L'erreur impardonnable
Je regardai le réveil de la table de nuit, il était huit heures du matin. Je m'étirai en baillant en essayant de calmer mes hormones, en vain, alors j'allai prendre une douche froide, et ça marcha. J'étais certes frigorifiée mais au moins j'étais calmée. Je m'habillai et je regagnai la cuisine à la recherche de quelque chose à grignoter. La table du petit déjeuner était installée, alors en souriant je m'assis et je mangeai seule à satiété avant de regagner la chambre pour récupérer mon MP4. Nick était debout, à l'opposé de la pièce au niveau des hublots servant de fenêtre. Il fixait le sol et ne leva pas le regard en m'entendant arriver dans la chambre. Je ne sus comment réagir, pourtant j'étais heureuse de le voir, je n'avais qu'une envie c'était de le prendre dans mes bras. Je m'avançai doucement vers lui et je me plaçai à quelques centimètres de lui.
– Nick, ne me demande pas de choisir ! Je t'aime et tu m'as manqué.
Il releva la tête et croisa mon regard. Je faillis reculer, son regard était éteint et lourd de souffrance.
– Nick ! soufflai-je du plus profond de mon cœur.
Je lui pris les mains et m'approchai doucement de lui. Il avait rebaissé le regard sur le sol. Son parfum m'enivra et je le serrai dans mes bras. Il n'eut aucune réaction, ne prit même pas la peine de décoller ses bras de son corps pour m'enlacer. J'eus l'impression de serrer un arbre dans mes bras. Il me repoussa en douceur, retira de sa poche un petit cachet blanc et me le fourra dans la main délicatement, comme s'il hésitait à le reprendre.
– Logan, m'a demandé de te remettre ce cachet... il pense que ça te fera du bien, murmura-t-il d'une voix atone.
– Ah, c'est gentil à lui, merci Nick.
– Ne me remercie pas Jenny. Tu devrais le prendre rapidement... ça t'évitera de nouvelles douleurs.
J'approuvai d'un hochement de tête et je regagnai la cuisine pour prendre un verre d'eau afin d'avaler le calmant. Nick, me suivit. Je remplis mon verre d'eau et le posai sur la table pour déballer le petit cachet. Nick me saisit par les poignets et releva mon menton pour que nos regards se croisent mais il n'ouvrit pas la bouche, c'était comme s'il essayait de me faire passer un message par le regard. Je lui souris en déposant un petit baiser sur ses lèvres, et là, il versa une larme d'un blanc opaque non translucide. C'était la première fois que je le voyais pleurer.
– Nick chéri, ne pleure pas. Je t'aime.
Sa souffrance était palpable et ça me faisait mal au cœur. Mon portable sonna à ce moment-là. Je soupirai, en fouillant dans ma poche pour répondre.
– Je dois répondre Nick, c'est peut-être mon père, il m'avait promis d'appeler hier et il ne l'a pas fait.
Je m'éloignai de Nick et répondis, mais ce n'était pas papa, c'était Logan.
– Nick est avec toi ? me demanda-t-il d'entrée de jeu.
– Oui.
– Il t'a donné un petit cachet blanc ?
– Oui, merci, justement j'allais le prendre Logan !
Je vis Nick se figer de l'autre côté de la pièce.
– Jenny, n'avale surtout pas ce cachet, Nick a piqué ça dans mes affaires à l'hôpital. C'est un médicament qui donne des contractions pour faire évacuer les bébés par voie naturelle. Autrement dit c'est un cachet pour avorter.
J'avais du mal à respirer, Nick avait voulu me piéger pour me faire avorter de force ! Je raccrochai le téléphone et me précipitai dans la chambre. Je retirai ma valise de l'armoire et j'y fourrai à la hâte mes vêtements. Nick s'approcha de moi et je tressaillis.
– Ne m'approche pas ! grondai-je férocement.
– Jenny, laisse-moi t'expliquer.
– Oh, non non non, tu as voulu me piéger. T'es un monstre Nick et jamais je ne te le pardonnerai. T'as voulu tuer mes enfants, nos enfants.
Il fit un pas vers moi.
– Si tu bouges d'un centimètre, je hurle Nick, le menaçai-je, en refermant ma valise.
Je récupérai mon chargeur de téléphone près du lit et je soulevai ma valise en grimaçant, elle était lourde.
– Jenny, tu vas où ?
– Le plus loin possible de toi, maintenant décale toi, que je puisse passer !
Il ne bougea pas.
– Jenny, je te demande pardon.
– C'est trop tard pour les regrets Nick, toi et moi c'est fini.
Il fut comme tétanisé par cette nouvelle. Je pris ma valise, et je rejoignis la porte de la chambre en passant à quelques centimètres de Nick qui n'avait toujours pas bougé. Je me retournai vers lui.
– Je ne veux plus jamais te revoir Nick, jamais tu m'entends ? Et quand je serai en état, je demanderai le divorce.
Je retirai mon alliance et ma bague de fiançailles de mon annulaire et les lui glissai dans la main.
– Jenny, non je t'en prie, je t'en supplie, ne m'abandonne pas, je ne suis rien sans toi !
Il s'agenouilla en m'agrippant aux chevilles.
– Lâche-moi, grondai-je en me débattant.
Il se releva et me plaqua contre lui.
– Jenny, reste je t'en supplie. J'accepterai les bébés.
Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. J'appelai à l'aide, Dean et Marion entrèrent dans la chambre aussitôt. Rébecca, Benji, David et Murielle se précipitèrent également dans la chambre.
– Qu'est-ce qui se passe ? me demanda David en regardant ma valise.
– Je pars d'ici.
– Jenny non, gronda Nick. Dean et Marion, le saisirent par les épaules.
– Pourquoi tu pars Jenny ? me demanda une Murielle secouée.
– Oh, je suppose que Nick, se fera un plaisir de vous le dire à tous ! Mais je vais quand même vous raconter la version exacte. Il a cambriolé Logan, il lui a volé un petit cachet...
– Jenny, je t'en prie ! hurla Nick.
Rébecca lui jeta aussitôt un sort de mutisme. Il ouvrait et refermait la bouche sans un son.
– Il est arrivé ce matin, en me disant que Logan, m'avait demandé de prendre ce petit cachet. Or Logan, m'a averti à temps par téléphone, pour me dire de ne surtout pas l'avaler car c'est un cachet qui fait avorter.
Rébecca et Murielle ouvrirent la bouche, incrédules.
– Comment as-tu pu ? gronda Rébecca en se ruant sur son frère.
David les sépara et la fit sortir de la pièce. Quant à moi, je quittai celle-ci avec ma valise.
– Jenny, tu comptes aller où ? me demanda Murielle.
– Pour l'instant dans ta chambre au dortoir de l'école, je crois qu'elle est toujours vide. Rébecca, tu veux bien, m'emmener au dortoir ? Je n'arriverai pas à marcher deux heures jusqu'à l'école.
Elle approuva, me prit la valise des mains, et on tourbillonna jusqu'au dortoir. Je m'assis sur un des quatre lits vides, la respiration haletante.
– Jenny, je ne peux pas te savoir seule ici. Je comprends que tu aies besoin de te calmer un peu, mais il va falloir que tu reviennes à la maison.
– Rébecca, merci de m'avoir ramenée. J'ai besoin d'être un peu seule maintenant s'il te plaît.
– Ok, Jenny. Appelle-moi ou texte moi au moindre problème d'accord ? On passera tous te voir régulièrement.
– Pas Nick, je ne veux plus le voir.
Elle approuva, me fit un bref baiser sur le front et se volatilisa. Je m'écroulai en pleurs et je pleurai ainsi pendant de longues minutes avant de m'assoupir. Quand je me réveilla, Hélèna se trouvait sur le lit d'à côté. J'étouffai un cri.
– Chut, Jenny, c'est moi, s'empressa-t-elle de dire.
– Qu'est-ce que tu fais là ?
– On s'est relayé toutes les heures auprès de toi.
– Toutes les heures ? Quelle heure est-il ?
– Dix-sept heures Jenny. Rébecca t'a préparé un sandwich pour midi, mais on n'a pas osé te réveiller, il est derrière toi sur l'étagère si tu as faim.
Je me redressai en grimaçant, j'avais mal au ventre et au cœur. Le manque de Nick se faisait cruellement ressentir.
– Tu as mal ? me demanda aussitôt Hélèna.
– Oui, mais ça va aller nana !
– Oh, Jenny, je n'en reviens pas tu viens à peine de te marier et vous êtes déjà...
– Chut, Nana, ne me parle pas de ça ! J'ai assez mal comme ça.
Elle s'excusa.
– Tu veux que je dorme avec toi ce soir ?
– C'est gentil mais reste avec Benji, j'ai envie d'être seule.
Au même moment Benji apparut.
– Alors petite sœur, tu tiens le coup ?
J'hochais le menton.
– Je prends le relais d'Hélèna, je vais juste la déposer à la maison.
– Non Benji, je veux être seule, mais par contre je veux bien des frites si tu peux ?
Il sourit et murmura Calidum prandium et des frites chaudes apparurent. Je me ruai dessus comme une accro et ils me laissèrent seule. Je dégustai mes frites jusqu'à la dernière, hum ! Je pris une douche et me mis en pyjama. En sortant de la salle de bain, je tombai sur Logan, qui m'attendait sur mon lit.
– Logan, vous allez finir par me flanquer une crise cardiaque !
Il sourit.
– Alors tu te sens comment ? T'as des douleurs particulières ?
– Je me sens très mal, je suis fatiguée, j'ai envie de sexe et malgré tout Nick me manque.
– En parlant de Nick, il va également très mal. Il est léthargique, ne répond même plus quand on lui parle et il m'a confié ceci pour toi.
Logan, sortit de sa poche, une enveloppe. Je pris celle-ci et la posai sur ma table de chevet. Je ne voulais pas l'ouvrir devant Logan, car je savais pertinemment que j'aurais fondu en larmes. Il me fit subir une visite médicale et s'en alla. Je pris la lettre et me mis au lit. Je décachetai l'enveloppe et l'odeur de Nick m'enivra tel un poison. Je me mis à pleurer jusqu'à épuisement et sans même lire la lettre, je m'assoupis. Réveillée à deux heures du matin par mes hormones. Dans l'état dans lequel j'étais j'aurais pu amener dans mon lit le premier venu. C'est horrible, d'avoir de telles pulsions sans pouvoir rien faire. Je me décidai alors à lire la lettre, ça m'aiderait peut être à me calmer ?
"Jenny, Tu me manques, ton absence m'empoisonne. Je t'aime et je te conjure de revenir. Laisse-moi au moins une chance de m'expliquer et de m'excuser. Je ne compte plus sortir de la maison, ni pour chasser, ni pour rien du tout, tant que tu ne me laisseras pas te parler. Je t'aime tant Jenny, mon monde s'est écroulé quand tu es partie. Tu es mon pilier, ma vie, mon existence. Je ne suis rien sans toi. Je t'embrasse tendrement Jenny chérie, laisse-moi une chance, pour nous. Ton mari qui t'aimera toujours".
Bien sûr après avoir lu sa lettre, je pleurai encore pendant des heures. Il était quatre heures du matin, je pris mon portable et je lui envoyai un texto d'un seul mot « viens ». Il apparut à la seconde près, il avait l'air sacrément mal en point pour un vampire !
– Jenny, je suis...
– Non, tu vas m'écouter attentivement, sans interruption ou tu repars chez toi immédiatement.
Il approuva en s'approchant de moi.
– Stop, tu restes où tu es Nick. Ce que tu as essayé de me faire est horrible et je n'ai pas la force de te pardonner, je ne sais même pas si j'en ai l'envie. Je souhaite que tu ailles chasser et que tu ne reviennes pas me voir. Ça ne veut pas dire que je ne t'aime plus, car mon cœur ne cessera jamais de battre pour toi. J'ai beaucoup pleuré ton absence car c'est réellement à l'heure actuelle que j'ai besoin de toi. Tu as brisé ma confiance et je pense que jamais plus je ne pourrai te la redonner. Et tu voulais m'expliquer ton geste, alors je t'écoute, mais sans superflu, je ne veux que les faits, pas de sentiments.
– Je peux au moins m'asseoir à tes côtés Jenny ?
J'hésitai, car je savais qu'avec mes hormones, ce n'était pas très raisonnable, et puis j'acceptai. Il s'assit à mes côtés sur le lit et je remarquai qu'il portait toujours à son doigt son alliance.
– Jenny, je n'aurais pas réagi comme ça, si tu étais tombée enceinte d'une autre façon. Je ne pense pas être assez fort pour aimer les enfants d'un viol Jenny.
J'ouvris la bouche mais il me fit taire.
– Je verrais à chaque fois en eux, ma culpabilité, ma bêtise. Même si tu ne le conçois pas comme un viol, ce n'est ni plus ni moins que la vérité. La nuit dernière quand je ne suis pas rentré à la maison, j'ai énormément réfléchi et j'ai pensé à tort, que te faire avorter naturellement serait la meilleure solution. J'avais dans l'intention, de te refaire l'amour sans préservatif pour que tu retombes enceinte, mais je voulais que ce ou ces enfants soient conçus avec amour et non pas après un viol Jenny. J'ai eu tort, je le reconnais, mais si tu ne fais plus partie de ma vie, je n'ai plus aucune raison d'exister. Tu es celle qui me tient en vie mon cœur. Je sais que tu m'as dit de ne pas te parler de sentiments, mais je t'aime Jenny comme un dingue. Je t'en supplie, mets-moi à l'épreuve si tu veux, mais laisse-moi une chance, une unique chance et je ne te décevrai plus. Je suis prêt à subir tous tes châtiments, toute ta colère, si seulement tu me redonnais une chance de te prouver que je t'aime.
– Comment ? demandai-je sceptique en levant un sourcil.
Il se pencha vers moi, et m'embrassa avec douceur. Vous vous doutez bien, qu'à cet instant précis, mes hormones jouèrent aux montagnes russes.
– Nick, non, soufflai-je en m'écartant. Rentre chez toi et va chasser !
Ma respiration s'accéléra toute seule, la pointe de mes seins se durcit comme du roc et intérieurement je bouillais de désir. Mon corps montrait l'opposé de mes paroles.
– Jenny, tu es excitée, je l'entends à ta respiration et à ton regard. Laisse-moi te combler, juste du sexe pour ton plaisir si tu ne veux pas me parler.
La proposition était plus que tentante.
– Nick, va chez toi. Si tu m'aimes vraiment va t'en.
Je me mis à trembler.
– Jenny chérie, calme toi et respire. Si tu veux que je parte d'accord, mais je t'en supplie appelle moi dès que tu veux me voir. Je t'attendrai mon amour.
Il déposa un baiser sur mes lèvres et je l'agrippai au cou en l'attirant à moi, tout en l'embrassant avec passion. Je défis aussitôt sa ceinture. Sa langue effleura mon cou et je le repoussai brusquement en essayant de me contrôler.
– Oh, mon Dieu, non, Nick va-t'en, va-t'en s'il te plaît !
Il se leva en titubant et disparut. Je mordis mon oreiller en grondant. Et puis je filai sous une douche froide et ça me calma un peu. Je retournai au lit en repensant à la discussion avec Nick. En fait ce n'était pas vraiment qu'il ne voulait pas d'enfant, mais le fait que je sois tombée enceinte, la seule fois où je n'étais pas consentante le terrifiait. Son explication m'avait un peu soulagée, même si je ne lui avais pas pardonné. Je me rendormis. Je commençais à en avoir marre des douches froides. A sept heures je me réveillai encore en pleine poussée d'hormones et je dus filer me calmer au froid. Rébecca s'occupa de mon petit déjeuner, et elle resta avec moi ensuite toute la journée, avec la visite de temps à autre de Mumu, Nana, Brad, Logan et David qui me proposa du sexe amical ! Comme si mon corps n'était pas déjà assez mis à l'épreuve comme ça ! Mon ventre commençait à prendre forme, mes jeans ne fermaient déjà plus. Aux alentours de vingt et une heures Rébecca disposa et je me couchai. En moins de cinq minutes je ronflais à point fermée.
Trois heures du matin : nouveau réveil hormonal. Je me tirai les cheveux, je commençais à en avoir marre de ce besoin de sexe accru. Je grommelai en mordant à nouveau mon oreiller. J'étais comme une cocotte-minute prête à exploser tant le désir était à son summum. Je pris mon portable et j'hésitai pendant quelques minutes avant d'envoyer « Besoin sexe urgent » à Nick. Celui-ci se métamorphosa près de moi.
– Jenny...
– Tais-toi, je ne veux pas t'entendre, pas le moindre mot, je veux juste du sexe, que du sexe.
Il s'allongea à mes côtés, murmura Adversus vox et m'embrassa tout en me déshabillant lentement. Il me mordilla les seins, je gémis, et il me glissa mon alliance au doigt. Je voulus protester mais sa langue atteignit mon intimité. Je grognai, je ne contrôlais plus mon corps. Vous savez quand vous retenez vos envies plusieurs fois, le manque s'accroît de plus en plus et les préliminaires seuls ont de quoi vous déclencher plusieurs orgasmes bestiaux ! Il retira ses vêtements avec délicatesse. Il me pénétra sans préservatif, juste sa chair contre la mienne. Je le griffai, mordis tant c'était bon.
– Jenny, je t'aime !
– Tais-toi ! grondai-je toujours pas rassasiée.
Ça le fit sourire. Il m'embrassa, me saisit les hanches et me pénétra plus intensément et plus en profondeur que jamais. J'hurlai de plaisir en atteignant au moins le quatrième orgasme.
– Jenny...
– Tais...
Il me plaqua la paume de la main sur la bouche pour me faire taire
– Jenny chérie, je te ferai l'amour toute la nuit et toute la journée, jusqu'à que tu te décides à me pardonner. Je t'aime et j'ai besoin de te le dire, alors arrête de me dire de me taire, je ne peux pas m'empêcher car tu hantes mes pensées à chaque seconde. Il retira sa main et m'embrassa. Je l'agrippai au cou et le basculai pour être à califourchon sur lui. Je ressentais encore plus intensément son sexe en moi dans cette position.
– Je t'aime Nick, hurlai-je en enfonçant mes ongles dans son torse.
Il stoppa tout mouvement et me bloqua sur lui.
– Tu viens de me dire que tu m'aimes Jenny ?
– Je risque de changer d'avis si tu t'arrêtes !
Il sourit, mais avec un vrai sourire de bonheur, le premier que je voyais de toute la soirée. Tous les murs que j'avais montés contre lui s'écroulèrent aussitôt et je fondis en larmes.
– Jenny non, ne pleure pas. Je m'en vais si tu veux ?
– Nick, je veux que tu aimes ces enfants. Ils n'y sont pour rien, ce sont juste deux petits bouts de chou.
Il ne répondit pas.
– Nick je t'aime et tu me manques !
– Jenny, tu me manques aussi, mais laisse-moi du temps pour les bébés. Je t'en supplie accorde moi un peu de temps, un tout petit peu de temps.
– Jure moi que tu n'essaieras plus jamais de tuer mes bébés !
– Je te le jure Jenny. Je ne ferai pas deux fois la même erreur.
Subitement je l'agrippai au cou avec mes ongles en hurlant de douleur. J'avais l'impression qu'on me poignardait dans le bas du ventre.
– Oh mon Dieu ! hurlai-je.
J'hurlai à nouveau de douleur, c'était horrible. Nick me prit dans ses bras et me transporta jusqu'à chez lui.
– LOGAN, hurla-t-il en me déposant sur le lit.
Celui-ci rappliqua aussitôt en boxer.
– Quoi ? demanda-t-il abasourdi.
Mais un nouvel hurlement, le renseigna sur le problème.
– Logan, j'ai mal ! hurlai-je en m'agrippant à Nick.
– Respire profondément Jenny.
Il appuya ses doigts sur mon bas ventre et j'hurlai de douleur en me contractant sur le lit. La porte s'ouvrit à la volée. Le spectacle aurait pu paraître comique, deux personnes nues comme des vers et une troisième quasiment à poil. Mais personne ne rigola, au contraire ils paraissaient tous terrifiés.
– Qu'est-ce qu'elle a ? demanda Nick inquiet.
– Je ne sais pas, à priori il n'y a rien d'anormal, je ne comprends pas !
J'hurlai à nouveau, ce fut terrible. Logan avait l'air désemparé. J'attrapai le bras de Nick et je le mordis en aspirant son sang. Il gémit en agrippant le bord du lit. Je bus de grosses gorgées et mon corps se décontracta petit à petit sous le regard incrédule de Logan et des autres badauds. Je relâchai Nick en haletant. Mon front était perlé de sueurs froides.
– Je reviens, lâcha Nick en se levant.
Il vacilla et s'écroula dans un bruit sourd contre la porte. Logan, se précipita vers Nick, celui-ci haletait mais était conscient.
– Depuis quand tu n'as pas chassé Nick ?
– La veille... de mon... mariage, bafouilla Nick.
– Oh mince, il va avoir besoin d'aide pour aller chasser immédiatement !
Dean, Gilles et Brad se proposèrent aussitôt. Ils soulevèrent leur frère, l'habillèrent et disparurent dans un murmure.
– Oh, c'est ma faute ! Son sang me calme mais j'avais oublié qu'il n'avait pas chassé ! Oh, je suis bête !
– Jenny, je ne sais pas comment fonctionne le sang de Nick sur toi, mais c'est magique. Tu t'es calmée et décontractée dès l'absorption de son sang. Mais rassure-toi, il sera remis sur pied en un rien de temps je te le promets.
– Tu es sûr ? Il n'est pas en danger à cause de moi ? Logan je veux que mes bébés aient leur père, et j'ai besoin de mon mari !
– Jenny, calme-toi !
Il me recouvrit du drap et ébouriffa mes cheveux.
– Aller repose-toi maintenant, il n'est que cinq heures du matin.
J'approuvai et m'endormis rapidement. Il était neuf heures quand Hélèna vint me réveiller pour prendre le petit déjeuner. Nick revint de chasse vers treize heures et se précipita aussitôt sur moi.
– Jenny chérie, souffla-t-il en s'apprêtant à me serrer dans ses bras mais je reculai et il se figea.
Je me rendis dans la chambre sans un mot, Nick me suivit comme mon ombre.
– Nick, laisse-moi seule s'il te plait.
Il s'approcha à quelques centimètres de moi et plongea son regard dans le mien.
– Jenny, tu ne m'aimes plus ?
Je soupirai.
– Nick, je pense qu'on devrait faire un break tous les deux. Se remettre un peu en question pour savoir réellement ce qu'on veut tous les deux !
– Jenny, ce que je veux c'est toi, m'affirma-t-il en me prenant les mains.
Son contact me déclencha des frissonnements. Je lâchai aussitôt ses mains la respiration saccadée. Il fondit sur mes lèvres en me serrant contre lui, j'essayai de le repousser mais il ne bougea pas. Mine de rien, j'en mourrais d'envie de son baiser !
– Nick, ramène-moi au dortoir !
– Non, Jenny. Je t'en supplie reste à la maison, je m'en irai si tu ne veux pas de moi ici, mais reste sous la protection de mes frères et de Logan. Dans ton état, rester seule au dortoir, je ne peux pas le supporter. Jenny reste !
J'hésitai sincèrement.
– Si je reste, je ne veux pas que tu t'en ailles mais je ne veux pas non plus me remettre avec toi Nick !
Il soupira bruyamment.
– D'accord Jenny, je suis prêt à tout pour te garder à mes côtés, même si tu ne veux plus de moi.
Je grimaçai en comprenant, qu'il avait pris ma demande de recul pour une rupture définitive.
– Nick, je n'ai jamais dit que je ne voulais plus de toi !
– Tu m'aimes encore ne serait-ce qu'un petit peu ? me demanda-t-il sincèrement.
Cette fois-ci c'est moi qui l'embrassai, et il me rendit mon baiser en m'étreignant dans ses bras d'acier.
– Nick, je t'aimerai toujours d'un amour démesuré, mais je veux que tu saches que ce que tu as voulu me faire, me fait souffrir. J'en fais des cauchemars et je n'arrive plus à te faire confiance !
– Jenny, qu'est-ce que je peux faire pour regagner ta confiance ? Et t'éviter de souffrir ?
– Que tu m'accompagnes et me soutiennes dans ma grossesse. Que tu aimes, ces enfants car c'est toi leur père et ils auront besoin de toi. Et que tu arrêtes de te torturer au sujet de ce que tu appelles « un viol ». On était en couple quand ça s'est passé, et je suis heureuse de cela car tu ne m'aurais jamais fait d'enfant sinon.
– Jenny, ne dis pas qu'on « était » en couple, ça sonne comme quelque chose d'irréparable. On est toujours un couple, je suis toujours ton mari et je t'aime.
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