Chapitre 7.✔️
Pathétique ! Inutile ! Connasse ! Ces mots sonnaient à mes oreilles et je ne pouvais rien faire pour les en empêcher. Je me déteste ! Je suis pathétique ! Je suis une moins que rien ! Je ne mérite rien sauf de la haine ! Je suis horrible ! J'ai besoin de m'éloigner ! M'éloigner de tout ça.
Je suis assise sur le sol froid de la salle de bain, doutant de ce que je devrais ou ne devrais pas faire. Mais enfin, ça ne peut pas être pire. Je saisis la petite lame de rasoir métallique froide et parfaitement aiguisée. Je l'approcha de mon poignet. Une simple coupure ne devrait pas faire de mal. Mais au pire qui en aura quelque chose à foutre si ça me fais mal ? Tout le monde s'en fout ! Tout le monde me déteste ! Ça va juste me faire du bien ! Je mérite de ressentir la douleur quand le rasoir glissera contre mon poignet. Je mérite d'observer le sang écarlate couler de la plaie et colorer mon bras.
Avec ces pensées en tête, je pris d'une poignée ferme la lame et je la pressa contre mon poignet. Je grimaça à cause de la surprise mais surtout à cause de la douleur. C'est une sensation étrange. Ça fait mal mais ça me semble juste... Cette fois-ci, c'est moi qui décide d'avoir mal. J'ai le contrôle. Je presse la lame plus profondément dans ma peau en regardant le sang s'écouler de la petite plaie. Une simple coupure puis plusieurs et je fus obligée de me stopper quand je ne pouvais plus sentir mon bras.
Je lâcha l'objet et soupira. Toute la semaine Camila m'a torturée avec des insultes cruelles et m'a blessé physiquement à plusieurs reprises. Elle laisse de nouvelles marques sur mon corps chaque jours et je me demande si elles allaient un jour cicatriser.
Je regarde le sang qui coulait le long de mon bras puis je me suis approchée de l'évier et j'ai nettoyé mes plaies. Qu'est-ce que je viens de faire ?! Je n'aurais jamais imaginé tomber aussi bas. Merde. Pourquoi l'ai-je fait ? Mais c'était aussi tellement bien. Savoir que j'étais la seule à décider. Je me suis fais mal. J'avais le contrôle.
Je soupirais et attendais que mon bras cesse de saigner. La balafre que Camila avait laissé sur mon front il y a plus d'une semaine commençait doucement à s'évanouir. J'y portais ma main qui n'était pas ensanglanté. Ça ne me faisait même plus mal à présent.
Quand le sang fini par arrêter de ruisseler, j'enfilais un cardigan pour cacher mes plaies. Je fermais les yeux pendant un moment avant de descendre au rez-de-chaussée regarder un film.
« Hey ! Qu'est-ce que tu fais sur mon canapé, idiote ?! » Oh, je ne connaissais cette voix que trop bien.
« La dernière fois que j'ai vérifié, c'était notre canapé. » Répondis-je doucement.
« Et bien plus maintenant. » J'ai presque éclaté de rire au comportement enfantin de Camila. Et les gens disent que je suis immature.
« Camila, enfin. C'est notre maison et nous partageons certaines choses. » D'où vient mon air confiant ? Est-ce que c'est parce que je me mutilais ?
« Ne t'avise pas de me dire ce que je dois ou ne dois pas faire ! » Cracha t-elle. Je leva les yeux au ciel et secoua la tête. Qui penses-t-elle être ?
« Et ne t'avise pas de me dire ce que je dois ou ne dois pas faire. » Répliquais-je. Pourquoi est-ce que je ne peux pas garder ma grande gueule fermée ?
Je n'ai pas compris de quelle manière mais dans la seconde qui suivait, j'étais au sol avec Camila au dessus de moi. Ses mains tenaient fermement mes poignets ce qui me fis geindre. Ses mains se trouvaient à l'endroit même où j'avais taillé mes poignets.
« Camila arrête. Tu me fais mal. » Chuchotais-je alors qu'elle resserrait sa prise.
Quelque chose passa dans ses yeux et sa poignée se relâcha sur mes poignets un instant avant qu'elle ne les sert de nouveau et davantage.
« Tu penses que le petit bébé ne sait pas que je suis au courant que je lui fais mal ? » Dit-elle en faisant la moue. Je roulais des yeux.
« Le plus ironique c'est que je suis la plus âgée. » Pourquoi ne pouvais-je pas me la fermer ? Elle agrippa mon bras gauche plus sauvagement et j'ai presque crié à cause de la douleur.
« Et bien tu n'agis pas comme tel, connasse. » Dit-elle d'un ton sec.
« Et toi alors ? » Pourquoi ? Pourquoi ne pouvais-je pas fermer ma gueule ?
Elle frappa ma tête contre le sol et un sanglot s'échappa de la barrière de mes lèvres.
« Espèce de connasse ! Tu n'as aucune valeur ! T'es qu'une meuf putain de pathétique ! Vas-y et crève ! Fais-nous juste cette faveur. » Hurla t-elle. Je fermais les yeux, prenais une grande inspiration puis les rouvrait.
« Alors je suis désolée. » Murmurais-je. Je fermais de nouveau mes paupières et bientôt, la grippe ferme qui était appliquée sur mes poignets disparue et je pu entendre la porte d'entrée claquer. Je me redressais et jetais un coup d'œil à mes plaies. Certaines s'étaient rouvertes et il y avait à présent du sang qui tachait mon cardigan. Est-ce que Camila a vu mes entailles ?
Sait-elle que je suis tombée si bas que j'en suis arrivée à me mutiler ?
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