RETRACE: III: I: Ash
Ma vie est un éternel recommencement, tout les matins je me lève et j'accompagne mon père pour ramoner les cheminées. Nous montons sur les toits de Londres tôt le matin, et depuis nos cheminées quotidiennes, nous observons le lever de soleil et nous ramonons jusqu'à ce que nous puissions admirer le coucher de soleil. De l'hiver à l'été, du matin au soir et de père en fils. Mon père est ramoneur et moi je suis son apprenti, comme nous sommes très petit, nous pouvons nous glisser dans les cheminées, jusqu'à ce que tout soit propre, jusqu'à être noir comme de l'encre.
L'avantage de mon métier c'est qu'être sourd n'est pas un critère, ça n'aide pas non plus mais je n'ai pas besoin de mon ouïe pour cela. Je suis même plutôt doué avec les cheminées, une fois le travail était tellement parfait que le propriétaire nous à recommandé à tout le quartier ! Depuis nous sommes certains des ramoneurs les plus populaires de Londres. Nous avons un appartement plutôt grand, de quoi manger à notre faim et même de quoi avoir un bon repas de Noël si on économise un peu.
Je vis seul avec mon père, ma mère est morte quand j'avais deux ans, et ma grande sœur est partie il y a trois ans et je n'ai plus de contact avec elle, mon père dit qu'elle est sans doute mariée avec des enfants et que c'est pour cela qu'elle ne nous donne plus de nouvelles depuis tout ce temps. J'imagine qu'elle à épousé un Lord et que depuis ce jour, elle danse dans des palais de marbres et qu'elle est heureuse. Elle doit être jolie comme une princesse...
Notre appartement se trouve dans une maison à deux étages dont le premier et second étage sont loués, un jour quand j'avais 8 ans, nous avons cohabité avec un prêtre catholique qui à eu la gentillesse de nous apprendre à lire et écrire, ainsi, j'ai pu réellement communiquer avec mon père grâce à une ardoise que le père Edward Beryl m'a donné, mon père me répond en articulant bien pour que je puisse lire sur ses lèvres. Depuis, le père est parti emménager dans un autre quartier pour être plus près de sa chapelle. Il me manque de temps en temps, il était super gentil et intelligent. Depuis le jour où j'ai su écrire et lire, je me promenais avec mon ardoise et ma craie pour communiquer avec les gens.
Aujourd'hui comme tout les jours, un froid matin d'hiver, mon père m'a réveillé tôt et nous sommes allés ramoner les cheminées des bas quartiers avant d'aller dans les quartiers un peu plus riches. Il avait neigé la veille et la ville se trouvait recouverte d'un épais manteau blanc, nous marchions en portant notre échelle lorsqu'une dame nous à interpellé, elle à dit.
"Messieurs ! Je requière vos services aussi rapidement que possible, nous devons réchauffer la maison avant le retour de notre maître mais celle-ci est complètement bouchée, venez vite je vous en prie !"
Mon père accepta et ni une ni deux, nous voilà sur le toit, je me glisse dans le conduit et débouche la neige et la saleté qui le bouchait, un très bon travail, comme d'habitude. Nous redescendons et la dame nous propose de rentrer prendre un thé et à manger en attendant que son maître ne rentre pour les payer, il était presque midi et nous avions faim alors nous avons accepté. Lorsque nous sommes rentrés, la dame à crié:
"Loïs ! Met un bonnet et descend servir à boire à nos invités !" Ou quelque chose du genre.
Une jolie demoiselle avec un large bonnet sur la tête descendit en souriant, elle se prit les pieds dans sa longue robe et tomba par terre, elle se fit gentiment réprimander, il me semble qu'elle n'aimait pas les longues robes. Elle nous à apporté du thé bien chaud et des pains au raisin, c'était très bon. Vers 12h30 selon l'horloge de leur salon, leur maître rentra, il était grand et un peu effrayant, il avait de longs cheveux blonds et de fins yeux bleus. Il nous regarda avant de se tourner vers la fille au bonnet pour lui demander quelque chose, sans doute qui nous étions. Elle lui expliqua puis il se dirigea vers nous en fouillant dans ses poches, il nous donna à chacun cinq livres, ce qui était beaucoup. Nous le remercions et sortons, mon père réalise soudain qu'il à oublié une de ses brosses en haut, il demande à la demoiselle et au maître de garder un œil sur moi avant de remonter chercher sa brosse, je me tourne vers la demoiselle, elle me sourit avant de me dire;
"Je m'appelle Loïs et lui c'est Glen, tu t'appelles comment ?
Son maître lui fit remarquer qu'il était futile de parler plus fort, parce que j'étais sourd. J'ai attrapé mon ardoise et j'ai écrit mon nom. Glen haussa un sourcil.
"Tu sais écrire ? Demanda t'il.
Je hoche la tête.
- C'est rare pour un jeune homme pau... aux moyens limités.
- C'est un prêtre qui m'a appris. Ecrivis-je.
Soudain je sentis un souffle derrière moi et une vibration violente sur le sol, la demoiselle mit ses mains sur sa bouche et le maître me tira contre lui avant que je ne puisse me retourner. Il maintenait ma tête contre son ventre pour que je ne puisse rien voire, il m'entraîna dans la maison et referma la porte. Je me suis débattu et j'ai crié mais l'homme m'a fait signe de me taire et d'aller dans le salon, il me faisais un peu peur alors j'ai obéi, mais je me suis précipité à la fenêtre pour voire où était mon père et lui dire que j'étais à l'intérieur, j'ai bien vu mon père... Mais allongé sur le sol, dans une position bizarre avec ses bras prenant des angles étranges. Il y avait du sang partout et les gens venaient, dont un avec une blouse noire qui mit ses doigts sur le cou de mon père avant de secouer la tête. J'ai crié de toute mes forces et j'ai couru à l'extérieur. J'ai attrapé la chemise de mon père et je l'ai secoué en criant qu'il me réponde, les passants sont partis rapidement et la jeune fille m'a entraîné dans la maison une fois de plus, son maître vint avec nous. La jeune femme me serra dans ses bras jusqu'à ce que je me calme, puis le maître est venu me voire et m'a regardé dans les yeux.
"Ecoute Ash, ton père est tombé du toit, on pense qu'il à glissé sur le gel et il est mort. Les os de son dos se sont cassés, il n'a pas souffert. J'ai fait appeler un croque-mort pour venir le chercher, on va te ramener chez ta mère, où habites tu ?
- Ma mère est morte... Ais-je écris.
- Tes grands-parents ?
- Je les connais pas...
- Un oncle ou une tante, ou quelque chose du genre ?
- Je n'ai personne... "
Il soupira et réfléchit quelques instants.
"Ecoute mon grand, tu va dormir ici quelques jours le temps qu'on te trouve un orpheli-
Loïs lui donna un coup sur la tête, il la fusilla du regard mais elle avait l'air encore plus fâchée.
- Mais enfin, ne lui dit pas ça ! C'est un enfant !!
- Qu'est ce que tu veux que je fasse !?"
Elle roula des yeux et me prit les épaules.
"Ecoute mon chaton, tu va dormir ici quelques jours jusqu'à ce qu'on trouve une solution...
L'homme écarquilla les yeux.
"Comment ça dormir là !? C'est chez moi !
- Ecoute on ne va pas envoyer cet enfant dans un orphelinat ! Tu aurais aimé que tes parents te mettent dans un endroit comme ça !?
- Mais...
- Et étant ton amante, cette maison est aussi la mienne, tu l'as dit toi même !
- Loïs je... "
Elle le regarda dans les yeux et sembla lui faire un regard très convaincant parce que son maître à soupiré avec les joues toutes rouge et à détourné les yeux avant de dire.
"Très bien mais je te préviens c'est provisoire ! A-t-il répondu.
A ce moment-là, j'avais l'impression d'être un chaton à adopter. Mais avais - je réellement le choix ? La demoiselle me prit la main et m'entraîna à l'étage, j'ai cru voire les domestiques rire en coin avant de retourner à leur tâches domestiques. Elle m'a entraîné à l'étage, m'a montré une petite chambre.
"C'était la mienne auparavant mais à présent je dors avec Glen, donc tu peux dormir là.
- 'Erci... Ai-je murmuré.
- Je vais aller te faire couler un bain pour enlever toute la suie qui te couvre.. Sourit elle en me guidant jusqu'à la salle de bain.
J'ai jeté un œil à ma nouvelle chambre.
L'éternel recommencement de ma vie... fondant comme la neige à l'extérieur. Pour un nouveau commencement.
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