Chapitre VIII L'invitation

La porte de la chambre s'ouvrit brusquement Logan et Rébecca entrèrent en regardant tout autour de la pièce.

– Qu'est-ce qu'il y a ? me demanda-t-elle inquiète.

Nick, devait toujours être en train de chasser, car il n'était pas à mes côtés.

– Rien, j'ai fait un cauchemar, désolée de vous avoir dérangés.

Logan, s'avança jusqu'à moi et toucha mon front pour voir si je faisais de la température.

– Tu es sure que ça va Jenny ? me demanda-t-il.

J'approuvais d'un signe de tête, au moment même où Hélèna franchit la porte les cheveux ébouriffés. Apparemment je venais de la réveiller.

– Pourquoi tu as crié Jenny ? croassa-t-elle en baillant.

– Pour rien Nana, va te recoucher.

Celle-ci, s'avança pour s'installer sous les draps à mes côtés.

Je la dévisageais surprise et elle me lança un petit sourire.

– Toujours là Jenny !

Je lui retournais son sourire en comprenant qu'elle faisait allusion au pacte qu'on avait passé dans la forêt.

– Ça va aller Jenny ou tu veux qu'on reste avec toi ? me demanda Rébecca.

– Non, ça va aller merci.

Rebecca et Logan, quittèrent à tour de rôle la chambre.

– Nana, tu n'es pas obligée de rester tu sais ? Je ne t'en voudrais pas si tu retournais dormir auprès de Benji.

– Benji peut bien se passer de moi quelques heures Jenny, et de toute façon il est d'accord pour que je reste avec toi le temps que Nick revienne. Alors, maintenant vas-tu me dire vraiment pourquoi tu as crié ?

– J'ai encore rêvé de David, mais cette fois-ci, il s'en était pris à Murielle et il l'avait tuée.

– Il ne nous fera jamais de mal Jenny, il en veut à Nick certes, mais toute la famille est présente pour nous protéger Jenny, ne t'inquiète pas.

Une idée effrayante s'empara de moi et je me redressais brusquement sur le lit.

– Nana, et s'il profitait justement que Nick soit allé chasser pour s'en prendre à lui ?

Elle se redressa à son tour et me dévisagea.

– Pourquoi penses-tu qu'il veut l'attaquer ?

– Benji ne t'a pas parlé de la dernière visite de David ?

Celle-ci fit un signe de tête de droite à gauche.

– Il est venu avec deux autres vampires avertir Nick qu'il l'empêcherait par tous les moyens de m'épouser et comme Nick était en cours avec nous, il a fait passer le message à Brad. Nick et Brad se sont battus car Brad voulait tout me dire et enfin, tu connais Nick ?

– Et tu crois qu'il pourrait s'en prendre à Nick en ce moment ? me demanda-t-elle inquiète à son tour.

– Je ne sais pas, bredouillais-je en me levant précipitamment afin de retrouver Rébecca ou un de ses frères.

Nana me suivit. Le salon était vide, apparemment chacun était retourné dans sa chambre.

J'hésitais un instant puis je frappais à la porte de Rébecca.

Celle-ci ouvrit aussitôt et me fixa en fronçant les sourcils.

– Rébecca, et si David avait tendu un piège à Nick ?

Elle leva les yeux au ciel.

– Tu crois vraiment qu'on l'aurait laissé aller chasser seul après les menaces de David et des fils de Greco ? Dean, Marion, Taylor et papa sont avec lui, ne t'inquiète pas, Jenny, il ne risque rien.

– Tu en es sure ? insistais-je, même si une pression énorme s'envola de mes épaules.

Elle murmura une formule et un papier apparut. Elle me le tendit avec un stylo.

Je la dévisageais en haussant les sourcils, ne savant pas trop où elle voulait en venir.

– Écris-lui, tu sauras aussitôt s'il va bien Jenny.

Je lui souris en arrachant le papier de ses mains, et rédigea quelques mots « Nick, c'est Jenny, est ce que tout va bien ? Je m'inquiète pour toi. Je t'aime. » Et je le redonnais à Rébecca.

– Non attends, m'écriais-je en lui reprenant le papier des mains.

Connaissant Nick, il serait capable d'arrêter la chasse pour revenir aussitôt, alors je lui précisais, qu'une simple réponse suffirait à atténuer mes angoisses et qu'il ne devait en aucun cas, arrêter sa chasse.

– Voilà, maintenant c'est bon, répliquais-je en lui redonnant le papier.

Aussitôt elle le fit disparaître.

– Allongez-vous les filles, mon lit est bien assez grand pour trois !

En effet son lit aurait pu accueillir tous les Wall en même temps. On s'exécuta. Nana, s'installa au bout du lit à droite, moi au milieu et Rébecca de l'autre côté.

– Pourquoi il n'a toujours pas répondu ? demandais-je en consultant la grosse horloge de Rébecca.

– Laisse-lui un peu de temps Jenny, n'oublie pas qu'il est en train de chasser. Mais rassure-toi, s'il s'était passé quelque chose, un de mes frères nous aurait déjà prévenu.

J'approuvais et un papier fendit l'air juste devant moi, je le saisis aussitôt et lu les quelques lignes que Nick m'avait rédigés.

« Mon amour, tout va bien, calme-toi. Je rentre bientôt, fais attention à toi. ». Toute l'angoisse se dissipa aussitôt, et j'eus presque envie de pousser la chansonnette.

– Il va bien, soufflais-je pour Rébecca et Nana.

– Alors, tu vois, maintenant vous allez pouvoir vous rendormir les filles.

J'approuvais, à présent je me sentais exténuée. Je m'allongeais, et Nana fit de même. Cependant l'absence de Nick m'empêchait de dormir, pourtant je savais qu'il allait bien. Au bout d'un certain temps, je cherchais Rébecca du regard, mais ne voyait absolument rien, dans le noir complet.

– Qu'est-ce qui se passe encore Jenny ? murmura celle-ci, apparemment à côté de moi.

– Peux-tu m'endormir s'il te plaît ?

– Quoi ? répliqua-t-elle en chuchotant pour ne pas réveiller Nana qui ronflait paisiblement.

– Jette-moi ce sort qui fait dormir, je dois absolument être en forme pour parler à mon père tout à l'heure.

– Tu es sure que tu ne m'en voudras pas, si je le fais ?

– Non, je te le promets.

Je ne vis pas si elle acquiesça ou pas, mais un murmure résonna dans la pénombre et je m'endormis aussitôt. Des lèvres douces comme du satin, me réveillèrent en douceur. Nick était enfin rentré. Je le pris dans mes bras et son parfum, m'enivra.

– Il est temps que tu te prépares mon amour, murmura-t-il.

– Nana dort encore ? demandais-je en m'étonnant qu'il murmure si bas.

– Oui.

Il me prit dans ses bras et quitta la pièce sans le moindre bruit. La lumière du jour m'aveugla et je grimaçais sous l'hilarité de Nick.

– D'après Rébecca, tu as eu une nuit agitée.

– Mouais, tu m'as trop manqué.

– Mais toi aussi. Je n'ai pas tardé à rentrer après ton message. Je n'arrivais plus à chasser, ton image angoissée me hantait. Et Rébecca m'a dit qu'elle t'a jeté un sort pour que tu t'endormes. Tu comptes lui faire la même scène qu'à moi ?

– Non, grommelais-je, c'est moi qui lui ai demandé de m'endormir.

– Dommage, j'aurais bien aimé voir ta crise sur quelqu'un autre.

Je lui tirais la langue, et on arriva dans sa chambre.

– Comment va Mumu ?

– Son état est stable mais elle ne s'est toujours pas réveillée.

J'approuvais d'un hochement de tête.

– Quelle heure est-il ? repris-je.

– Neuf heures trente.

– Quoi ? Déjà ?

Il acquiesçait et me fixa droit dans les yeux.

– Tout se passera bien Jenny.

J'approuvais, bien qu'un peu sceptique. Je fouillais dans mes affaires à la recherche d'une tenue correcte, afin de donner une bonne impression à mon père et je grommelais toute seule en mettant des vêtements un peu partout.

– Je crois que je vais avoir besoin de Rébecca, râlais-je, en continuant de fouiller dans mes affaires.

Bien évidemment celle-ci rappliqua aussitôt.

– Rébecca il faut que tu m'aides, je veux une tenue qui fasse bien habillée, mais je n'ai rien dans mes affaires.

– Je reviens, s'exclama-t-elle aux anges.

Quelques secondes plus tard, elle entra de nouveau dans la chambre, les bras chargés de vêtements.

– Waouh, heureusement que j'ai précisé UNE tenue, plaisantais-je.

– Choisis ce qui te plaît !

Nick saisit aussitôt une robe rouge.

– Ce n'est pas à toi, que j'ai dit de choisir, grommela-t-elle.

– Je sais, mais j'aimerais bien la voir dans cette robe !

Elle secoua la tête.

– Je vais prendre celle-ci Rébecca, je te remercie. Si ça plaît à monsieur Wall, ça devrait plaire à monsieur Clins.

Elle pouffa, fit disparaître ses vêtements dans un murmure et s'apprêta à quitter la pièce.

– Attends, tu veux bien m'aider pour le maquillage et la coiffure ?

Ses yeux pétillèrent comme si elle n'en croyait pas ses oreilles. Nick quant à lui me dévisagea d'une drôle de façon.

– Salle de bain ! m'ordonna-t-elle, en arrachant la robe rouge des mains de Nick.

– À tout de suite mon amour.

J'approuvais d'un hochement de tête et suivi Rébecca dans la salle de bain. Au bout de plusieurs minutes, qui me parurent interminable, elle m'annonça que j'étais prête, et me fourra la robe dans les mains pour m'habiller. Je l'enfilais et elle m'aida à attacher de magnifiques chaussures assortis.

– Maintenant tu peux te regarder, répliqua-t-elle guillerette.

Je m'avançais d'un pas incertain, vers le miroir en constatant que Rébecca avait encore fait des miracles. Les cernes de ma nuit agitée, avaient disparu. Mon teint avait l'air plus coloré et mon regard était magnifiquement souligné. Sans parler de la robe moulante, qui était sublime, avec de fines bretelles. Devant le miroir, je me serais donné vingt-trois ans. Rébecca m'avait lissée les cheveux et me les avaient relevées au-dessus de la nuque. Elle avait même réussi à camoufler mon hématome au cou.

– Waouh, tu es merveilleuse Rébecca ! Je crois que j'ai trouvé ma maquilleuse et ma coiffeuse pour mon mariage.

Ses yeux se remplirent de larmes.

– Oh, Jenny, merci, merci, s'étonna-t-elle en me serrant dans ses bras brusquement.

Nick frappa à la porte.

– Vas-y entre, clama Rébecca en serrant son frère dans ses bras.

– Merci petit frère.

– Pourquoi ? s'étonna celui-ci.

– Parce que Jenny, accepte que ce soit moi qui la coiffe et qui la maquille pour votre mariage !

– Dans ce cas, ce serait plutôt Jenny que tu devrais remercier non ?

– Je l'ai déjà fait, mais je suis si contente Nick.

Celui-ci me fixa avec tendresse et son regard s'illumina.

– Rébecca, tu veux bien être ma demoiselle d'honneur ? lui demanda Nick.

– Oh, Nick, je n'y crois pas ? Tu es sérieux ?

– Oui, ça me ferait plaisir frangine.

Celle-ci inspira profondément et se jeta à nouveau dans les bras de son frère, en hurlant de joie.

– Chut, repris Nick, tu vas réveiller Nana !

– Oh, Nick, c'est merveilleux, je t'adore.

Nana, débarqua dans la salle de bain, accompagnée par Benji.

– Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-elle d'une voix ensommeillée, les cheveux toujours aussi ébouriffés.

– Désolée Nana si je t'ai réveillé, mais Nick, m'a demandé d'être sa demoiselle d'honneur, et je n'ai pas pu contenir ma joie.

Celle-ci approuva envieuse.

– Euh, Nana vu qu'on est en train de planifier les représentants à notre mariage, accepterais-tu d'être ma demoiselle d'honneur ?

Elle écarquilla les yeux, et se mit à pleurer comme une madeleine en me serrant dans ses bras.

– Bien sûr que j'accepte Jenny, merci beaucoup, ça me touche au plus haut point.

– Je te l'avais déjà promis il y a déjà quelque temps.

– Oui, mais je pensais que c'était des paroles en l'air.

– Et non, je tiens toujours parole.

Elle s'essuya le visage et Benji, l'a prise dans ses bras, le sourire aux lèvres.

– Benji, quant à toi veux-tu être mon premier témoin ?

 –Bien sûr Jenny !

Il fit un sourire à son frère, et me prit également dans ses bras.

– Dean, Marion, vous pouvez venir ? héla Nick.

Les deux amoureux, arrivèrent le sourire aux lèvres.

– Comme vous l'avez sûrement compris, je souhaite que vous soyez tous les deux mes témoins.

– Génial, cria Marion, en embrassant son homme.

– Merci, frangin, ça me fait plaisir, que tu me choisisses avec ma femme.

Nick lui lança un sourire complice.

– Maintenant, Jenny, je crois qu'on devrait y aller, si tu ne veux pas arriver en retard.

J'approuvais et me dirigea vers Nick.

– Il me faut l'invitation pour papa, Nick !

– En effet, attends-moi là, je reviens.

Il fila récupérer l'enveloppe et ramena au passage mon sac à main.

– À tout à l'heure, m'exclamais-je, et s'il y a le moindre souci avec Mumu, prévenez-moi d'accord ?

– Ok, répliquèrent plusieurs voix.

– Jenny, clama Nana, en s'approchant de moi. Bonne chance ma belle, tout se passera bien.

J'acquiesçais, Nick prononça Onerariam et on tourbillonna durant de longues secondes, avant d'atterrir dans un endroit isolé.

– La caserne de ton père se trouve à deux minutes à pied mon amour, ça va aller ?

– Oui, soufflais-je en contrôlant ma respiration pour atténuer mon stress.

– Jenny, je ne te l'ai pas dit, mais tu es ravissante, comme toujours.

Je rougis, et il m'embrassa en me caressant la poitrine.

– Nick, ne me distrais pas, il faut que je sois concentré.

Il pouffa sans rien ajouter. On marcha en silence jusqu'à la caserne. À l'entrée Nick se présenta, et le gardien nous fit entrer, en nous montrant un bâtiment du doigt. Des chants militaires résonnaient dans la caserne, et de nombreux militaires me lançaient des regards appuyés.

– Jenny, je peux leur tordre le cou ?

– Je crois, qu'il vaudrait mieux éviter, si tu veux faire bonne impression, plaisantais-je.

– Je crois que tu as raison, tiens voilà l'appartement de fonction de ton père !

Il sonna et mon père ouvrit au bout de longues minutes. À force de côtoyer des vampires à la vitesse surhumaine, la lenteur humaine me devenait intolérable.

– Bonjour, ma Jenny, tu es radieuse ! s'exclama mon père en me serrant dans ses bras.

Puis il tendit une poignée de main à Nick, qui se présenta poliment.

– Entrez les enfants. Jenny, j'ai une nouvelle à t'annoncer.

– Ça tombe bien, moi aussi papa, répliquais-je sur un ton anodin.

Il se retourna en me dévisageant.

– Ah ouais ? grommela-t-il en regardant mon ventre et en lançant un regard plein de sous-entendus à Nick.

– Alors c'est quoi cette nouvelle papa ? m'empressais-je de demander afin de retarder le moment de ma révélation.

– Chelsy, chérie, Jenny est arrivée... et son copain, ajouta mon père avec réticence.

– Asseyez-vous, je vais voir où elle est ! s'excusa mon père à notre attention, avant de nous tourner le dos.

– Du calme, me souffla Nick, en apposant sa main, sur mes doigts qui s'était mis à s'agiter tout seul.

J'approuvais d'un signe de tête. Mon père revint avec Chelsy et ma mâchoire faillit se décrocher en voyant le petit ventre arrondi de celle-ci. Certes il était beaucoup plus petit que celui de Murielle, mais j'en restais bouche bée.

– Jenny, tu vas avoir une petite sœur, annonça fièrement mon père.

– Une... petite sœur ? balbutiais-je.

– Oui, ma chérie, Chelsy est enceinte de quatre mois, on a été agréablement surpris en apprenant la nouvelle, car elle a commencé à prendre du ventre que depuis quelques semaines.

Mon cœur battait la chamade, j'allais avoir une petite sœur. Je ne m'étais pas du tout préparée à ça.

– Félicitations à vous deux, répliqua Nick d'une voix cordiale.

– Merci, jeune homme.

– Il s'appelle Nick papa, et oui, félicitations à vous deux, je suis... ravie pour vous.

– Merci ma chérie.

Je me levais pour aller les embrasser. Nick se leva également mais s'abstint des embrassades.

– Vous restez manger avec nous ce midi au moins ?

– Heu, bredouillais-je en regardant Nick.

– Avec plaisir, monsieur Clins.

Celui, ci approuva ravi.

– Et... heu... toi, c'est quoi la nouvelle que tu voulais m'annoncer ?

Mon estomac se contracta douloureusement. Le moment fatidique arrivait trop tôt à mon goût.

– Papa, Nick et moi allons... nous marier le six décembre

prochain, ajoutais-je précipitamment.

– QUOI ??? fulmina mon père, tu vas quoi ?

– Je vais me marier papa, je l'aime et c'est avec lui que je veux vivre.

– Mais Jenny, un mariage, ça ne se prend pas à la légère, tu ne... le connais pas suffisamment pour envisager une telle décision.

– Papa, je le connais mieux que personne, et c'est l'homme de ma vie.

– Comment peux-tu dire ça alors que tu n'as que dix-sept ans ?

– J'aurais dix-huit ans dans trois semaines, le jour de mon mariage.

Mon père hésita.

– De toute façon avec la venue de ma deuxième fille, je n'ai pas d'argent pour financer un mariage actuellement, alors tu vas devoir attendre Jenny. Ça ne sera que plus bénéfique pour toi, tu verras tu me remercieras plus tard. Non, pas que je doute de vous jeune homme, mais c'est ma fille que vous voulez accaparer.

– Papa, grondais-je.

– Ne vous inquiétez pas pour les frais du mariage monsieur Clins, ma famille et moi, nous nous en chargeons.

Mon père n'eut pas l'air satisfait du tout de cette réponse, car sa seule arme venait d'être réduite en miette. Le repas se passa dans une atmosphère lourde et silencieuse. Mon père n'avait plus ouvert la bouche, seule Chelsy essayait de crever l'abcès, en vain. Une fois le déjeuner terminé, je me levais, la tension devenant trop pesante.

– Papa, je te remercie pour le repas.

Je fouillais dans mon sac, à la recherche de l'invitation et la lui fourra dans les mains.

– C'est l'invitation à mon mariage, j'aimerais vraiment que tu y assistes et que tu m'emmènes à l'autel rejoindre mon futur époux, mais sache que même si tu refuses, j'épouserais Nick. Ma décision a été mûrement réfléchie, alors maintenant c'est ton choix. Tu es libre de venir ou pas. L'adresse de l'église se trouve sur l'invitation. Je te souhaite de passer une bonne après-midi, et encore mes félicitations pour le bébé. À bientôt, j'espère. Chelsy, porte-toi bien !

Je pris Nick par le bras et on quitta la maison. Durant ce monologue, mon père n'avait pas ouvert la bouche.

– Jenny, viens, on repart leur parler, je ne veux pas que ça se termine comme ça !

– Non, Nick, répliquais-je fermement, on rentre maintenant s'il te plaît.

Il me dévisagea et me prit dans ses bras à l'écart des passants.

– Je suis vraiment désolé Jenny.

– Ce n'est pas grave Nick, je ne regrette pas ma décision.

– Je sais mais je ne voulais pas que ça se passe comme ça.

– Arrêtons d'en parler et rentrons voir comment se porte Mumu et bébé Wall.

– Tu vas être grande sœur Jenny !

– Oui on dirait bien, répliquais-je en souriant à cette idée.

– Si elle te ressemble, je suis certain que bébé Wall craquera.

– Qui te dit que bébé Wall sera un garçon ? pouffais-je.

– Je n'en sais rien, mais ce sera un ou une coriace.

J'approuvais d'un hochement de tête.

– Rentrons, j'ai envie d'enlever ces chaussures.

Il pouffa à son tour et on tourbillonna jusque dans sa chambre, ou je m'empressais de retirer mes chaussures, avec un soupir de soulagement. Puis j'enlevais ma robe et m'habilla d'un short et d'un tee-shirt. Tandis que Nick se changeait aussi pour se mettre à l'aise.

– Je vais voir Mumu, je reviens.

– Très bien, mais je peux avoir un baiser avant ?

– Hum, je ne sais pas, je n'ai pas oublié un sujet sur lequel on devait discuter aujourd'hui.

Il soupira, contrarié que je m'en sois souvenue.

– Va voir Mumu, grommela-t-il en s'asseyant sur le lit.

Malgré tout, je ne pus résister à l'embrasser, avant de quitter la chambre. Mumu, était toujours inconsciente.

– Coucou Mumu, comment tu vas aujourd'hui ? Oui j'avoue j'ai l'air un peu bête de te poser la question.

Je lui pris la main.

– Eh bien moi, avec mon père ça a été un fiasco, mais la bonne nouvelle c'est que je vais avoir une petite sœur, et oui, qui l'aurait cru ? Au fait, dépêche-toi de te réveiller, j'aimerais savoir, si tu veux être mon témoin avec Benji à mon mariage. J'attends ta réponse ma Mumu.

Quelque chose bougea et je ne pus retenir un cri. Gilles et Logan, rappliquèrent aussitôt suivis des autres Wall.

– Son... son ventre a bougé, je vous jure, il a bougé, le bébé.

Gilles me lança un sourire radieux, comme s'il n'en croyait pas ses oreilles, puis il plaça ses paumes sur le ventre de Mumu. Au bout de quelques secondes, le gros ventre de Mumu bougea à nouveau et Gilles éclata de rire.

– Oh, bébé Wall, tout va bien, c'est papa.

Nick pouffa devant l'attitude bêta de son frère, et Logan, prit son stéthoscope, pour écouter le cœur de bébé Wall.

– On va devoir bientôt faire une autre échographie, pour voir l'évolution du petit monstre.

– Mon... bé... bé n'est... pas un... mon... stre, chuchota une voix faible et saccadée, provenant de Mumu.

Tous les regards se braquèrent sur elle et elle ouvrit les yeux doucement.

– Oh, mon amour, s'exclama Gilles, en l'embrassant, comment tu te sens ?

– J'ai co... nnu des j... ours mei... lleurs.

Gilles rigola en fixant sa copine dans les yeux.

– Je... nny j'a. ccepte... ta dema.ande !

– Tu m'entendais vraiment ? l'interrogeais-je surprise.

– Oui.

– Oh, c'est génial, mais tu as intérêt d'être en meilleure forme.

– J'essa... yerais, et... dés... olée pour ton...

– Chut, répliquais-je aussitôt, garde tes forces pour bébé Wall ma puce.

Elle hocha légèrement le menton.

– Je te laisse un peu seule avec Gilles, tiens bon Mumu.

Elle me lança un faible sourire, et je quittais la chambre, un sourire accroché aux lèvres.

– Elle va mieux Nick, et bébé Wall il bouge, c'est génial !

Il approuva en souriant.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top