Chapitre 57

Furtivement, telle un souffle qui aurait enflammé le combat et pousser leurs opposant à fuir, la voie en direction de la reine Blanche s'ouvrit. Les soldats ennemies accoururent tous dans la direction du Jabberwocky, vers les Alice, toute ces Alice qui avaient soudainement débarqué en un incongrue troupeau.
Lucas observa cela avec un air rieur, non moins impressionné, bien qu'un frisson gelé prenait d'assaut son épiderme.

Le Jabberwocky était là, sur le sol, tout près.

Presque aussi près qu'à l'époque.

L'effroie des souvenirs se rependait à son esprit, troublait ses sens, poussait son cœur à dégénérer de folie. Il sentait de brûlantes larmes qui frôlaient son regard, éradiquaient sa respiration au point où il se sentit nauséeux.
Ses yeux fou cherchaient les corps de ses amis, ne sachant plus trop quelle réalité les parcourait.

Ils étaient mort ? Ses amis ?

Non, pas encore, pas cette fois.

Ils avaient été mort, mais plus maintenant, ils étaient vivant, bien vivant.

C'est ce qu'il se répétait en boucle, alors qu'une mauvaise brume asphyxiait sa vision, le poussant à chercher des corps qu'il ne percevait pas bien.

Le Jabberwocky, monstrueux et hurlant, il le terrorisait.

Son esprit se perdait entre souvenir et présent, il n'était pas bien sur d'où il se trouvait réellement. Dans le palais ? À combattre le monstre ? Alors que ses frères tombaient un à un ?
Il revenait des années en arrière, ne parvenant plus à s'ancrer dans un présent différent, ne parvenant plus à voir la situation d'une perceptive différente.

Le monstre était là, tout près.

Il attaquait, violentait, tuait.

Assassinait ses frères, un à un, ses pauvres frères innocent.

Avec un grand geste il attrapa le bras de la personne qui se trouvait à ses côtés, cligna plusieurs fois des yeux, tentait de se former son visage.

- Lucas ? Tout va bien ?

Jungwoo.

C'était Jungwoo qui se tenait là,

Jungwoo qui, à l'époque, n'existait pas encore.

Son Jungwoo, son Lièvre de Mars, cet homme dont il cherissait chaque trait, chaque souffle, chaque battement vivant.

Cette vision le ramena dans la réalité, une réalité où personne n'était encore mort, une réalité où ses six frères vivaient, se battaient à ses côtés.

Une réalité où Jungwoo perdurait près de lui, le saisissait en un regard, brûlait les étendu de folie en un mot.

- Je vais bien.

Ses lèvres écrivirent un nouveau sourire, plus doux cette fois, alors qu'il plongeait ses doigts aux creux d'une paume chaude et agréable. Il regarda Jungwoo, longuement, trop longuement, avant de se pencher pour lui embrasser le front.

- Que dirais-tu de zigouiller cette reine Blanche ensemble ? Par la suite nous irons boire un thé, dans la forêt, pour fêter nos non-anniversaires.

Et Jungwoo lui sourit en retour, degainant de sa main libre une épée perlé de sang qu'il avait sûrement ramassé sur le sol.

- À une seule condition, que tu me laisses l'honneur de lui trancher la tête, ordonna le Lièvre, avec un air déterminé qu'on lui voyait peu.

Un rire enjoué échappa au Chapelier, heureux et amusé. Il passa un doigts sur la joue de Jungwoo, dessina sa mâchoire du bout de l'ongle, puis fronça malicieusement les sourcils.

- À tes odres.






















































Ten aperçu la silhouette de Jaemin qui s'avançait au loin de leur groupe, suivit de près par celle de Doyoung. Les deux jeunes hommes couraient dans le même sens que tout les soldats Blanc, vers le Jabberwocky.
Le monstre venait de se déposer au devant d'une foule d'Alice, apparut comme par magie sur le champ de bataille.

Il se mit à sourire.

Parmit elles se trouvait sa reine, celle qui c'était autrefois sacrifié pour leur permettre de vivre, lui et ses frère. Cette reine qui les chérissait et qu'ils serviraient bientôt de nouveau.
Toute son âmes, ses capacités, son corps, il était prêt à tout offrir à cette personne. Il se ferait de nouveau son soldat, se sacrifierait si elle le lui demandait.
Comme autrefois, il serait le plus fervant de ses serviteurs.

Il avait attendu si longtemps, des siècles, pour enfin voir ce jour venir. Cette reine Verte, il se sentit de nouveau prêt à se prosterner face à elle, c'est avec un plaisir brûlant qu'il lui adresserait ses prière, lui souhaitant le plus beau des règnes.

À cette souveraine il lui offrirait tout, sa personne entière si elle le lui demandait.

Tout, excepté une seule et infine petite chose.

- Ten !

Hendery lui aggripa le bras, présentant à lui un regard chargé d'un drôle de mélange apeuré et excité. Ses cheveux sombres virevoletait sur sa tête, fruit des combats qui les avaient déchaîné, tandis que les morceaux de sa peau qu'on apercevait sous ses vêtements déchirés laissaient entrevoir un étendu humide d'une sueur embrassé à du sang.
Il se pencha doucement vers son petit-ami, tâta les partie visible de son corps, y cherchant des trous et des creux, tout en espérant ne rien trouver. Savoir le Pique potentiellement blessé abaissait le sourire qu'il avait précédemment amorcé.

- Oh je t'en pris, ce n'est pas le moment de me tripoter enfin, lâcha Hendery en se reculant, faussement gêné.

- Je ne te tripote pas, je vérifie que tu m'apparais en un seul morceau.

Ten reavança sa main, prêt à reprendre son exploration. Autrefois il avait perdu son amour lors d'un tel combat, l'idée de revivre ce drame rongeait le fond de ses pensées. Toute cette situation semblait si similaire, une guerre auprès du palais, surmonté d'un Jabberwocky en pleine forme, ça lui rapellait de mauvais souvenirs.

Il tentait de les chasser, de concentrer son intérêt sur les Alice, espérer voir l'une d'elle trancher la tête du monstre. De préférance Renjun, bien qu'il ignore la position de ce dernier.
Il tentait de penser au futur, à un royaume enfin paisible, à une reine bonne et aimable qui gouvernerait d'une main ganté de douceur.
Il tentait d'imaginer tout les futurs instant de joie qu'il passerait avec ses frères, leurs futurs rires, disputes, sourires, jeux... À tout ces moments qu'il passerait seul avec Hendery, dans l'intimité de leur amour, à se souffler leurs sentiments au détour d'un sentier.
Il tentait de penser a cette vie qui lui manquait, cette vie qu'il attendait depuis si longtemps, qui hantait chacun de ses rêves éveillé alors qu'il suivait la marche du temps.

Mais pourtant, telle un vicieuse langue démoniaque qui s'immiscerait parmi ses songes sucré de bonheur, le souvenir de son petit-ami, traçant un barrage de son corps pour le protéger, revenait sans cesse.
Encore et encore, sans repis, il revoyait la mort d'Hendery.
Avec effroi, il repensait à la façon dont celui-ci s'était vaillamment sacrifier pour le sauver.

- Je suis en un seul morceau enfin, ça ne se voit pas ? Bon d'accord j'ai peut-être quelques égratignures ci et là, mais là majorité du sang que tu vois n'est pas le mien.

- Hum...

Hendery attrapa sa main, l'empêchant ainsi de perdurer une recherche de blessures inexistantes. Il la serra doucement, tendrement, avant de se pencher pour coller ses lèvres aux siennes.

- Je suis fort tu sais, à des années lumière de ce que j'ai pu être la première fois. Tu vois, ce monstre, aujourd'hui il ne me fait qu'à peine trembler, souffla le Pique dans un petit sourire.

- Ce n'est pas la question, je m'inquiète pour toi.

- Je sais, mais tu ne devrais pas.

- Comment veux-tu que je ne sois pas inquiet ? Alors que je lis dans tes yeux cette envie folle de te confronter une nouvelle fois au Jabberwocky ?

Ten plongea sur Hendery en parlant, l'enfermant dans une étreinte qu'ils espérait puissante, si puissance que le Pique demeurerait incapable de bouger. Loin de lui l'idée de le retenir réellement, de le bloquer là, sur place, afin qu'il ne se mêle plus d'aucun combat. Dans un sens c'est ce qu'il désirerait secrètement, puisque les souvenirs frappaient encore, mais Ten souhaitait avant tout faire comprendre à Hendery a quel point, à cet instant, il était pétrifié de peur.

- Je n'aime pas laisser des combats inachevés... Si notre chère reine Verte s'est autrefois sacrifié c'est pour nous permettre de nous élever à nouveau, murmura son petit-ami en l'accuiellant contre lui, tout en portant des yeux lointain sur la figure du Jabberwocky.

- Mais ce combat n'est pas inachevé, nous l'avions perdu... Pourquoi tenter une nouvelle fois le coup ?

Sous ses paroles, qu'il devinait tremblente, Ten resserra ses bras autour du corps qu'il tenait. La sensation de cette étreinte se faisait poisseuse, cascade de sueur et de sang, et laissait une impression désagréable. Pourtant tout deux trouvèrent confort l'un près de l'autre, durant plusieurs secondes, avant que Hendery ne s'en libère soudainement.

- Le combat n'est pas terminé, puisque nous sommes encore Là... et qu'il est encore là lui aussi. Notre mission est de rendre son trône à notre reine, alors aidons-là à sauver ce pays, murmura-t-il en embrassant furtivement les lèvres de Ten.

- Mais nous...

- Je n'affirme pas que nous l'affronterons réellement, ce n'est pas à nous de le tuer, mais ouvrons la voie à une Alice... À la bonne Alice.

Il restait hesitant, presque incapable de bouger. Au fond il savait que Hendery avait raison, qu'ils n'étaient en vie que pour cet instant précis. On leur avait offert un seconde chance, celle de rendre à ce pays sa beauté d'autrefois, ça semblerait mesquin de concerver les effluves de vitalité sans combattre comme attendu.
Mais il était effrayé, encore plongé dans les bras des souvenirs traumatisant. Ten les avait vu tomber un a un, ses amis, ses frères, sa famille... Un cauchemar lointain qu'il n'espérais pas réel, qu'il ne voulait pas voir se lever de nouveau.

Au fond il souhaitait se cacher, Loin, très loin, en les emmenant tous avec eux.

À quoi bon avoir voulu jouer les courageux ? S'il se degonflait maintenant.

- Mais tu n'es pas obligé de venir, tu sais. Si tu ne peux pas je ne t'y forcerai pas... Mon amour, ce n'est pas grave d'avoir peur.

Les paroles de Hendery brisèrent quelque-chose en lui, sûrement le barrage qui c'était forgé au derrière de ses yeux, puisqu'un flot de larme se deversa. Son petit-ami ne lui reprochait en rien son comportement, le fixait même avec douceur, compréhension et tendresse. Il caressait lentement sa main, comme pour le reconforter.

Non, c'est vrai, Ten n'était pas obligé d'y allez. Il pourrait très bien allez se cacher, fuir cette situation, ne pas revivre la même scène cauchemardesque en étant le premier spectateur.
Il pourrait partir, entraîner la majorité de ses amis avec lui, peut-être presque tous.

Tous, sauf un.

Hendery, lui, ne fuirait pas.

Était-ce du courage ? De la bravoure ? Une manière de prouver son honneur ? Sa vaillance ?
Était-ce par honte de ce vieil échec que son petit-ami souhaitait reprendre le combat ?

Non, ça n'était pas ça.
C'était plus profond, une cause plus profonde, un sentiment bien plus ardant.

Une sorte de pulsion vengeresse, une revanche contre lui-même, contre son échec.

Hendery répondait à l'appel de ses Instincts, tout simplement.

Et Ten, malgré tout l'effroi qui broyait les parois de ses veines, ne pourrait certainement jamais partir en le laissant derrière.

Par inquiétude, par peur, par amour.

Et parce-qu'il s'agissait d'un moment important pour lui, Ten voulait le partager à ses côtés.

- Très bien, allons-y... Mais cette fois je ne te laisserais pas te mettre devant moi, pas une seule fois.

L'As de Pique lui presenta un sourire attendrie en se penchant de nouveau, cueillant une dernière fois ses lèvres. Un furtif contact, un chaud contact.

Des lèvres chaudes, Ten ne demandait que ça.

- Je ne compte pas mourir, ni cette fois, ni jamais.

Sur ces mots, ils accoururent tout deux vers le Jabberwocky.
























































Kun rattrapa Yangyang, dont les genoux percutèrent le sol, comme un écho avec la tombé du Jabberwocky. Le jeune garçon tremblait, fort, trop fort, tellement qu'il craignait qu'il tombe dans un bassin de brûlante folie.
Xiaojun s'arrêta également à côté d'eux, abaissé vers le plus jeune dont la respiration vaguait vers l'essoufflement.

- Yang calme toi, tout va bien calme toi, souffla le faucheur en massant les cheveux de son ami.

Ce dernier hocha doucement la tête, sûrement plus dans le but de se convaincre lui-même que par réel aprouvement. Il tremblait de plus en plus fort, accrochait des doigts désespéré sur ses aînés, les suppliant silencieusement de rester auprès de lui. Kun posa sa main sur la sienne, la serra doucement et leva le yeux vers le Jabberwocky.

Ce monstre qui les avait tué autrefois, un à un, dans un ocean de sang et de larme.
Lui ne se souvenait pas très bien de sa mort, seulement des images embrumé s'élevaient à lui, des visions du monstre devant lui, se rapprochant dangereusement.

Il était parti en second, juste après Xiaojun. Ça il s'en souvenait, il se souvenait parfaitement du déchirement qui l'avait atteint à l'instant où leur ami s'était effondré. Il se souvient avoir attrapé la main de Yangyang, comme à cet instant, la lui avoir serré si fort.
Comme aujourd'hui, il enroulait ses doigts au sien, lui promettait désespérément qu'il était là, que tout irait bien.

À l'époque il avait terni cette promesse, puisqu'il était mort ensuite.

Son regard caressa longuement la vision du Jabberwocky, un sentiment amer grimpant dans sa gorge. Il ne se sentait pas effrayé, pas apeuré, ni triste ou désespéré.
Il se sentait en colère, une colère vive et pourtant contrôlable, une colère contre lui-même.

Il posa ses yeux sur Yangyang, que Xiaojun calinait désormais doucement. Il les observa longuement, un léger sourire berçant ses lèvres, l'expression d'un parent attendrit et aimant face à ses enfants.
C'est ainsi qu'il s'était toujours considéré, en tant qu'ainé on lui prodiguait une sorte de rôle paternel qu'il cherissait secrètement. Prendre soin des plus jeune, les cajoler, les rassurer, c'était ce qu'il avait toujours fait. Sa main contre celle de Yangyang, ce geste semblait si naturel qu'il n'y pensa qu'à peine. L'adorable cadet de leur équipe avait toujours été une personne sensible, quoi que joueur et Vicieux parfois, il restait demandeur d'attention et de tendresse. Xiaojun n'était pas bien différent, malgré son air froid et détaché, il recherchait facilement la proximité de ses amis.
En les voyant ainsi, de nouveau aussi près, Kun se rappela soudainement de la puissance à laquelle il les aimait, ces jeunes garçons pour qui il serait capable de tout.

Puis il leva la tête vers Hendery, qui se trouvait à proximité.
La descente du monstre ne semblait pas avoir perturbé le garçon, puisqu'il combattait toujours vaillamment les ennemies restant au côté de l'As de Cœur. Parfois ses pupilles semblaient absorbé par le vision du Jabberwocky, des regards furtifs et pourtant chargé d'un émotion destructrice.

Kun perdit son sourire.

Avec le temps et les années Hendery était devenu un tueur, il avait eut l'occasion de le constater. Tout les deux étaient resté constamment ensemble, sans vraiment savoir tout ce qui les reliait, sans se souvenirs de leurs camarades et de l'amitié passé.
L'As de Pique sans émotion, Humpty Dumpty le suicidaire, ils avaient formé un étrange et sombre duo, quoique amusant sous un certain angle. Kun ne s'inquiétait pas pour lui, l'ayant vu à l'œuvre plus d'une fois il savait que le sous-estimer serait une erreur.

Il se tourna ensuite vers Sicheng, qui se trouvait en compagnie du papillon bleu. Tout deux semblaient rebrousser chemin, s'éloigner des combats et du monstre. Où se rendaient-ils ? Ça Kun l'ignorait. Sicheng avait toujours été un personne étrange et secrète, déjà du temps de la reine Verte. Toujours à l'envers des autres, marchant sur un rythme différent, plongé dans son monde à lui.
Tout ça Kun ne l'en blamait pas, il l'aimait ainsi, le cherissait ainsi.
Aujourd'hui il ne le rettraperait pas, ne lui demanderait pas l'endroit où il se rendait, l'idée qui germait dans son esprit. Il lui faisait confiance et savait qu'il reviendrait toujours à eux, même avec du retard.

Pour finir il passa rapidement un regard sur Ten, constatant que celui-ci avait été rejoin par Hendery, puis devia sur Lucas. Leur Chapelier s'elançait, en compagnie du Lièvre, dans la direction de la reine Blanche.
Comptaient-ils la tuer ? Lui arracher l'épée ? Ça il l'ignorait, il n'y réfléchi même pas.

Une pensée s'éleva en lui, celle qu'il devait aider la reine Verte à reprendre son trône, qu'il devait aider ce pays à retrouver sa paix d'avant.
Et surtout, dans ce pays en paix, il devait y vivre avec ses amis, avec ses frères.

Il devait les protéger, ses frères.

Encore et toujours, il les protégerait.

Autrefois il avait été jusqu'à mourir pour eux, pendant des années et des années il n'avait fait que penser à cela, à la mort.
Parce qu'il était mort pour eux, la mort les ramenait à eux.

Son sacrifice le ramenait toujours et encore à eux.

À ses frères, sa famille.

- Levez-vous, souffla-t-il en déposant une main sur chacune des épaules de Yangyang et Xiaojun.

Les deux levèrent la tête en même temps, l'un bercé de larme et le second déboussolé. Kun leur offrit un sourire, un sourire déterminé, celui d'un aîné voyant à tout prix rassurer ses cadets.

- Nous ne pouvons pas laisser nos frères faire tout le boulot, il est de notre devoir de monter notre reine sur le trône, n'est-ce pas ?

Il désigna le Chapelier en parlant. Celui-ci combattait encore les quelques soldats qui bloquaient la route vers la reine Blanche. Bien moins nombreux, puisqu'une grande partie se dirigeaient vers les Alice, tandis que leur reine s'avançait vers le Jabberwocky posé au sol. Puis il pointa Hendery et Ten, tout deux s'avançant ensemble en direction du Jabberwocky.
Yangyang et Xiaojun froncèrent les sourcils, mais se levèrent tout de même docilement.

- Nous devons trouver celle qui deviendrait reine Verte, continua-t-il avec un geste vague vers l'assemblé d'Alice.

Les deux garçons hochèrent la tête, Yangyang essuyant vivement ses yeux et son nez coulant. Kun lui attrapa de nouveau la main, toujours avec un sourire aussi rassurant que déterminé.

- Ten et Sicheng ont fait remarqué qu'ils avaient une preferance pour une certaine Alice... Hyung, toi j'ai l'impression que tu as une idée bien précise de ce qu'il devrait se passer. Tu as toujours eut beaucoup d'instinct pour ce genre de chose, affirma Xiaojun en parcourant également l'assemblé du regard.

Kun laissa ses traits se fondre sous une expression de fierté. En cherchant dans les tréfonds de sa mémoire il revoyait sans mal les conversation qu'il avait pu avoir avec les Alice, chacune des Alice.
L'une d'elle ressortait du lot, revenait sans cesse à son esprit, lui criant que ça ne pourrait être personne d'autre.

C'était lui, lui ou personne.

- C'est vrai... C'est pour ça que j'ai besoin de nous deux. Nous devons trouver notre reine Verte et la ramener auprès du Jabberwocky, affirma-t-il finalement.




































































- Tout va bien se terminer, le Jabberwocky sera tué, une reine Verte apparaîtra. Toi, tu n'auras plus besoin de te casser la tête en ramenant des enfants dans notre pays, souffla doucement Yuta en accrochant sa main à cette de Sicheng.

Ce dernier leva les yeux au ciel alors que ses lèvres se berçaient d'un doux sourire. Le soleil commençait doucement à frapper les nuages, les éblouissant a tel point que bientôt ils relâcheront leurs larmes. Elles se deverseront sur le combat, laveront le sang et les drames.
Sicheng imaginait déjà la pluie qui se deverserait sur une bataille prenant fin.

Bientôt. Très bientôt.

- Plus aucune Alice ne foulera jamais les terres de notre beau pays. Ça me rend triste en quelque sorte, elles étaient amusante ces petites personnes venant d'un autre monde... J'aimais les entendre parler, les embrouiller parfois, les faire réfléchir... Mais c'est fini, la dernière des Alice est déjà là.

Yuta sautillait en parlant, faisant sourire le Lapin Blanc. Ils marchaient dans une parfaite harmonie, droit vers le boit qui se profilait au loin. Bientôt ils disparaîtrait à travers les arbres, laissant la bataille devenir un écho au loin.
Ils quittaient le champ de bataille, tranquillement, comme on quittait une douce partie de thé.

Sicheng n'avait même averti ses amis de son départ, n'avait même pas poser les yeux sur eux.

Il reviendrait bientôt, le plus tôt possible, après tout ce temps ils pouvaient encore patienter un peu.

- D'ailleurs tu as fait fort avec cette dernière Alice, quel drôle de numéro ce petit ! Je comprend pourquoi il a séduit tant de monde, il est plutôt amusant. D'ailleurs toi aussi tu sembles bien l'aimer, il est mignon après tout. Tu as bien fait de l'attirer dans notre pays, on trouve des petites pépites parfois de cet autre monde.

Déjà ils atteignaient le bois, déjà le combat devenait lointain.
Sicheng imaginait sans mal tout ce qui pouvait se passer, le Chao devait résonner maintenant que le Jabberwocky était tombé. Il espérait discrètement que ses amis ne s'y confronte pas encore une fois, ça ne leur avait pas réussi la première fois.
Mais il leur faisait confiance, à son retour ils seront encore là, tous bien vivant.

Il fallait patienter un peu, puis il serait enfin réuni.

Le Lapin Blanc ne pouvait pas totalement les rejoindre maintenant.

Il avait une mission, une toute dernière mission.

- Je pensais que je n'y retournerais jamais, dans cet autre monde que je n'atteignait qu'en me perdant. Mais en vu de la situation... Je pense qu'il me faudra m'y perdre une dernière fois, murmura-t-il une fois l'ombre de arbes le recouvrant.

Il sentait que Yuta lâchait sa main pour lui effleurer doucement les cheveux. Ses yeux se perdait toujours sur le ciel, ce ciel recouvert de nuage garni de larme.
Ils les retenaient encore, leurs larmes, mais plus pour longtemps.

Tout serait bientôt fini.

- Es-tu au moins en mesure de te perdre ? La malédiction qui vous touchait, toi et tes frère, ne s'est-elle pas levé ? Lui demanda le papillon Bleu.

- Oh tu sais... Moi j'ai toujours un temps de retard.

Ils partagèrent un sourire, alors que les doigts de Yuta titillaient fiévreusement le bout des oreilles de son compagnon.

- Il est vrai... Tu ne serais pas le Lapin Blanc si tu n'avais pas un minimum de retard.

Tendrement, le papillon s'avança sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur le crâne du Lapin. Il ria de sa propre entreprise, ses ailes battant de bonheur dans son dos.
Sicheng aimait le voir si heureux, il aimait le voir sourire, il aimait le savoir auprès de lui

Ce garçon qui, pour une raison qu'il ignorait encore, semblait apprécier sa compagnie malgré toute ses étrangeté et ses cachotteries.
Ce garçon qui demandait rarement plus que ce qu'il lui confiait, qui le regardait avec des yeux tendre et prodiguait de douce attention à son égard.

- Sicheng, dans ce monde que tu visiteras une dernière fois, puis-je devenir l'un de tes bagages ?

Yuta aborda un regard suppliant dans sa demande, et le Lapin Blanc s'en amusa.
Quand il avait quitté le champ de bataille, sans en parler à qui que ce soit, que le papillon le suive avait semblé une évidence. Il ne ferait jamais mine de le rejeter, de le repousser ou de le mettre à part de ses entreprise.

Il l'avait déjà assez fait auparavant, en ne lui confiant jamais rien. Certes, Yuta ne posait pas la moindre question, le laissait être vague et secret, mais aujourd'hui l'exclure de ses plans semblaient impossible.
En vu de la situation, il aurait même besoin de quelqu'un à ses côtés.

Sicheng avait une dernière mission, et Yuta l'y accompagnerait.

Tout les deux, ils ne participeraient pas à la fin de l'histoire, mais formerait le prélude de la suite.

- Tu veux vraiment m'accompagner ? Chuchota Sicheng.

- Effectivement.

- Serais-tu au moins capable de te perdre ?

- Dans tes yeux, oui.

Cette phrase les amusa tout les deux, puisqu'ils partagèrent un doux rire sans prêter attention à leur chemin.

Ils marchaient, sans savoir où, sans savoir quand ils arriveraient.

Ils marchaient juste, ensemble.

Se perdaient, ensemble.

- J'ignore combien de temps il nous faudra, il nous faudra trouver le point de perte ultime puisque la malédiction me pèse encore... Et puis le Temps passe différemment, dans leur monde et le notre.

- Le monde des Alice... J'ai toujours eu envie de le voir, avoua Yuta en battant quelque peu des ailes.

- Oh tu sais... Ce monde n'est pas si beau... Il n'y a que les Alice que j'y trouvaient qui étaient belle. Je suis bien content de savoir que je m'y rend pour la dernière fois.

Il leva les yeux au ciel, le ciel gris, gorgé de larme.

Un sourire egayait toujours les lèvres du Lapin Blanc aux souvenirs qui montaient en lui. Toute ces fois où il s'était perdu, où il avait ramener des jeunes personnes avec lui, où il avait observé leurs aventure, malgré la peine de constater qu'elles étaient les mauvaises.
Ça allait lui manquer, de ne plus se perdre au point de rejoindre un monde tout autre, un monde avec un Temps qui passait différemment, le forçant à regarder sa montre, encore et encore.

Ce Monde qui lui mettait sans arrêt en retard.

Cette malédiction qui le mettait sans arrêt en retard, qui le perdait, encore et encore.

Pour lui aussi elle se lèverait bientôt, la malédiction. Il avait simplement une dernière mission, une mission pour qui il choisissait d'être en retard une dernière fois.

- Nous allons y cueillir de jolies Alice ?demanda Yuta.

Sicheng laissa une larme lui échapper.

De joie ? De tristesse ? De mélancolie ? De nostalgie ? D'appréhension ?

Il l'ignorait, seulement son cerveau semblait s'embrouiller à chaque pas.

Il se perdait, doucement.

- Oh non... Je ne ramerais plus jamais aucune Alice, souffla-t-il.





































~°~































































"Plus le monde que je confectionnais grandissait et plus je ressentais cette sensation de vide en moi

Laquelle de ces pièces
Laquelle de ces formes
Je ne le savais pas moi-même..."

































-... Jun... Ren-jun-jun ?

La douleur tambourinait sur son crâne, comme si un Vicieux lutin s'amusait à percuter, dans des gestes insistant, les rebord de sa tête. Les paupières tremblaient mais ne s'ouvraient pas, ou alors sur des points noirs qui ne laissait pas plus de vision qu'un œil fermé. Son esprit semblait flotter dans le mélange d'une réalité chaotique et d'un rêve Brumeux, joyeux, tendre. Il souhaitait s'y perdre à jamais, dans l'écho vaporeux de ses songes, sur les travers de cette voix chantante, de ce violon grinçant une si agréable mélodie.
Il ne voulait pas se réveiller, jamais, et rester pour toujours dans cet océan magique où seul les mots d'une tendresse infinie l'atteignaient


























"... Comme si nous remettions les pièces éparpillées en place.
Nous créons notre histoire

Au creux de mon cœurs j'ai trouvé une pièce de puzzle... "


























-.... Jun... Junie ?

Il revoyait, encore et encore, le visage de celui qui chantait, le visage de celui pour qui il chantait.
Personne d'autre, tous disparaissait, ne laissant que ces deux garçons, le violon, la chanson.
































"... Des le première regard, j'ai su que c'était toi.

Tu es la pièce de puzzle qu'ils me manque.
Je me sens enfin complet...."





























-.... Hyu... Hyung ?

Renjun les regardait, un a un, encore et encore.
Il s'impregnait de leurs expressions, de leurs sourires, de leurs larmes, des paroles qu'ils se chantaient. Leurs lèvres se mouvaient lentement, dans de suaves murmures qu'ils échangeaient, les paroles qu'ils repetaient, encore et encore.

Les autres voix, celles qui venaient comme de lointain écho déranger son bonheur, il les ignorait. Elles semblait criante, hurlant son prénom, sonnant aux barrière de son esprit pour l'atteindre.
Mais Renjun ne voulait pas, il souhaitait rester dans cette atmosphère brumeuse pour toujours, avec les deux garçons qui souriaient, qui pleuraient, qui murmuraient. Il voulait se perdre à travers la chanson, se noyer au milieu des paroles, les absorber et fondre en elles.
Il voulait danser entre les corps de Jaemin et Jeno, vasler avec eux sur cette mélodie infinie, disparaître au son de leurs voix.
Tournoyer, encore et encore, jusqu'à sentir l'ivresse monter, l'envahir, l'avaler.

Il voudrait mourir dans ce rêve, ne jamais s'en réveiller.






























"....J'étais détruis en mille morceau, mais tu as rempli mon cœur et recouvert mes blessures.

Tout à coup tu es devenu tout pour moi..."


































-... Renjun !

Cette voix, la dernière qui l'appela, le secoua, elle paraissait identique à celle qui chantait.

Cette voix le sorti du rêve, l'arracha des souvenirs, l'attira dans cette réalité aux sons chaotique.
Les visage de Jeno et Jaemin disparurent de son esprit, tout comme le son du violon se volatilisa, les paroles se fanèrent peu à peu.



































"... ma pièce de puzzle manquante... "


































Il ouvrit les yeux, doucement, dans un battement frénétique, alors qu'une goulé d'air se frayait un chemin entre ses lèvres. Les points noirs dansaient encore et encore, puis se dissipèrent lentement.
Un écho de souffrance résonnait sur son crâne, toujours ces coups violents et douloureux, qui lui donnaient envie de pleurer comme un enfant.

Il avait mal, il était perdu, désorienté et confus.
Pourtant sa vision devient lentement nette, et il perçu des visages penché sur lui.

Il devina en premier les touffes blondes de Chenle et Jisung, puis aperçu les joues trempé de larme de Haechan et Mark.

- Renjun...

Puis, alors que son prénom résonnait une nouvelle fois, porté par la même voix chantante que dans le rêve, son regard s'éclaircit sur les traits de Jeno.

Une mine contrastée entre L'inquiétude et le soulagement, un petit sourire un peu bancal, synonyme de peur, et la peau marqué par des pleurs silencieux.
Il était là, tout près, son beau et doux violoniste.

Pourquoi mourir dans une rêve ? Alors que le sujets de ses agréables songes se tenait là, face à lui ?

Renjun leva la main, dans un geste lent et tremblant, tentant de la monter vers ce visage. Jeno sembla comprendre son intention, puisqu'il l'aida à la mener jusqu'à sa joue, tout en maintenant ses propres doigts collé aux sien.
Il sentait la peau poisseuse de larme et de transpiration sous sa paume, preuve de l'eprouvance de son violoniste, mais ce contact le mena d'autant plus dans la réalité et fit apparaître une petit sourire sur ses lèvres.

Sa tête lui lançait toujours, il devinait sans mal une blessure importante puisqu'il ne parvenait qu'à peine à se mouver.
Pourtant, à cet instant, il se sentait heureux.

- Tu... Tu crois que... Est-ce-que j'étais votre... Pièce manquante ? À toi... À toi et Jaemin ?

Il ne parla que dans un faible chuchotement, mais Jeno se trouvait bien assez près pour l'entendre.
Celui-ci fronça légèrement les sourcils, malgré qu'une fine lueur pleine d'émotion berçait son regard.

La peur se lisait au creux de ses pupilles, une peur vive et affolante.

Renjun devina, à l'éclair de cette frayeur, que son état avait tout d'alarmant.

Allait-il mourir ? Là, allongé sur le devant du palais ? Sous le regard de ses amis ? Dans les bras d'un seul des deux hommes qu'il aimait ?

Ça serait mal le connaître que de penser qu'il partirait ainsi, aussi stupidement et dans un moment si crucial. Il ne comptait pas perdre la vie tout de suite, pas comme ça, pas avant d'avoir vu le dénouement de cette histoire.
Si une faucheuse désirait le prendre il ne comptait pas la laisser faire tout de suite, il l'a ferait patienter, car mourir maintenant serait le comble de l'ironie.

Faisant abstraction de la douleur dans son crâne, il tenta de se redresser dans un geste rapide. S'il agissait brusquement peut-être que son corps n'aurait pas le temps de lui intimer le repos, de le pousser à tomber ou, pire encore, à retrouver l'inconscience.

- Renjun ! Tu ne devrais pas...

Il ne permi pas à Jeno le temps de rajouter quoi que ce soit qu'il se laissa tomber contre lui. Le peu de force qu'il avait employé pour se redresser disparu soudainement, le laissant aussi faible qu'un frêle poupée de chiffon.
Mais son violoniste le rattrapa, le maintient contre lui et le serra dans ses bras.

Le corps de Jeno tremblait, si follement qu'il se demanda un instant s'il pleurait.

Renjun sentait à peine son propre corps, chacun de ses membres semblaient vide d'énergie.

Non, il n'allait pas mourir, c'était hors de question.

Il devait tenir, un peu, juste encore un peu. Ça lui semblait comme une évidence, quelque-chose en lui hurlait qu'il n'avait d'autre choix que de perdurer au moins quelques minutes encore.

Il devait retarder l'inévitable, ne pas s'éteindre alors qu'il manquait une pièce du puzzle auprès de lui.

- À moi... Vous êtes mes pièces manquantes... Toi et Jaemin... Je me sens complet... Grâce à vous...

Il ne mourrait pas maintenant, pas comme ça, pas au creux des bras tremblant de Jeno.

Alice allait mourir.

Mais Renjun, lui, il survivrait.

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