Le choix de Benji
Je retrouvai Rébecca et David dans la cuisine.
– Rébecca, tu veux bien sortir mes bébés du sommeil artificiel que Nick leur a lancé ?
– Pourquoi a-t-il fait ça ?
– Euh...
Je rougis jusqu'aux oreilles et elle pouffa.
– Ah d'accord, je comprends.
Elle murmura le contre sort et me prit aussitôt Jessica des bras, tandis que David m'arracha littéralement mon fils.
– Et moi alors ? bredouillai-je, d'une voix faussement vexée.
– Toi tu les as eus toute la nuit, chacun son tour, et au fait où est Nick ?
– Il dort.
– Il quoi ? Dort ? À cette heure ci ? Et ben dis donc, tu as dû drôlement le fatiguer Jenny.
Puis ils quittèrent la cuisine avec mes enfants. Je pouffai de rire. Mes enfants et Nelly, étaient devenus les chouchous de la maison. Je pris un bon petit déjeuner, bien tonifiant. J'étais sur le point de ranger mon bol, quand Hélèna entra dans la pièce, un gros sac sur les épaules.
– Jenny, c'est toi que je cherchais. Il faut que je te parle en privé, seule à seule et urgemment.
– Oui bien sûr, qu'est ce qu'il y a ?
– Pas ici, allons à l'étang, déclara-t-elle en m'empoignant le bras.
Je fis un petit coucou à mes enfants en passant dans le salon et suivit Hélèna sans un mot jusqu'à l'étang. Elle éclata en sanglot et je me précipitai pour la consoler.
– Nana, tu vas me dire ce qui se passe ? Pourquoi tu pleures ?
– Benji et moi on s'est séparés.
Mon visage se décomposa.
– Pourquoi ? soufflai-je bouleversée.
– On s'est disputé, parce qu'il ne veut pas m'épouser, il ne veut pas d'enfant avec moi et tu sais c'est quoi sa raison ?
J'haussai les épaules.
– « Je suis trop vieux pour toi » !, voilà, ce que n'arrête pas de me sortir ton frère. Donc, si je comprends bien, il est avec moi juste pour s'amuser. Il ne m'aime pas suffisamment pour envisager un avenir avec moi.
– Oh, nana, je suis navrée. Mais je suis sure que ça va s'arranger, laisse-lui un petit peu de temps.
– Non, j'ai pris ma décision et je retourne au dortoir de l'école. Il a joué avec mes sentiments une fois, je ne le laisserai pas s'amuser une seconde fois avec moi.
– Nana non, ne fais pas ça !
Je ne savais pas vraiment quoi dire, et si Benji n'avait en effet pas l'intention de passer le reste de son existence à ses côtés ?
– Tu viendras me voir ? Et tu m'emmèneras les petits ?
– Mais bien sûr ma puce, tous les jours, je te rassure. Ne pleure plus nana, tu es ma meilleure amie et je ne t'abandonnerai jamais.
Elle esquissa un sourire.
– Tu veux bien, demander à Rébecca de me déposer s'il te plaît ? Je ne veux pas croiser à nouveau Benji !
J'approuvai et la serra à nouveau dans mes bras. Puis je regagnai la grotte, je récupérai ma fille qui dormait dans les bras de Rébecca, et je lui dis de rejoindre Nana à l'étang. Elle me dévisagea perplexe et s'exécuta. J'entrai en douceur dans la chambre pour déposer Jessica dans son berceau. Nick était toujours profondément endormi. J'en profitais pour aller voir Benji. Je frappai et sans même attendre une réponse j'ouvris la porte. Il était assis sur un de ses incontournables tabourets, les doigts croisés le long des genoux.
– Mais qu'est ce qui t'a pris ? le bousculai-je aussitôt.
– C'est elle qui voulait partir, je ne lui ai jamais dit de s'en aller.
– Hé bien rattrape-là, elle t'aime comme une dingue, elle est malheureuse sans toi !
Il secoua la tête. Aussi têtu qu'une mule, celui-là!
– Elle est assez grande pour prendre ses décisions, et je suis assez grand pour les respecter.
– Et tu comptes jouer à ça combien de temps ? Tu es en train de laisser partir la femme de ta vie frangin ! Elle n'en a rien à faire de votre différence d'âge. Elle a sacrifié beaucoup pour toi, dont Ted ! Elle est venue s'installer avec toi pour être à tes côtés en permanence. Elle a su encaisser tous vos secrets. Elle était prête à t'épouser et à avoir un enfant avec toi. Elle t'aime comme tu es mais si tu ne le comprends pas, c'est que t'es vraiment con !
Sur ce, je quittai la pièce. Je respirai profondément et en regagnant le salon, je fus surprise de voir qu'Enzo aussi s'était endormi, dans les bras de son parrain. Je le pris délicatement et le déposa dans son berceau. Jessica, dormait toujours à points fermés. Je regardai mes poussins dormir paisiblement pendant au moins deux minutes. J'allai quitter la chambre quand Nick me héla. Je me retournai et il me fit signe de le rejoindre ce que je fis.
– Alors flemmard, on se réveille enfin ?
– Tu m'as tué mon amour, tu ne peux pas savoir le bien que tu m'as fait mon trésor. C'est toi qui m'as couvert ?
– Qui veux-tu que ça soit d'autre ?
– T'es adorable mon cœur, tu prends toujours soin de moi. Qu'est-ce que tu as fait pendant que je dormais ?
– Hum, Rébecca et David m'ont enlevé nos enfants, j'ai déjeuné seule et puis j'ai discuté avec Hélèna. Benji et elle se séparent.
Nick se redressa précipitamment et j'étouffai un cri de surprise.
– Mais pourquoi ? me demanda-t-il rapidement.
– Apparemment ils se sont disputés, parce qu'Hélèna a parlé de mariage et de bébé. Benji lui aurait répondu qu'il est trop vieux pour elle. Et du coup Hélèna pense que Benji joue avec ses sentiments. J'ai été parler à Benji il y a quelques minutes, mais il n'y a rien à faire, il est trop obstiné, pour comprendre que Nana est dingue de lui.
Nick soupira en secouant la tête.
– Je vais aller lui parler, déclara-t-il.
– Non, chéri. Laisse-lui un peu de temps pour repenser à tout ça. Si on lui monte la tête il va nous en vouloir.
Nick approuva et reporta son attention sur moi. Il m'embrassa et sa main glissa entre mes cuisses.
– Ah, non Nick, hors de question. Je suis vidée et je n'en peux plus.
Je me levai du lit et l'entraîna avec moi vers la sortie.
– Jenny, juste un peu, j'irai doucement, je te le jure.
– Peut-être ce soir chéri, mais là, je suis hors services.
Il saisit ma main droite et la dirigea vers son sexe. Il était aussi dur que du roc.
– Nick, je suis désolée mais tu vas devoir prendre une douche froide mon cœur
– Jenny, quand tu as eu ta crise de sexe, j'ai assouvi tout tes désirs, nuit et jour. Je t'en prie j'en ai envie !
– Mon cœur, j'ai horreur de te refuser quelque chose quand tu me supplies comme ça, mais, je te promets, que je ne suis plus en état. Tu m'as mise hors de course ce matin.
Il soupira en fermant les yeux. J'avais mal au cœur de le voir autant en manque et de ne pouvoir assouvir ses besoins.
– Isole les berceaux, murmurai-je.
Il s'exécuta en souriant comme jamais. Je l'attirai à moi jusqu'au lit et m'assis sur le bord de celui-ci, avant de poser mes lèvres sur son sexe. Il soupira en m'agrippant les cheveux. Il effectua des petits mouvements du bassin pour m'aider à effectuer la tache. Il gémissait comme un ours au combat. J'essayai de me concentrer au maximum sur ce que je faisais afin de ne pas céder à l'hilarité. Au bout de quelques longues minutes, il se crispa.
– Jenny, laisse-moi venir en toi cinq minutes chérie. Je te promets d'y aller en douceur et rapidement.
Je retirai mon short et ma culotte tandis que Nick enfilait ses préservatifs. Il me pénétra en douceur avec un grognement animal.
– Oh, bébé c'est trop bon ! souffla-t-il en m'embrassant.
Je dois dire, qu'il tint sa promesse car il fut rapide et en douceur.
– Merci Jenny chérie, tu es une femme en or. Je t'aime plus que tout au monde trésor.
– Tu aimes surtout le sexe avec moi, c'est ça ?
Il pouffa.
– J'avoue que ça fait partie des choses que j'adore faire avec toi, mais pas seulement. Tu es ma raison d'exister Jenny et je t'aime.
Il me serra fortement contre lui avant de me relâcher en douceur.
– Tu m'aimes vraiment, bien que je n'aie pas retrouvé mon ventre et mes seins d'avant grossesse ?
– Oh, Jenny, comment peux-tu dire ça ? Tu es la mère de mes enfants et ma femme. Bien sûr que je t'aime comme tu es. Mais si ça peut te rassurer, je vais tellement te faire l'amour, que tu vas vite perdre ton ventre trésor.
Je souris et me rhabilla. Nick se changea également et on quitta la pièce, en regardant nos loulous dormir. Après le déjeuner, l'après-midi fila à toute allure, notamment parce que j'avais été voir Hélèna avec Nick et les enfants. Elle n'avait pas l'air bien du tout, et de toute évidence, elle avait pleuré toutes les larmes de son corps. J'ai essayé de la faire sourire en vain. Benji n'avait pas quitté sa chambre depuis ce matin. Je décidai donc d'aller voir comment il allait. Je frappai, et n'ayant obtenu aucune réponse j'ouvris la porte. Celui-ci était allongé sur le lit, les yeux rivés au plafond.
– Tu veux manger quelque chose Benji ?
Je m'allongeai à ses côtés sur le lit.
– Non merci Jenny, je n'ai pas faim.
– Tu ne vas pas rester enfermé ici toute ta vie. Tu n'as que deux solutions, soit tu aimes Hélèna et tu files t'excuser pour la ramener ici ou soit tu ne l'aimes plus et tu sors de cette chambre pour reprendre ta vie en main.
– Jenny, j'ai 28 ans et elle n'en a que 18 ! Je ne peux pas lui voler sa jeunesse.
– Tu préfères lui briser le cœur et la faire souffrir ? J'ai été la voir cette après-midi et je peux te jurer qu'elle n'avait pas la forme, elle a les yeux tout gonflés à force d'avoir pleuré pour toi.
Benji tourna enfin les yeux vers moi.
– Empêche-là de pleurer Jenny, je ne veux pas qu'elle souffre !
– Moi je n'y peux rien c'est toi qu'elle veut et c'est toi qu'elle aime. Réfléchis bien grand frère, mais fais le bon choix et ne la fait pas trop souffrir, c'est mon amie.
– Jenny, qu'est-ce que je dois faire ?
– Est-ce qu'elle te manque ?
Il approuva.
– Est-ce qu'elle compte pour toi ?
Il hocha la tête à nouveau.
– Est-ce que tu te vois passer le reste de ta vie sans elle ?
Il se redressa du lit et pour la première fois je vis Benji verser une larme, avant de fondre carrément dans mes bras. Pour le coup je ne l'avais pas vu arriver celle-là Je lui tapotai maladroitement le dos pour le réconforter.
– Qu'est-ce que tu attends pour aller la voir ?
– Je ne peux pas Jenny, je veux qu'elle soit heureuse et qu'elle puisse avoir une vie normale.
– Oh, ça suffit Benji ! Vous êtes tous les deux malheureux, épouse-là, fais-lui des gosses et soyez heureux, merde !
– Je ne peux pas Jenny !
– Rrrrhhh, tu m'énerves, je vais aller me coucher parce que sinon, je vais finir par te gifler. Tu es un imbécile, un très gros imbécile Benji Varès. Tu es peut-être mon demi-frère, mais sache que ton comportement est puéril et enfantin. Je m'attendais à mieux de quelqu'un qui a élevé des sextuplés ! Réveille-toi avant qu'il ne soit trop tard car elle ne t'attendra pas indéfiniment Benji. Arrête de faire de votre différence d'âge un obstacle !
Je le serrais brusquement dans mes bras et quitta sa chambre pour aller me coucher. Nick m'attendait sur le lit. Je déposai un petit baiser sur le front de mes petits bouts de chou qui dormaient profondément et je rejoignis mon mari dans le lit. Je l'embrassai avant de m'endormir dans ses bras musclés. Je me réveillai tard le lendemain, il était 10H30 quand j'ouvris les yeux. J'étais seule dans la chambre, je m'étirai en baillant, m'habillai et fonçai prendre une douche. Quand je quittai la douche, j'aperçus ma Jessica dans les bras de son papa et mon fils dans les bras de Gilles. Nelly effectua quelques pas vers moi en rigolant, je l'attrapais au vol pour la serrer dans mes bras. Mais elle voulait déjà redescendre par terre. Je fis la bise à tout le monde, en gardant le meilleur pour la fin. J'arrachai ma fille des bras de Nick pour l'embrasser, elle sentait trop bon et ses petits yeux bleus m'observaient intensément. Je pris également mon fils dans mes bras, la ressemblance avec Nick était de plus en plus flagrante. Il était beau comme un Dieu mon petit Enzo. Je fourrai mes petits dans les bras respectifs de Gilles et Nick pour aller voir comment se portait Benji. Je déposai par la même occasion un doux baiser sur les lèvres de mon mari.
– Je commençai à me demander si j'en aurais droit ! répliqua-t-il aussitôt.
Je pouffai et rejoignis Benji. Il était toujours dans la même position que la veille, allongé, le regard au plafond. Je déposai un petit baiser sur sa joue et il esquissa un petit sourire.
– Tu viens encore me traiter d'imbécile ? me demanda-t-il immédiatement.
– S'il faut que je te traite d'imbécile tous les jours pour que tu te secoues hé bien oui je le ferai. Viens déjeuner avec moi Benji !
– Je n'ai toujours pas faim Jenny.
– Tu ne vas pas nous faire une grève de la faim quand même ? Allez viens, fais-moi plaisir, je t'en prie.
Je dû le traîner par le bras pour qu'il daigne me suivre dans la cuisine. Il s'installa en face de moi. Dans la lumière, je voyais bien, qu'il n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Il me servit un jus d'orange et me tartina même mon pain de confiture.
– Tu n'es pas allé lui parler je suppose ?
– Elle est vraiment malheureuse, je l'ai observé en douce hier soir quand tu as quitté ma chambre. Elle a pleuré jusqu'à épuisement. Jenny, va la voir et remonte-lui le moral, je t'en supplie empêche-la de verser une seule larme de plus à cause de moi.
– Tu l'as vu pleurer et tu ne l'as même pas consolée ?
– Elle ne me voyait pas et j'ai pensé que le mieux pour elle, ce serait qu'elle se sèvre de moi. Elle sera plus heureuse sans moi Jenny, j'en suis sûr.
– Benji, tu vas manger un peu, aller prendre une douche et tu vas m'accompagner pour aller la voir.
– Elle est en cours en ce moment Jenny !
– Ah oui c'est vrai. Dans ce cas, tu m'accompagnes ce soir et tu lui dis tout ce que tu as sur le cœur.
– Je vais réfléchir Jenny, mais je ne pense pas pouvoir lui dire quoi que ce soit.
Je voyais une nouvelle vague de larmes monter dangereusement dans son regard.
– Benji, arrête de te torturer comme ça et viens t'occuper un peu de ta filleule, elle a besoin de toi.
– Sœurette, ne m'en veux pas, mais là je ne suis bon à rien.
Il se leva pour regagner sa chambre sans rien n'avaler du petit déjeuner. Je soupirai bruyamment en croquant dans ma tartine, Nick s'assit à mes côtés, Jessica dans les bras.
– Il est têtu, lança-t-il en jouant avec les cheveux de sa fille.
– Tu nous as entendus ?
– Oh oui, on a tous essayés de lui parler mais il nous a jeté en moins de deux secondes. Tu es la seule personne qu'il ait écouté pendant au moins cinq minutes. Mais ce qui nous inquiète c'est qu'il ne mange plus, si ça continue on va devoir le nourrir de force et ça ne nous réjouit pas vraiment. Jenny parle à Hélèna, pour qu'elle le convainque au moins de s'alimenter. Et d'ailleurs en parlant de s'alimenter, il va falloir que j'aille chasser pour Jessica et Enzo.
Je grimaçai, il est vrai que mes enfants étant à moitié vampire, la question du sang devrait se poser à un moment ou à un autre.
– Je refuse que tu donnes du sang d'un mort à mes bébés Nick !
– Tu préfères que je tue quelqu'un ? répliqua-t-il en soulevant un sourcil interrogateur.
– Oh, non, ça ne va pas Nick !
– Mais il leur faut du sang Jenny chérie, c'est essentiel.
– Eh bien, ils auront mon sang. Je vais voir avec Logan pour me prélever du sang afin de nourrir mes petits.
– Tu comptes me nourrir aussi ? demanda-t-il en souriant.
– Chéri, mes petits passent avant tout, mais si j'ai encore la force de te donner un peu de sang, et bien je le ferai.
En début d'après-midi, j'entamai une petite discussion avec Logan. Il trouva l'idée du prélèvement sanguin étrange, mais pour l'instant ça pourrait être suffisant pour les besoins des bébés. Il s'affairait donc à la prise de sang. Bien sûr Nick voulait être présent pour ça. Quand l'aiguille s'enfonça dans mon bras je grimaçai. Nick admirait la poche se remplir de mon sang avec extase. Je voyais bien qu'il se retenait de l'arracher des mains de Logan tandis que ce dernier enleva l'aiguille de mon bras.
– Logan, tu crois que je peux lui retirer encore quelques mililitres ?
– Normalement oui, mais ne l'épuise pas trop.
Nick me sourit de ces dents blanches.
– Jenny, tu veux bien m'en donner un peu ?
– Hum, j'hésite et si je refusais ?
Logan pouffa et quitta la chambre avec la poche de sang pour nourrir mes petits.
– Jenny !!
Il me suppliait ses doigts faisant point de compression sur ma veine ensanglantée.
– Allez vas-y Nick !
Il me remercia du regard et but à la mini source quelques millilitres. Il relâcha mon bras et me sauta dessus.
– Nick, ce soir chéri. Je veux profiter un peu de nos enfants.
– Et de moi tu ne veux pas profiter ?
J'éclatai de rire avant de l'embrasser tendrement. Ses mains ne traînèrent pas pour parcourir mon corps. J'interrompis ses caresses, avant de succomber au désir.
– Mon cœur, je me donnerai à toi, ce soir. Je veux voir mes enfants.
Je me relevai du lit avec un sourire d'excuse.
– T'es vilaine Jenny, tu me fais passer après nos enfants.
Il s'approcha de moi pour me prendre dans ses bras.
– Chéri, ce sont nos bébés, ils ont besoin de nous.
– Et moi j'ai besoin de toi Jenny.
– Nick arrête ça tout de suite, allez viens j'ai envie de voir mes bébés boire leur premier biberon de sang.
Celui-ci sourit et me suivit au salon où Murielle s'affairait à donner le biberon à Enzo tandis que Rébecca s'occupait de Jessica. Les petits avaient l'air d'aimer ça. A la fin du biberon ils n'étaient pas rassasiés et cherchaient à téter vainement le biberon vide. En début de soirée, je confiai les enfants à leur tatie et parrain tandis que Nick et moi regagnions le dortoir pour rendre visite à Hélèna. Quand elle me vit elle se jeta dans mes bras en fondant encore en larmes.
– Hélèna, je ne veux plus te voir pleurer, reprends-toi ma puce.
Elle ravala ses larmes et fit la bise à Nick.
– Comment vont les bébés, tu ne les as pas emmenés ?
– J'ai préféré les laisser à la maison, il faut qu'on parle un peu, toi et moi. Nana revient à la maison, et parle à Benji. Il est entré dans une sorte de léthargie et il ne se nourrit plus. Il déprime Nana. Je pense que vous devriez discuter en adultes tous les deux, alors reviens au moins pour lui parler.
– Tu resteras avec moi, je ne veux pas lui parler seule à seul.
– OK, soufflai-je même si j'aurais préféré qu'ils règlent ça entre eux.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top