait pas se passer comme ça ! " M'expliquait-elle.
" Elle est où Normani ? Elle est partie où ? Elle va revenir ? Elle est où ? Pourquoi ? Pourquoi elle est partie ? Dis-moi.. Pourquoi ? " La questionnais-je de question en laissant les larmes couler sur mes joues, ma voix enrouée.
" Elle .. Elle a pris l'avion.. Elle est partie en France Camila.. On, je l'ai aidé à retrouver ses parents pour qu'elle puisse aller les voir.." M'avouait-elle donc.
" Quoi ? Comment ça ?! " M'exclamais-je. " C'est pas possible ! Pourquoi elle a demandé à toi et non à moi ?! "
" Parce que tu ne l'aurais jamais laisser y aller.. " Chuchotait-elle.
" Alors vous avez fait tout ça dans mon dos ? Vous êtes dégueulasse ! Toi autant qu'elle ! " Criais-je dans le téléphone. " Tu l'as laissé partir alors que tu savais que j'étais amoureuse d'elle ! Tu savais qu'on avait couchée ensemble ! Elle s'est servie de moi ! " M'emportais-je.
" Camila calme toi.. S'il te plaît.. Je te jure ! J'ai essayé de la retenir, de lui dire de ne pas partir après ce que vous aviez fait.. Mais elle pouvait pas attendre, elle avait hâte de retrouver ses parents.. Elle.. Elle a pas pris de billet de retour.." Rétorquait-elle.
" Ses parents habitent où en France ? Ils habitent où Normani ! "
" Elle veut pas que je te le dise.. Elle m'a promis de ne rien te dire.. Je suis désolée.." Avait-elle l'air peiné.
" Et moi donc ! " Crachais-je avant de fermer l'appel et de balancer mon téléphone à l'autre bout de la pièce.
Je n'en revenais pas, Lauren était partie. Lauren était partie sans rien me dire. Elle était partie en me laissant en plan et après que je me sois donné à elle. Elle s'était servie tout le long des sept mois de moi. Elle m'avait utilisé pour retrouver ses parents, avoir de l'argent et les rejoindre. Elle m'avait utilisé et je n'avais rien vue de tout ceci. Je comprenais à présent pourquoi elle passait autant de temps avec Normani, pourquoi elle me demandait des renseignements et pourquoi elle me demandait autant d'argent pour revenir avec un rien le soir. Elle gardait l'argent pour se payer un billet d'avion. Je la haïssais tellement à ce moment-là. Elle ne se rendait pas compte à quel point elle brisait mon cœur. Mon cœur que je lui donnais pleinement. Elle venait de le détruire en mille morceaux.
Sentant les larmes couler de plus en plus sur mes joues, mon cœur je l'entendais se déchirer encore plus. C'était horrible. C'était comme des coups de poignard qu'on me donnait. Je tournais sur moi-même, ma vision était floue, mais j'arrivais à entrapercevoir toutes les photos qu'elle avait pu accrocher dans la chambre. Ne pouvant m'empêcher de la chose, je me jetais sur les premières photos afin de les arracher du mur et de les déchirer, criant que je la détestais et qu'elle pouvait partir au diable. Je n'avais plus aucune pitié pour elle. En avait-elle une pour moi ? Bien sûr que non. Elle m'avait utilisé tout ce temps, à quoi bon avoir pitié. Avait-elle déjà eu des sentiments pour moi ? Ses je t'aime était-ce des vrais ? Avait-elle ressentit les mêmes choses que moi quand on s'était embrassé ? Était-elle réellement amoureuse de moi ou ce n'était qu'un amusement pour elle ?
Je ne lui pardonnerai jamais la chose. C'était inconcevable. Je mettais donné à une personne pour pouvoir rester avec celle-ci encore un bon moment, pas pour qu'une seule nuit. Je sentais encore ses mains sur mon corps et ses lèvres sur ma peau. Je sentais son souffle tout près. Je la sentais encore présente. Je déchirais toutes photos qu'elle avait accrochées, pleurant mon amour perdue. Elle m'avait abandonné comme ce que j'appréhendais depuis un mois. Voilà pourquoi elle trouverait sur le moment venue un travail. Elle le savait déjà depuis longtemps qu'elle allait partir. Et elle n'avait pas voulu me tenir au courant. Je la haïssais tellement. Comment j'avais pu me donner à une personne comme ça ? Prenant le cadre qu'elle m'avait offert pour Noël, j'ouvrais directement la fenêtre afin de le balancer dehors et ne plus le revoir.
Cela ne me faisait rien. Je ne ressentais rien quand je déchirais toutes les photos, aucun regret et même aucun bien être. Je ne sentais rien. J'étais vide de sentiments à cause d'elle. M'en prenant à mon lit, je retournais celui-ci complètement, enlevant drap, drap housse, tête d'oreiller. J'enlevais tout ce qu'elle avait pu toucher. Je n'en voulais plus. Je ne voulais plus rien d'elle. Il en était hors de question. Ne sortant pas de ma colère, je continuais de m'en prendre sur plusieurs autres objets, faisant de ma chambre un vrai vacarme. Sentant deux bras me prendre, je sentais une poitrine se coller à mon dos alors que mes bras étaient immobilisés. Je n'arrivais plus à bouger, seulement à crier de toute mes forces, bien que j'en perdais petit à petit, je n'arrivais presque plus à tenir. Et la voix d'Hilary me parvenait à mes oreilles, me faisant comprendre de me calmer, que je ne devais pas réagir comme ça. Mais je n'y pouvais rien.
" Elle.. el-elle est partie.. Hilary.. Lauren.. Lauren est partie.. Elle .. Elle m'a quittée.. Elle est partie.. " Lui faisais-je savoir en pleurant, alors qu'elle me serrait fortement contre elle.
" Shht.. Shht.. " Soufflait-elle tout en venant s'accroupir, m'accroupissant avec elle alors que je me retournais pour la prendre dans mes bras. " Calme toi.. Ça va aller Camila.. Elle reviendra.. " Me parlait-elle tout en me berçant.
" Non.. Non.. Elle.. Elle reviendra pas .. Elle .. Elle est partie voir ses parents.. Elle.. Elle reviendra plus.. Elle est partie.. " Annonçais-je tout en continuant de pleurer.
" Elle reviendra.. J'en suis sûre.. C'était pas un adieu.. Juste un au revoir.. Elle va revenir, je t'assure.. " Essayait-elle de me rassurer.
Je ne répondais pas, pleurant seulement dans les bras d'Hilary. Je n'avais même plus la force de résister, de me battre, je ne voulais plus rien dire, juste sortir de cet horrible cauchemar alors qu'hier encore j'étais dans un rêve. Pourquoi cela devait se passer ainsi ? Pourquoi le peu de bonheur que j'avais eu on me l'enlevait déjà ? Pourquoi ? Je ne comprenais pas. Parce que mon père était horrible alors on rejetait la faute sur moi ? On me rejetait tout à cause de lui ? J'avais strictement rien fait pour mériter ce malheur-là. Je souhaitais simplement rende heureuse Lauren et qu'elle le fasse en retour pour moi. C'était tout ce que je demandais. Relevant la tête, j'étais face à mon bureau. Il y avait encore des choses à elle. Je reconnaissais son téléphone portable. Elle me l'avait laissé pour pas que je la joigne, ou même que je ne puisse pas la traquer. Elle avait laissé son téléphone portable avec une enveloppe. Elle m'avait laissé une lettre. Elle n'y était pas hier. La lettre n'y était pas.
A.M
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