_Chapitre 16_

Les heures passaient, lente. Je me faisait doucement écartelé mais les minutes qui défilaient d'une lenteur accablente. C'était des regards, des murmurs, l'ignorance. Je marchait au milieu des gens, essayant de les ignorés, de ne pas les voirs et pourtant je ne voyais que eux. J'ai essayer de me reprendre ; c'était qu'une mauvaise phase à passer. Demain serait meilleur.

Mais demain ne fut pas meilleur. Si la veille j'ai pus déjeuner avec le groupe de fille habituel hier, ce jour là je les ais sentie bien plus distante. Hier nous avions fait comme si de rien n'était. Aujourd'hui il semblerait que ce ne soit plus possible. J'ai malgré tout pus manger avec Julie et Mégane. Ah oui, et quel déjeuner ! Julie et Mégane parlaient entre elles, j'arrivais pas à m'interresser à ce qu'elles racontaient. J'avais tellement de trucs en tête. Mathias. Ben. Mes parents. Le spectacles qui approche. Gabriel. Amandine. Maintenant que ma côte de popularité était descendut plus bas que terre, j'avais du temps pour réfléchirs.

Mais trop réfléchir, c'était ça mon problème. Mathias motivait tout les élèves à m'éviter comme la peste, voir même à me haïr pour les plus influençable. Ben me regardait de travers, enchaînant insultes et bousculade discrète. Ma mère me fait bosser à fond pour le spectacle, et elle aussi semble avoir pris ses distances. Mon père avait comme disparut, je le voyais à peine le soir en rentrant. Gabriel m'ignore, je savais qu'il le ferait bien sûr, mais il n'a même pas répondu à mon message hier soir... Et Amandine. Elle me manque. Elle me regarde à peine.

Ce n'est qu'une impression, ou du jour au lendemain, je me suis retrouvé seul ?

Je n'ai jamais été friand de la solitude. Quelque chose commence à changer en moi : une sorte de puit, profond, sombre, ce creuse au fond de moi.

Le lendemain, je me réveil en pleure. Je reste de longue minutes dans mon lit. Puis je sèche mes larmes et en sors. Le lendemain encore pareil. Je déjeune avec Julie et Mégane. Comme il y a des frittes, on joue à notre jeux favoris : me lancer les frittes et je les rattrapes avec la bouche. J'arrive à en rattraper la plupart, mais de la sauce tomate tache mon T-shirt. Je vais au toilettes pour le nettoyer. Entre ces quatre murs carreler, la scène me semble familière.

Quand Gabriel et moi somme devenus amis, sans rancunes. Il m'a arrosé. J'ai l'impression que ça fait une éternité. L'idée qu'il puisse m'abandonner, vraiment, me brise le coeur. Dans le miroir en face de moi, je vois mes yeux ce remplires de larmes. Ne pleure pas crétin, Damien arrête, tu peux pas pleurer au lycée...

J'attrape du PQ et presse mes paupières avec dans l'espoir d'empêcher mes larmes de couler. Gabriel ne m'abandonnera pas, c'est ridicule. Il me l'a dit, et puis Lundi matin, le petit coeur... Je savais ce que je faisais en refusant d'obéir à Mathias, en le laissant révélé à tout le lycée que je suis gay : je savais comment Gabriel réagirait... Mais pourquoi ne répond-t-il pas à mes messages ? J'ai tellement besoin de lui. J'ai tellement besoin des autres, alors pourquoi c'est à ce moment précis qu'ils ne sont pas là ?

Dans les couloirs, c'est l'ignorance totale. Des bousculades accidentels. J'encaisse en me disant que ce n'est pas éternel, que si ça devient sérieux j'arrêterais toute cette masquarade. Je marche seul. Je me perd dans mes pensés. La salle de classe à pas loin de 200 carreaux au sol. Il y a environs 73 portes dans le lycée. Le professeur d'histoire a renifler 38 fois durant sont cours.

J'observais mon environnement, indifférent. Je devais arrêter à tout pris de réfléchir. Les brimades devenait.. banal. Quotidienne. Et pourtant je faisais toujours autant attention au gens. A leur regard. C'était insuportable.

J'avais envie de pleurer, mais je me retenais. J'avais envie de rester au fond de mon lit, mais j'allais quand même affronter le lycée. Etais-je en train de me torturer ? Je n'osais rien dire à ma mère. Je n'osais rien dire à personne, et personne ne voyait rien de ce qui ce passer au fond de moi. J'affichais un masque d'indifférence alors que petit à petit tout mon être ce craquelait. Ca dois s'arrêter. Mais comment ?

Jeudi. Je marchais seul dans les couloirs. Nous avons finis par sport. Le prof nous a laisser sortir vingt minutes en avances, je me retrouvais à errer dans les couloirs comme une âme perdu. Je fixais mes pieds. Je ne voulais pas relever la tête. Mais je l'ai fait. Au bout du couloir, j'ai reconnu Amandine qui me regardait.

- Tapette !

Avant d'avoir pus comprendre ce qu'il ce passait, j'étais violament plaquer contre le mur, manquant un bâtement de coeur. J'en ai eu le souffle coupé, alors qu'en même temps un avant bras ce plaquait contre ma gorge. J'étais chamboulé, sous le choc : mon cerveau n'avais pas eu le temps de s'oxygéné ni de comprendre ce qu'il se passait.

- Hey, pédale ! t'as finis d'être dans la lune ?

Son ton était agressif, rustre, et son halaine empestait. Elle me donnait des hauts le coeurs. J'ai finalement reconnu Ben. Il me bloquait la respiration avec son avant bras, j'essayais de le faire lâcher mais il y mettait toute sa force. Il m'immobilisait de tout son corps.

- Petit enculé, ça t'as bien fait marrer sale chienne de te foutre de notre gueule ? Tu me dégoûtes pédé, tu me dégoûte.

Son haleine me dégoûtait j'était terrorisé  j'avais du mal à respirer je voulais m'enfuire partir pleurer qu'on me laisse tranquille.

Soudainement Ben me donna un violent coup de rein. J'ai un hoquet de surprise, un frisson de dégoût me parcouru l'échine j'étais horrifier, dégouter. Je me sentais violer tandis qu'il mumurait comme un chacal ;

- Ca t'exite hein, espèce de pervers, crache t-il d'une voie dégouté. T'es un p'tit fils de pute qui aime ce prendre des bites dans l'cul, les mecs comme toi ça me donne la gerbe, je vais te tuer, tu m'entends ? Je vais te tuer.

La haine dans sa voix me détasbilisa. Je ne lui avait jamais rien fait, comment ma simple existence pouvait le répugner à ce point ? Il allait me tuer. Je me sentais terrorisé. Je devais partir, à tout prix. En est-il capable ? Ben, tout connard qu'il est, est-il capable de me tuer ? Je ne veux pas le verrifier, je ne veux pas rester près de ce mec, je veux partir, je me débats mais rien n'y fais, il resserre, je me me sens étouffé.

En cet instant, je veux mourir.

Je suis sur le point d'éclater en sanglot. Ben est brusquement pousser en arrière, sa tête cogne le sol, il ce retrouve hagard au milieu du couloir. Je tombe à genou et reprend ma respiration, j'ai l'impression de m'être presque noyer.

Respirer.

C'est tout ce qui compte pour le moment.

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