Chapitre 40


"Pourquoi tu ne veux pas admettre que c'est lui le problème ?"


Taeyong posa une main sur son crâne, poussant un gémissement alors que la souffrance se remettait à le frapper.
Pourquoi ? Pourquoi avait-il toujours si mal ? Pourquoi devait-il constamment souffrir ? Pourquoi on ne le laissait jamais être heureux ?

Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

"Pourquoi tu ne lui a pas fait couper la tête à lui ?"


Ses gémissements se changèrent en plaintes faiblardes qu'on pourrait associer à de petits cris étouffés. Il agrippa ses cheveux et se mit à les tirer, implorant pour que la douleur cesse.

Pourquoi les mots de Haechan lui revenait maintenant ? Pourquoi tout ça revenait sans cesse le torturer ?

"Pourquoi tu l'as laissé vivre après tout ce qu'il t'a fait ?"


Ses ongles commencèrent à s'enfoncer dans son crâne alors que sa respiration se faisait saccadé. Des sanglots montaient, le faisant se crisper violemment.
Son geste soudain sembla réveiller la personne à côté de lui, puisque des mouvements se faisaient tout près. Mais il ne les sentait qu'à peine tellement la torture intérieur était vorace.

"Pourquoi tu continue de l'aimer alors que tu en souffres ?"


Il ne l'aimait pas, il le haïssait, il le haïssait tellement. Haechan avait tord, ça aurait été pire de le tuer, bien pire.
Le garder en vie était mieux, bien mieux. Il devait souffrir, souffrir constamment et se ressasser sa trahison.

Cet ignoble traître devait souffrir autant que lui souffrait.

"Pourquoi le gardes-tu auprès de toi, alors que le simple fait de voir son visage te donne envie de pleurer ?"


Parce-qu'il voulait le punir, le faire souffrir, lui faire comprendre que son erreur était impardonnable. Voilà pourquoi il le gardait enfermé, ni trop près, ni trop loin, cet homme qui était la source de son malheur. Il ne pouvait pas voir son visage, il ne voulait plus, plus jamais. Il l'avait fait tellement souffrir, se disant son ami pour au final lui écraser le cœur inpunément, se disant son allié pour mieux pouvoir lui arracher ce qui lui était le plus précieux.
Oui Taeyong voulait que ce garçon souffre au point de ne plus penser qu'à ses actes, au point de se fondre en excuse pour le restant de ses jours. Il le laissait en vie pour ça, juste pour ça.

"Taeyong, vous avez déjà trop souffert tout les deux"


Et aussi parce-que... Parce-que c'était trop dur de tuer une personne à qui on avait confié son amitié la plus profonde.

- Taeyong ? Taeyong qu'est-ce-que tu as ? Calme-toi tu vas te blesser, souffla une voix tout près de son oreille.

Elle était si douce, cette voix. Apaisante et pleine de tendresse, tellement qu'il avait le sentiment que toute les plaies en lui se trouvaient panser.
Des mains attrapèrent les siennes, les emprisonnant et les dégageant de son visage qu'il avait commencer à griffer.

- Tout va bien Taeyong, je suis là, calme-toi.

Les traits de Jaehyun apparurent face à lui, à l'aspect rassurant et protecteur. Cette vision suffit à calmer son souffle, bien que la douleur dans son crâne demeure présente.

Jaehyun.

Son Jaehyun, l'amour de sa vie.

Celui qu'il s'était promi d'aimer jusqu'à la fin de ses jours, de leurs jours.

Jaehyun qui était cet être si précieux à ses yeux, sûrement le plus précieux. Celui sans qui il ne pouvait pas vivre, celui qu'on avait essayé de lui arracher.

Jaehyun aussi l'avait trahi...

- Je te déteste, murmura-t-il alors que les sanglots remontaient.

Ses yeux brûlaient atrocement, si bien qu'il dû les ouvrir et les fermer sans cesse jusqu'à laisser les larmes s'écouler.

- Tu ne vaut pas mieux que ce traître, tu es même pire que lui... Et pourquoi tu n'es pas allez au bout ? Pourquoi tu n'es pas parti ? Tu aurais pu, avec lui, tu aurais pu fuir très loin de moi ! C'est trop tard maintenant, je t'ai enfermé, tu aurais dû partir quand tu le pouvais !

Il s'était redressé en parlant, attrapant avec fureur le tissu qui entourait le torse de Jaehyun. Il lui criait dessus tout en pleurant, et le secouait sans même s'en rendre compte. Le roi ne faisait rien, il demeurait immobile à se laisser malmener.

- Tu as eut deux chances ! Deux ! Pourquoi tu es resté ? Pourquoi ? Pourquoi ! Pourquoi ! Pourquoi !

- Mais parce-que je t'aime...

La petite déclaration de Jaehyun, posé sur une voix douce et calme, fit stopper tout mouvement à Taeyong. Il arrêta de crier, de le secouer, et même sa colère semblait éteinte comme un feu sur lequel on avait versé un jet d'eau.
Il ne restait que ses sanglots, et ses mains crispé sur le haut du roi.

- C'est faux... Tu ments...

- Je ne mentirais jamais sur une telle chose.

- Il a dit que tu voulais partir... Que tu n'étais pas heureux ici, que c'était à cause de moi... Il me l'a dit le jour où il est revenu te chercher, il voulait t'emmener loin... Loin de moi...

Jaehyun avança doucement ses mains vers le visage de Taeyong, qu'il agrippa timidement comme s'il avait peur d'être violemment rejeté. Mais son mari ne fit pas un geste, alors il fut plus confiant et lui caressa les joues.

- Ça c'est vrai, je voulais partir...

Cette phrase provoqua un déchirement en Taeyong, si grand qu'il se sentit presque défaillir. Mais, avant qu'il ne fasse quoi que ce soit, Jaehyun s'empressa d'ajouter.

- Avec toi, je voulais partir avec toi. Tu sais c'était mon plus grand rêve, que tout les deux on se mette à fuir cet endroit ensemble. Qu'on parte sur les route, visiter le monde, juste toi et moi.

Doucement, la reine deserra la prise sur le haut de son mari.

- Je voulais qu'on parte tout les deux, et je n'ai jamais voulu autre-chose.

Jaehyun se pencha presque timidement, et vient cueillir les lèvres de Taeyong. Cela faisait 10 ans qu'il n'avait pas engendrer ce genre de contact, c'était toujours l'autre qui l'embrassait et non le contraire.
À vrai dire le jeune roi se sentait indigne de faire ça, comme si ses lèvres avaient été souillé et qu'il souillait le plus vieux échangeant un baiser. Mais là il n'y tenait plus, le voir si près de lui, si vulnérable et, pour une fois depuis longtemps, ouvert à une conversation, tout ça le rendait fou.

Depuis combien de temps n'avaient-ils pas eut de vrai conversation ? Depuis combien de temps ne s'étaient-il pas embrassé avec tendresse ? Depuis combien de temps ne s'étaient-il pas réellement regardé dans le yeux ?

Depuis combien de temps ne s'étaient-ils pas dit qu'ils s'aimaient ?

- Pourquoi alors... Pourquoi Alice a-t-elle voulu nous séparer ? Pourquoi t'a-t-elle poussé dans les bras de Do... D'un autre ?

Jaehyun baissa les yeux, mal à l'aise face aux questions de son mari.

- Pourquoi tu l'as laissé t'embrasser, cet autre... Pourquoi il a dit que tu partirais avec lui ? continua Taeyong alors que sa voix se brisait.

- Je suis désolé, j'étais... Perdu...

- Tu ne m'aimais plus ?

Dans un geste presque paniqué, le roi secoua la tête de droite à gauche. Il était effrayé à l'idée que le plus vieux puisse penser cela, car il n'y avait rien de plus fort et réel en lui que l'amour qu'il lui portait.

- J'étais perdu, ils ne cessaient de me dire que je n'étais pas heureux et... Et je ne savais plus quoi penser. Ça n'a rien à voir avoir mon amour pour toi, rien du tout, jamais je n'ai douté de t'aimer Taeyong. Doyoung et Yerim ont... Ils essayaient de me faire croire que tu ne me rendais pas heureux mais... Mais moi tout ce que je comprenais c'était que toi et moi on était pas heureux.

Il se pencha et déposa une nouvelle fois ses lèvres sur celles de son mari, satisfait de constater qu'il ne se faisait aucunement rejeter.

- On s'aimait tellement, on s'aime encore... Mais tout ça, cet endroit, ce palais, cette responsabilité... C'est ça qui bloque notre bonheur.

- Alors, que veux-tu qu'on fasse ?

La réponse à cette question parut comme une évidence dans l'esprit de Jaehyun, mais il restait un instant silencieux, hésitant à la dire. Taeyong posait un regard franc sur lui, presque implorant, et il devina bien vite que son mari avait exactement la même idée que lui.
Tout deux se fixaient intensément, attendant que l'autre propose ce qu'aucun n'osait envisager.

Ils voulaient partir, tout les deux, loin. Mais cette perspective paraissait tellement folle que la peur faisait tâche à leur espoir.
Mais finalement, ce fut Taeyong qui trouva le courage de parler:

- Toi et moi on... On pourrait...

- Hyung !!!!

Un sursaut les prit tout deux alors que la porte s'ouvrait dans un fracas. Habituellement personne ne s'osait à pénétrer la chambre du roi quand celle-ci était fermé, alors aucun des deux n'auraient pu prévoir qu'on vienne les interrompre ainsi.
Ils se tournèrent en même temps pour voir quel insolent avait osé faire ça, mais ne purent afficher que des mines surprises en découvrant deux têtes blondes muni de bonnets blancs qui entraient sans gêne dans la pièce.

- Oh Taeyong-Hyung est là aussi ! Quelle chance !

- Quelle chance ! Tu te rend compte Chenle, on va pouvoir jouer avec Jaehyun-Hyung et Taeyong-Hyung en même temps !

- Quelle chance ! Tu te rend compte Jisung, Ils sont tout les deux juste là ! On a même pas à les chercher !

- Quelle chance ! Ça fait si longtemps qu'on a pas joué avec eux !

Sans même saluer la reine et le roi, les jumeaux sautèrent dans le lit afin de vivement les étreindre l'un après l'autre.
Jaehyun et Taeyong ne comprenaient pas bien ce qu'il se passait, ni pourquoi Chenle et Jisung étaient au palais. Mais l'état de choc après un instant si intense entre eux était si grand qu'ils se laissèrent enlacer sans rien dire, puis tirer hors du lit par les deux têtes blondes surexcité qui ne cessait de leurs imposer tout les jeux qu'ils allaient pouvoir faire aujourd'hui.




































[...]














































La clé avait lentement été inséré dans le tronc d'abre, avec une prudence frôlant l'extrême. Jaemin avait insisté pour le faire, clamant que ses réflexes seraient bien meilleur que ceux des deux autres en cas d'une nouvelle attaque. Ni Jeno, ni Renjun n'y avait vu d'inconvénient, et ils avaient baladé des regards inquiets sur l'ensemble du manoir durant tout le temps où le rosé se mettait en action.
Tout se passa sans souci, à leur plus grand soulagement, et bientôt la porte du bâtiment s'ouvrit dans un grincement lugubre.

- Tient, ça t'évitera peut-être de te faire tuer, déclara Jaemin en tendant son poignard à Renjun.

Ce dernier l'attrapa dans un geste hésitant, tout en constatant que Jeno sortait son propre poignard toujours entreposé dans l'étui de son violon. Il fixa un instant l'arme dans sa main, septique à l'idée de s'en servir.

- Mais et toi ? Demanda-t-il en reposant ses yeux sur le chasseur.

- Moi j'en ai pas besoin pour me défendre.

Sur ces mots, Jaemin attrapa la main de chacun des deux garçons et les tira à sa suite. Il semblait étrangement confiant, presque trop en vu de la situation.
Mais Renjun ne doutait pas de lui, puisqu'il constatait les regards scrutateurs et l'air concentré qu'il abordait alors qu'ils passaient les portes. Jaemin semblait désormais ancré dans son rôle de chasseur, à l'affu du moindre mouvement suspect qui tomberait près d'eux.

- l'intérieur est encore plus effrayant que l'extérieur, mais il faut quand même admettre que c'est très beau, déclara Jeno en baladant ses yeux sur les murs et le plafond du hall d'entrée.

Renjun suivi son regard, ne pouvant qu'être en accord avec lui. Le lieu semblait plus petit qu'il ne l'aurait pensé, décoré avec des aspects assez anciens et à résonance presque princière. Les tons vaguaient entre le rouges, le doré et le noir, on trouvait entreposé, ci et là, quelques objets de grande valeur et les murs étaient tapissé de tableaux représentant, pour la grande majorité, quatre silhouettes de dos. Un grand escalier en bois trouvait place au fond de la pièce, et une porte de chaque côté des murs, sans compter celle de l'entrée derrière eux qui s'était refermé avec le même grincement sinistre qu'à l'ouverture. Mais l'aspect le plus effrayant de ce hall résidaient dans les quelques cloche en verre qu'on trouvait au centre, contenant chacun un buste de mannequin homme vêtu tous différemment. On pouvait voir des écritaux devant chacun, avec noté un nom et une date.

- En fait j'y pense tout juste mais comment tu as appris que cet endroit existait ? Je ne crois pas qu'on t'ait déjà parlé de la maison de poupée, si ? Demanda Jaemin en avançant prudemment dans la pièce, prenant au hasard la première porte à leur gauche.

- Je ne vous en avait pas parlé mais à chaque fois que je dormais je faisais des rêves de Yerim, un peu comme si on me présentait ses souvenirs. C'est comme ça que j'ai appris l'existence des quatre comtesses qui vivent là, et que j'ai su que Yerim avait une certaine relation avec elles.

- Je vois.

Jaemin n'ajouta rien de plus, ses yeux trop occupé à inspecter chaque recoin se présentant à lui. Ils étaient entré dans une sorte de grande salle à mangé, simplement constitué d'une immense table et d'une grande horloge au bout de la pièce, en plus des quelques décorations environnantes.

- Tu fais ces rêves depuis quand ? Demanda Jeno avec un air intrigué.

- Et bien... Je crois que c'est depuis la première nuit et à chaque fois que je dors j'en refait. J'ai vu beaucoup de passage de sa vie ici et grâce à ça j'ai appris énormément de chose. Je vous au vu d'ailleurs, quelques fois.

- Ah oui ? Et pourquoi tu ne nous en a pas parlé avant ?

- Je sais pas trop, en y repensant c'est vrai que j'aurais dû vous mettre au courant.

Il mentait en parti et se desolait un peu d'avoir à le faire. La vérité était qu'il n'avait jamais été certain de pouvoir assez leur faire confiance pour les mettre dans la confidence. Et puis, ce petit secret qu'il ne partageait qu'avec lui-même lui donnait souvent la sensation d'avoir un pouvoir particulier, lui offrant une longueur d'avance sur les autres. Ça avait été réjouissant de penser ainsi, bien qu'aujourd'hui il ne voyait plus de raison de le cacher aux deux garçons.

- En fait, ces comtesses, vous leur avez déjà parlé ? Demanda-t-il afin de changer de sujet.

Ils secouèrent la tête dans un même geste, toujours en étudiant leur environnement avec intérêt. Désormais ils avaient atteint une sorte de petit salon, décoré à l'image de ceux qu'on voyait dans les chalet en montage.

- On les voyait pendant les fêtes au palais de cœur, mais jamais on ne se serait aventuré à leur parler. Elles étaient toujours en cercle, ne discutaient qu'entre elles et c'était très rare que quelqu'un ose les aborder, expliqua Jaemin.

- On était très choqué quand Yerim a osé le faire la première fois, et encore plus quand elles lui ont répondu gentiment. Les jumeaux font parti des seules personnes à qui elles portent de l'intérêt, je crois même qu'ils viennent souvent jouer ici. Mais tout les autres elles les ignorent ou les remballe très sèchement, on dit même que toute les personnes qui s'approchent de leur maison sans clé se font tuer, enchaîna Jeno.

Renjun hocha la tête, se faisant la réflexion que Chenle et Jisung étaient bien étrange de vouloir venir jouer ici. Rien en ce lieu ne lui inspirait confiance et il se sentait frissonner à chaque instant.

- Je crois que j'ai entendu un bruit par là.

Jaemin avança vers un couloir qui semblait moins sombre que les autres, tirant toujours les deux derrière lui. Rapidement ils sentirent des brises venir les caresser et devinèrent que ce chemin devait donner sur un jardin. Et, effectivement, plus ils avançaient plus ils entendaient du bruit provenant de celui-ci.
C'était d'étranges sons d'ailleurs, très peu rassurant, puisqu'ils semblaient similaire à des objets qu'on lanceraient et qui se figeraient lourdement au sol. Il y avait des sifflements, comme la flèche qui les avait agressé plus tôt, mais également des bruits plus lourd et tranchant.

- Surtout vous restez sur vos gardes, et si je vous dis quoi que ce soit vous exécutez sans poser de question compris ? Leur chuchota Jaemin

Ils hochèrent la tête et Renjun lassa entendre un petit deglutissement. Le ton employé était vraiment sérieux, denotant sans mal que cet endroit n'avait rien de sur. Il ignorait encore ce qui pourrait leur arriver ici et l'idée de rencontrer les comtesses l'effrayait de plus en plus. Doucement il lança un regard à Jeno, sûrement pour s'assurer qu'il n'était pas le seul à angoisser autant. Le noiraud, en sentant qu'on le fixait, tourna les yeux vers lui et offrit un sourire rassurant qui rehaussa un peu le calme dans le corps du blondinet.

Tout trois avancèrent dans le couloir alors que les bruits devenaient de plus en plus fort. Ils provenaient de derrière une porte ouverte d'où on pouvait voir un jardin. On y distinguait une herbe verte entourant un grand bassin d'eau clair, ainsi que quelques arbuste et buisson parfaitement taillé. Plus ils avançaient plus des éléments se portaient à leur regard, tous digne d'un jardin de palais royal parfaitement entretenu.
Finalement ils passèrent la porte et enfin des êtres vivants se présentèrent dans ce lieu à l'aspect glaçant.

Deux femmes se tenaient dans ce jardin, l'une assise dans un grand fauteuil en velour beige et la seconde debout face à elle. Un échange de regard intense se produisaient entre elles, comme si un duel farouche avait été annoncé. Jusque là c'était déjà un peu bizarre, mais ce qui rendait cette scène encore plus lugubre était les hache, les flèches et même des impacts de balle qui criblait le fauteuil dans laquelle la première était assise.
Renjun identifia rapidement les deux, ayant eu une présentation grâce à un rêve de Yerim. Celle dans le fauteuil se nommait Seulgi, et la seconde Wendy.

- Qu'est-ce-qu'on fait ? On va leur parler ? Demanda Jeno tout bas.

- Je sais pas, j'ai pas l'impression qu'elles nous aient vu et...

Jaemin ne termina pas sa phrase puisque Wendy attrapa soudainement une hache sur un table près d'elle et l'a lança sur sa camarade. Celle-ci pencha légèrement le torse et la lame frola son épaule avant de retomber sèchement sur le sol derrière. Ne se laissant pas intimider par cet échec, l'assaillante se saisi cette fois d'un fusil et le plaça près de son visage, afin d'avoir à l'œil un bon angle de tir. Elle appuya plusieurs fois sur la gâchette, toujours en visant le fauteuil.
Renjun sursauta quand le premier coup de fusil parti, avant de détourner le regard en calant son visage sur le dos de Jaemin. Il n'avait certainement pas envie de voir une mise à mort comme ça, et les bruits d'impact de balle le faisaient frissonner. Quand ils cessèrent il releva timidement les yeux et fut surpris, en les posant sur le fauteuil, de constater que Seulgi était toujours intact. Ce qui n'était pas le cas de la parure neige du meuble.

- Elles sont folle, souffla Jaemin avec un air choqué.

Il semblait hésiter entre avancer vers elle ou à faire demi-tour instentannement. Et bien que la raison pour laquelle ils étaient là était importante, aucun des deux autres n'auraient protesté s'il avait prit ses jambes à son coup. C'est même avec soulagement qu'ils l'auraient suivit.

- Essaye les flèches, tu auras peut-être plus de chance, clama soudainement Seulgi en se repositionnant sur le fauteuil.

- Hum, je n'aime pas trop les arcs. Le lancé de couteau peut-être ? Oh non l'arbalète ! Je vais tirer des flèches à l'arbalète !

Avec un grand enthousiasme, Wendy attrapa l'arme sur la table et la plaça près de son œil. Elle prit un instant à viser, l'air sérieux, puis devia soudainement de cible alors qu'un sourire se formait sur son visage.

- À terre ! S'exclama Jaemin.

Le trio se jetta au sol avec précipitation, s'écrasant un peu ridiculement les uns contre les autres. La flèche était passé au dessus de leurs têtes mais, alors qu'ils se redressaient légèrement, il comprirent rapidement que ce n'était pas eux qui avait été visé. Juste derrière, sur le pat de la porte, se tenait une troisième femme. Celle-ci semblait plutôt petite, portait un haut blanc et un long pantalon noir. Une sorte de bandeau à plume blanche couvrait ses longs cheveux brun et elle tenait, du bout des doigs, la flèche qui venait de lui être tiré dessus.

- Je n'ai même pas eut à me décaler Wendy, tu es vraiment mauvaise avec ça, déclara-t-elle avec un petit sourire naissant.

Elle tourna un instant la flèche dans sa main, l'inspectant avec finesse. Les trois garçons étaient toujours assit au sol et ne parvenait pas à détacher leurs yeux d'elle, ni à faire le moindre geste.
Renjun l'a reconnu comme étant Irène, la plus âgée des comtesses et, bien qu'elle ne soit pas bien grande, elle dégageait quelque-chose de bien plus effrayant encore que les deux autres.

- Et bien qu'avons-nous là ? Je n'étais pas prévenu que nous recevions des invités aujourd'hui.

Irène baissa enfin le regard sur eux, ses lèvres exprimant une expression soudainement joyeuse mais terni par une sorte de cruauté malsaine. Jaemin fut le premier à vouloir se lever, mais elle fit un geste de la main dans sa direction pour l'inciter à rester immobile.

- À votre place je ne bougerais pas. Nous ne sommes pas doué pour nous entre-tuer, mais expertes dans l'art d'ôter la vie aux petits parasites qui viennent chez nous sans invitation.

Un frisson commun les prit alors qu'ils constatèrent que Seulgi et Wendy s'étaient approché. Chacune tenait en main une arme, révolver pour une et hache pour l'autre. Elles les fixaient avec le même air joyeux et cruelle que leur aîné, ce qui était d'autant plus effrayant.

- Des garçons en plus, je déteste les garçons. Si vous aviez était des femmes je me serais peut-être montré plus accueillante, soupira Irène en s'accroupissant.

Elle passa son regard sur chacun des trois, longuement, sans un mot. Ils n'osaient pas bouger et presque pas respirer tellement ils étaient tendu. La peur de se prendre un balle ou une hache dans la tête les étreignait de plus en plus férocement.
Renjun et Jeno agrippaient chacun leur poignard avec crispation, et Jaemin leur tenait toujours la main. Ils s'était d'ailleurs mit à carresser chacune du bout du pousse, comme pour les rassurer.

- Je reconnais leur visage a ceux-là, le petit-frère du roi et celui du duc, intervient Wendy en désignant Jaemin et Jeno.

- Effectivement. Sa majesté Jaehyun a toujours été très poli et agréable lors des bals, pour un homme je dois dire qu'il est plutôt appréciable. Tu as de la chance d'être son petit frère, ça vient de te sauver la vie Na Jaemin.

La main d'Irène était venu se poser dans les cheveux rose de Jaemin tout ne parlant. Elle laissa longuement une mèche onduler sur son doigt avant de descendre sur le visage du garçon, retraçant ses traits du bout de l'ongle.

- En revanche le duc Doyoung n'est pas ainsi, il est comme tout les hommes, profondément abjecte et imbu de lui-même. Ce n'est pas une chance pour toi Lee Jeno, car ton grand-frère est sûrement l'homme que je déteste le plus dans ce pays.

Elle jetta un regard dégouté vers le noiraud, sa mains ayant désormais prit l'initiative de carresser les cheveux de Jaemin comme pour le récompenser d'avoir un bon grand-frère. Elle finit par poser ses yeux sur Renjun, presque brièvement comme s'il n'avait pas d'intérêt.

- Quant à toi et bien je ne te connais pas, mais tu dois être une Alice non ? Qu'importe, tu es un garçon alors je ne t'aime pas.

- Voyons Unnie il y a des garçons très gentil, comme le roi Jaehyun par exemple, ou encore le jeune Mark, ou même nos adorable Chenle et Jisung. Même si mon préféré reste Xiaojun, il mani la hache à la perfection, à chaque fois qu'il coupe une tête j'ai envie de l'applaudir pour tant de précision dans les gestes, déclara Wendy avec un air rêveur.

- Xiaojun ? Oh moi je préfère le petit Hendery, l'as-tu déjà vu tuer quelqu'un ? Il mérite son titre d'As, vraiment je n'ai jamais vu quelqu'un tirer aussi bien, enchaîna Seulgi en sautillant sur place.

- D'ailleurs il paraît que tu es un chasseur et que tu manis le couteau Na Jaemin, il faudrait que tu nous fasses une démonstration.

- Bonne idée ! En plus tes petits copains pourraient servir de cible ! Que ce serait amusant !

- Cette idée me plaît, qu'ils s'entretuent tout les trois, clama une nouvelle personne.

Un quatrième jeune fille arrivait derrière Irène et les trois garçons constatèrent qu'il s'agissait de celle qui leur avait tiré dessus à leur arrivé.
En la voyant Renjun eut un léger redressement, mais se crispa en captant le regard sombre qu'elle lui lançait.

- On ne va certainement pas s'entretuer, c'est hors de question ! S'exclama Jaemin en repoussant violemment la main que Irène avait laissé dans ses cheveux.

La jeune femme le fixa avec un air plus sombre, mais sans perdre son sourire. Elle leva simplement les yeux vers ses camarades et toute échangèrent de drôle de regard un peu hautain.
On aurait presque dit une bande de petite peste préparant un mauvais coup, et ça n'annonçait rien de rassurant. D'autant plus que Wendy et Seulgi les visaient toujours avec des armes, et que Irène tendait la flèche qu'elle tenait droit vers le cou de Jeno.

- Vous vous invitez chez nous sans prévenir et en plus vous refuser les jeux qu'on vous propose. Quelle impolitesse, je m'attendais à mieux de la part du jeune frère de Jaehyun, clama la doyenne du lot.

- Peut-être qu'à force de traîner avec un type qui a été élevé par Doyoung on devient malpoli, répliqua Joy en sortant un révolver, qu'elle pointait vers la tête de Renjun.

Jeno se redressa en entendant ses paroles, affichant un air choqué qui se crispa bientôt en une certaine colère. Elle parlait de lui, sans aucun doute, et cette évocation négative de son aîné ne lui plaisait pas du tout.

- Comment ça ? Demanda-t-il sèchement.

Joy lui renvoya un regard dégouté en déviant sa cible pour viser la tête du jeune violoniste. Mais elle n'ajouta rien, se contentant d'afficher un air haineux et répugné.

- Bref, si on s'amusait maintenant ? C'est pas tout les jours qu'on a de si beaux jouets à disposition ! S'exclama Seulgi en attrapant subitement le bras de Renjun.

Elle tira celui-ci avec une force démesuré, lui arrachant une grimace de douleur. Mais Jaemin lui tenait toujours la main et ne sembla pas d'accord avec l'entreprise de la comtesse, puisqu'il le ramena encore plus fortement à lui pour la pousser à le lâcher. Renjun retomba sur le chasseur et ce dernier l'encercla de son bras. Il attrapa son poignard, toujours tenu par le plus petit, et s'appreta à viser la jeune femme avec, mais se stoppa en constatant que Irène venait de coller la pointe de la flèche au cou de Jeno. Elle appuyait même légèrement dessus, blessant le garçon au point où un filet de sang s'écoulait sur sa peau.

- Je vous ai demandé de ne pas bouger, ce serait dommage que nous venions à vous abîmer avant même d'avoir commencé à jou...

- ARRÊTEZ ÇA !!

Une silhouette apparut soudainement par la porte et bouscula légèrement Irène afin de venir se placer devant les trois garçons. Il s'agissait d'une autre jeune femme, de petite taille et habillé d'un tee-shirt à motif arc-en-ciel ainsi que d'un short noir. Ses cheveux brun étaient coupé au carré au-dessus des épaules et semblait un peu emmêlé, comme si elle s'était battu pour arrivé jusqu'ici. Seul son dos était présenté et ainsi ils mirent quelques secondes à la reconnaître, mais quand elle reparla sa voix résonna parfaitement familière à leurs oreilles.

- On ne va pas jouer avec eux, ni les pousser à s'entretuer ! Ce sont mes invités maintenant, alors pas touche ! S'exclama-t-elle en tendant ses petits bras pour recouvrir les garçons.

Seulgi et Wendy affichèrent des mines boudeuses en se plaignant, tandis que Irène et Joy parurent contrarié.
Mais la nouvelle venue ignora leurs réactions et fit volte face pour se tourner vers ses invités.

Les trois la fixèrent avec des yeux écarquillé alors que son visage se présentait à eux, un visage bien reconnaissable et similaire à il y a 10 ans. Elle avait toujours des traits rond, un peu poupom mais adorable, de grand yeux noir regorgeant de vie et une taille fine aux formes tout de même très féminine. Seul ses cheveux étaient différent puisqu'ils n'étaient plus aussi long et blond qu'auparavant.

- Yerim...

Jaemin et Jeno avaient soufflé ce prénom en même temps, l'air toujours aussi choqué et perturbé. On pourrait presque voir des éclats de larme qui se révélaient à leurs yeux, mais il était difficile de savoir si cela était dû à un bonheur, à une tristesse, à une colère ou à de l'incompréhension.

Renjun fut le seul à rester silencieux, toujours pressé contre Jaemin il ne fut que capable de dévisager la jeune femme face à lui.

Son intuition ne lui avait pas mentit, elle était bien là.

Yerim était là, devant eux, vivante.

La dernière Alice était vivante.










































Petit mot de l'auteur:

Tada ! Yerim est bien vivante ! (bon tout le monde s'y attendait, mais je suis contente qu'elle entre enfin "réellement" dans l'histoire).
Que pensez-vous de nos petites comtesses ? Sympathique n'est-ce-pas ? (plus j'y pense et plus je me rend compte que tout les personnages de cette histoire sont des psychopathes)

J'espère que ce chapitre a été assez compréhensible, malgré les quelques passages qui peuvent vous retournez le cerveau. Je pense notamment à la première partie avec Taeyong et Jaehyun qui peut paraître assez étrange sur certain point. Pour petit rappel les phrases qui résonnaient dans sa têtes étaient celle de sa conversation avec Haechan lors du tout premier chapitre de l'histoire.
Avez-vous compris qui était ce traître dont Taeyong parlait ? Si vous n'avez pas compris c'est pas grave, tout sera révélé plus tard. En particulier dans le prochain chapitre qui va être assez lourd en révélation.

En fait je pense même que la plus grosse révélation de l'histoire va normalement se faire dans le prochain chapitre, et elle expliquera de très nombreuses choses qui restaient encore un peu flou.
Il y a déjà beaucoup d'indice sur ça dans ce chapitre qui peuvent vous mettre sur la voie.

J'espère que vous et votre entourage allez bien, n'oubliez pas de prendre soin de vous malgré les temps un peu dur. 💕
Encore merci pour toi vos votes et commentaires !

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top