XII: Tea time
"Lacie ? Viens te coucher, il est une heure du matin... Qu'est ce que tu lis ? Demanda Tom qui s'était réveillé à cause du bruit de la machine à café allumée par sa compagne.
- Alice aux pays des merveilles.
- Si c'est pour aller se coucher aussi tard ce n'est pas la peine de prendre des congés. Qu'est ce que c'est que tout ces livres ? La biographie de Lewis Carroll, des livres traitant de l'immortalité... Qu'est ce qui se passe ?
- Rien, c'est un sujet qui m'intéresse.
- Lacie, tu sais que je peux voire que tu mens.
- Ca concerne mon travail. Mais je ne peux pas t'en dire plus, j'ai signé une close de confidentialité...
- Admettons... Mais viens dormir, tu continuera demain.
- Assieds-toi, j'ai quelque chose à te demander.
- Et après on va se coucher ?
- Promis."
Tom lâcha un soupir et s'assit sur le canapé. Lacie avait étalé toutes ses recherches sur la table du salon et avait passé la soirée à cet endroit, à chercher un quelconque indice concernant l'asile, l'identité des patients, en vain. Aucune mention de Lewis, Ash ou Li-Xia dans les ouvrages de Carroll. Pas une mention de femme asiatique (chinoise plus précisément) d'un garçon malingre ou d'un directeur tyrannique. Elle n'avait pas encore entamé la biographie de l'auteur et elle espérait en tirer plus de choses. Tom la fit fermer son livre et la regarda dans les yeux.
"Je t'écoute.
- J'aimerai que tu retrouve quelqu'un pour moi.
- Je peux te demander pourquoi ?
- Mon père est parti il y a quelques années et j'aimerai le recontacter.
- Son nom ? Et si tu as une photo de lui ce sera encore plus pratique.
- J'ai son ancien Facebook, je pense qu'il à changé d'identité en partant en Espagne. Andrew Euclase.
- Pourquoi tu veux le recontacter ?
- C'est pas lui que je veux contacter, c'est sa compagne.
- Je répète ma question, pourquoi ?
- Pour la prévenir que mon père n'est pas une bonne personne et qu'il a un casier.
- Bien, je m'en chargerai cette semaine... C'est à cause de son casier qu'il s'est séparé de ta mère ?
- Non, parce que c'est un connard. Dit elle assez sèchement.
Tom jugea bon de ne pas trop insister, il signala cependant à sa compagne qu'il était là pour en parler si besoin. Puis ils sortirent du canapé pour aller se coucher. Lacie eut du mal à s'endormir, les souvenirs la tourmentaient et sa colère et sa rancœur était revenue. Elle voulait détruire la vie de son père, la rendre impossible et lui rendre ce qu'il avait fait à sa sœur au centuple. Au petit-déjeuner du lendemain, Tom remarqua qu'elle avait toujours un air en colère, ça avait un côté amusant de la voire regarder son bol de lait comme si elle voulait le tuer mais il se sentait surtout inquiet. Elle avait besoin de se changer les idées, Tom s'assit en face d'elle et lui sourit.
"Ca fais deux jours que tu te morfond et que tu cherches des infos sur Lewis Carroll jusqu'à pas d'heure, tu as besoin de penser à autre chose. J'ai reçu un coup de fil ce matin, prépare des vêtements passe partout et une tenue un peu plus chic au cas-où. Je t'emmène en filature.
- Merci mais non merci, Tom... Je ne suis pas d'humeur...
- Lacie, fais moi confiance, ça te redonnera une dose d'adrénaline plus positives que celles que tu as à l'asile. Allez, je suis certain que ça va te plaire.
- Qui est-ce qu'on va devoir suivre ?
- Un mari apparemment infidèle. Sa femme à des doutes à chaque fois qu'elle va en voyage d'affaire. On est samedi et je suis sûr qu'il va sortir aujourd'hui. Habilles-toi et filons !
- Très bien... Mais si ça ne me plaît pas je prend le premier taxi que je vois et je rentre. Soupira la jeune femme.
- Mais non... "
Lacie suivit les conseils de son amant pour ses vêtements, un simple jean blanc et un t-shirt aux motifs fleuris, surmontés d'un manteau gris clair et d'un bonnet rose pâle avec un pompon dessus. Lui portait un pantalon en velours pourpre et un long manteau noir. Au cas où, ils prirent également des vêtements plus chics, si le mari se rendait dans un endroit huppé de la capitale, costards et talons aiguilles étaient de mise. Ils grimpèrent dans la voiture de Tom et le GPS les mena à la demeure du lièvre, le suspect dans le jargon du détective. Ils se stationnèrent devant la maison. Une demeure assez grande et moderne comparée à celle de Tom.
"Et maintenant on fais quoi ?
- On attend.
- Tu m'as faite venir pour rester en planque ? Si j'avais su j'aurais ramené un livre..."
Tom soupira et sortit son téléphone, il fouilla dans ses mails et finit par trouver celui de sa cliente qui avait envoyé une photo de son mari. Tom la montra à Lacie.
"Voilà notre lièvre, retiens bien son visage, dès qu'il sort de la maison, en voiture ou pas, on le suit.
- Lièvre ? Lacie commençait à croire qu'elle était cernée par les lapins ou que le destin lui rappelait l'existence de Loïs.
- C'est comme ça qu'on appelle une cible dans le jargon du détective.
- Et nous, on est quoi comme animal ?
- Ah ? Bonne question, je ne pense pas qu'il y ai de mot pour nous désigner. Tu veux en choisir un ?
- Pourquoi pas un renard ? Demanda Lacie qui avait pris soin de prendre un animal qui ne figurait pas dans l'ouvrage auquel elle avait affaire tout les jours.
- Va pour le renard. Sourit Tom.
Lacie prit une seconde pour analyser le visage de l'homme, la cinquantaine, svelte, les cheveux grisonnant, de petites lunettes sur son nez rond, sous lesquelles deux yeux bleus couleur noisette. Quelques rides mais une allure soignée, à première vu il avait l'air de quelqu'un de tout à fait normal, et riche, si Lacie en croyait la rolex à son poignet. Il n'avait pas l'air de quelqu'un qui tromperait sa femme mais elle était bien placée pour savoir qu'il ne fallait pas se fier aux apparences.
Ils patientèrent une bonne heure avant que la maison ne démontre des signes de vie, via la porte du garage qui s'ouvrit en grand, laissant sortir une Mercedes rouge vive, sortant à une allure toute aussi vive. Tom sourit en tournant les clefs dans le contact et en saisissant son volant.
"Belle machine, au moins on ne le perdra pas." Dit il en baissant le frein à main.
Il démarra rapidement et se mit à suivre la voiture, pas trop près pour ne pas être repéré, ni trop loin pour ne pas le perdre. La filature en voiture se passa aussi bien que possible, jusqu'au quartier de South Kesington, magnifique quartier de Londres, aux nombreux monuments incontournables. Après quelques tours de pâtés de maison pour trouver un endroit où se stationner, les deux voitures sortirent, Tom et Lacie un peu plus loin, armés du petit appareil photo du détective.
"Et maintenant on fait quoi ? Demanda Lacie qui commençait à aimer ce petit jeu.
- Maintenant on le suit en faisant semblant de rien et si les craintes de ma cliente sont fondées, on prend les preuves en photo et on rentre.
- C'est tout ?
- Oui, je dois avouer que cette partie de l'enquête n'est pas la plus agréable. Je déteste dire aux gens que leurs doutes étaient réels et que leurs compagnons sont allé voire ailleurs. Je devrais être insensibilisé mais j'ai toujours un pincement au cœur. Il entre dans un hôtel.
Les deux amants se faufilèrent derrière lui, Tom alla à l'accueil pour faire semblant de réserver une chambre, tandis que Lacie gardait un œil sur l'homme. Il semblait attendre quelqu'un puisqu'il vérifiait sa montre de temps en temps. Il finit par venir s'asseoir à côté de Lacie qui avait pris place sur un des bancs de l'accueil pour l'observer, prise de panique, elle prit son téléphone pour faire semblant de consulter ses mails. L'homme à côté de Lacie semblait stressé et se mordillait les ongles, tant et si bien qu'il finit par se couper et son index se mit à saigner. Lacie entendit un "merde" et l'homme se mit à fouiller ses poches.
"Excusez moi, mademoiselle, auriez-vous un mouchoir, s'il vous plaît ?
Tom, qui s'était rapproché suffisamment près pour les entendre, s'approcha de l'homme et lui tandis un mouchoir. L'homme le pris et lui fit un signe de tête.
"Merci bien, jeune homme.
Il vit que Tom regardait ses mains, il eut un sourire nerveux.
"Le stress... " avoua t'il avec embarras.
La coupure ne s'arrêtais pas de saigner. Lacie posa son téléphone.
"Attendez, je vais vous faire un petit bandage, je suis infirmière.
- Et bien j'en ai de la chance ! Sourit l'homme en lui tendant la main. J'espère que vous resterez longtemps, j'aurais sans doute besoin de vous dans quelques minutes ?
Lacie enroula le bout de papier autour du doigt de l'homme avait de faire un nœud suffisamment serré pour que cela tienne tout seul.
"C'est à dire ? Si ce n'est pas indiscret... Demanda Lacie en jetant un discret regard à Tom.
- Je suis venu ici pour voire ma maîtresse et lui dire que je la quitte. Et elle ne sera pas très contente à mon avis... Gloussa t-il un peu embarrassé.
Lacie resta silencieuse un instant, Tom semblait réfléchir. Il s'assit à leur côtés.
"Vous regrettez d'avoir trompé votre femme ? Demanda le détective en espérant ne pas griller sa couverture.
- Tout les jours, ce n'est arrivé qu'une fois mais ça m'empêche encore de dormir, cette femme continue de me faire des avances et moi d'y répondre, mais seulement par écrit. Ce que vous les jeunes appelez les "sextos".
Tom était surpris par le franc parler de son lièvre, mais il fit rapidement la déduction qu'il avait soit gardé ce secret trop longtemps, que la présence d'une infirmière l'avais peut-être poussé à parler, soit que Lacie et lui devaient avoir l'air d'être de bonne oreilles.
"On était tombés dans la routine avec ma femme et je voulais un peu de piquant... Mais je le regrette.
- Vous savez, mon brave, répondit Tom, je pense qu'au contraire il n'y a rien de mieux que la routine dans un couple. Je ne suis en concubinage que depuis peu donc je ne suis pas bien placé pour vous juger, mais quand une routine se sera mise en place avec ma copine, je vous assure que je le ressentirais comme si elle avait toujours fait partie de ma vie. J'adorerai ne rien faire avec elle, regarder une série en mangeant des trucs réchauffés, faire la vaisselle ensemble... La routine doit s'installer. Il ne faut pas en avoir peur, juste l'accepter et vivre avec. Et si vous la craignez tant que ça, et bien cassez-la de temps en temps. Emmenez votre femme en Week-end surprise, prenez un jour de congé sans la prévenir et restez avec elle... Mais il faut que vous acceptiez l'idée d'une routine, ce n'est pas un ennemi du couple. C'est une preuve de longévité parmi tant d'autres.
L'homme avait bu les paroles de Tom et semblait approuver ses dires, il tenait son doigt blessé dans ses mains. Il semblait moins nerveux que tout à l'heure mais toujours un peu perdu.
"J'ai l'impression d'avoir tout gâché... Si jamais ma femme apprend cette liaison, ce sera la fin de tout... Je l'aime vous comprenez ? Si je la perdais, jamais je ne retrouverai une femme comme elle. Et puis je me fais vieux... Je ne veux plus courir après l'amour, je l'ai et je refuse qu'on me l'enlève.
- Mais si vous parlez à votre femme, que vous lui avouez votre peur du quotidien et que chacun de vous fait des efforts, vous serez heureux pour longtemps. Et croyez moi sur parole, elle ne le saura pas."
Leur lièvre hocha la tête, l'ai décidé.
"Vous avez raison, jeune homme. Je ne dois pas me laisser abattre ! Je vais quitter cette femme et m'occuperai de mon épouse beaucoup plus qu'avant ! Je lui dirais tout ce que vous m'avez dit !"
Il se leva et serra la main de deux jeunes personnes et les salua aimablement avant de se diriger vers l'ascenseur de l'hôtel. Ils le regardèrent partir jusqu'à ce que les portes de la cage se referment. Puis ils se levèrent et marchèrent jusqu'à la porte, puis jusqu'à la voiture de Tom. Aucun d'eux ne savait réellement quoi dire à l'autre après cette expérience assez particulière. Le détective tourna la clef dans le contact et la voiture démarra. Ils firent un bon kilomètre avant que Tom ne brise enfin le silence.
"Pour ta première filature, ça n'aura pas été très excitant... Soupira t'il. Désolé.
- Tu plaisante ? Ce n'est pas du tout comme dans les films en effet, mais c'était super ! L'adrénaline de la filature, la surprise quand nous avons discuté avec le lièvre et surtout ton sang-froid ! Tu es un superbe renard ! Rit elle en lui donnant un baiser sur la joue.
- Merci, Lacie... Pour un renardeau tu n'es pas mal non plus. Promis la prochaine fois que je t'emmène je m'assure que la filature soit plus longue.
Ils échangèrent encore quelques mots sur leur surprenante enquête avant que Tom ne demande à Lacie d'appeler sa cliente pour lui mentir et dire qu'ils n'avaient rien découvert. Il savait qu'il risquait des plaintes si elle venait à découvrir le pot aux roses mais il était assez confiant quant à ce risque.
L'épouse était lumineuse lorsqu'elle appris que son mari était apparemment fidèle. Elle remercia cent fois l'enquêteur en lui promettant même de monter un peu sa prime. Le couple avait eu chaud au cœur en entendant la quinquagénaire pleurer de bonheur en se sentant idiote d'avoir cru son mari capable d'une telle chose. Ils finirent par raccrocher et Tom reçut un autre appel.
"C'est ta mère.. Remarqua Lacie qui tenait encore le téléphone dans la main.
- Laquelle ? Demanda Tom.
- Il est écrit "Mom"
- C'est Sybil dans ce cas, décroche."
Lacie pressa le bouton vert et la voix de la mère de Tom raisonna à l'autre bout du fil.
"Tommy? C'est Mom, comment ça va mon chéri ?
- Tout va bien, je rentre de filature et je suis avec Lacie. répondit-il sans quitter la route des yeux.
- Lacie ? Comment vas-tu ma grande ? demanda gentiment Sybil.
- Très bien madame, et vous ?
- J'appelais pour prendre de vos nouvelles, vous ne voudriez pas passer manger à l'appartement ce soir ? Maman à fait du pudding !"
C'était le point faible de Tom, il adorait le pudding, surtout que sa mère le cuisinait très bien, une recette familiale qui se transmettait de mère en fille.
"Eh bien, si Lacie est d'accord, on sera là vers 19h, on passe juste se changer et prendre une douche à la maison.
-Super, à tout à l'heure alors ! répondit joyeusement sa mère.
On entendit une voix de fond derrière Sybil.
-Roxanne vous dit bonjour les enfants ! ajouta-t-elle.
Ils répondirent aux salutations de le seconde mère de Tom et Lacie raccrocha. Ils arrivèrent chez le détective, prirent chacun une douche, changèrent leurs habits qui sentaient la transpiration, Lacie suggéra de s'arrêter acheter une bouteille de vin en route histoire de ne pas arriver les mains vide et finalement, ils arrivèrent chez Sybil et Roxanne. Elles vivaient dans un petit appartement assez joli. Lacie s'interrogea:
"Avec quel argent tu as payé ta maison ? demanda t-elle en voyant que son argent ne devait pas venir de sa famille.
- Je l'ai héritée, elle appartenait à mes grands-parents. Mes mères et Charlotte m'ont laissé la maison vu qu'elle vivait avec son copain et qu'elles avaient fini de payer leur appartement.
- Tu as eu de la chance, c'est vraiment une belle maison."
Roxanne ouvrit la porte et afficha un visage joyeux, elle salua les deux jeunes et les amena dans le salon. Elle était une belle femme noire d'environ soixante ans, elle avait des cheveux bouclés grisonnant sur son crâne, elle n'était pas bien grande mais déjà plus que Lacie. Elle avait les yeux noirs et portait un maquillage lourd mais qui lui allait très bien, elle portait des vêtements assez sobres et chauds, convenant à la saison. Enfin, elle ressemblait beaucoup àTom.
Sybil, qui les attendait dans le salon avec l'appéritif, était une femme blanche aux cheveux blancs, elle semblait plus âgée que Roxanne et plus mature aussi. Elle portait des lunettes qui couvraient ses yeux verts et ses joues couvertes de tâches de rousseur, elle était un peu ronde et contrairement à sa femme, ne portait pas de maquillage,elle aussi était belle et ressemblait à Charlotte. Lacie en déduisit que Roxanne avait porté Tom et que Sybil avait porté Charlotte, elles avaient dû se débrouiller, peu importait comment, pour que les deux enfants soient métisses pour qu'ils ne se sentent pas trop différents.
Elle se leva et vint serrer son fils dans ses bras, puis elle fit la bise à Lacie. Tout le monde prit place autour de la table du salon et Roxanne amena des chips et des légumes coupés en bâton. Tom servit du vin à tout le monde et ils commencèrent à discuter.
Après quelques minutes à raconter le déroulé de leur journée et leurs péripéties de filature, Sybil changea de sujet en leur demandant comment ils s'étaient rencontrés. Tom laissa à sa compagne le soin de raconter.
"C'est assez simple, j'étais allée à une soirée pour les fiançailles d'une amie et Tom avait été invité par le futur marié. C'est elle qui nous à présenté, on à discuté toute la soirée, le courantest passé et... Et on s'est beaucoup soutenus l'un l'autre par la suite avec nos divers problèmes. Et vous ? demanda t-elle, parcuriosité.
Roxanne eut un rictus amusé, ses yeux semblaient perdus dans les souvenirs de leur rencontre, sa femme posa son verre de vin et commença.
"C'était dans les années 70, j'étais fiancée à un homme qui venait de Liverpool. Cet homme dirigeait une entreprise d'immobilier et un jour, à un dîner d'affaire, il avait invité sa secrétaire, Roxanne. On s'est tout de suite plu mais on ne voulait pas se l'avouer. L'homosexualité avait été dépénalisée mais ça restait très mal vu. Au début des années 80, l'opinion publique et les lois se sont assouplies alors j'ai plaqué mon mari, et je suis allée vivre avec Roxanne qui m'avait attendue pendant tout ce temps. Nous avons eu Tom quelques années plus tard grâce à une combine avec un ami qui travaillait dans une banque de sperme et puis l'année suivante, Charlotte."
Elle avait prononcé le nom de sa fille avec nostalgie. Lacie baissa lesyeux, perdre un enfant devait être une douleur atroce, surtout que la jeune femme n'était pas morte de la manière la plus délicate possible.
- Et nous nous sommes mariées en 2014 après la légalisation du mariage pour tous. termina Roxanne qui avait bien vu que sa compagne avait du mal à terminer.
- A propos de mariage, coupa Tom pour changer de sujet, est-ce que vous auriez une idée de cadeau à offrir pour nos amis ? Leur mariage est en mars et j'ai pas encore commencé à y réfléchir."
Le changement de sujet fonctionna plutôt bien et les deux femmes semirent à leur proposer plusieurs choses qu'on leur avait offert àleur mariage et qui leur avaient plu. Comme des bons d'achats hors de prix, du parfum de marque, et de l'argent dans un pot commun pour se payer leur lune de miel. Puis ils passèrent à table et Roxanne apporta une simple meatpie réchauffée parce que Sybil ne savait cuisiner que du sucré. Le reste de la soirée se passa à merveille et le sujet de la défunte sœur de Tom ne fut plus réabordé. Mais depuis qu'elle avait vu le regard nostalgique de la mère lorsqu'ils avaient parlé de Charlotte, elle sentait la culpabilité la dévorer. La culpabilité de savoir pourquoi, à cause de qui et dans quelles circonstances était décédée la jeune femme.
Elle savait, elle le savait. Et c'était atrocement douloureux.
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