Chapitre 19.

Point de vue de Camila

« Tu m'as manqué. » Avais-je murmuré avant même d'avoir pu stopper les mots. Lauren me toisa de ses grands yeux émeraudes et je pouvais voir plusieurs émotions danser dans ses iris. Pourquoi avais-je dis une chose pareille ? J'étais si stupide !

Lauren secoua lentement la tête avant de filer à l'étage, probablement dans sa chambre.

Merde ! Sa chambre. J'y étais restée pendant toute la durée de son absence et j'avais même dormi dans son lit parce qu'elle me manquait cruellement. Et si elle le découvre ? Elle va sûrement penser que je ne suis rien d'autre qu'une pauvre meuf qui a dormi dans son lit. Mon dieu, pourquoi ne pouvais-je pas faire les choses correctement ? Ce n'est pas étonnant que Lauren me déteste.

La chose la plus débile dans cette histoire c'est que Lauren est persuadée que je la déteste mais c'est complètement faux. Je veux dire, comment pourrais-je détester une fille si magnifique, drôle, insouciante, formidable et talentueuse ? Elle était bonne à tout et elle était si parfaite !

Non, pas encore ces pensées. C'est de ce genre de réflexion que j'ai tenté de m'éloigner. Ces putains de sentiments. Mais pourquoi ? Pourquoi ai-je des sentiments à son égard ? Et pourquoi les ai-je envers ma meilleure amie qui par la même occasion est totalement hétéro.

C'est pourquoi je dois garder mes distances et je dois faire en sorte qu'elle continue de se tenir éloignée. Je ne peux pas risquer qu'elle se rende compte de mes sentiments, elle me détesterait encore plus que maintenant. Je dois remettre mon masque, je l'ai gardé baissé bien trop longtemps. Je lui en ai déjà trop dit. Je dois arrêter d'être gentille avec elle.

C'est la meilleure chose à faire.

Point de vue Lauren

Je soupirais et prenais place sur mon lit avant de regarder par la fenêtre. Il fait tellement beau et pourtant je suis là, à l'intérieur en train d'essayer de déballer mes affaires. Il y a une odeur différente dans ma chambre. C'est une senteur très douce et je la reconnais mais j'étais incapable de vraiment définir a qui elle appartenait. L'odeur de la maison était imprimé dans la pièce. Étrange.

Il n'y a eu personne dans cette chambre pendant trois longues semaines. Ça devrait sentir le renfermé et l'air devrait être mauvais. La seule qui était restée à la maison était Camila mais qu'est-ce qu'elle pourrait faire dans ma chambre ? Non, ça ne pouvait pas être elle. J'étais probablement en train de m'imaginer des scénarios.

Le bourdonnement s'était un peu calmé et je pouvais à présent l'ignorer. Je soupirais. Je lui ai manqué. Enfin c'est ce qu'elle m'a dit en tout cas. Mais je ne pense pas que moi je lui ai manqué, c'est seulement ma compagnie qui lui a manqué. Parce que, à qui je pourrais manquer ? Je n'ai rien de spécial et on pourrait aisément me remplacer.

Je viens juste de revenir à la maison et j'ai déjà ce genre de pensées ! C'est pour cela que je doit arrêter. Je me dois d'être souriante et de revenir à l'ancienne Lauren qui était si heureuse. Pas cette Lauren dépressive aux idées noires. Et je devrais commencer maintenant en allant manger un bout. Je n'avais pas mangé depuis ce midi et il faisait nuit à présent...

Je descendis au rez-de-chaussée et pris une tasse de thé ainsi qu'un sandwich. Je soupirais et croquais dedans. Ça me dégoûtais de manger. Pourquoi est-ce que je me torturais ainsi ?

« Hey, connasse ! Qu'est-ce que tu fous ?! » Connasse ? De nouveau ? Alors j'avais raison ! Elle me faisait croire que les choses étaient revenues à la normal entre nous puis elle foutait tout en l'air une nouvelle fois ! Elle ne peut pas faire des choses pareilles. Elle doit choisir son côté.

« Je mange et mon prénom est Lauren, merci. » Dis-je sans même lui jeter un regard.

« Je peux t'appeler comme je veux. Et regarde moi quand je te parle. » Dit-elle. Qui pensait-elle être ?

« Je peux regarder où j'en ai envie. » Répondis-je de ma voix la plus insolente.

« Ne prend pas ce ton fier avec moi. » Déclara Camila.

« Je fais ce que je veux. » Dis-je avant de lui jeter un regard certes rapide mais rempli d'insolence. Elle me lança un regard mauvais et je pris une gorgée de mon thé chaud. Merde, j'aurais dû attendre un peu plus longtemps avant d'essayer de le boire. C'est vraiment brûlant.

Avant que je ne puisse faire un geste de plus, mon thé bouillant fut renversé sur moi. J'haletais et laissais échapper un cri aigüe quand je sentis le liquide brûler la peau et je me retrouva bien rapidement debout.

Camila se tenait là, un sourire amusé au coin des lèvres.

« Oops, quel dommage. » Dit-elle d'une voix innocente et je sentis des larmes, causées par le thé brûlant, me monter au yeux. Ça fait tellement mal. Oh mon dieu, j'en ai partout sur la poitrine. Merde, ça me brûle !

Je ne lança aucun regard en direction de Camila et je filais dans ma chambre avec des larmes coulant le long de mes joues, mais je pouvais toujours me l'imaginer avec un sourire victorieux scotché aux lèvres. Je devais vraiment me débarrassé de ces vêtements maintenant !

Je retirais tous mes vêtements et allumais l'eau de la douche. Je rentrais à l'intérieur et soupirais d'aise en sentant l'eau froide glisser sur ma peau.

Ça aurait pu être pire.

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