27. Je ne comprends plus rien..

Je pleurai mes amis qui étaient partis trop tôt. Armelle et moi avions retrouvé également Hector, quelques mètres plus loin, mort également. Je ne pouvais pas imaginer que tout mon entourage mourait un par un, à cause d'une seule et même personne : ARMELLE.

Je n'aurais jamais cru, 5 mois plus tôt, que j'allais atterrir dans cet internat, m'attacher aussi fortement à des personnes comme Lucas ou Chloé, et les voir mourir sous mes yeux. Jamais je n'aurais imaginé vivre un tel calvaire. J'étais tellement mal. Il me restait une dernière lueur d'espoir, celle que Lucas était encore en vie. Et qui me l'avait dit ? Armelle. Armelle. La fille qui a causé tout le malheur autour de moi. Devais-je la croire ? Je ne savais pas, je ne savais plus rien, je ne réfléchissais plus.

- Ça va ? me demanda Armelle, posant sa main sur mon épaule.

Je lui lançai un regard qui voulait dire "à ton avis ?". Elle s'était réveillée quelques secondes après que je l'avais frappé. Elle n'avait qu'un léger hématome sur le coin de sa joue. Elle retira sa main puis s'assit sur une chaise qui était encore debout. J'essuyai mes yeux et regardai le miroir, espérant que Lucas soit toujours vivant de l'autre côté. Je me demandais ce qu'il devait faire. Il ne devait pas être au courant de la mort de Chloé, ni de celle de Hector. Peut-être qu'il pensait que j'étais mort ? 

Je regardai Armelle, et l'aperçus en train de sourire tout en me regardant.

- Quoi ? questionnai-je.

- J'aime bien te voir comme ça, rit-elle.

- T'es vraiment qu'une..

- Hop Hop ! Pas de grossièreté, me coupa-t-elle.

Je me contentai de grincer des dents. Comment pouvait-elle être aussi horrible ? Elle aimait me faire du mal, et je savais qu'elle continuerait à m'en faire. J'étais dans mes pensées lorsque Armelle se leva brusquement.

- Oh.. ça ne sent pas bon.. dit-elle. 

Je la regardai.

- On dirait que ton petit-ami a des problèmes, confia-t-elle, me souriant.

Je me levai et courus à elle. Elle mit ses mains en ma direction et me projeta au mur qui se trouvait à quelques mètres. Je ne pus esquiver son "attaque" et lâcha un léger cri étouffé par la vitesse. Mon dos claqua violemment contre le mur de la bibliothèque qui se fissura et tombai, inconscient.

Lorsque j'ouvris les yeux, j'étais encore à la bibliothèque. J'avais extrêmement mal aux côtes et à la tête. Je me levai doucement, tout en m'aidant de la table qui se trouvait non loin de moi pour me relever. Je regardai autour de moi et aperçus un changement par rapport à la dernière fois. Les grosses piles de livres n'étaient désormais plus au sol, mais rangées dans les rayons. La bibliothèque était propre, et il n'y avait aucun cadavre d'un de mes deux amis. J'aperçus le miroir qui était explosé. Je m'approchai de celui-ci et le regardai attentivement. Ce n'était pas le miroir, notre miroir.

- Oh non .. chuchotai-je.

Je compris tout. Je n'étais plus dans "mon" monde, mais j'étais désormais dans celui-ci de Lucas. Cela aurait pu m'arranger si il n'y avait pas les Phrymines que j'avais aperçus, dont celui qui avait tué de sang froid Laurine devant mes yeux.

Devant le miroir, au sol, j'aperçus une flaque de sang sèche. J'en conclus que c'était celui de Laurine, mais aucun corps n'était présent. Où pouvait bien être Lucas ? Était-il toujours en vie ?

Je sortis de la bibliothèque tout en marchant assez doucement, afin de ne pas faire de mouvement brusque. Je sentais que je m'étais fissuré quelque chose, mais je savais que ce n'était pas si grave que ça, car j'arrivais encore à me déplacer sans avoir de douleurs atroces.

J'allais jusqu'à la cafétéria et aperçus des cadavres d'adolescents que j'avais déjà croisé quelques fois dans les couloirs. Mon regard se posa sur le corps d'un adolescent qui gisait dans son propre sang. Je reconnus le t-shirt de Timothée.

J'accourus à lui et remarquai l'énorme plaie au milieu de son thorax. Il avait sûrement subi le même sort que Laurine. Il ne respirait plus et avait l'air assez reposé. Je ne le regardai pas davantage par peur d'être pris de hauts le cœur. J'étais habitué à voir des films "gores" à la télévision, mais là ce n'était rien de fictif.

- Là !! cria une voix derrière moi.

J'aperçus un homme ressemblant fortement à celui qui avait "transpercé" Laurine, un Phrymine. Un second apparut à ses côtés. Ils accoururent à moi, tendant leur lance en ma direction.

Pris de panique, je me mis à courir, sentant une forte douleur à mes côtes. Je montai les marches de l'escalier menant aux chambres 3 à 3. Un moindre faux pas, et je me faisais tuer. Une fois monté tout en haut, je courus dans le couloir et entrai dans ma chambre. Dieu soit loué, la porte était ouverte. Je la refermai juste derrière moi et courus dans la salle de bain, dans laquelle je m'enfermai à clé.

J'étais désormais bloqué, entre 4 murs, dans une pièce très petite. Je m'adossai à la porte et me laissai glisser le long de celle-ci avant de m'asseoir. Même si la porte de la salle de bain était fermée à clé, je ne pus m'empêcher exercer une pression contre la porte, au cas où la serrure ne suffirait pas. J'entendis les Phrymines entrer dans la chambre. Je tremblai. Je ne voulais pas me faire tuer, je ne voulais pas mourir, pas de cette façon, pas aujourd'hui. Je devais retrouver Lucas, Armelle avait dit qu'il était en danger.

- Il doit être dans la salle de bain ! s'écria l'un des deux Phrymines.

Quelqu'un essaya d'ouvrir la porte. La poignée bougea dans tous les sens au-dessus de ma tête. Il donna de gros coups d'épaules dans la porte. Mon dos se faisait faiblement éjecter à chaque pulsion qu'il exerçait. Comment pouvais-je sortir d'ici ? Il n'y avait aucune sortie. Jamais ils ne me lâcheraient. "Je vais finir mes derniers moments ici" me répétai-je, fixant les toilettes. "Sympa comme ambiance".

 - OUVRE !! ordonna le second Phrymine.

Je ne répondis pas. Peut-être allaient-ils s'en aller ? J'essayai de garder l'espoir. L'espoir. C'était ma seule aide pour m'en sortir. J'étais très apeuré, j'avais peur de mourir, peur de mourir ici, dans un monde qui n'était pas le mien, dans un monde "parallèle". Et même si j'arrivais à éviter les Phrymines, comment allais-je revenir dans mon monde initial ?

~ PAN ! PAN ! ~

J'entendis des coups de feu de l'autre côté de la porte. L'une des balles passa juste à côté de moi, ayant transpercé la porte comme dans du beurre. Les Phrymines hurlèrent et je les entendis tomber au sol, lâchant des cris de douleur. Quelques derniers coups de feu se firent entendre avant de laisser place à un grand silence total.

Quelqu'un toqua à ma porte.

- Y'a quelqu'un ? demanda une voix féminine qui me rappelait vaguement quelque chose.

- C'est qui ? demandai-je.

- Quelqu'un qui veut t'aider. Ouvre-moi, je ne vais pas te faire de mal..

Je ne sus pas pourquoi, mais je lui fis confiance. Je me levai et ouvris doucement la porte. Je l'aperçus devant la porte, elle. Je ne pouvais plus bouger tellement la situation était incroyable. J'étais stupéfait et choqué de la voir. Comment cela était-il possible ?

- Mathéo ? me reconnut-elle.

Elle sauta dans mes bras. Je lui caressai le dos tout en la serrant fortement contre moi..

[Voici le chapitre 27 ! Alors, à votre avis, qui est ce "Elle" ? Quelle est la suite selon vous ? Laissez vos avis et impressions en commentaire ! *-* N'oubliez pas de voter le chapitre si il vous a plu ! :3 Comme vous l'aurez compris, l'histoire est pleine de rebondissements et de péripéties autant farfelues les une que les autres. Un mélange entre histoire d'amour, de fantastique, et de tragédie.. J'espère que ça vous plaît ! :) Bonne lecture à vous !]

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