🔥 Semaine 2 : Étoile
Quoi ? Comment ça j'étais complètement à la bourre et j'ai pondu 900 mots quelques minutes avant la fin de la semaine ? Comment-osez vous proférer de telles accusations trompeuses ? Bon ok, j'avoue, le thème m'inspirait moyennement. Qu'en pensez-vous ?
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LE PLUS BEL ASTRE DE L'UNIVERS
Il y a fort longtemps, non pas dans une galaxie lointaine, très lointaine mais juste à côté de notre Terre, sur un astre si petit que les humains ne lui ont jamais donné de nom, se trouvait un homme. D'homme, il n'avait bien que le nom et, de ce que les êtres humains appelaient extraterrestre, il n'en avait qu'une vague apparence. Il n'était pas vert, n'avait ni trois jambes, ni quatre bras. Il n'imagine pas à quoi pourrait bien lui servir deux bras, alors quatre ? Non merci. Si un habitant de la Terre passait ici -ce qui, entre nous, n'arriverait jamais, ces insectes là étant incapable de survivre bien longtemps en dehors de leur atmosphère, il aurait bien du mal à le décrire.
Il était petit. Ça, c'était facile. A peine cinquante centimètres, selon une mesure qu'il a apprise il y a peu et pas très bien comprise. Il était rondelet -quoique d'une physionomie très correcte par rapport à d'autre de son espèce- et se déplaçait en glissant. Il n'avait ni bouche, ni oreille, pourtant il entendait tout et arrivait très bien à communiquer avec tout le monde, ou presque. Du haut de ses presque sept-cent ans, Il avait visité de nombreuses planètes, découvert de nombreuses formes de vie intelligentes et réussi à communiquer avec toutes.
Mais ça, c'était avant de débarquer sur ce qui était appelé par ici « La planète Terre ». Des formes de vie intelligents, ce n'est pas ça qu'il manquait ! Ce n'était que la troisième fois qu'il rencontrait une planète aussi vivante. Et on ne lui en avait dit que du bien. Dans une galaxie avoisinante, on lui avait dit qu'il trouverait ici, au fin fond d'un minuscule système solaire, le plus bel astre du ciel. Une étoile, pas la plus grande, pas la plus majestueuse mais assurément une de celle qui offrait le plus de diversité. Il avait entendu parler de forêts majestueuses, qui s'arrêtaient sur le pas d'océans immenses qui recouvraient la terre, de déserts, de plaines et de montagnes.
Là où il venait – s'il devait le situer à un humain sur la planète terre, il indiquerait un point lumineux avoisinant la grande ourse, qui désignait une galaxie bien lointaine et, dans cette galaxie, se trouvait une planète de volcans, de feu et de chaleur. Voilà d'où il venait. Quand il avait entendu parler du plus bel astre de l'univers, son esprit aventureux n'avait pas hésité. Bien qu'il venait d'une espèce relativement sédentaire, qui se complaisait dans la chaleur de leur planète aux feus quasiment constants, il aimait voir ce qu'il y avait d'autre. Et surtout, ce qu'il y avait de mieux. C'est pourquoi il avait pris la direction de l'astre le plus beau de l'univers.
Et c'est ainsi qu'il avait atterris, il y a maintenant de nombreux jours, au beau milieu de ce que les êtres humains appelaient « Paris ». De la nature ? Des océans et des forêts à perte de vue ? Que nenni ! Désappointé, il avait arpenté cette terre étrange, quasiment invisible aux yeux des animaux vivant là. Ces animaux qui couraient si vite d'un point à l'autre qu'Il crut qu'il y avait un danger pas loin. Ces animaux qui conduisaient des étranges machines de ferrailles, qui avaient érigés des constructions si hautes et si grandes qu'Il se demanda où pouvait bien en être l'utilité. Des animaux qui vivaient autour d'un cours d'eau en si mauvais état que même les oiseaux répugnaient à y boire. Il avait longtemps cherché un esprit de meute, chez ces carnivores bien particuliers, il avait cherché ce qui fait qu'une espèce prospère : l'instinct de survie, la cohabitation, l'aide entre les membres du clans, l'adaptation à leur environnement et il n'avait rien trouvé de ça.
Il s'était étonné de voir qu'il avaient survécus toute ces années. Il avait vu, il y a des siècles, une planète peuplée d'animaux étranges avec des ailes gigantesques, qui se chassaient les uns les autres pour un peu de territoire, qui volaient chez leur voisin et qui croyait que tout leur appartenait. Il les avait vu, sans surprise, mourir tous en peu de temps. Ces « êtres humains » connaitraient le même sort sans aucun doute. Il avait vu l'état de leurs forêts -tout juste des bosquets dont on retire une branche tous les jours, il avait vu leurs océans, des étendues d'eau où naviguaient tous les déchets que ces animaux ne savaient pas où mettre, des plaines immenses décimées par des guerres sans aucun sens, dont même ceux qui les commettaient en ignorait la raison.
Il n'était pas resté très longtemps sur le « plus bel astre du ciel ». Reparti dans l'espace, il a choisi une étoile environnante pour y observer la planète bleue... ou peut-être que la planète grise correspondrait mieux à ce qu'il avait vu. Il avait vite compris quelque chose : on lui avait parlé de la plus belle étoile du ciel il y a des siècles -ou bien des millénaires ? Il y a fort longtemps, quand cette planète pouvait prétendre au titre de plus bel astre de l'univers. Mais entre temps, un étrange virus était arrivé, un virus qui se nommait lui-même « être humain », un virus qui était né quelque part et s'était étendu partout en empoisonnant tout sur son passage, un virus qui tuait petit à petit cette belle étoile.
Le plus bel astre de l'univers ? Même pas en rêve ! Pas avec ces constructions de métal, avec cet air empoisonné, ces forêts décimées et ces océans contaminés. Quand il y repensait, du haut de son étoile, Il en tirait toujours cette même et unique conclusion :
Oui, il y avait bien des traces de vie intelligente sur cette planète. Et, assurément, les être humains n'en faisaient par partie.
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