Armelle arrêta de serrer son poing qui faisait hurler Hector de douleur puis partis de la chambre. J'entendis des exclamations dans le couloir, montrant l'effroi des autres élèves à la vue d'Armelle.

J'accourus à Hector avant de vérifier si il allait bien :

- HECTOR ! Tu vas mieux ?! questionnai-je, le portant doucement jusqu'à son lit.

- Je.. Je sen..sentais mon coeur s'.. s'arrêter.. bredouilla-t-il.

- Reste ici, fais attention à toi, dis-je avant de le laisser seul dans la chambre.

Je regardais dans le couloir. Des élèves étaient autour de Lucas, qui était inconscient au fond du couloir. Je courus jusqu'à lui, puis m'agenouillai à ses côtés.

- Lucas ! m'écriai-je, tapotant légèrement ses joues afin de le faire réagir.

Il ouvrit doucement les yeux puis grimaça.

- Aaaawh.. j'ai mal à la tête.. se plaignit-il.

Je regardai son crâne, il ne saignait pas.

- Tu m'as fait peur, j'ai cru qu'elle t'avait tué... confiai-je.

Il me regarda dans les yeux et sourit.

- Tu m'aimes vraiment, pas vrai ?

- Plus que tu ne le crois.. répondis-je, rougissant.

Il se leva doucement, prit ma tête entre ses mains avant de m'embrasser tendrement. Cette proximité entre nous me rassura instantanément, et pendant quelques secondes, je ne pensais plus à ce qu'il y avait autour de nous, ni à la situation dans laquelle nous étions.

- T'es sûr que tu peux marcher ? lui demandai-je, inquiet.

- Sûr.

Il me sourit. Nous partîmes en direction de la cafétéria. Il y avait une énorme troupe d'adolescents qui s'y trouvait. Armelle devait s'y trouver. Je ne savais pas ce qu'elle préparait, mais je sentais que désormais, TOUT LE MONDE serait ses marionnettes.

- AAAAAAH !! Lâche-mooooi ! cria une fille de Terminale, apeurée.

Lucas et moi nous tenions en bas des escaliers, juste en face de la cafétéria. Nous aperçûmes la fille qui criait suspendue dans les airs. Elle était très haute et flottait. Elle supplia à Armelle de la faire redescendre. Armelle riait tout en balançant la jeune fille contre le mur d'une violence inouïe.

Tout le monde hurla de stupeur. Quelques uns s'éloignèrent d'Armelle, par peur de subir le même sort, tandis que d'autres étaient pétrifiés.

Je lâchai la main de Lucas et courus vers Armelle, poussant les gens sur mon passage.

- MATHEOOO !! NON ! s'écria Lucas, me voyant partir la voir.

Les gens me laissèrent passer, ne comprenant pas la raison de ma course. J'arrivai jusqu'à elle, qui me sourit comme si j'étais son ami de toujours.

- Mathéo, tu vas bien ? demanda-t-elle, calmement.

- A quoi tu joues ?!

- Je ne joue pas, Mathéo, tu aurais dû le comprendre.

Elle regarda le corps de l'adolescente inerte contre le mur. Elle baignait dans son sang mais on pouvait apercevoir qu'elle respirait encore.

- Pourquoi tu fais ça ?

- Parce que c'est marrant, rit-elle.

Elle commença à s'éloigner de moi puis à monter sur une table de la cafétéria. Elle racla sa gorge avant de parler à voix haute. Tout le monde la regardait.

- Bonjour mes camarades. - Elle sourit - Vous allez bien j'espère ? J'ai une bonne nouvelle mes p'tits choux. - Elle m'adressa un clin d'œil - Vous allez rester avec moi.. POUR L'ÉTERNITÉ, finit-elle.

Des exclamations et des interrogations se firent entendre dans la pièce. Tout le monde s'arrêta quand Armelle commença à diriger ses mains autour d'elle. Nous craignions tous le pire.

- Bienvenue à Wrecking Place, votre nouvelle prison, sourit-elle.

Les murs firent des bruits assez étranges, comme de démolition. Nous aperçûmes les murs rouges et dorés devenir des briques. Les fenêtres devinrent également de simple mur en briques et aucune luminosité extérieur ne pouvait entrer désormais dans l'internat. Il n'y avait plus de portes de sortie, ni de fenêtre pour s'échapper. Nous étions tous pris au piège, ici, avec Armelle.

Beaucoup de monde se mit à courir, afin de trouver une sortie ou un endroit non "transformé" en brique, mais ils revinrent tous déçus. Certaines filles pleuraient. Elles avaient peur d'Armelle, et de ce qu'elle comptait tous nous faire. Nous savions que désormais, notre vie était en péril. Armelle n'était simplement une élève d'un internat, mais aussi une occultiste, une occultiste psychopathe qui adorait faire du mal aux gens et jouer avec eux. Elle adorait avoir le contrôle de la situation, et de tous nous faire monter les uns contre les autres, ou nous embrouiller.

- Mes petits choux, ne vous inquiétez pas, nous n'allons pas nous ennuyer. Nous ferons quotidiennement des jeux, annonça-t-elle, souriant de toutes ses dents.

Je ne le sentais vraiment pas. Un jeu ? J'avais l'impression d'être dans un de ses films d'horreur que mon père m'avait fait regarder un jour. Je n'avais pas dormi de la nuit, tellement le film m'avait choqué.

- Oh, ça ne sert à rien d'essayer de communiquer avec l'extérieur, il n'y a plus de réseau désormais ici, dit Armelle, apercevant des élèves qui essayaient d'appeler leurs parents.

Je sortis mon téléphone et aperçus le manque de réseau. Elle nous avait tous piégés. Nous étions tous ici, manipulés. Notre vie ne dépendait plus que d'elle.

- Mathéo ! s'exclama Lucas.

Je me retournai et il me prit violemment dans ses bras. Je glissai mes mains dans son dos et le serrai contre moi le plus fort possible. Je ne voulais plus le lâcher. Dans ses bras était le seul endroit où je me sentais en sécurité. Je l'aimais, et il m'aimait.

- Il faut qu'on sorte d'ici, me chuchota Lucas doucement à l'oreille.

- Comment ? demandai-je.

- Je ne sais pas.. Elle a emmuré tout l'internat, affirma-t-il.

Je le regardai d'un air désespéré. Désormais, je n'avais plus du tout d'espoir. Armelle voulait me faire souffrir, et je savais qu'elle y arriverait. Elle voulait simplement faire tout ça dans la subtilité, et dans le temps. Elle était extrêmement intelligente, assez intelligente pour détruire une personne émotionnellement.

- Lucas.. je ne veux pas te perdre.. soupirai-je, tremblant légèrement.

Il prit ma tête entre ses mains et me regarda dans les yeux.

- Je ferai tout mon possible pour qu'ils nous arrivent rien, je te le promets, répondit-il.

Pris d'un élan de passion, je plaquai mes lèvres sur les siennes et l'embrassai avec fougue. Il posa sa main derrière ma nuque afin de faire durer ce baiser, qui j'espérais, ne serait pas le dernier..

[Voici le chapitre 22 de cette fiction ! *-* Désolé de ne pas avoir publié hier soir, j'ai été dormir très tôt.. :') Bref, voici la suite ! J'espère qu'elle vous plaît et qu'elle vous donne envie de lire la suite. Laissez vos avis en commentaire ! Sachant que nous sommes le weekend, je vais publier + de chapitres que d'habitude. ;) Bonne lecture à vous !]